Solanum anceps

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Solanum anceps
Description de cette image, également commentée ci-après
échantillon type de Solanum anceps Ruiz & Pav. collecté par Aublet en Guyane
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Clade Astéridées
Clade Lamiidées
Ordre Solanales
Famille Solanaceae
Sous-famille Solanoideae
Tribu Solaneae
Genre Solanum
Sous-genre Solanum
Section Pteroidea

Espèce

Solanum anceps
Ruiz & Pav., 1799

Synonymes

selon tropicos :

  • Bassovia anceps (Ruiz & Pav.) Rusby
  • Bassovia platyneura H.J.P. Winkl.
  • Bassovia sylvatica Aubl.
  • Solanum aubletii Pulle
  • Solanum conjugens Bitter
  • Solanum conjungens Bitter
  • Solanum richardii Dunal
  • Solanum sylvaticum Dunal
  • Solanum theobromophyllum Bitter[1]

selon GBIF :

  • Bassovia anceps (Ruiz & Pav.) Rusby
  • Bassovia platyneura H.J.P.Winkl.
  • Bassovia richardii Dunal
  • Bassovia richardii var. martii Dunal
  • Bassovia sylvatica Aubl.
  • Capsicum richardii (Dunal) Kuntze
  • Capsicum sylvaticum (Aubl.) Kuntze
  • Solanum aubletii Pulle
  • Solanum bassovia Dunal
  • Solanum conjungens Bitter
  • Solanum hederiradiculum Bitter
  • Solanum richardii (Dunal) Lemée
  • Solanum sylvaticum (Aubl.) Bitter
  • Solanum theobromophyllum Bitter
  • Solanum theobromophyllum var. procerius Bitter[2]

Solanum anceps est une espèce d'arbuste, appartenant à la famille des Solanaceae.


Description[modifier | modifier le code]

Solanum anceps est une herbacée ou un sous-arbrisseau, haut de 1-1,5 m, glabre à l'exception de minuscules poils simplex sur les parties les plus jeunes.

Les feuilles sont simplets alternes avec des pétioles longs de 25-45 mm. Le limbe est elliptique, mesurant 18-26 x 8-13 cm, généralement pourpre en dessous, la base aiguë, l'apex acuminé, et les marges entières.

Les inflorescences sont axillaires, simples, racémeuses, longues jusqu'à 3 cm, avec plusieurs fleurs.

Les fleurs présentent une corolle profondément lobée, blanche, à lobes recourbés, longs de 2,5 mm, et des anthères longues de 1,3-1,5 mm

Les fruits sont des baies vertes coniques, mesurant 15 × 10 mm, et à surface tuberculée.

Les graines sont longues de 2,5 mm[3].

Écologie[modifier | modifier le code]

Cette herbacée de sous-bois fleurit et fructifie quasiment toute l'année[3].

La phyllogénie de la section Pteroidea à laquelle appartient Solanum anceps a été étudiée[4],[5],[6]

La prédation par les chenilles du papillon Oleria onega et sa stratégie de ponte sur les feuilles de Solanum anceps ont été étudiées au Pérou[7],[8].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Solanum anceps est employée au Brésil comme plante médicinale par les Huni Kuĩ de l'ouest amazonien[9].

Histoire naturelle[modifier | modifier le code]

Bassovia sylvatica (=Solanum anceps) par Aublet (1775) :
Planche 85. On a groſſi les parties de la fleur & du fruit dans la figure : les fleurs & les fruits ſont & groſſeur naturelle. - 1. Calice. Piſtil. - 2. Corolle vue en deſſous. - 3. Corolle vue en deſſus. - 4. Étamines. - 5. Baie. - 6. Semence groſſie 3 avec ſa membrane. - 7. Semence nue. [10]

Solanum anceps a premièrement été décrit en 1775, par le botaniste Aublet sous le nom de Bassovia sylvatica[10] :

« BASSOVIA (ſylvarica). (Tabula 85.)

Planta tri aut quadri-pedalis, ramos plures, herbaceos, erectos, ramoſos, è radice emittens. Folia akerna, ampia, ovato-acuta, glabra? integerrima, petiolata.

Flores exigui, corymboſi, axillares.

Florebat, fructumque ferebat Junio.

Habitat in ſylvis humidis, territorii comitates de Gêne, & præſertim prope prædium & Gourgue.


LA BASSOVE des forêts. (Planche 85.)

La racine de cette plante pouſſe des tiges herbacées, branchues & rameuſes, hautes & trois ou quatre pieds, garnies de feuilles alternes, vertes, molles, ovales, terminées en pointe. Les plus grandes feuilles ont dix polices de longueur, ſur quatre pouces & demi de largeur ; leur pédicule a environ un pouce.

Les fleurs naiſſent par petits bouquets à l'aiſſelle des feuilles ; elles ſont vertes & très petites. Leur calice eſt d'une ſeule pièce diviſé en cinq petites parties aiguës.

La corolle eſt d'une ſeule pièce, attachée au fond du calice autour de l'ovaire ; ſon tube eſt court ; elle eſt partagée profondément en cinq lobes aigüs.

Les étamines ſont au nombre de cinq, attachées au bas de chaque lobe, leur filet eſt court. Les anthères ſont larges, à deux bourſes, ſéparées par un ſillon.

Le piſtil eſt un ovaire arrondi, ſurmonté d'un style court, terminé par un stigmate renflé & obtus.

L'ovaire devient une baie ſucculente, verte, boſſelée, remplie de menues semences taillées en forme de rein, & bordées d'un feuillet membraneux.

J'ai trouvé cette plante dans les forêts humides qu'on traverſe en allant par terre à la bâtiſſe du Roi, en venant de l'habitation de Madame de Gourgue.

Elle étoit en fleur & en fruit dans le mois de Juin. »

— Fusée-Aublet, 1775.


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Solanum anceps Aubl. - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  2. (fr + en) Référence GBIF : Solanum anceps
  3. a et b (en) Scott A. Mori, Georges Cremers et Carol Gracie, Guide to the Vascular Plants of Central French Guiana : Part 2. Dicotyledons, vol. 76, New York Botanical Garden Pr Dept, coll. « Memoirs of the New York Botanical Garden », , 776 p. (ISBN 978-0-89327-445-0), p. 697
  4. article |langue=en |périodique=Molecular Phylogenetics and Biogeographys |titre=A molecular phylogeny of Solanum sect. Pteroidea (Solanaceae) and the utility of COSII markers in resolving relationships among closely related species |auteur1=Eric J. Tepe |auteur2=Lynn Bohs First published: 01 June 2010 |doi=10.1002/tax.593006 |volume=59 |numéro=3 |mois=June |année=2010 |pages=733-743
  5. (en) Eric J. Tepe, Frank T. Farruggia et Lynn Bohs, « A 10-gene phylogeny of Solanum section Herpystichum (Solanaceae) and a comparison of phylogenetic methods », Systematics and Phytogeography, vol. 98, no 8,‎ , p. 1356-1365 (DOI 10.3732/ajb.1000516)
  6. (en) SANDRA KNAPP et THORUNN HELGASON, « A revision of Solarium section Pteroidea: Solanaceae », Bull. nat. Hist. Mus. Land. (Bot.), vol. 27, no 1,‎ , p. 31-73 (lire en ligne)
  7. DONNA LISA DE-SILVA, ARMANDO SILVA VÁSQUEZ et JAMES MALLET, « Selection for enemy-free space: eggs placed away from the host plant increase survival of a neotropical ithomiine butterfly », Ecological Entomolgy, vol. 36, no 6,‎ , p. 667-672 (DOI 10.1111/j.1365-2311.2011.01310.x)
  8. (fr + en) Stéphanie Astrid Gallusser, Biology, Behaviour and Taxonomy of two Oleria onega subspecies (Ithomiinae, Nymphalidae, Lepidoptera) in north-eastern Peru, , 124 p. (lire en ligne)
  9. (en) Thiago Serrano de Almeida Penedo Penedo National School of Tropical Botany, Alexandre Quinet Instituto de Pesquisas Jardim Botânico do Rio de Janeiro, Moacir Haverroth Embrapa Alimentos e Territórios et Ariane Peixoto, « The singularity of the medicinal knowledge of the Huni Kuĩ people from the western Brazilian Amazon », Ethnobotany Research and Applications, vol. 25,‎ , p. 1–107. (DOI 10.32859/era.25.38.1-107, lire en ligne)
  10. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 217-219

Références biologiques[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

  • « Solanum anceps », sur la chaussette rouge, (consulté le )