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Remirea maritima

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Remirea maritima
Description de cette image, également commentée ci-après
Remirea maritima : Planche de Remirea maritima par Aublet (1775) "Explication de la Planche seizième : 1. Fleur épanouie. Trois Étamines. Style. Stigmates. - 2. Deux Bales, l’Ovaire, le Style, & trois Stigmates.[1]
Classification de Cronquist (1981)
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Commelinidae
Ordre Cyperales
Famille Cyperaceae

Genre

Remirea
Aubl. (1775)

Classification APG III (2009)

"Représentation graphique de la classification phylogénétique"
Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Clade Commelinidées
Ordre Poales
Famille Cyperaceae
Sous-famille Cyperoideae
Tribu Cypereae

Remirea maritima est une espèce de plante herbacée appartenant à la famille des Cyperaceae présente sur les plages tropicales.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Remirea tient son nom de Rémire, commune de l'île de Cayenne en Guyane, où elle a été collectée pour la première fois.

Statut[modifier | modifier le code]

Remirea maritima est une espèce déterminante ZNIEFF en Guyane[2].

Histoire naturelle[modifier | modifier le code]

En 1775, le botaniste Aublet propose la diagnose suivante[1] :

échantillon type de Remirea maritima collecté par Aublet en Guyane[1]
« REMIREA maritima. (Tabula 16.)

Planta perennis ; RADICE longa, ramoſa, nodoſa, ſolida, repente, internodiis ſquamulâ obvolutis ; nodis ſingulis radiculas capillaceas, ramoſas, & culmos per intervalla emittentibus.

Culmi ſunt ſemipedales, in ſummitate ramoſi, ſquamulis in parte inferiore, ſeu foliolis amplexantibus, veſtiuntur..

Folia ramorum oblonga, anguſta, rigida, ſtriata, acuta, ad margines aſpera, baſi vaginantia. Flores in paniculam ſubſeſilem, terminalem, brevem, & denſam congeſti.

Radices contuſæ, aut maſticatæ, gratum odorem aromaticum exhalant.

Floret fructumque fert, variis anni temporibus.

Habitat in arenoſis maritimis Caïennæ & Guianæ.
 »

« LA REMIRE maritime. (PLANCHE 16.).

Ce genre & graminée a de longues racines cylindriques, noueuſes, & traçantes, qui pouſſent de chaque nœud de menues fibres rouſsâtres & chevelues. Tous ces nœuds donnent naiſſance a une gaîne membraneuſe, tendue d'un côte, qui s'étend de 1'un a l'autre nœud. Il s'élève par diſtance de quelques nœuds, des tiges droites, branchues par le haut, noueuſes, ſolides, dont l'extrémité eſt large & aiguë. Les branches naiſſent de l'aiſſelle des feuilles ſupérieures, alternativement, au nombre de trois, quatre, cinq, ſix & ſept. Ces branches ſont garnies à leurs baſes, à chaque nœud, de gaînes ſemblables a celles de la tige. Les feuilles qui garniſſent les branches, & celles du haut de la tige, s'enveloppent les unes & les autres, par leur partie moyenne-inférieure, Le reſte de la feuille eſt roide, étroit, ſtrie, finement dentelé, & terminé par une pointe aiguë, & pliée en goutière. La tige & les branches ſont terminées par une panicule dont les fleurs ſont ferrées près-à-près les unes ſur les autres.

Chaque fleur eſt compoſée de quatre bales, dont deux inférieures, une grande & une petite, & deux intérieures plus courtes, plus minces, & de grandeur inégale. D'entre ces deux bales s'élèvent trois étamines. Leur filet eſt grêle, long. L'anthère eſt oblongue & à deux bourſes.

Le pistil eſt un ovaire triangulaire, place a. côte de trois étamines. Il eſt ſurmonté d'un style termine par trois stigmates grêles & de couleur purpurine.

L'ovaire devient une graine oblongue, triangulaire, renfermée dans les bales intérieures.

Les racines ont une odeur aromatique a peu-près ſemblable a celle du ſchœnanthe. lorſqu'on les tient dans la bouche, elles ſont ſur la langue une impreſſion piquante & agréable. On les regarde, priſes en ptiſane, comme très propres pour exciter les ſueurs, & raire couler les urines : je m'en fuis ſervi avec ſuccès.

Cette plante croît dans les ſables du bord de la mer, tant dans l'île de Caïenne que dans la Guiane.

On a repréſenté une tige, & des portions de racines de grandeur naturelle. Les parties détachées de la fleur ſont groſſies. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 44-46 p. (lire en ligne)
  2. « Liste des espèces déterminantes de l'inventaire ZNIEFF : Guyane », sur INPN - Institut National du Patrimoine Naturel (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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