Psathyrella tuberculata

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Candolleomyces tuberculatus

Psathyrella tuberculata
Description de cette image, également commentée ci-après
Psathyrella tuberculata (Veracruz, Mexique)
Classification
Règne Fungi
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Classe Agaricomycètes
Ordre Agaricales
Famille Psathyrellaceae
Genre Psathyrella

Espèce

Psathyrella tuberculata
(Pat.) A.H.Sm., 1972

Synonymes

  • Hypholoma tuberculatum Pat. 1899 (basionyme)[1],[2]
  • Stropharia tuberculata (Pat.) Morgan, 1908[1]
  • Psathyrella tuberculata (Pat.) A.H. Sm., 1972[1]
  • Candolleomyces tuberculatus (Pat.) D. Wächt. & A. Melzer, 2020[1],[3]

Psathyrella tuberculata est une espèce de vrais champignons (Eumycètes) de la famille des Psathyrellaceae. Il s'agit d'un champignon tropical comestible présent à l'Est des Amériques et en Afrique de l'Ouest. En 2020, une étude de la famille des Psathyrellaceae le place dans le genre Candolleomyces sous le nom Candolleomyces tuberculatus.

Description[modifier | modifier le code]

Psathyrella tuberculata (Puerto Rico)

Les sporophores (partie d’un champignon sortant du sol) forment des touffes. Un champignon est rarement isolé. Le chapeau mesure de 2,5 à 4 cm de diamètre, il est mince, subglobuleux à ovoïde puis convexe[4]. La marge du chapeau est infléchie puis incurvée, irrégulièrement ondulée, striée. Il peut y avoir un mamelon plus prononcé au centre du chapeau. Le revêtement est brun à l’état humide, blanc à blanchâtre sali à la marge, crème à brun clair vers le centre du chapeau, parfois taché de brun foncé, glabre à l’exception de fines écailles blanches granuleuses. Le pied mesure 3,1-9,3 × 0,2-0,5 cm, il est central, droit ou courbé à la base, creux et blanc[4]. Ce pied porte un anneau simple (que les autres espèces du genre Psathyrella n’ont pas[5]), fixe, mince, fragile, blanc, dont la marge est souvent salie de brun. Les lamelles (zone sous le chapeau) sont serrées entre elles, blanches à brun rougeâtre. L’odeur du champignon est agréable, son goût, prononcé, aussi. Ce champignon se nourrit de matière végétale en décomposition qu’il dégrade (écologie dite saprophyte)[6].

Distribution et habitat[modifier | modifier le code]

Psathyrella tuberculata a une distribution assez vaste autour de l'océan Atlantique allant de l'Est de l'Amérique du Nord à l'Est de l'Amérique du Sud ainsi qu'à l'Ouest de l'Afrique[7]. En Afrique, il est présent du Sénégal à l’Ouganda voire jusqu'au Rwanda, en passant par la Côte d’Ivoire et le Bénin et le Sud du Mali[6]. On le trouve surtout sur du bois mort en forêt dense humide, de montagne, ou en forêt secondaire[5].

Usages[modifier | modifier le code]

C’est l'un des champignons comestibles les plus consommés et commercialisés de Côte d'Ivoire. Abondamment récolté, notamment en période de saison des pluies (un moment où les disettes sont courantes) et constituant ainsi une denrée alimentaire importante[6]. De plus, ce champignon est l'un des plus protéiques et riches en sucres (en % de la masse totale) de ce pays. Et comme il est faible en calories, il est idéal pour équilibrer un régime trop gras. Dans la pharmacopée traditionnelle, il est broyé et le jus utilisé pour traiter des maux d'oreilles et d’yeux[8].

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Cette espèce, décrite par Narcisse Théophile Patouillard en 1899 à partir d'une récolte effectuée en Guadeloupe sur de vieux troncs d'Hura crepitans[2] est placée au sein du genre Psathyrella par Alexander Hanchett Smith en 1972 puis recombinée au sein du genre Candolleomyces par Wächter et Melzer en 2020. Ce dernier déplacement est justifié par le fait que le genre Candolleomyces est caractérisé par l'absence de cystides sur les faces des lames (nommées pleurocystides), contrairement à Psathyrella[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 22 sept. 2021
  2. a et b Patouillard, N. (Narcisse), 1854-1926, « Champignons de la Guadeloupe », Bulletin de la Société mycologique de France, vol. 15,‎ , p. 191-209 (lire en ligne)
  3. a et b (en) Dieter Wächter et Andreas Melzer, « Proposal for a subdivision of the family Psathyrellaceae based on a taxon-rich phylogenetic analysis with iterative multigene guide tree », Mycological Progress, vol. 19, no 11,‎ , p. 1151–1265 (ISSN 1617-416X, DOI 10.1007/s11557-020-01606-3)
  4. a et b Marie-Solange Tiebre, « Champignons Sauvages Comestibles Et Pharmacopée Traditionnelle En Zone Forestière De La Côte D'Ivoire », IOSR Journal of Pharmacy and Biological Sciences,‎ (lire en ligne)
  5. a et b « Psathyrella tuberculata (Pat.) A.H. Sm. Mem. N.Y. Bot. Gard. 24: 78 (1972) », sur efta-online.org.
  6. a b et c Tom Jamonneau et Robin Zarour, Le livre naturaliste de la Dodo, non publié
  7. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 22 sept. 2021
  8. Kan Benjamin Kouame, Anauma Casimir Koko, Massé Diomande et Ibrahim Konate, « Caractérisation physicochimique de trois espèces de champignons sauvages comestibles couramment rencontrées dans la région du Haut-Sassandra (Côte d’Ivoire) », Journal of Applied Biosciences, vol. 121, no 1,‎ , p. 12110 (ISSN 1997-5902, DOI 10.4314/jab.v121i1.2, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :