Principauté

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Johann Josef I du Lichtenstein.

Une principauté est un territoire gouverné par un monarque ayant le titre de prince ou par un monarque avec un autre titre utilisant le terme générique de « prince ». Elle peut être un État souverain et indépendant, ou une monarchie autonome avec des liens de vassalité envers un autre État.

Il peut aussi s'agir d'une terre ou seigneurie à laquelle est attaché par tradition un titre honorifique de prince sans qu'il s'agisse d'une réelle principauté indépendante. L'historien Du Cange a prouvé que l'usage du titre de prince dans les anciens actes publics ne signifiait que seigneur et on doit l'entendre d'un principal seigneur tel que le mot latin princeps d'où il dérive l'exprime[1].

Sous l'Ancien Régime, certains titres de prince ont été reconnus ou fondés, il ne s'agissait que de distinctions honorifiques sans effet sur le territoire dépendant de ce « prince ».

Principautés en France[modifier | modifier le code]

La qualité de prince n'était pas en France un titre nobiliaire officiel, elle équivalait seulement à celle de sire ou de seigneur. Quelques grandes familles changèrent cette qualification en titre et l'appliquèrent à des seigneuries en en modifiant l'acception[2].

Plusieurs maisons nobles qui ne possédaient aucun droit à la souveraineté persistèrent à garder cette qualification et l'autorité royale ferma les yeux sur cet abus en raison du rang des seigneurs qui s'en décoraient[2].

Avant la Révolution de 1789 les princes n'avaient aucun droit ni aucun privilège à la Cour et chaque fois qu'ils y furent admis, ce fut une dérogation de la part du roi en faveur des principautés étrangères ou encore une concession particulière et exceptionnelle. Les membres de la noblesse française qui portaient la qualification de prince tenaient ce titre d'un souverain étranger[2].

Rares furent les fondations du titre de prince et de principauté en France, par le pouvoir royal ou le pouvoir impérial.

Lorsqu'il y eut fondation de princes ou de principautés par le roi, sous l'Ancien Régime ou la Restauration, ce titre n'engendra aucune préséance sur les autres titres de noblesse. Seules les fondations princières de l'Empire, donnèrent au titre de prince et de principauté un rang supérieur et la préséance sur les titres ducaux.

Les principautés d'aujourd'hui[modifier | modifier le code]

États souverains[modifier | modifier le code]

Entités similaires[modifier | modifier le code]

États de fantaisie et micro-nations qualifiés de principauté[modifier | modifier le code]

A côté des États établis et reconnus, il existe aussi des « pseudo-États » ou « États de fantaisie » plus connus sous le vocable de micro-nations[3] qui se qualifient de « principauté »[4]. Certaines présentent des revendications d’indépendance, avec pour arguments parfois sérieux, parfois fallacieux des failles et des ambiguïtés du droit[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, 1829, page 33.
  2. a b et c Vicomte André de Royer-Saint-Micaud, Nous avons une noblesse française, Soc. Ed. Litt., 1900, page 292 à 294.
  3. a et b Stéphane Bertin-Hoffmann, La reconnaissance des micro-nations, Lulu, 2010, page 203.
  4. Bruno Fuligni, L'Etat c'est moi: histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates, Editions de Paris, 1997, page 5.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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