Pierre Joseph Simon de Maibelle
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Pierre Joseph Simon de Maibelle, né à Dinant (Belgique) le et mort à Douai le 6 vendémiaire an IV ou , était un professeur de Droit de l’Université de Douai, délégué pour le Tiers du bailliage de Douai aux Etats-Généraux.
Biographie[modifier | modifier le code]
Issu d’une famille des Flandres qui avait reçue en 1619 une attestation de lignage, Simon de Maibelle, après son doctorat, est nommé en 1754, avec dispense d’âge, professeur de droit à l’université de Douai. Durant sa longue période d’enseignement, il eut comme élèves beaucoup de futurs magistrats et d’avocats qui joueront un rôle durant les événements révolutionnaires, ainsi Merlin de Douai.
« Recteur magnifique de l’université »[1], Simon de Maibelle est dans la cité une personnalité de premier plan quand se préparent pour le bailliage de Douai et d’Orchies les Etats-Généraux. Choisi par les délégués, on adjoint à Simon de Maibelle un suppléant, Pilat, l’intéressé n’ayant accepté la députation qu’à contre-cœur et au titre de ses fonctions, sachant qu’il avait été le moins bien élu[2] des candidats en nombre de voix[3]. Ses interventions lors des Etats-Généraux furent d’ailleurs inexistantes, à l’exception, en , d’une tentative de défense de la municipalité de Douai lorsqu’elle fut impliquée dans « l’affaire des goulottes ». Sa démonstration, toute juridique, ne fut même pas soumise au vote des députés.
Le mois suivant les journées d’octobre durant lesquelles la famille royale est ramenée à Paris, Simon de Maibelle démissionne, arguant de son état de santé pour rentrer à Douai. L’accélération des événements déplait à ce modéré qui, ne soutenant pas la constitution civile du clergé, se met en retrait de toute vie publique à partir de cet instant.
Simon de Maibelle avait épousé en 1777 à l’église Notre-Dame de Douai, Emilie Désirée Cécile Plaisant (26 ans), fille de Gaspard Plaisant, trésorier de Douai. Ce dernier, qui était le propriétaire du château d’Auby, le légua à sa fille.
Notes[modifier | modifier le code]
- Titre porté par le recteur de certaines universités catholiques en Belgique, en Italie, aux Pays-Bas.
- Sur les 18 élus du bailliage – qui désigneraient les délégués du Tiers – Pilat fut classé 11°, Merlin 6° avec 71 voix, Derbaix 14° avec 74 voix (le mieux élu, future victime de « l’affaire des goulottes ») et Simon de Maibelle 1er avec seulement 30 voix. Le classement final avait été celui des préséances, qui mettaient le Recteur au premier plan.
- Notice sur M. Pilat, député au bailliage de Douai en Flandre, Mémoires de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, Tome II, 1ère livraison, Arras, Imprimerie Moderne, 1899.
Sources[modifier | modifier le code]
- Duthilloeul Hyppolyte, Galerie douaisienne, Adam d’Aubers imprimerie, Douai, 1844.