Peuples autochtones de Guyane

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Les peuples autochtones de Guyane est un terme regroupant l'ensemble des peuples autochtones de la Guyane.

Définitions[modifier | modifier le code]

En droit international[modifier | modifier le code]

L'absence de définition des autochtones dans les instruments internationaux a généré des incertitudes sur les entités susceptibles d'appartenir à cette catégorie, mais les droits internes et la jurisprudence de la Cour Interaméricaine des droits de l'homme permettent d'y inclure non seulement les Amérindiens mais aussi les communautés noires traditionnelles, descendants d'esclaves rebelles au système des plantations aux XVIIe et XVIIIe siècles[1]. Selon cette définition, ils regroupent aujourd'hui 20 000 personnes en Guyane[1].

Pour l'administration française[modifier | modifier le code]

Les peuples de Guyane ont été caractérisés de différentes manières par l'état français au cours de l'histoire guyanaise, d'abord comme « peuples primitifs », puis comme « peuples tribaux », avanr d'être considérés aujourd'hui officiellement comme « communautés d’habitants qui tirent traditionnellement leurs moyens de subsistance de la forêt »[2]. Cette périphrase est motivée par le « principe constitutionnel d'unicité du peuple français », et est permise par le fait que la France n'a pas ratifié la convention 169 de l'Organisation internationale du travail relative aux peuples indigènes et tribaux[3],[4].

En politique[modifier | modifier le code]

Droit foncier[modifier | modifier le code]

Les Amérindiens de Guyane et, dans une moindre mesure, les Bushinengue, bénéficient d'adaptations du droit foncier français. Il s'agit des Zones de Droit d'Usage Collectif (ZDUC), des concessions collectives et des cessions collectives. En 2014, elles étaient au nombre de 27 (15, 9 et 3) et étaient toutes utilisées de façon active, dont trois par les Bushinenge. Leur superficie s'étend d'une dizaine de milliers à plusieurs centaines de milliers d'hectare. Elles autorisent les bénéficiaires à exercer leurs activités de subsistance traditionnelles telles que la chasse, la pêche et la cueillette, sur les lieux. Plus encore, elles permettent la création de zones de vie autour de villages et d'abattis ainsi que favorisent la transmission des savoirs. Elles font l'objet d'une gestion coutumière et/ou associative, en concertation possible avec l'Office national des forêts (ONF)[5].

Journée Nationale des Peuples autochtones de Guyane[modifier | modifier le code]

La journée nationale des peuples autochtones de Guyane a lieu tous les 9 août[6].

Conseil coutumier[modifier | modifier le code]

Associations[modifier | modifier le code]

Plusieurs associations et collectifs représentent les droits des Peuples Autochtones en Guyane :

  • FOAG (Fédération des Organisations Autochtones de Guyane)[7],[8].
  • ONAG (Organisation des nations autochtones de Guyane)[9],[10]
  • "Jeunesses Autochtones"[11],[12]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Études théoriques[modifier | modifier le code]

Notions[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Maude Elfort et Vincent Roux, La question autochtone sur le plateau des Guyanes: actes des journées d'études de Cayenne des 10 et 11 mai 2012, Presses universitaires d'Aix-Marseille, coll. « Collection Droit d'outre-mer », (ISBN 978-2-7314-0874-4)
  2. Stéphanie Guyon, « Des « Primitifs » aux « Autochtones ». Savoirs ethnologiques et politiques publiques en Guyane de 1946 à nos jours », Genèses, vol. 91, no 2,‎ , p. 49–70 (ISSN 1155-3219, DOI 10.3917/gen.091.0049, lire en ligne, consulté le )
  3. (pt) Domingos Sávio Pinzon Rodrigues, Eneida Guerra Silvestrim, Michael Raphael Soares Vieira et Arlindo Almeida de Lima Filho, « A problemática do reconhecimento legal por parte da França referente aos povos indígenas habitantes na fronteira entre Brasil e Guiana Francesa », Research, Society and Development, vol. 11, no 9,‎ , e11111931550–e11111931550 (ISSN 2525-3409, DOI 10.33448/rsd-v11i9.31550, lire en ligne, consulté le )
  4. Pierre-Yves Chicot, « Le principe d’indivisibilité de la République et la question des minorités en Guyane française, à la lumière du cas amérindien », Pouvoirs dans la Caraïbe. Revue du CRPLC, no 12,‎ , p. 175–197 (ISSN 1279-8657, DOI 10.4000/plc.373, lire en ligne, consulté le )
  5. Damien Davy, Geoffroy Filoche, François Armanville (collab.), Armelle Guignier (collab.), Zones de Droits d’Usage Collectifs, Concessions et Cessions en Guyane française : Bilan et perspectives 25 ans après, Cayenne, , 166 p. (lire en ligne)
  6. Sur le site de la Collectivité Territoriale de Guyane
  7. Sur le site La Première France TV Info
  8. Sur le site de la Collectivité Territoriale de Guyane
  9. Annuaire entreprise data.gouv.fr
  10. Guyaweb
  11. Sur le site la 1ere France TV Info
  12. France Guyane
  13. https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Patrimoine-culturel-immateriel/Ressources/PCI-en-Outre-mer/Galerie-de-projets-inspirants/SAWA-Savoirs-autochtones-des-Wayana-et-Apalai