Paulin de Pella
Paulin de Pella (en latin : Paulinus Pellaeus ; né à Pella en Macédoine vers 376 et mort à Marseille vers 460) est un poète latin chrétien du Ve siècle.
Biographie[modifier | modifier le code]
Ce qu'on sait de la vie de Paulin de Pella vient uniquement de son poème autobiographique Eucharisticos.
Il appartient à une famille de l'aristocratie gallo-romaine chrétienne d’Aquitaine ; c’est le petit-fils du poète Ausone. Sa naissance en Macédoine tient à la carrière de son père : haut fonctionnaire de l’Empire romain, celui-ci est « vicaire » du préfet de Pella dans les années 370 ; quand Paulin a 9 mois, son père est nommé proconsul d’Afrique à Carthage. Paulin revient à Bordeaux à l’âge de 3 ans et reçoit une éducation classique.
Il mène une vie aisée de grand propriétaire, jusqu’à l’arrivée des Wisigoths à partir des années 410 : d’abord « collaborateur », il reçoit le titre de « comte des largesses privées » de l'usurpateur Attale ; il connaît ensuite divers revers et mène des actions de résistance (c’est le principal artisan de l'échec du siège de Bazas par les Wisigoths).
À 45 ans, alors qu’il était chrétien plus par tradition que par conviction, il connaît un retour sincère à la foi chrétienne, et se consacre au travail de champs sur un lopin de terre à Marseille. C'est là qu’il écrit le poème Eucharisticos. Il meurt dans le dépouillement.
Une rue de Bazas porte son nom[1].
Œuvre[modifier | modifier le code]
On ne conserve de lui qu’un seul texte en latin : Eucharisticos Deo sub ephemeridis meae textu, dit Eucharisticos ou « discours d’action de grâces », qui a été transmis par deux manuscrits, dont un a aujourd’hui disparu[2].
Ce poème autobiographique en 616 hexamètres a été écrit de 455 à 459, à la fin de sa vie. Il donne un témoignage de grand intérêt sur une époque de crise : Paulin trouve refuge et soutien dans la foi qui lui permet de donner un sens à toutes les vicissitudes de sa vie, d’où le souci de rendre grâce à la Providence divine.
L'Histoire littéraire de la France lui consacre un chapitre[3].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Édition du texte
- Études
- Dictionnaire de spiritualité, tome XII, 1, col. 602-604.
- Dictionnaire de théologie catholique, 1933, tome 12, col. 71-72.
- Jacques Fontaine, Naissance de la poésie dans l’Occident chrétien, 1981, p. 233-236.
- Dominique de Formigny, « Paulin de Pella : Eucharisticos » dans Warszawskie Studia Teologiczne, XVI, 2003, p. 85-100.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Rue Paulin de Pella », sur google.fr/maps
- Le manuscrit dit Parisinus (P) a été utilisé par Margarin de La Bigne qui a donné l'édition princeps du texte de Paulin de Pella en 1579 à Paris dans la Bibliotheca Sanctorum Patrum (appendice au volume VIII). Il n'a pu être retrouvé. Un seul subsiste, le manuscrit 317 de la bibliothèque de Berne, du IXe siècle.
- Lire en ligne sur Gallica
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à la religion :