Mouvement chrétien de libération
Le Mouvement chrétien de libération, en espagnol Movimiento Cristiano Liberación ou MCL, est une organisation politique cubaine opposée au gouvernement communiste. Le Mouvement a été créé en 1988 par des militants catholiques dont Oswaldo Payá Sardiñas qui en assure la direction jusqu’à sa mort en 2012. Eduardo Cardet lui succède alors.
Présentation[modifier | modifier le code]
Proche de l’église catholique cubaine le mouvement propose un message démocrate-chrétien. Le Mouvement chrétien de libération (MCL) milite pour un changement pacifique et démocratique à Cuba et le respect de la dignité humaine. Ces évolutions politiques doivent être obtenues, des autorités cubaines, par la voie légale[1].
Le Mouvement chrétien de libération est à l’origine de plusieurs études pour promouvoir la démocratie à Cuba : « Un Cubain, un vote », « Plébiscite maintenant! », Projet Varela, « Loi de la Réunion nationale » (Projet Heredia), « La voie du peuple », « Programme All Cuban », « Feuille de route pour le changement », « Projet Amnesty Law », « Dialogue national », « Déclaration de la liberté des Cubains ». Le Projet Varela, en 2002, est l’initiative la plus connue du MCL[2]. Après avoir recueilli le nombre de signatures nécessaires, conformément à la constitution cubaine de 1976, il est demandé l'organisation d'un référendum afin de soumettre au peuple cubain cinq propositions[3], permettant l'organisation d'élections libres, l'amnistie des prisonniers politiques et le respect des libertés d'association et d'expression. Les autorités de Cuba refuse d’organiser cette consultation [4].
Lors des élections de 2018, le MCL estime ses élus potentiels à 70 députés si le principe « Un cubain, un vote » avait été respecté[5].
Répression[modifier | modifier le code]
Le Parti communiste cubain est le seul autorisé à Cuba ainsi le Mouvement chrétien de libération est interdit[6]. Érika Guevara-Rosas d’Amnesty international déclare en que les autorités cubaines « harcèlent et tentent d’intimider les membres du Mouvement »[7].
Ainsi à la suite du Projet Varela, pendant le Printemps noir en 2003, une répression politique à l'encontre des dissidents, dix sept d’entre eux, sur les soixante-quinze arrêtés, sont membres du MCL[1].
En , Eduardo Cardet, coordinateur national du MCL est condamné à trois ans de prison après avoir critiqué Fidel Castro, quelques jours après la mort de ce dernier en [8].
Références[modifier | modifier le code]
- Principaux groupes de dissidence et opposants politiques cubains Office français de protection des réfugiés et apatrides]
- Movimiento Cristiano Liberación da continuidad a la obra de Payá Radio Television Marti, 18 juillet 2019
- Le projet Varela L'Express, 9 janvier 2003
- Le dissident cubain Oswaldo Paya meurt dans un accident de la route Le Monde, 23 juillet 2012
- MCL entrega “Un cubano, un voto” a 70 diputados de la nueva legislatur Radio Martí, 10 mai 2018
- À Cuba, une critique posthume de Castro vaut trois ans de prison Libération, 27 mars 2017
- Cuba. Un militant condamné à trois ans de prison après avoir critiqué Fidel Castro
- AFP Cuba: un dissident condamné à trois ans de prison L'Express, 21 mars 2017