Lily Dougall

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Lily Dougall
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Lily Dougall, née le à Montréal (Canada) et morte le à Cumnor (Angleterre), est une écrivaine et féministe canadienne[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Née le [3] dans une famille de journalistes évangéliques presbytériens — John Dougall et Elizabeth Redpath — , les opinions libérales de Dougall entrent souvent en conflit avec son éducation religieuse. Elle est la plus jeune d'une fratrie de neuf enfants. Bien que née à Montréal, au Québec, elle fait ses études à New York ainsi qu'à l'Université d'Édimbourg et à l'Université St. Andrew's en Écosse[4]. Pendant son séjour à Édimbourg, elle demeure avec sa tante[5]. Elle vit à Montréal de 1897 à 1903[6] jusqu'à ce qu'elle s'installe finalement à Cumnor, près d'Oxford[5], en 1911[6]. Elle y réside avec sa partenaire lesbienne, Sophie Earp[7]. À Cumnor, elle devient le centre d'un groupe qui se consacre à la réflexion et à la conversation[5]. Ce point de vue était similaire à celui de son premier essai, Pro Christo et Ecclesia (1900)[4],[5].

Son premier roman, Beggars All, est publié en 1892, suivi de neuf autres romans[6]. Ses contemporains pensent que ses romans sont « bien accueillis » et qu'ils sont « largement lus loin des côtes de sa terre natale »[8]. Elle a également écrit un roman avant Beggars All, Lovereen, A Canadian Novel, qui est publié sous un pseudonyme masculin[1]. En plus de ses romans, elle publie un volume de nouvelles et huit livres de philosophie religieuse[6]. Quatre des romans de Dougall ont des décors canadiens allant de l'ouest de la Colombie-Britannique à l'est du Québec en passant par l'Île-du-Prince-Édouard[4] : What Necessity Knows, The Zeitgeist, The Mermaid: A Love Tale et The Madonna of a Day: A Study[5]. Sa fiction se caractérise par les rebondissements du destin, le déguisement, l'identité cachée et l'amour désabusé[4]. Plus remarquable, cependant, son travail est connu pour son exploration de thèmes religieux et philosophiques[6]. Beaucoup de ses protagonistes sont des femmes fortes et indépendantes qui sont généralement attirées par l'idée d'un mariage égalitaire[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Vivant avec sa compagne à Cumnor, elle ne s'est jamais mariée. Elle meurt le 9 octobre 1923 à la suite d'une crise cardiaque. Elle est enterrée au cimetière de Cumnor. Elle est la petite-fille de John Redpath, homme d'affaires et philanthrope canadien[9],[10].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (en) What Necessity Knows, 1893
  • (en) The Zeit-Geist, 1895
  • (en) The Mermaid, 1895
  • (en) A Dozen Ways Of Love, 1897
  • (en) The Mormon Prophet, 1899
  • (en) The Summit House Mystery, 1905

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Marilyn Chandler McEntyre, « Religious Experience and the New Woman: The Life of Lily Dougall », Journal of American History, vol. 94, no 3,‎ , p. 943–944 (DOI 10.2307/25095199, lire en ligne)
  2. (en) William French, « A Pithy and Provacative Look and More than 200 Significant Canadian Novels. A Pundit's source-book A READERS GUIDE TO THE CANADIAN NOVEL », The Globe and Mail,‎
  3. Henry-D. Davray, Le mouvement littéraire anglo-canadien, Paris, Mercure de France, (lire en ligne), p. 222
  4. a b c d et e (en) Rose Marilyn, « "Dougall, Lily" The Oxford Companion to Canadian Literature by Eugene Benson and William Toye »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Oxford Reference Online. Oxford University Press. Douglas College, (consulté le )
  5. a b c d et e (en) Norah Story, The Oxford Companion to Canadian History and Literature, Toronto, Oxford University Press, (lire en ligne Accès payant), p. 220
  6. a b c d et e (en) Toye William, The Concise Oxford Companion to Canadian Literature, Toronto, Oxford University Press, , 529 p. (ISBN 9780195415230)
  7. (en) LeeAnne M. Richardson, « Religious Experience and the New Woman: The Life of Lily Dougall , by Joanna Dean », Victorian Studies, vol. 51, no 4,‎ , p. 729-732 (DOI 10.2979/VIC.2009.51.4.729, lire en ligne Accès limité)
  8. (en) J. Castell Hopkins, An historical sketch of Canadian literature and journalism, Toronto, Lincott, (ISBN 0665080484, lire en ligne), p. 127
  9. (en) Lorraine McMullen, « Dougall, Lily » Accès libre, sur Dictionnaire biographique du Canada, (consulté le )
  10. (en) Richard Feltoe, A Gentleman of Substance: The Life and Legacy of John Redpath (1796-1869), Dundurn, , 144 p. (ISBN 9781554880515, lire en ligne), p. 120

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Anne Innis Dagg, The Feminine Gaze: A Canadian Compendium of Non-Fiction Women Authors and Their Books, 1836-1945, Wilfrid Laurier Univ. Press, , 354 p. (ISBN 9780889208452, lire en ligne), p. 87-88
  • (en) Joanna Dean, Religious Experience and the New Woman: The Life of Lily Dougall, Bloomington, Indiana University Press, , 336 p. (ISBN 9780253112422)
  • (en) Natalia Rodriguez Nieto, The novel english as paradigm of canadian literary identity, Ediciones Universidad de Salamanca, , 557 p. (ISBN 9788490123539), « VI.6 Lily Dougall's contribution to the Canadian Novel in english: What Necessity Knows (1893) »

Liens externes[modifier | modifier le code]