Le Train (entreprise)

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Le Train
Logo de Le Train (entreprise)

Création
Fondateur(s) Alain Gétraud
Tony Bonifaci

Forme juridique Société par action simplifié[1]
Slogan(s) « La grande vitesse est une chance[3] »
Siège social L'Isle-d'Espagnac (GrandAngoulême)
Drapeau de la France France
Actionnaires Crédit Mutuel Arkéa
Crédit agricole Charente-Périgord
Charente Périgord Expension
Naco invest
Aquiti Gestion
Tudigo
Divers actionnaires particuliers et privés via Tudigo
Direction Alain Gétraud[2]
Effectifs ~20[2]
SIREN 881964241
Société mère Le Train Holding (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web [1]

Localisation France

Image illustrative de l’article Le Train (entreprise)
Liaisons possibles de Le Train

Le Train est une société privée de transport ferroviaire à grande vitesse française créée en 2020, dont le siège social se situe à L'Isle-d'Espagnac (près d'Angoulême, en Charente). Dans un contexte d’ouverture à la concurrence du marché du transport ferroviaire à partir de , Le Train s’est donné pour objectif de relier à grande vitesse les villes du grand ouest desservies par des LGV.

L'entreprise reçoit en sa licence d'entreprise ferroviaire[4].

Son premier projet est la création d’une liaison ferroviaire directe entre Bordeaux et Nantes ou Bordeaux et Rennes, qui ne passe pas par Paris.

L'objectif actuel de mise en service des premiers trains est de 2025/2026[5].

Historique[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Dans un contexte d'ouverture à la concurrence de la grande vitesse en France, Tony Bonifaci et Alain Gétraud, respectivement entrepreneur des travaux publics et ingénieur anciennement à la tête de la division Grands Projets de la SNCF[6],[7],[8], ont souhaité saisir l'occasion de relier à grande vitesse les villes du grand ouest par trains à grande vitesse sans passer par Paris[9]. La compagnie Le Train est alors créée.

En effet, aujourd'hui le moyen le plus rapide (ou le plus simple) en train pour relier l'Aquitaine à la Bretagne ou aux Pays-de-la-Loire, reste de prendre le TGV vers Paris, puis vers sa destination, et cela en plus de quatre heures, tandis qu'en voiture on descend à minimum 3 h 30[10]. Le Train prévoit, elle, de faire baisser le temps de parcours à moins de trois heures (2 h 58 en comptant les arrêts pour un Bordeaux-Nantes)[10], tout en faisant baisser le coût individuel du voyage à entre 45 et 65 euros[9].

Longtemps resté le monopole de la SNCF entreprise publique, bénéficiant d'une concession de service public, le transport ferroviaire français se conforme à la règlementation européenne en s’ouvrant progressivement à la concurrence, d'entreprises publiques, d'économie mixte, ou privée : à partir de , d'autres opérateurs, peuvent faire rouler des trains en France[11].

Financement[modifier | modifier le code]

La compagnie a annoncé en 2022 avoir besoin de 100 millions d'euros pour pouvoir lancer le projet, dont 65 m€ de fonds propres et 35 m€ venant d'emprunts[12].

En 2023, la compagnie a réalisée une levée de fonds de 8 millions d'euros[5], afin de recruter son personnel et développer les services en lien au transport (application dédiée, communication,...)[13].

Projets[modifier | modifier le code]

Première phase de développement[modifier | modifier le code]

La compagnie prévoit de réaliser dans un premier temps 5 lignes totalisant 50 voyages par jours (donc, en moyenne, chacun des dix trains de la compagnie ferait 5 trajets par jours), et les prévisions de fréquentation s'élèvent à 3 millions de voyageurs par an[14]. Ces lignes desserviraient 11 villes (voir la carte).

Développement ultérieur[modifier | modifier le code]

La compagnie ambitionne, si tout se déroule bien et que la rentabilité est au rendez-vous, de se développer dans d'autres régions de France, sans toujours passer par la capitale, voire à l'étranger[3],[9].

Intercités[modifier | modifier le code]

La compagnie a répondu à l'appel d'offre de l'État pour exploiter les lignes d'équilibre du territoire Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux, avec Nantes-Lille en option, le matériel étant fourni par l'État. Les résultats de l'appel d'offre devraient être connu vers le milieu de l'année 2024[15].

TER[modifier | modifier le code]

Le Train projette dans les années à venir de répondre également à des appels d'offres des régions françaises pour leurs réseaux TER[15].

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

En 2020, la compagnie espérait acheter des TGV d'occasion, notamment à la SNCF[14], afin de lancer au plus vite son offre. Cependant, devant les difficultés rencontrées, Le Train a choisi après un appel d'offres d'acheter 10 rames neuves au constructeur espagnol Talgo, rames AVRIL qui seront aménagées spécialement pour la compagnie (notamment pour avoir des emplacement afin de ranger de grands bagages types vélo ou planches de surf), permettront de rouler à 320 km/h (vitesse maximum des lignes empruntées)[14]. Leurs capacité maximale serait de 350 passagers par train[16].

Par ce contrat de 300 millions d'euros, Le Train a une option lui permettant d'acheter d'autres rames, mais a surtout obtenu la maintenance de son matériel pendant 30 ans[16].

Communication[modifier | modifier le code]

En 2022, la compagnie réalise un film promotionnel[3].

En septembre 2023, à l'occasion de la semaine européenne des mobilités, la société est allé au rendez-vous de ses futurs utilisateurs dans les principales gares qui seront desservies par la société[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Société Le Train » (consulté le ).
  2. a et b « TGV : qu’est-ce que « Le Train », la compagnie privée qui achète des rames à grande vitesse ? » (consulté le ).
  3. a b et c « Le Train - Le Train n’a pas fini d’améliorer la vie des français. », sur Le Train (consulté le )
  4. Arrêté du 16 décembre 2022 portant octroi d'une licence d'entreprise ferroviaire (lire en ligne)
  5. a et b « La compagnie Le Train, qui veut ouvrir des liaisons dans l'ouest de la France, finalise une levée de fonds de 8 millions d'euros », sur LEFIGARO, (consulté le )
  6. Thibaut CHÉREAU, « Cette compagnie de trains qui veut concurrencer les TGV de la SNCF entre Bordeaux, Nantes et Rennes », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  7. « Comment la nouvelle compagnie Le Train compte lancer son TGV régional en France », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  8. « Le Train: une entreprise charentaise prête à concurrencer la SNCF », sur CharenteLibre.fr, (consulté le )
  9. a b et c « Le Train : c'est quoi cette nouvelle compagnie ferroviaire qui va concurrencer la SNCF », sur actu.fr, (consulté le )
  10. a et b « Nantes-Bordeaux en train en trois heures, la compagnie Le Train l'espère pour début 2024 », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  11. Direction de l’information légale et administrative, « Sept questions sur l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs », sur vie-publique.fr (consulté le )
  12. « Grande vitesse: la compagnie Le Train cherche à boucler son plan de financement à 100 millions d'euros », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  13. Stephane Jaladis, « Le Train franchit une nouvelle étape de son développement », sur Voyages d'affaires, (consulté le )
  14. a b et c « TGV : qu’est-ce que « Le Train », la compagnie privée qui achète des rames à grande vitesse ? », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  15. a et b PO & AFP, « Une liaison Nantes-Lille avec la compagnie ferroviaire privée Le Train ? », sur Presse Océan, (consulté le )
  16. a et b Stephane Jaladis, « Le Train commande 10 trains à grande vitesse pour le Grand Ouest », sur Voyages d'affaires, (consulté le )
  17. Pascal Rabiller, « Le Train, compagnie alternative à la SNCF, se présente aux voyageurs en gare de Bordeaux », journal,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]