Jean de Linières
Évêque de Viviers Diocèse de Viviers | |
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Chanoine |
Décès | |
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Sépulture | |
Père |
Godemar II de Linières (d) |
Fratrie |
Godemar III de Linières (d) |
Ordre religieux |
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Jean de Linières, mort le , à Valence, est un évêque de Viviers de la première moitié du XVe siècle, sous le nom de Jean IV.
Biographie[modifier | modifier le code]
Origines[modifier | modifier le code]
Jean de Linières (Johannes de Linerriis) est issu d'une famille noble du Berry[1].
Roche (1894) indiquait qu'il était le fils de Godemar II, baron de Linières, seigneur de Mereville, Rougemont, et de Jeanne de Brosse[2]. Il a notamment un frère, Godemar, qui succède à leur père, et Isabeau, qui se portera, avec son époux, comme héritière de Jean[2].
Il est le neveu de Jean Ier Le Meingre, maréchal de France, qui a épousé Florie de Linières, sœur de Godemar[2]. Vallery-Radot (2016) indique qu'il est le neveu, du côté de sa mère, de Jean Ier Le Meingre, maréchal de France[3].
Carrière religieuse[modifier | modifier le code]
Il obtient son baccalauréat en droit civil, à Orléans[3]. Il entre dans l'ordre de Saint-Benoît[3].
Il est écolâtre, entre 1402 et 1404, à Poitiers[3]. Il devient par la suite chanoine, ainsi qu'archidiacre[3]. Il devient chanoine de Vienne en 1405[3].
Il est élu le (G.C.)[4], sur le siège épiscopal de Viviers[2],[5],[3]. Placé sous la protection royale, il est son candidat pour cette élection[3], afin de succéder à Guillaume de Ligny[1]. Il reçoit le sacrement le (G.C.)[4],[5],[3]. Le Gallia Christiana le mentionnait sous le nom de Jean V (Joannes V.)[4] et Régné sous le nom Jean III[5].
En , il jure vouloir respecter le traité de 1289, conclu entre l'évêque Hugues de La Tour du Pin et le Chapitre[6],[5].
Entre 1409 et 1411, il reçoit plusieurs hommages[7].
Il assiste aux États de Languedoc, se déroulant en 1425, puis aux États généraux de Poitiers, en 1427[8]. Il est convoqué aux États de Languedoc, se déroulant à Béziers en 1430, où sont débattus des sujets des routiers et du financement de la guerre[8]. En 1436, il se rend aux deux États de Languedoc, se déroulant à Vienne, auxquels participe le roi, puis à Béziers[9]. Il participe aussi à ceux se déroulant au Puy, en 1439, auxquels participe à nouveau le roi[10].
Roche relève, dans la notice de Jean de Linières, l'état de pauvreté de l'Église de Viviers au cours de cette période[11].
Crise conciliaire[modifier | modifier le code]
Vallery-Radot mentionne qu'il est un familier du pape d'Avignon, Benoît XIII, ainsi qu'un protégé du duc de Berry[3].
En 1409, il participe au concile de Pise[12],[3], au cours duquel on tente de régler le problème du grand schisme d'Occident. Après la déposition des papes Grégoire XII et Benoît XIII, les pères conciliaires élisent Alexandre V[13].
Il assiste au concile de Constance, à partir de 1415[3]. Son déplacement est à l'origine d'un conflit avec le Chapitre en raison du financement du voyage[3]. En , Martin V est élu pape[7].
Il participe au concile de Bâle, en 1432, au cours duquel il « adopte des positions conciliaristes »[3].
Mort et succession[modifier | modifier le code]
Jean de Linières meurt, le , à Valence[14],[3]. Son corps est inhumé dans la cathédrale[14].
Guillaume-Olivier de Poitiers lui succède à la fin du mois de septembre[4],[15].
Isabeau, sa sœur, se porte comme héritière[2]. Elle plaidera, en 1443, « conjointement avec Dreux de Voudenay, contre Françoise de Linières, femme de Jean de Galnaches »[2].
Armoiries[modifier | modifier le code]
Blasonnement :
d'argent à la fasce de gueules.[1]
Commentaires : Roche précise que certains auteurs ajoutent A la bordure de sable chargée de huit besans d'or.[1]
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Notes et références[modifier | modifier le code]
- Roche 1894, p. 57.
- Roche 1894, p. 59.
- Sophie Vallery-Radot, Les Français au concile de Constance (1414-1418). Entre résolution du schisme et construction d’une identité nationale, vol. 2, Bruxelles, Brepols, coll. « Ecclesia militans, vol. 5 », , vol. 1 : 629 pages + vol. 2 : 354 pages (ISBN 978-2-503-56464-7), vol.2, p. 182 ([PDF] Volume 2 : Notices biographiques).
- (la) Jean-Barthélemy Hauréau, Gallia Christiana : Ubi de provincia Viennensi agitur, t. 16, Paris, Firmin Didot Frères et Fils, , 472 p. (lire en ligne), « Episcopi Vivarienses », col. 578-579.
- Régné 1921, p. 431.
- Roche 1894, p. 60.
- Roche 1894, p. 63.
- Roche 1894, p. 67.
- Roche 1894, p. 69.
- Roche 1894, p. 70.
- Roche 1894.
- Roche 1894, p. 62-63.
- Roche 1894, p. 62.
- Roche 1894, p. 71.
- Régné 1921, p. 432.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Tome 2, Fascicules 4-6, Impr. valentinoise, 1912-1926. .
- Jean Régné, Histoire du Vivarais (2): Le développement politique et administratif du pays, de 1039 à 1500, Marseille, (lire en ligne), p. 431-432. .
- Auguste Roche, Armorial généalogique et bibliographique des évêques de Viviers, vol. 2, (lire en ligne), p. 57-71. .
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la religion :