Jean-François Ehrmann

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Jean-François Ehrmann
Fonctions
Député du Bas-Rhin

(3 ans, 1 mois et 18 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(2 ans et 7 mois)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Strasbourg, France
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Strasbourg, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Centre
Modérés
Profession Avocat
Magistrat
députés du Bas-Rhin

Jean-François Ehrmann, né le 12 mars 1757 à Strasbourg, mort le 24 septembre 1839 dans la même ville, est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

En septembre 1792, alors qu'il est juge au tribunal de Strasbourg, Jean-François Ehrmann est élu député suppléant du département du Bas-Rhin, le premier sur quatre, à la Convention nationale. Il est admis à siéger à la faveur de la démission de Jean Bertrand[1].

Il siège sur les bancs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il ne participe pas aux scrutins, « absent par maladie »[2]. Le 13 avril 1793, il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[3]. Il écrit à la Convention deux jours plus tard pour se justifier de son absence, pour maladie, et pour dénoncer la mise en accusation[4]. En mai de la même année, il est également absent lors du scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[5].

Ehrmann est envoyé en mission par ses collègues aux armées du Rhin-et-Moselle : il y est à l'époque de l'évacuation de Saarbruck, et c'est lui qui annonce cette nouvelle à l'Assemblée. Il participe assez activement aux délibérations, vote, en 1793, pour l'établissement d'un « petit tribunal sans-culotte qui jugerait gratuitement les procès au-dessous de 50 livres »; parle, en l'an II, sur l'École normale, sur le Code civil, discute les amendements présentés par Cambon au sujet de l'exportation du numéraire, et intervient encore dans les débats relatifs aux attributions du Comité de salut public, à la Déclaration des droits, à l'organisation du pouvoir judiciaire. Député du Bas-Rhin au Conseil des Cinq-Cents (23 vendémiaire an IV), avec 112 voix sur 134 votants, il sollicite, en 1797, une loi sur les sépultures, se prononce contre l'impôt du tabac, et, très préoccupé des questions d'enseignement, prend plusieurs fois la parole sur ces matières, ainsi que sur diverses affaires d'administration et de finances. Ehrmann termine sa carrière législative au mois de . Nommé juge au tribunal d'appel de Colmar après le coup d'État du 18 brumaire, il prend le titre de conseiller à la cour impériale (même siège) lors de la réorganisation des cours et tribunaux (), et remplit ces fonctions jusqu'en 1816, époque où le gouvernement de la Restauration le destitue.

Mandats[modifier | modifier le code]

  • 08/09/1792 - 26/10/1795  : Bas-Rhin - Centre gauche
  • 15/10/1795 - 15/05/1798  : Bas-Rhin - Modérés

Travaux législatifs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 56.
  2. Froullé, Jacques-François (≈1734-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 73.
  4. Michel Biard, « Entre Gironde et Montagne.Les positions de la Plaine au sein de la Convention nationale au printemps 1793 », Revue historique, vol. 631, no 3,‎ , p. 555–576 (ISSN 0035-3264, DOI 10.3917/rhis.043.0555, lire en ligne, consulté le )
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 537.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]