Jacques Brunot
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Service historique de la Défense (GR 12 YD 21)[1] |
Jacques Brunot, né le à Chagny (Saône-et-Loire) et mort le à Marseille, (Bouches-du-Rhône), est un général de brigade français [2].
Jacques Brunot[3] est le fils de Claude Brunot et d'Anne Prudhon. Il est orphelin de père à l'âge de 13 ans.
Engagé à l'âge de 15 ans dans l'armée napoléonienne, il y franchit tous les grades, s'illustre dans la campagne d'Espagne entre 1823 et 1828, puis participe comme colonel de 1855 à 1856 à la guerre de Crimée. Il finit sa carrière comme général de brigade chargé de l'inspection générale des troupes stationnées aux colonies.
Biographie[modifier | modifier le code]
Premier Empire[modifier | modifier le code]
Il fait partie des jeunes conscrits Marie-Louise de la levée en masse de 1814 en s'engageant dans l'Armée du Rhin. Il participe la même année au blocus du fort de Kehl.
Seconde Restauration[modifier | modifier le code]
En 1816, il est transféré dans la légion de Département de Saône-et-Loire. En 1820, il est stationné à Thionville.
De 1823 à 1828, il participe, avec son régiment devenu le 36e de ligne, à la campagne française de 1823. Lors de la bataille du Trocadéro, il est l'un des premiers à entrer dans le village Trocadero et fait preuve au combat, selon son livret militaire, d'intelligence et de bravoure.
La même année, il obtient le grade de sous-lieutenant.
Monarchie de Juillet[modifier | modifier le code]
Il est nommé lieutenant le 27 octobre 1830 et promu capitaine le 8 juin 1834.
Il épouse Marie Colombe Aglaé Goy (1819-1885) le 24 juillet 1834 à Terre-de-Bas en Guadeloupe[4], dont il aura deux enfants : Napoléon François Ernest Brunot (1839)[5], qui deviendra Lieutenant Colonel de l'Infanterie de Marine[6] et Marie Amélie Brunot (1846).
En 1840, il est promu major[7] et chef de bataillon.
Muté dans l'Infanterie de Marine en 1841, il est rattaché au 2e régiment d'infanterie de marine à la Martinique.
En 1844, il accède au grade de Lieutenant-colonel[8].
En 1847, il commande le détachement du 3e régiment d'infanterie de marine à l'Ile Bourbon.
Deuxième République[modifier | modifier le code]
De 1849 à 1852, il est[9] chef de corps, en qualité de colonel, du 3e RIMa (3e régiment d'infanterie de marine) à Toulon. Il fait des séjours répétés à la Guadeloupe, à la Martinique où il est nommé Commandant militaire le [10] puis Gouverneur de la Martinique par intérim de juillet[11] à septembre 1853 et à la Réunion.
Second Empire[modifier | modifier le code]
Le , à l'occasion de la célébration de la fête de Napoléon III, le gouverneur par intérim de la Martinique remet solennellement les médailles en or décernées par le ministre à la mère supérieure et aux quatre religieuses hospitalières des Sœurs de Saint-Paul de Chartres pour leur action contre l'épidémie de fièvre jaune de 1852[12].
De 1855 à 1856, il participe à la guerre de Crimée. Avant d'embarquer, il fait escale à Marseille le avec son bataillon[13].
En 1857, il est Commandant du 4e régiment d'infanterie de marine de Toulon.
Il est successivement fait Chevalier (1833), Officier (1850), puis Commandeur (1855[14]) de la Légion d’Honneur. Il reçoit la Médaille de Sainte-Hélène en 1858[15].
Le , en permission dans son village natal Chagny, il assiste au service funèbre célébré à la mémoire de Napoléon Ier au nom des médaillés de Sainte-Hélène[16].
Le , il obtient le grade de général de brigade et est nommé Inspecteur général adjoint des troupes de l'infanterie de marine[17].
En 1860, il est muté à l'État-Major de l'Infanterie de Marine en tant qu'Inspecteur général adjoint de l'arme auprès du général Barolet de Puligni.
Le à Toulon, il débarque de la frégate La Cérès en provenance de Cayenne et des Antilles[18].
Courant 1864[19], il assiste, en compagnie du préfet maritime de Brest Louis Henri de Gueydon, du général Agathon Hennique, à une représentation du théâtre de Brest donnée en l'honneur des troupes des corps expéditionnaires.
Troisième République[modifier | modifier le code]
Il déménage de Brest à Marseille en mai 1877. À sa demande, il est admis à la retraite le [20].
Il meurt[21] chez lui, 2 rue Clapier à Marseille le [22],[23]. Son épouse Marie-Aglaë Brunot y décède le [24],[25].
Liens familiaux[modifier | modifier le code]
Il était le grand-père de Richard Brunot (1883-1958), sénateur et gouverneur général des colonies[26].
Il était le beau-père de Marie d'Agon de la Contrie, femme de lettres.
Il était l'oncle de Jean-François Nicot, auteur et pédagogue.
Honneurs[modifier | modifier le code]
- Commandeur de la Légion d'honneur (décret du )[27]
- Médaille de Sainte-Hélène (1857)[28]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- « Jacques Brunot », sur Parcours de vie dans la Royale (consulté le )
- les éléments de cette biographie ont été rassemblés par son arrière-arrière-petite-nièce Monique Andrivet (1925-2018) dans le cadre de la monographie consacrée à son arrière-grand-père Jean-François Nicot, neveu de Jacques Brunot, et que celle-ci a rédigée de 1987 à 1989 (collection privée)
- « Terre-de-Bas, mariages de 1834, pages 5 & 6 acte n° 11 », sur Site Internet des archives nationales d'outre-mer (consulté le )
- Le 3 décembre 1850, celui-ci obtiendra une 1/2 bourse de concession en tant qu'élève du collège de Rochefort et fils de militaire Article du journal La Gazette nationale ou le Moniteur universel du 5 décembre 1850, page 2
- « Napoléon Brunot », sur Parcours de vie dans la Royale (consulté le )
- in Gazette nationale ou le Moniteur universel du 11 octobre 1840, page 1
- Lire La Gazette nationale ou le Moniteur universel du 7 juillet 1844, page 1
- par arrêté du Président de la république du 26 janvier 1849, lire dans le journal La Presse du 3 février 1849, page 2
- Journal de L’Assemblée nationale du 10 janvier 1853, page 2
- Lire l'article relatant le départ du contre-amiral Auguste-Nicolas Vaillant après la cérémonie de succession avec le colonel Brunot Journal Le Constitutionnel du 22 août 1853
- Article du journal Gazette nationale ou le Moniteur universel du 23 septembre 1853, page 1
- Article du journal Gazette du Midi du 13 octobre 1855, page 2
- Journal des villes et des campagnes du 17 août 1855, page 3
- médaille commémorative instituée en 1857 par Napoléon III pour récompenser les militaires ayant combattu entre 1792 et 1815
- Article du journal Courrier de Saône-et-Loire du 15 mai 1858, page 2
- A lire dans le Journal des villes et des campagnes du 2 septembre 1858, page 2, la parution du décret du 28 août
- Article du journal Le Sémaphore de Marseille du 24 juillet 1861, page 2
- Journal La Comédie du 1er mai 1864, page 8
- Annonce du journal Les Tablettes des Deux-Charentes du 16 octobre 1878, page 2
- Annonce du journal Le Petit Provençal du 1er septembre 1883, page 4
- Annonce nécrologique dans le journal Le Petit Marseillais du 1er septembre 1883, page 4
- Sur la demande des familles Brunot et Didier, une messe est dite, pour le repos de son âme, 8 jours plus tard, le 8 septembre à 9h en Église Saint-Vincent-de-Paul de Marseille Annonce du journal Le Petit Marseillais du 6 septembre 1883, page 4
- « Marseille, table des décès de décembre 1885, cote 201 E 5422, page 120, acte n° 797 », sur Site Internet des archives départementales des Bouches-du-Rhône (consulté le )
- Annonce nécrologique du journal Le Petit Marseillais du 6 janvier 1886, page 4
- Site internet du Sénat
- « Cote LH/385/13 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Liste des médaillés de Ste-Hélène répertoriés
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :