Domaine d'Ashikaga

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le domaine d'Ashikaga (足利藩, Ashikaga-han?) est un fief féodal japonais de l'époque d'Edo situé dans la province de Shimotsuke (actuelle préfecture de Tochigi). Il était dirigé à partir du jin'ya d'Ashigaka par le clan Toda durant la majeure partie de son existence.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le clan Ashikaga, qui règne sur le Japon durant l'époque de Muromachi, établit une branche du gouvernement sur son fief ancestral du shōen Ashikaga à Shimotsuke pour gouverner la région de Kantō. Cependant, à la fin de l'époque Sengoku, cette branche des Ashikaga est très affaiblie par les batailles constantes contre les clans Uesugi, Takeda et Go-Hōjō, et est même dépossédée de ses terres après le siège d'Odawara de 1590.

En 1688, le shogun Tokugawa Tsunayoshi élève son demi-frère maternel Honjō Munesuke au rang de daimyō et lui assigne un fief de 10 000 koku sur les anciennes terres des Ashikaga. Il est plus tard récompensé par un revenu élevé à 20 000 koku avant d'être transféré au domaine de Kasama dans la province de Hitachi en 1692.

En 1705, malgré son grand âge, l'hatamoto Toda Tadatoki reçoit 3 000 koku en plus de son revenu de 8 000 koku par le shogun Tokugawa Ienobu comme récompense pour sa longue carrière, et le domaine d'Ashikaga est rétabli. Les Toda continuent à le diriger jusqu'à la fin de l'époque d'Edo. Le dernier daimyō, Toda Tadayuki, sert le shogunat Tokugawa comme rikugun bugyō, mais change plus tard de camp pour rejoindre la cause impériale durant la guerre de Boshin de la restauration de Meiji.

Après l'abolition du système han de , le domaine d'Ashikaga devient une partie de la préfecture de Tochigi.

Le domaine avait une population de 6 826 personnes réparties dans 1 473 foyers, dont 383 samouraïs selon un recensement de 1870[1].

Possessions à la fin de l'époque d'Edo[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des domaines japonais, Ashikaga est composé de plusieurs territoires discontinus dont la valeur kokudaka est fondée sur une estimation périodique du potentiel agricole[2],[3].

Liste des daimyōs[modifier | modifier le code]

# Nom Règne Titre de courtoisie Rang de cour kokudaka
Clan Honjō (fudai) 1688-1692
1 Honjō Munesuke (本庄宗資?) 1688-1692 Inaba-no-kami (因幡守) ; Jiju (侍従) 4e inférieur (従四位下) 10 000 →20 000 koku
Shogunat Tokugawa 1692-1705
Clan Toda (fudai) 1705-1871
1 Toda Takatoki (戸田忠時?) 1705–1708 Ōi-no-kami (大炊頭) 4e inférieur (従四位下) 11 000 koku
2 Toda Takasono (戸田忠囿?) 1708–1732 Osumi-no-kami (大隅守) 5e inférieur (従五位下) 11 000 koku
3 Toda Takataka (戸田忠位?) 1732–1736 Izumi-no-kami (出雲守) 5e inférieur (従五位下) 11 000 koku
4 Toda Takatoki (戸田忠言?) 1736–1774 Ōi-no-kami (大炊頭) 5e inférieur (従五位下) 11 000 koku
5 Toda Takatoka (戸田忠喬?) 1775–1821 Ōi-no-kami (大炊頭) 5e inférieur (従五位下) 11 000 koku
6 Toda Takatoki (戸田忠禄?) 1821–1847 Nagato-no-kami (長門守) 5e inférieur (従五位下) 11 000 koku
7 Toda Takafumi (戸田忠文?) 1847–1856 Ōi-no-kami (大炊頭) 5e inférieur (従五位下) 11 000 koku
8 Toda Tadayuki (戸田忠行?) 1856–1871 Nagato-no-kami (長門守) 5e inférieur (従五位下) 11 000 koku

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ja) « Edo daimyo.net »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. Jeffrey Mass et William B. Hauser, The Bakufu in Japanese History, (lire en ligne), p. 150.
  3. George Elison et L. Smith Bardwell, Warlords, Artists, & Commoners: Japan in the Sixteenth Century, (lire en ligne), p. 18.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • E. Papinot, Historical and Geographic Dictionary of Japan, Tuttle (reprint) 1972, .

Lien externe[modifier | modifier le code]