Dolmen de la Grotte aux Fées
Dolmen de Saint-Antoine-du-Rocher
Dolmen de Mettray
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Classé MH () |
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Le dolmen de la Grotte aux Fées ou dolmen de Saint-Antoine-du-Rocher ou encore dolmen de Mettray est un monument mégalithique situé sur la commune française de Saint-Antoine-du-Rocher dans le département d'Indre-et-Loire.
La presque totalité des pierres de dolmen qui mesure 11 × 4,50 × 3 m sont encore en place ; le mégalithe est classé au titre des monuments historiques par arrêté du .
Localisation et description[modifier | modifier le code]
Le dolmen se situe au lieu-dit le « Moulin de Réchaussé », au sud de la commune, en limite de Mettray, ce qui explique son appellation courante de dolmen de Mettray[1]. Il est érigé sur le replat d'une pente descendant vers la vallée de la Choisille à l'est.
Le dolmen mesure 11 m de long sur 4,50 m de large[2] et 3 m de haut. La chambre est délimitée par une dalle de chevet et trois orthostates de chaque côté. L'ensemble est recouvert par trois tables de couverture ; celle du centre est très épaisse et son poids dépasserait 40, voire 60 t. À l'exception de cette grand table centrale en poudingue, les autres éléments du dolmen sont en grès blanc éocène[1].
Intérieurement, un autre bloc, implanté en travers du dolmen, délimite une chambre mesurant 10 × 3 m et précédée par un vestibule ; ce bloc a servi de polissoir[1] mais les traces de polissage furent détruites par vandalisme au milieu des années 1960[3].
À l'origine, le dolmen était probablement recouvert d'un tumulus mesurant 22 m de long sur 16 m de large.
Il est possible que le dolmen de la Grotte soit lié avec trois autres mégalithes disparus, un dolmen et deux menhirs situés à proximité, l'ensemble constituant ainsi un système mégalithique dont la Grotte aux Fées est l'élément principal[4].
Historique et protection[modifier | modifier le code]
Comme la plupart des autres mégalithes d'Indre-et-Loire, le dolmen de la Grotte aux Fées semble avoir été érigé entre 2500 et [5].
En 1865, la Société archéologique de Touraine se propose de fouiller le dolmen, mais l'étude n'est jamais mise en œuvre[1]. La Grotte aux Fées est l'objet de sondages en 1910. Des ossements[3], des silex polis dont une hache « d'importation »[6] et des fragments de poteries — certains sont ornementés de motifs simples — non datés sont alors récoltés mais semblent avoir été perdus depuis[7],[8].
L'ensemble mégalithique est classé au titre des monuments historiques le et le site de la Grotte aux Fées a été inscrit par arrêté en 1943[9]. La commune de Saint-Antoine-du-Rocher est propriétaire du site.
Au milieu des années 1980, le dolmen est consolidé car les supports des dalles de couverture ont tendance à s'incliner vers l'intérieur ; en outre, des feux sont régulièrement allumés dans le dolmen, ce qui fragilise ses pierres[3].
Légendes et traditions[modifier | modifier le code]
Trois fées (comme le nombre de dalles de couverture) auraient bâti le dolmen en une seule nuit. Si quelqu'un en déplace les pierres, elles reprennent leur place dans la nuit-même et le responsable risque de mourir dans l'année. Une autre tradition veut que les fées aient élu domicile à l'intérieur du dolmen[10].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Cordier 1963, p. 71.
- Frédéric Lontcho, Dolmens et menhirs de France, Lacapelle-Marival, Editions Archéologie Nouvelle, coll. « Archéologie Vivante », , 216 p. (ISBN 979-10-91458-09-2), p. 182.
- Couderc 1987, p. 686.
- Cordier 1963, p. 75.
- Pierre Audin, « Les temps préhistoriques », dans Claude Croubois (dir.), L'Indre-et-Loire : la Touraine, des origines à nos jours, Saint-Jean-d'Angély, Bordessoules, coll. « L'Histoire par les documents », , 470 p. (ISBN 2-9035-0040-1), p. 33.
- Couderc 1987, p. 688.
- Jacques Boyer, « Sorties et excursions de l'année 2018 », bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. LXIV, , p. 305 (ISSN 1153-2521).
- Cordier 1963, p. 74.
- Notice no PA00098055, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Jacques Féneant et Maryse Leveel, Le folklore de la Touraine : Dictionnaire des rites et des coutumes, Chambray-lès-Tours, CLD, , 466 p. (ISBN 2-8544-3179-0), p. 184.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Gérard Cordier, Inventaire des mégalithes de la France, vol. 1-1 : Indre et Loire, Gallia préhistoire. Suppléments, , 132 et XXXVIII p. (lire en ligne), p. 71-76.
- Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 2-8544-3136-7).
- Joseph Gaurichon, « Époque mégalithique - Étude technique de l'allée couverte de Saint-Antoine-du-Rocher (Grotte des Fées de Mettray), Indre-et-Loire », dans [Collectif], Congrès préhistorique de France, compte rendu de la VIe session, Tours, 1910, Paris et Le Mans, Société préhistorique française et impr. Monnoyer, , 1203 p., p. 639-682.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Sites mégalithiques d'Indre-et-Loire
- Liste des monuments historiques d'Indre-et-Loire (K-Z)
- Liste des monuments historiques protégés en 1914
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à l'architecture :
- Page consacrée au dolmen sur le site de Saint-Antoine-du-Rocher