Di Arbeter Shtime
Di Arbeter Shtime (La voie du travailleur) est un journal révolutionnaire juif, qui parait clandestinement, en yiddish, dans l'Empire russe à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. C'est l'organe central du Bund.
Une publication clandestine très diffusée[modifier | modifier le code]
Bien que fabriqué dans la clandestinité et avec les difficultés particulières dues à l'impression du yiddish en caractères hébraïque, Di Arbeter Shtime est l'organe clandestin de l'Empire russe le plus diffusé et sur la plus longue période : plus de 40 livraisons entre 1897 et 1905[1].
De la fondation du Bund (1897) à 1900, vingt numéros de Di Arbeter Shtime sont publiés, principalement à Vilna. Le tirage est de 800 exemplaires en 1897, mais progresse ensuite passant à 3 000 exemplaires et même 5 000 en 1900[2].
En 1901, comme il fête son jubilé, l'Arbeter shtime publie des messages de félicitations des grands noms de la social-démocratie européenne : Jules Guesde, Edouard Vaillant, August Bebel et Karl Kautsky[3].
La qualité du journal est telle que, selon Franz Kursky, des militants non juifs apprennent le yiddish pour pouvoir bénéficier des informations qu'il diffuse[4].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Nathan Weinstock, Le Pain de Misère. Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe, 1er volume, Éditions La Découverte, Paris, 2002, p. 123.
- Nathan Weinstock, Le Pain de Misère. Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe, p. 124.
- Nathan Weinstock, Le Pain de Misère. Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe, p. 125-126.
- Franz Kursky, Gezamelte shriftn, New York, 1952, p. 154-155.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Nathan Weinstock, Le Pain de Misère. Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe, 1er volume, Éditions La Découverte, Paris, 2002. (ISBN 270713810X)