Camille Mélinand

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Camille Mélinand
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Monique Mélinand
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Camille Mélinand est un philosophe et psychologue français, né le à Avernes (Seine) et mort le à Paris 6e.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Né le à Avernes (Val-d'Oise) dans une famille bourgeoise, Adam Louis Camille Mélinand[1] est élève d’Émile Boutroux au lycée Lakanal avant d’entrer à l’École normale supérieure (Paris) (promotion 1886 L) où il se spécialise en philosophie.

Carrière[modifier | modifier le code]

Philosophe néokantien, il devint professeur à l'École normale supérieure de Sèvres[1] et à l’École normale supérieure de Saint-Cloud.

Il eut pour étudiant le futur homme politique Marceau Pivert ainsi que le futur écrivain Alain-Fournier, qu’il influença par ses analyses morales sur l’enfance[2], notamment lorsqu’il écrit :

« L’enfant vit dans un monde de rêves dont il est l’auteur […], donc il n’y a rien à créer : l’important c’est de ne pas détruire »[3]

Dans diverses contributions à des revues intellectuelles françaises, comme la Revue des Deux Mondes, il s’est penché sur la question de savoir pourquoi les gens rient, rougissent, mentent ou s’apitoient. Il est à ce titre l’un des précurseurs de la psychologie appliquée. Ses réflexions sur le rire ont influencé l'ouvrage Le Rire de son collègue philosophe Henri Bergson.

Il publie aussi des ouvrages de vulgarisation philosophique.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Camille Mélinand épouse Gabrielle Sophie Marie Blanche Gautier, de vingt-six ans sa cadette[1], future romancière sous divers pseudonymes. Ils deviennent les parents de la future comédienne Monique Mélinand[1] (1916-2012), à la carrière de plus de quatre-vingts ans et qui a notamment été la dernière compagne du célèbre comédien et metteur en scène Louis Jouvet.

Mort[modifier | modifier le code]

Tombe de Camille Mélinand au cimetière du Père-Lachaise (division 93).

Camille Mélinand meurt le à Paris, à l'âge de 85 ans. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (division 93), situé dans la même ville. Le comédien André Thorent le rejoint dans cette même tombe à sa mort en 2015.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Pourquoi rit-on ? », Revue des Deux Mondes, CXXVII, février 1895.
  • « Un préjugé contre la mémoire. La mémoire et l’intelligence », Revue des Deux Mondes, 1er août 1896.
  • « La psychologie du mensonge », La Revue, 15 juin 1902, p. 642-43.
  • L’Homme et ses Désirs, Nathan, 1932.
  • Comment lire et expliquer un texte philosophique, École universelle par correspondance, 1935
  • Notions de psychologie appliquée à l’éducation (1ère année des Écoles normales), Nathan, 1937.
  • Comment faire une dissertation philosophique, École universelle, 1939.
  • Petit Lexique des doctrines philosophiques, École universelle par correspondance, 1941.
  • Précis de morale, Carus, 1946.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Archives de Paris 6e, acte de naissance no 394 de Monique Marianne Gabrielle Camille Mélinand, année 1916, vue 13/31 (avec mentions marginales de mariage et de décès) », sur archives.paris.fr (consulté le )
  2. Sylvie Sauvage, « Vocation littéraire et lectures d'enfance », La Lettre de l'enfance et de l'adolescence, 2005/3 (no 61), p. 49-56. URL : https://www.cairn.info/revue-lettre-de-l-enfance-et-de-l-adolescence-2005-3-page-49.htm
  3. C. Mélinand, Notions de psychologie, Paris, Nathan, 1923, p. 244-248.

Liens externes[modifier | modifier le code]