Ateliers Germain

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Ateliers Germain
illustration de Ateliers Germain
Affiche publicitaire par Henri Cassiers vers 1905.

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique Société anonyme (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Monceau-sur-SambreVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Construction de véhicules automobiles, de remorques et semi-remorques et construction de locomotives et d'autre matériel ferroviaire roulant (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Les Ateliers Germain étaient une marque belge de motocyclettes, automobiles et de matériel ferroviaire créée en 1897 à Monceau-sur-Sambre près de Charleroi. La société a fabriqué des automobiles en partie sous licence au début du XXe siècle jusqu'à la Première Guerre mondiale après quoi elle s'est spécialisée sur la fabrication de matériel ferroviaire.

En 1964 elle fusionne avec la Société Anglo-Franco-Belge pour former les Etablissements Germain Anglo, qui ont disparu en 1968.

Histoire[modifier | modifier le code]

La voiture Germain au Grand Prix de l'ACF 1907.

Le , Florent Dufour est autorisé à établir une fonderie de fer et une machine à vapeur destinée à activer cette fonderie. Elle fonctionne longtemps sous le nom Forges et ateliers de construction de Monceau-sur-Sambre, A.Germain.

Le , la société est reprise par un groupe d'investisseurs notamment composé de Julien Dulait, Paul Dewandre, Arthur Gilliaux, etc. La nouvelle appellation est la Société des Ateliers Germain (Matériel de Chemins de Fer & Tramways, Voitures Automobiles), l'usine de fabrication étant située à Monceau-sur-Sambre[1]. La société acquiert les licences belges de fabrication des moteurs Daimler-Phoenix et des automobiles Panhard-Levassor de la veuve d'Émile Levassor[2]. À celles-ci, ajouteront les licences pour les voiturettes d'Elan, Renault, and Hardt. La société vend ses automobiles sous les appellations commerciales « Germain », « Panhard belges » et « Daimler belges ». Paul Dewandre devient président du conseil d'administration. En 1900, les ateliers Germain sont construits rue de Trazegnies sur l'élévation au-delà des établissements Zimmerman-Hanrez et Cie.

En 1903, les ateliers Germain présentent au Salon de l'automobile de Paris pour la première fois leurs propres produits. En 1905, le modèle Germain Chainless qui connaîtra de nombreux succès est mis le sur marché[3]. En 1906, Germain fait participer ses automobiles aux Grand-Prix-autos. En 1906, la 14 ch. Chainless Standard enchaîne des victoires au Rallye-Ballon, à la Semaine automobile d'Ostende, à Spa et à Liedekerke. Cette même année, le prince et futur roi Albert Ier qui est passionné d'automobile fait l'acquisition d'une Germain Chainless[4]. En 1907, la Germain Chainless obtient le diplôme d'honneur du Salon de l'automobile de Saint-Petersbourg et les ateliers Germain présentent 23 modèles d'automobiles au 6e Salon de l'automobile de Bruxelles[5]. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, Germain a occupé une place dominante sur le marché automobile belge[2].

Pendant la Première Guerre mondiale, les chars d'assaut anglais capturés à la bataille de Cambrai sont réparés dans l'usine Germain et réemployés par les Allemands à la bataille de Saint-Quentin. La production d'automobile cesse après la Première Guerre mondiale et est remplacée par la construction de matériel ferroviaire tel que des wagons, automotrices et tramways[6]. En 1964, la Société Germain fusionne avec la Société Anglo-Franco-Belge de La Croyère sous la dénomination d'Anglo-Germain. Elle survit difficilement jusqu'en 1967 alors que La Croyère ferme l'année suivante[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Daniel Absil, « Les constructeurs belges par Daniel Absil », sur Royal Veteran Car Club Belgium (consulté le )
  2. a et b (nl) Donald Weber, De blijde intrede van de automobile in België 1895-1940, Gand, Academia Press ; Amsab-ISG, (lire en ligne), p. 39-40
  3. « Chronique du sport - le salon de l'automobile », La Meuse,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  4. « Chronique du sport - S.A.R. le Prince Albert au Salon de Paris », sur La Meuse, (consulté le )
  5. « Chronique du sport - Le Salon de Bruxelles », La Meuse,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  6. (nl) Sven De Boeck, « Motorwagen TT 4403 », sur Stoomcentrum, (consulté le )
  7. Alain Dewier, « Le site Germain-Anglo à La Louvière : d'une entreprise de renommée internationale à une surface commerciale moderne (approche non-exhaustive) », sur Patrimoine industriel.be, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L’histoire de Monceau-sur-Sambre partagée à travers ses façades, Charleroi, Espace Environnement, , 35 p. (lire en ligne).
  • Redécouvrir son quartier sous un autre regard... Charleroi - Section de Monceau-sur-Sambre, Charleroi, Espace Environnement, , 15 p. (lire en ligne).
  • Chantal Mengeot, « S.A. des Ateliers Germain », dans Charleroi 1911-2011 : L'industrie s'associe à la culture, , 564 p. (ISBN 978-2-87522-075-2), p. 239.
  • Nick Jonckheere, « Un chapitre méconnu de l'histoire industrielle de Charleroi : Germain, Métallurgique et Escol, constructeurs d'automobiles et de motocyclettes », dans Charleroi 1666-2016 : 350 ans d'histoire des hommes, des techniques et des idées (Actes de colloque, Charleroi, 23 et 24 septembre 2016), Bruxelles, Académie royale de Belgique, coll. « Mémoires de la Classe des Lettres », , 416 p. (ISBN 978-2-8031-0573-1), p. 151-176.
  • Roland Noël (préf. Émile Lempereur), L'Aventure automobile carolorégienne, Châtelet, , 120 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (en) « British Germain Motor Co », sur Grace's Guide to British Industrial History, (consulté le ).
  • Paul Delforge, « Auguste Germain », sur Connaitre la Wallonie, (consulté le ).