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Asterionellopsidaceae

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Les Asterionellopsidaceae sont une famille d'algues de l'embranchement des Bacillariophyta (Diatomées), de la classe des Bacillariophyceae et de l’ordre des Rhaphoneidales.

Ce sont des organismes planctoniques marins, quelquefois épiphytes.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de la famille vient du genre type Asterionellopsis, composé du préfixe Asterionell-, par allusion au genre Asterionella (diatomée de la famille des Tabellariaceae), et du suffixe -opsis, « semblable à ».

Description[modifier | modifier le code]

Les espèces de cette familles ont des frustules hétéropolaires, c’est-à-dire dont les extrémités sont très différentes, montrant un pôle étroit (pôle inférieur) et un pôle large (pôle supérieur). Le pôle supérieur large, se rétrécit en une extension très étroite chez Asterionellopsis, plus large chez Bleakeleya. Les cellules s'attachent les unes aux autres au pôle large ou au sommet des valves pour former des chaînes plates, étoilées, torsadées, ou encore ondulantes. Elles ont au moins deux petits plastes discoïdes, mais peuvent en avoir un plus grand nombre.

Les valves présentent des stries alternées avec des aréoles[note 1] poroïdes[note 2] recouvertes d’un velum criblé de trous[note 3] au pôle supérieur.

Les valves sont dépourvues de raphé et appartiennent au groupe des diatomées araphidés appelée « araphidés basaux », groupe frère d'un autre clade contenant des diatomées araphidées (sans raphé) et raphidées (pourvues de raphé) [note 4].

Les valves ont un sternum[note 5] étroit, qui peut être presque impossible à distinguer, et des épines peuvent être présentes le long du bord de la valve.

Le pôle inférieur de la valve a un seul processus labial (ou rimoportula) [note 6], en position perpendiculaire ou parallèle aux stries. Les deux pôles ont des champs de pores apicaux[note 7] qui sont de simples zones poroïdes ou des fentes allongées. On observe ainsi plusieurs ceintures étroites, perforées de multiples rangées de pores, ou de fentes allongées. Le champ de pores au niveau inférieur est séparé de la face de la valve par une collerette de silice épaissie et surélevée.

Distribution[modifier | modifier le code]

Liste des taxons de rang inférieur[modifier | modifier le code]

Liste des genres selon AlgaeBase (31 mai 2022)[1] :

Systématique[modifier | modifier le code]

La famille des Asterionellopsidaceae a été créée en 2016 par la phycologue allemande Linda K. Medlin (d) dans une publication coécrite avec le biologiste marin Yves Desdevises (d)[1],[2].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • (en) L. K. Medlin et Y. Desdevises, « Phylogeny of 'ARAPHID' diatoms inferred from SSU & LSU rDNA, RBCL & PSBA sequences », Vie et Milieu, vol. 66, no 2,‎ , p. 129-154 (ISSN 0240-8759, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Aréole : pore qui se dispose en rangées formant des stries sur les valves. Voir sur : Diatoms-glossary-Aeola
  2. Poroïdes : semblables à des pores
  3. Velum : fine couche poreuse de silice obstruant une aréole. Voir sur : Diatoms-glossary-Velum
  4. Parmi les diatomées sans raphé il y a les sous-classes des Fragilariophycidae et des Urneidophycidae. Les diatomées avec raphé comprennent les sous-classes des Bacillariophycidae et des Eunotiophycidae
  5. Sternum : élément longitudinal en silice de la valve des diatomées pennées. Il est généralement épaissi et hyalin. Voir : Diatoms-glossary-Sternum
  6. Rimoportula : structure tubulaire traversant la valve de certaines diatomées. L'ouverture de la rimoportule a la forme d'une paire de lèvres, d'où l'appellation « processus labial ». Voir Diatoms-glossary-Rimoportula
  7. Champs de pores : zone de pores fins séparée du motif du reste de la valve des diatomées. Voir Diatoms-glossary-Porefield

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Guiry, M.D. & Guiry, G.M. AlgaeBase. World-wide electronic publication, National University of Ireland, Galway. https://www.algaebase.org, consulté le 31 mai 2022
  2. (en) Medlin, L.K. & Desdevises, Y. (2016). Phylogeny of 'ARAPHID' diatoms inferred from SSU & LSU rDNA, RBCL & PSBA sequences. Vie et Milieu 66(2): 129-154, 5 figs, 5 tables.