Artcurial

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Artcurial
logo de Artcurial
illustration de Artcurial
Depuis 2002,
l'hôtel Marcel-Dassault abrite Artcurial.

Création
Fondateurs Nicolas Orlowski et Francis Briest
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan L'art de vendre aux enchères
Siège social Hôtel Marcel Dassault,
7 rond-point des Champs-Élysées,
75008 Paris
Drapeau de la France France
Direction Artcurial (holding) représenté par Nicolas Orlowski
Activité Autres commerces de détail spécialisés divers
Produits Maison de ventes aux enchères
Librairie d'Art Artcurial, Agence Artcurial Culture, John Taylor - Immobilier de luxe
Société mère Artcurial (holding) 301483814
Sociétés sœurs John Taylor, Collector Square, Imprimeries Conformes
Effectif 124 en 2018
SIREN 440 088 235
SIREN 301483814[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
TVA européenne FR77301483814Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.artcurial.com

Chiffre d'affaires 203 M€ en 2019
Résultat net 806 000 € en 2018[2]

Artcurial est une maison française de ventes aux enchères[3] d’œuvres d'art et d’objets de collection. Son siège se situe dans un hôtel particulier au 7, rond-point des Champs-Élysées, dans le 8e arrondissement de Paris. En 2022, le groupe revendique près de 216,5 millions d’euros en volume de ventes[4]. Parmi ses actionnaires figurent entre autres le Groupe Dassault ainsi que la famille monégasque Pastor[5].

Historique[modifier | modifier le code]

La galerie d'art Artcurial a été créée en juin 1975[6] par François Dalle, alors PDG de L'Oréal, au 9, avenue Matignon. Artcurial exerçait à la fois des activités de galerie, de librairie spécialisée et surtout de maison d'édition d'œuvres multiples. De 1975 à 2002 (date de son rachat), Artcurial a ainsi édité les œuvres de 70 artistes : Arman, Sonia Delaunay, Giorgio de Chirico, Marino Di Teana, Takis, François-Xavier Lalanne, Nicolas Schöffer[7]...

En 2002, Nicolas Orlowski, en association avec la famille Dassault, rachète la galerie Artcurial à la société L'Oréal pour en faire une maison de ventes aux enchères spécialisée dans l'art et les antiquités[8], suite à la perte de monopole des commissaires-priseurs sur l'organisation des ventes aux enchères en France (loi du 10 juillet 2000). Cette libéralisation a également permis l'arrivée de maisons étrangères en France comme Christie's et Sotheby's.

La société s'installe dans l'ancien Hôtel d'Espeyran, construit en 1888 au 7, rond-point des Champs-Élysées, propriété du groupe Dassault.

Depuis 2006, Artcurial est la première maison française de ventes aux enchères[réf. nécessaire]. De nouveaux département se sont développer comme le Design, ou le Street Art pour suivre les tendances du marché international[9]. Artcurial a trois lieux de ventes principaux à Paris, Marrakech et Monaco[10] et organise ses ventes autour de plusieurs spécialités : Beaux-Arts, Arts Décoratifs, Automobiles de collection, Joaillerie, Horlogerie de collection, Vins fins et Spiritueux en et elle présente aussi des ventes dédiées aux mobilier d’hôtels reliées au département Inventaires & Collections.

Le groupe Artcurial[modifier | modifier le code]

En 2006, le groupe Artcurial, en association avec l'Aga Khan, crée la société Arqana, pour se spécialiser dans les ventes aux enchères de chevaux de course[11]. L’Agence Artcurial Culture voit le jour en 2015. Elle propose un accompagnement sur mesure dans la conception et la mise en œuvre d’actions culturelles et artistiques[12]. En 2017, il fait l’acquisition du groupe immobilier John Taylor, qui appartenait jusque-là aux quatre héritiers de l’homme d’affaires monégasque Michel Pastor[13].

Activité[modifier | modifier le code]

La société dispose d'une bibliothèque de 18 000 ouvrages contemporains relatifs à l'art du XXe siècle[14].

Artcurial soutient le Prix Marcel Duchamp et le Prix de dessin contemporain de la fondation d'art contemporain Daniel et Florence Guerlain[15].

Implantation[modifier | modifier le code]

Artcurial a des bureaux en France à Bordeaux, Montpellier, Strasbourg et Toulouse. La maison a développé des bureaux de représentation à Bruxelles, Milan et Munich ainsi que deux filiales à Monaco et au Maroc.

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2012, la vente d'un sceau impérial chinois chez Artcurial, malgré les protestations de la Chine et de l'Association pour la protection de l'art chinois en Europe, suscite la polémique car cet objet d'art aurait été volé lors du sac du Palais d'Été de Pékin par les troupes franco-britanniques en 1860[16]. Artcurial réfute cette provenance, affirmant que leur expertise maintient que le sceau ne vient pas du Palais d'Été[16].

En 2017, dans le journal Le Soir, Daniel Couvreur affirme que l’expert parisien d’Artcurial, Éric Leroy, aurait négocié illégalement des dessins originaux d'Edgar P. Jacobs, auteur de Blake et Mortimer : d'après Gaëtan Laloy, qui préside la Chambre belge des experts en bande dessinée, « Éric Leroy revendait les pièces à des collectionneurs de son réseau, en dehors du circuit des salles de vente publique »[17]. L'information est corroborée par d'autres témoignages, publiés dans Aujourd'hui en France[18] et L'Express[19]. Lors d’une perquisitions chez Artcurial et au domicile d’Eric Leroy, la police retrouve un document certifiant que celui-ci a par exemple « échangé la couverture à l’encre de Chine de La Marque jaune contre une BMW 328 de 1936 avec M. Arthur Bich ». Ce dernier est l’héritier de l’empire financier des stylos Bic. La voiture d’avant-guerre se négocie selon Le Monde entre 300 000 et 600 000 euros[20].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. https://www.societe.com/societe/artcurial-s-a-s-440088235.html
  3. Héloïse Gray, 5 bonnes raisons de (re)découvrir Artcurial, L'Express, 4 mai 2006
  4. « - CONNAISSANCE DES ARTS + BILAN + CIT. N. ORLOWSKY + 23 JANVIER 2023 : p. 5 - 2 », p. 2
  5. « En rachetant John Taylor, Artcurial se diversifie dans l’immobilier de prestige », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Véronique Prat, Douze ans de l'histoire d'Artcurial, Artcurial, 1987.
  7. « CHALLENGES.COM + BILAN + CORPORATE + 20 ANS + 20 NOVEMBRE 2022 », CHALLENGES.COM,‎
  8. Virginie Grolleau, « Enchères : comment Artcurial s’est fait une place face à Christie’s et Sotheby’s », sur challenges.fr,
  9. Gary Van Dyke, « The 15 best auction houses to buy your dream car from », sur challenges.fr,
  10. Alexandre Crochet, « Les principales maisons de ventes françaises en hausse en 2022 », sur artnewspaper.fr,
  11. Martine Robert, « Aga Khan et Artcurial poussent les écuries de course d’Arqana », sur lesechos.fr,
  12. Céline Lefranc, « Artcurial crée son agence culturelle », sur connaissancedesarts.com (consulté le )
  13. Martine Robert, « Artcurial se lance dans l’immobilier de luxe », sur lesechos.fr,
  14. voir site de la bibliothèque
  15. ADIAF, « MÉCÈNES ET INSTITUTIONS CULTURELLES ADIAF »
  16. a et b « La vente d'un sceau impérial chinois chez Artcurial suscite la polémique », sur lemonde.fr, .
  17. Daniel Couvreur, « Blake et Mortimer, le jackpot des marchands d’art : Qui a mis Jacobs aux enchères ? Eric Leroy et Daniel Maghen, les deux grands experts parisiens de la BD, ont été les principaux marchands des planches de Blake et Mortimer », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  18. Nicolas Jacquard, Christophe Levent et Jean-Baptiste Quentin, « Grand format. Sur la piste des planches disparues de Blake et Mortimer », Aujourd'hui en France,‎ (lire en ligne)
  19. Jérôme Dupuis, « Des planches originales de Blake et Mortimer revendues en cachette? », L'Express,‎ (lire en ligne)
  20. « « Blake & Mortimer » : les millions envolés de la Fondation Jacobs », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]