Amédée de Genève (évêque de Maurienne)

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Amédée de Genève
Fonction
Évêque de Maurienne
Diocèse de Maurienne
-
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Comté de GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Béatrice de Faucigny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Ordre religieux
Blason

Amédée, très probablement Amédée de Genève († v. ), est un moine chartreux issu de la maison de Genève, fait évêque de Maurienne au XIIIe siècle, sous le nom d'Amédée II.

Amédée de Genève a parfois été confondu avec Amédée de Miribel[ReG 1],[1], information reprise notamment par Joseph-Antoine Besson (1759)[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

L'origine de l'évêque Amédée II a posé certaines questions. Le chanoine Angley (1846), suivant la tradition, indiquait qu'il appartenaient à la maison de Genève[3].

L'historien suisse, Pierre Duparc (1978), considère que l'on peut placer Amédée dans la fratrie issue du comte Guillaume Ier de Genève[4]. Il est en effet qualifié de frère (frater noster) du comte Guillaume II, dans un acte du [ReG 2],[5]. Un acte de 1270 (Chartes du diocèse de Maurienne) vient confirmer le lien de parenté ("dominus Amedeus Maurianensis episcopus frater quondam…Villelmi comitis Gebennensis…dominus Amedeus Maurianensis episcopus frater quondam domini Villelmi de Miribello")[6],[5].

Amédée serait ainsi le fils du comte et de sa seconde épouse Béatrice[4],[5]. Béatrice est parfois dite fille du seigneur Aymon Ier de Faucigny et de Clémence de Briançon[4],[7]. Il aurait pour frères et sœurs le futur comte Humbert, issu du premier mariage ; Marguerite, qui épouse, vers 1196, le comte Thomas Ier de Savoie[8],[9] et Guillaume, qui succède à son frère à la tête du comté de Genève[4],[5].

Carrière ecclésiastique[modifier | modifier le code]

Amédée serait le chanoine de Genève mentionné dans un acte d', où il est témoin pour l'évêque de Genève Nantelme[ReG 3]. Il appartiendrait à l'ordre des Chartreux lorsqu'il a été choisi par la Chapitre pour diriger le diocèse de Maurienne[3]. Son épiscopat démarre vers l'année 1213[3],[4].

Si la date de sa mort n'est pas précisément connue, les derniers actes dans lesquels il est mentionné date de l'année 1220[3],[4]. La tradition retient ainsi cette année comme celle de sa mort[5].

Au cours de cette année, il est à l'origine d'une confirmation de donation de son frère, le comte Guillaume II, au prieuré de Talloires, le [10]. Il apparait ensuite dans un acte du , dans lequel il organise un accord entre son frère, Guillaume II, et l'archevêque de Tarentaise, Bernard de Chignin[ReG 2].

Succession[modifier | modifier le code]

Le chanoine Angley cite Joseph-Antoine Besson[11], qui dans son Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye (1759), donne un Pierre II d'Arènes (Arenis)[2]. Ambroise Angley indique cependant que ce personnage n'est connu dans les chroniques du Chapitre que comme electus[11]. Il souligne par ailleurs que, d'après la chronologie, il n'aurait pu être évêque qu'entre la seconde moitié de l'année 1220 et 1222[11].

L'auteur du chapitre cathédral de Saint-Jean-de-Maurienne du XIe au XIVe siècle (2003), mentionne pour l'année 1221, un Jean, mais non confirmé par le pape[12].

Aimar de Bernin succède à Amédée de Genève, à la tête de l'évêché[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

"Régeste genevois" (1866)[modifier | modifier le code]

  1. Régeste genevois, p. 258, Acte du , REG n°1054 (lire en ligne).
  2. a et b Régeste genevois, p. 157, Acte du , REG n°580 (lire en ligne).
  3. Régeste genevois, p. 126, Acte du , REG n°454 (lire en ligne).

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. Gallia Christiana, 1771, volume 16, provinces de Vienne, Ecclesia Maurianensis, « XXXII Amedeus II » p. 630.
  2. a et b Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliotheque cant. et univ. lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 290-291.
  3. a b c et d Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 116 (lire en ligne).
  4. a b c d e et f Duparc 1978, p. 143-145 (lire en ligne).
  5. a b c d et e (en) Charles Cawley, « Burgundy Kingdom Genevois. Chapter 1. Comtes de Genève. Amedee Geneve Maurienne died 1220 », sur le site fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
  6. Alexis Billiet, Chartes du diocèse de Maurienne, vol. 1, Chambéry, imp. de Puthod fils, , 446 p. (lire en ligne), p. 103-107.
  7. Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe -début XVIe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 35.
  8. Bernard Andenmatten, « Savoie, Thomas Ier de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
  9. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 468.
  10. Archives départementales de la Haute-Savoie, 34 J 14 (lire en ligne).
  11. a b et c Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 119 (lire en ligne).
  12. Gabrielle Michaux, Le chapitre cathédral de Saint-Jean-de-Maurienne du XIe au XIVe siècle, Société d'histoire et d'archéologie de Maurienne (Volume 37), (ISSN 0336-0539), p. 74.
  13. Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 120 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Chanoine Ambroise Angley (18xx-18xx, historien et prêtre), Histoire du diocèse de Maurienne, Saint-Jean-de-Maurienne, impr. de J.-B. Héritier, , 500 p. (lire en ligne), « XLVIII. Amédée II », p. 116-118.
  • Paul Guichonnet, « de Genève » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  • Alexis Billiet, Chartes du diocèse de Maurienne, vol. 1, Chambéry, imp. de Puthod fils, , 446 p. (lire en ligne).
  • Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p.
  • Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]