Henri-Jules de Bourbon-Condé

Données clés
Prédécesseur	Louis II de Bourbon-Condé
Successeur	Louis III de Bourbon-Condé
Titulature	Duc de Bourbon; Duc de Montmorency; Duc d'Enghien; Prince de Condé; Prince du sang; Duc de Bellegarde; Duc de Châteauroux; Duc de Guise; Comte de Sancerre; Comte de Charolais; Seigneur de Chantilly
Dynastie	Maison de Condé
Distinctions	Grand maître de France; Pair de France
Autres fonctions	Lieutenant-général
Naissance	29 juillet 1643; Paris (France)
Décès	1er avril 1709 (à 65 ans); Paris (France)
Sépulture	Église de Vallery
Père	Louis II de Bourbon-Condé
Mère	Claire-Clémence de Maillé
Conjoint	Anne de Bavière
Enfants	Louis III de Bourbon-Condé; Marie-Thérèse de Bourbon-Condé; Anne-Marie de Bourbon-Condé; Louise-Bénédicte de Bourbon; Marie-Anne de Bourbon-Condé
Religion	Catholicisme

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Henri-Jules de Bourbon-Condé, né à Paris le 29 juillet 1643 et mort au même endroit le 1^er avril 1709, est un prince français, fils de Louis II de Bourbon-Condé, dit le « Grand Condé ». Il sera le cinquième prince de Condé, premier prince du sang, duc de Bellegrade, duc de Châteauroux, duc de Montmorency, duc d'Enghien et duc de Guise. Il est aussi Pair de France, comte de Sancerre, marquis de Graville, comte de Charolais et enfin seigneur de Chantilly.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Henri-Jules de Bourbon-Condé est le fils de Louis II de Bourbon-Condé, dit le « Grand Condé », cousin du roi Louis XIV. Il est l'unique enfant issu de l'union de son père et de Claire-Clémence de Maillé, nièce du cardinal de Richelieu. Il est baptisé le 29 juillet 1643 en l'église Saint-Sulpice de Paris, le cardinal Mazarin étant alors son parrain. Il porte le titre de « duc d’Enghien » jusqu'à la mort de son père survenue en 1686, date à laquelle il devient prince de Condé.

Après le décès de ce dernier, il se fait communément appeler « Monsieur le Prince », comme ce qui était de rigueur vis à vis des princes de Condé. Il est exilé en même temps que ses parents aux Pays-Bas espagnols, à la suite de la Fronde. Il revient en France après la signature du traité des Pyrénées, en 1659. Le prince se consacre essentiellement à l'exercice militaire.

Mariage[modifier | modifier le code]

Il épouse à Paris, dans la chapelle du palais du Louvre, le 11 décembre 1663, Anne de Bavière, la seconde fille d'Édouard du Palatinat et d'Anne de Gonzague, héritière de la famille des Guise par sa mère. Au long de leur vie commune, les époux eurent près de dix enfants :

Henri de Bourbon, duc de Bourbon (1667-1670) ;
Louis III de Bourbon-Condé, duc d'Enghien et futur prince de Condé ;
Louis-Henri de Bourbon, comte de La Marche et de Clermont, qui fut abbé commanditaire d'Ourscamp et abbé de Bonport (1672-1675) ;
Louis-Henri de Bourbon, comte de La Marche et abbé de Bonport (1673-1677) ;
Marie-Thérèse de Bourbon-Condé, « Mademoiselle de Bourbon », qui épousa François-Louis de Bourbon-Conti ;
Anne de Bourbon, « Mademoiselle d'Enghien » (1670-1675) ;
Anne-Marie de Bourbon-Condé, « Mademoiselle de Montmorency » puis « Mademoiselle d’Enghien » ;
Louise-Bénédicte de Bourbon, « Mademoiselle d’Enghien » , puis « Mademoiselle de Charolais », qui épousa Louis-Auguste de Bourbon ;
Marie-Anne de Bourbon-Condé, « Mademoiselle de Montmorency » puis « Mademoiselle d’Enghien », elle épousa Louis-Joseph de Vendôme ;
N. de Bourbon, « Mademoiselle de Clermont » (1679-1680).

À partir de 1665, il prend pour maîtresse Françoise Charlotte de Montalais, qui était sœur de Aure de Montalais. Sa maîtresse était gouvernante des enfants de la famille de Condé. Ensemble, ils eurent une fille, Julie de Bourbon (1665-1710), qui épousera le marquis de Lassay.

Personnalité[modifier | modifier le code]

Le prince est dépeint par ses contemporains comme étant extrêmement colérique et susceptible. Il était avare et brutal avec ses proches. Il était atteint de lycanthropie, mal que l'on attribuait alors à l'hérédité de sa mère^[1]. Il était ainsi surnommé « Condé le Fol » et « le singe vert ». Saint-Simon dépeint alors le prince de façon peu flatteuse au fil de ces célèbres Mémoires :

« Fils dénaturé, cruel père, mari terrible, maître détestable, pernicieux voisin, sans amitié, sans amis, incapable d'en avoir, jaloux, soupçonneux, inquiet sans aucune relâche, plein de manèges et d'artifices à découvrir et à scruter tout, à quoi il était occupé sans cesse. »

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

En 1663, il reçoit de la part du roi de Pologne, Jean II Casimir Vasa, le royaume de Suède ainsi que le grand-duché de Lituanie. Le prince est nommé brigadier de cavalerie le 2 février 1668, puis maréchal de camp le 20 avril 1672 et lieutenant général le 3 avril 1673. Il commandait en second, faisant office de chef d'état-major, l'armée du Rhin. Il n'eut jamais de commandement réel, le roi Louis XIV et Louvois ne pouvant pas se fier à son esprit malade, hors de sa bravoure.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Ancêtres d'Henri-Jules de Bourbon-Condé

32. Charles IV de Bourbon

16. Louis I^er de Bourbon-Condé

33. Françoise d'Alençon

8. Henri I^er de Bourbon-Condé

34. Charles I^er de Roye

17. Éléonore de Roye

35. Madeleine de Mailly

4. Henri II de Bourbon-Condé

36. François de La Trémoille

18. Louis III de La Trémoille

37. Anne de Laval

9. Charlotte-Catherine de la Trémoille

38. Anne de Montmorency

19. Jeanne de Montmorency

39. Madeleine de Savoie-Villars

2. Louis II de Bourbon-Condé

40. Guillaume de Montmorency

20. Anne de Montmorency (1493-1567)

41. Anne Pot

10. Henri I^er de Montmorency

42. René de Savoie

21. Madeleine de Savoie-Villars

43. Anne Lascaris

5. Charlotte-Marguerite de Montmorency

44. Jean de Budos

22. Jacques de Budos

45. Louise des Porcelets

11. Louise de Budos

46. Claude de Clermont-Savoie

23. Catherine de Clermont-Montoison

47. Louise de Rouvroy de Saint-Simon

1. Henri-Jules de Bourbon-Condé

48. Artus de Maillé

24. Claude de Maillé

49. Claude de Gravy

12. Charles de Maillé

50.

25. Robinette Hamon de La Flocellière

51.

6. Urbain de Maillé

52. Jean de Thévalles

26. Jean de Thévalles

53. Françoise de Scépeaux

13. Jacqueline de Thévalle

54.

27. Radegonde Fresnau

55.

3. Claire-Clémence de Maillé

56. François II du Plessis

28. Louis I^er du Plessis de Richelieu

57. Anne Le Roy

14. François IV du Plessis de Richelieu

58. Antoine de Rochechouart

29. Françoise de Rochechouart

59. Catherine de Faudoas-Barbazan

7. Nicole du Plessis de Richelieu

60.

30. François de La Porte

61.

15. Suzanne de La Porte

62.

31. Magdeleine Charles

63.

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ La mère de Claire-Clémence de Maillé, Nicole du Plessis-Richelieu, sœur du cardinal, était morte folle.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Henri Chérot, Trois éducations princières au XVII^e siècle : le Grand Condé, son fils, le duc d'Enghein, son petit-fils, le duc de Bourbon 1630-1684, d'après les documents originaux, Société de Saint-Augustin, Desclée, De Brouwer et C^ie, 1896, 302 p., illustré de 30 gravures

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ressource relative aux beaux-arts :
- Nationalmuseum
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
- Deutsche Biographie
Notices d'autorité :
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- BnF (données)
- IdRef
- GND
- Belgique
- Pays-Bas
- Pologne

[1] La mère de Claire-Clémence de Maillé, Nicole du Plessis-Richelieu, sœur du cardinal, était morte folle.

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