Musique roumaine

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La musique roumaine est celle des populations roumanophones de Roumanie, ainsi que celle des minorités ethniques qui vivent dans le pays. Parmi ces populations, il existe une importante minorité rom dont certains groupes sont traditionnellement des musiciens populaires (jouant sans partition, "à l'oreille") qui fournissent aux cobzari (bardes) et aux lăutari (groupes de musiciens traditionnels qui accompagnent les fêtes, banquets et mariages...) de talentueux interprètes.

La musique populaire traditionnelle est très ancienne et influence aujourd'hui d'autres styles de musique joués dans le pays, de la musique folklorique touristique jusqu'à la pop roumaine moderne en passant par les manele (style tsigane de type mani, mais avec des passerelles vers le hip-hop et le rap). Le musicien Gheorghe Zamfir a été l'ambassadeur de la musique roumaine grâce à son succès de par le monde avec sa flûte de pan (naï). Même le rock, comme celui du groupe roumain Taxi ou du groupe moldave O-Zone, comporte des phrasés issus de la musique traditionnelle.

La musique religieuse inspirée de la musique byzantine s'est, pour sa part, développée au sein de monastères orthodoxes transylvains, moldaves et valaques. La polyphonie qui s'est développée depuis le XVe siècle vient, elle, de l'influence russe et européenne.

Musique traditionnelle

Toujours bien vivante en Roumanie, où elle dispose de chaînes radio et télévisuelles spécifiques, la musique traditionnelle diffère grandement selon les régions. La doina est le style de musique traditionnelle le plus courant. Elle est poétique et mélancolique, jouée sur une mélodie lente accompagnée d'un rythme rapide. Ses variations régionales incluent ca pe luncă, de codru, haiducească, horea lungă, ca din tulnic, ciobanul, de dragoste, de jale, de leagăn.

Le Taraf Ochii-Albi, 1860

Les autres styles incluent :

  • bocet (lamentation funéraire),
  • cântec (chant proprement dit)
  • cântec batrânesc ou baladă (chant des anciens, chant épique, ballade),
  • cântec de dragoste (chant d'amour)
  • colindă (chant de quête de Noël)
  • melodie de joc (chant à danser)
    • Valachie (Munténie, Olténie et Dobroudja) : sârba, hora, breaza (ou ca la Breazacomme à Breaza), brâul pe șapte et pe opt (danse de ceinture à sept et à huit), rustemul, geamparaua, maneaua, cadâneasca
    • Transylvanie : învârtita, jocul fecioresc (fecioreasca, feciorescu ou feciorește), poșovoaica, hațegana, țarina
    • Banat : jocul de doi, brâul, ardeleana, sorocul
    • Crișana : poarga ou polca, mănânțel
    • Bucovine : bătuta, corăgheasca, trilișești
  • strigături et țâpurituri (vers chanté parlando)
  • semnal (appel instrumental)

Les ensembles de musiques varient selon les régions :

Banat : le violon est l'instrument principal ici avec le taragotou le saxophone qui accompagne les danses joc de doi, ardeleana et brâu. Efta Botoca y est un violoniste connu.

Bucovine : cette province des Carpates moldaves abrite d'anciens instruments tels la tilincă, la fluier (ou fluier moldovenesc) et le violon accompagnés à la cobza.

Crișana : les duos de violons sont fréquents ici. Le violon à pavillon (vioara cu goarnă ou higheghea cu tolcer) est spécifique à cette région.

Dobroudja : c'est une région qui a subi une forte influence rythmique grecque, puis turque : la danse geampara y est spécifique.

Maramureș et Oaș : les ensembles composés de zongora et violon. Des techniques particulières sont utilisées en chant et au violon afin de les rendre perçants.

Moldavie : les duos de violon et țambal (qui a remplacé la cobza) accompagnent les danses bătuta, sîrba, rusasca et geampara. Des fanfares se trouvent aussi ici. Ion Drăgoi y est un violoniste réputé. Les Csángós, une minorité hongroise, et les Juifs ont aussi des musiciens connus.

Transylvanie : cette région multiculturelle où, outre les Roumains, on trouve aussi des minorités sicules, magyares, saxonnes, serbes, slovaques et Roms, a toujours été un foyer folklorique où déjà Bartók, Kodály et Constantin Brăiloiu firent des collectes musicales. Les ensembles composés de violon, alto, contrebasse et parfois un țambal jouent lors des mariages notamment et avec les danses fecioreste, învârtita, săpora et hăisa. Les Transylvains de toutes langues sont fameux pour leurs chants hainale ou legănate et pour leur musique ancienne jouée sur la gambă. Le festival de musique de « Maramuzical » a été créé pour faire connaître les styles de la région.

Valachie : les ensembles tarafs y sont communs : ils accompagnent les danses brâu, geamparale, sârba et hora (aux rythmes « boiteux » axaci). La vièle vioară conduit la musique accompagnée au țambal et à la contrebasse pendant que le chant évoque les haidoucs (les "Robin des bois" locaux). Le Taraf de Haïdouks est devenu célèbre parmi les lăutari, ces musiciens qui accompagnent les noces.

Munténie (dite aussi « Grande-Valachie » ou « Valachie orientale ») : ici les instruments accompagnant les danses brâu, sârba et rustemul sont le violon et le fluier avec la clarinette et l'accordéon dont Vasile Pandelescu et Ilie Udilă sont des interprètes connus.

Olténie : (dite aussi « Petite-Valachie » ou « Valachie occidentale ») ici le violon se marie à la flûte de Pan naï en plus du țambal et de la guitare (remplaçant la cobza). La cornemuse cimpoi y est aussi populaire.

Instruments de musique

Naï

Vent :

Cordes :

Percussion :

Musique classique

Parmi les compositeurs de renom on peut citer :

Georges Enesco

Parmi les interprètes on note :

Parmi les compositeurs contemporains :

Musique actuelle

Depuis la chute du régime communiste les musiques nouvelles se développent.

Blues :

Dance, House

Hip-hop roumain :

Manele:

Metal :

Pop :

Pop-Rock :

Rock :

Variétés

Annexes

Bibliographie

  • Étienne Bours, Dictionnaire thématique des musiques du monde, Fayard, 2002.
  • Broughton, Simon. "Taraf Traditions". 2000. In Broughton, Simon and Ellingham, Mark with McConnachie, James and Duane, Orla (Ed.), World Music, Vol. 1: Africa, Europe and the Middle East, p. 237-247. Rough Guides Ltd, Penguin Books. (ISBN 1-85828-636-0)

Articles connexes

Liens externes