ʻAkilisi Pohiva

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ʻAkilisi Pohiva
Illustration.
ʻAkilisi Pohiva en 2016.
Fonctions
Premier ministre des Tonga

(4 ans, 8 mois et 13 jours)
Élection
Réélection
Monarque Tupou VI
Gouvernement Pohiva I et II
Prédécesseur Lord Tuʻivakano
Successeur Semisi Sika (intérim)
Pohiva Tuʻiʻonetoa
Ministre tongien de la Santé

(9 jours)
Monarque Siaosi Tupou V
Premier ministre Lord Tuʻivakano
Prédécesseur Viliami Tangi
Successeur ʻUliti Uata
Député à l'Assemblée législative des Tonga

(32 ans, 6 mois et 24 jours)
Élection
Réélection





24 avril 2008
25 novembre 2010
25 novembre 2014
16 novembre 2017
Biographie
Nom de naissance Samuela ʻAkilisi Pohiva
Date de naissance
Lieu de naissance Fakakakai (Tonga)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Auckland (Nouvelle-Zélande)
Nationalité tongienne
Parti politique Parti démocrate des Îles des Amis
Diplômé de Université du Pacifique Sud
Profession enseignant

ʻAkilisi Pohiva
Premiers ministres des Tonga

Samuela ʻAkilisi Pohiva, né le à Fakakakai aux îles Haʻapai aux Tonga[1] et mort le à Auckland en Nouvelle-Zélande[2], est un homme d'État tongien.

Membre fondateur du Mouvement pour les droits de l’homme et la démocratie, ainsi que du parti politique qui en émane (le Parti démocrate des îles des Amis), il est l'un des principaux activistes ayant fait campagne pour l'instauration de la démocratie aux Tonga[3]. Il est Premier ministre du à sa mort.

Biographie[modifier | modifier le code]

Premier engagement pour la démocratie[modifier | modifier le code]

Après un certificat d'aptitude à l'enseignement obtenu au Tupou College aux Tonga en 1961, ʻAkilisi Pohiva obtient une licence en sciences de l'éducation à l'Université du Pacifique Sud en 1978, tout en exerçant le métier d'enseignant à partir de 1967[3]. Durant ses études universitaires, il s'intéresse à la politique. Il est l'un des fondateurs du groupe étudiant Kau Loma (« Les Romains »), mouvement de réflexion sur la possibilité de réformes politiques. Le monarque (Taufaʻahau Tupou IV) disposait alors d'une réelle autorité politique, et jouissait d'un grand respect parmi les Tongiens[4].

Après l'obtention de sa licence, il devient enseignant en sciences sociales et en pédagogie à l'institut de formation des enseignants. De 1982 à 1985, il travaille au bureau national de gestion des désastres naturels. En , il lance le programme radio Matalafo-Laukai, avec l'appui des autorités religieuses (catholiques et wesleyennes). Le programme vise à opérer une pédagogie civique auprès des citoyens, apprenant aux auditeurs comment fonctionne le gouvernement, et comment les impôts sont collectés et dépensés sans réel contrôle de la part des élus du peuple. En 1983, le gouvernement interdit Matalafo-Laukai, puis l'autorise mais le soumet à la censure, puis l'interdit définitivement en . Pour s'être ainsi exprimé en faveur de plus de démocratie, et pour avoir critiqué l'autorité de la monarchie (sans toutefois être républicain), Pohiva est limogé de son poste de fonctionnaire en . Il porte avec succès l'affaire devant les tribunaux, et retrouve son emploi[4],[3].

1987-2010[modifier | modifier le code]

ʻAkilisi Pohiva entre en politique et est élu député en 1987 parmi la minorité de députés représentants du peuple à l'Assemble législative[5]. En 1996, il est arrêté et brièvement emprisonné sur ordre de l'Assemblée nationale pour outrage au parlement, pour avoir révélé au public (via le journaliste Kalafi Moala) des détails de procédures parlementaires. Amnesty International le reconnaît comme prisonnier d'opinion et demande sa libération. Il est libéré sur ordre de la Cour suprême, qui statue que son emprisonnement est « illégal et anticonstitutionnel »[6],[7],[8].

Dans les années 1980, il devient l'un des éditeurs de Kele‘a, principal journal du mouvement pro-démocratique. En 2002, il est arrêté et poursuivi pour sédition, pour avoir publié dans Kele‘a un article affirmant que le roi Taufaʻahau Tupou IV était détenteur d'une fortune cachée. Il est acquitté par le jury[9]. À la suite des émeutes de 2006 à Nukuʻalofa, par des manifestants réclamant la démocratie, Pohiva est à nouveau arrêté et poursuivi pour sédition, accusé d'avoir encouragé les émeutiers. Il est acquitté en [10].

Législature 2010-2014[modifier | modifier le code]

En vue des élections législatives de novembre 2010, qui pour la première fois permettraient aux citoyens d'élire une majorité des députés, et introduirait ainsi la démocratie aux Tonga, ʻAkilisi Pohiva cofonde le Parti démocrate des îles des Amis, dont il est le président[11],[12]. Le parti remporte douze des dix-sept sièges ouverts aux représentants du peuple, et Pohiva lui-même est réélu député, avec plus de 60 % des suffrages dans sa circonscription à Tongatapu[13],[14],[15],[16]. Il parait dès lors probable qu'il sera nommé Premier ministre[13]. Pour la première fois, le Premier ministre doit être élu par l'Assemblée, plutôt que nommé par le roi, et l'élection a lieu le . Pohiva est candidat face à Lord Tuʻivakano, l'un des neuf représentants de la haute noblesse au Parlement. Le candidat démocrate obtient douze voix, et est ainsi battu par son adversaire, élu Premier ministre avec quatorze voix[17].

Lorsque Tuʻivakano forme son gouvernement, Pohiva demande six postes de ministres pour les députés de son parti, en vertu des résultats de l'élection législative. Il n'en obtient finalement que deux, acceptant pour lui-même, le , le poste de ministre de la Santé, tandis que son collègue ʻIsileli Pulu devient Ministre du Tourisme[18],[19]. Le , toutefois, il démissionne, protestant contre l'entrée au gouvernement de personnes non-députées (à des postes qui, à ses yeux, auraient pu être attribués à des membres de son parti), et refusant de signer un accord qui lui aurait interdit de voter (au Parlement) contre toute mesure adoptée en conseil des ministres[20],[21]. Bien qu'il n'y ait pas d'Opposition officielle, Pohiva est, dès lors, considéré comme le chef de l'opposition de facto[22].

En 2011, Pohiva s'oppose à un amendement à la loi sur les armes et les munitions (Arms and Ammunitions (Amendment) Act) qui vise à réduire les peines imposables aux détenteurs d'armes illicites, alors que deux députés ont été inculpés pour ce délit. Il exprime son espoir que le roi, George Tupou V, refuse d'y apporter sa sanction royale. Le roi opposa son veto à l'amendement début 2012, le déclarant « contraire au bien-être et à la sûreté » de ses sujets[23],[24],[25].

En , Pohiva critique Lord Tuʻivakano pour n'avoir pas pris de mesures pour endiguer la corruption dans le pays, et annonce qu'il va déposer une proposition de loi pour que les députés issus de la noblesse soient élus par l'ensemble des citoyens, et non plus seulement par les nobles. Il décrit cette proposition comme une étape vers une « pleine démocratie »[26]. Cette mesure n'est pas soutenue par l'Assemblée.

En , Action parlementaire globale lui remet le Prix de Défense de la Démocratie (Defender of Democracy Award), en reconnaissance de ses trois décennies et demi de campagne pour davantage de démocratie aux Tonga. Il est le premier insulaire du Pacifique à recevoir ce prix international[27].

Premier ministre (2014-2019)[modifier | modifier le code]

Aux élections législatives du 25 novembre 2014, le Parti démocrate, qu'il dirige, remporte dix des dix-sept sièges réservés aux élus du peuple. ʻAkilisi Pohiva se présente à nouveau candidat aux fonctions de Premier ministre, face à Samiu Vaipulu, député sans étiquette. Vaipulu est donné favori, mais c'est Pohiva qui est élu, à bulletin secret, avec quinze voix contre onze. Il est alors le premier roturier élu député à être élu Premier ministre par un Parlement lui-même majoritairement élu. (Feleti Sevele, roturier, avait été nommé premier ministre par le roi en 2006, et non pas choisi par l'Assemblée législative. Tandis qu'en 2010, le premier Parlement majoritairement élu avait choisi un noble, Lord Tuʻivakano, pour mener le gouvernement.) Au moment de son élection, Pohiva est le doyen de l'Assemblée, où il siège depuis 1987[28],[29]. Pris d'un malaise le , peu après l'annonce de son élection, il n'est formellement nommé par le roi, Tupou VI, que le lendemain[30],[31]. Il s'engage à travailler de manière constructive avec le roi[4], et nomme son gouvernement le jour même.

Sa conduite du gouvernement est parfois critiquée. Il est accusé de ne pas savoir mener une équipe, et d'ignorer les conseils. Sa décision de renoncer à accueillir les Jeux du Pacifique de 2019 aux Tonga, pour des raisons budgétaires, est également critiquée[32]. Le , il est subitement limogé par le roi, qui dissout l'Assemblée législative et ordonne la tenue d'élections anticipées pour la mi-novembre au plus tard[32]. Le , le roi charge le gouvernement Pohiva de traiter les affaires courantes jusqu'à la tenue du scrutin[33]. Le , le président de l'Assemblée législative, Lord Tuʻivakano, explique qu'il avait porté à l'attention du roi ses inquiétudes concernant le gouvernement, notamment le projet de loi visant à transférer du roi au conseil des ministres le pouvoir de nommer le procureur général et le chef de la police, ainsi que l'apparente intention du Premier ministre de signer des accords internationaux (la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et le traité de libre-échange régional PACER Plus) sans demander l'accord du roi[34].

Lors des élections anticipées du , le Parti démocrate remporte la majorité absolue des sièges à l'Assemblée, pour la première fois de son histoire : quatorze sur vingt-six (et quatorze sur les dix-sept sièges alloués aux élus du peuple). ʻAkilisi Pohiva conserve son siège de député de la circonscription de Tongatapu 1, recevant 50,5 % des voix face à dix adversaires[35],[36]. Son maintien au poste de Premier ministre est officialisé par l'Assemblée le , par quatorze voix contre douze pour son concurrent sans étiquette Siaosi Sovaleni, roturier soutenu par la noblesse[37].

En , lors du sommet international du Forum des îles du Pacifique à Funafuti, il s'engage avec force aux côtés du gouvernement vanuatais pour demander aux autres dirigeants océaniens d'exiger que l'Indonésie permette au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme de visiter la Nouvelle-Guinée occidentale, territoire sous souveraineté indonésienne et où les autonomistes dénoncent des violations des droits de l'homme commises par le gouvernement indonésien. Pohiva dénonce l'« influence » qu'exerce à ses yeux l'Indonésie sur les gouvernements des Fidji, de Nouvelle-Zélande et de Papouasie-Nouvelle-Guinée, États soucieux de conserver de bonnes relations avec Djakarta pour des raisons commerciales[38]. Le Forum s'accorde finalement sur un compromis, exprimant son « inquiétude » quant à la situation des droits de l'homme en Nouvelle-Guinée occidentale, et « encourage » l'Indonésie à permettre une visite du Haut-Commissariat, tout en réaffirmant sa reconnaissance de la souveraineté indonésienne sur le territoire[39]. Durant ce même sommet, les médias rapportent les larmes d'ʻAkilisi Pohiva face aux effets du changement climatique sur la vie de jeunes Tuvaluans[40].

Souffrant de problèmes de santé durant presque un an avant sa mort, il est hospitalisé aux Tonga pendant deux semaines à partir de fin août 2019 puis transporté d'urgence le à un hôpital à Auckland, où il meurt le lendemain d'une pneumonie. Parmi les personnalités qui lui rendent hommage, Dame Meg Taylor, secrétaire générale du Forum des Îles du Pacifique, souligne sa « transition d'activiste passionné en homme d'État respecté » et toujours fidèle à ses principes[41],[42]. Le , déclaré jour de deuil national, il reçoit des funérailles d'État en présence de la reine Nanasipauʻu et de dignitaires étrangers dont le président de la République des Fidji, Jioji Konrote. Il est inhumé à Kolomotuʻa, le cœur historique de Nukuʻalofa[43],[44]. Une minute de silence en sa mémoire est marquée durant le match d'ouverture de l'équipe tongienne face à l'Angleterre à la Coupe du monde de rugby à XV 2019[45].

Sa mort entraîne la chute de son gouvernement. En amont de l'élection du nouveau dirigeant, quatre députés démocrates dont deux ministres (le ministre des Finances Pohiva Tuʻiʻonetoa, le ministre de la Justice Vuna Faʻotusia, et les députés Akosita Lavulavu et Vavatau Hui) rejoignent les bancs de l'opposition, conférant ainsi au bloc des nobles et des députés roturiers conservateurs et indépendants une majorité des sièges[46]. Pohiva Tuʻiʻonetoa annonce la formation d'un nouveau parti politique, le Parti populaire. Le , il est élu Premier ministre par quinze voix contre huit pour Semisi Sika, qui assurait par intérim la direction du gouvernement sortant. Pohiva Tuʻiʻonetoa forme son gouvernement le jour-même, y incluant des membres des trois groupes de la nouvelle majorité parlementaire (les nobles, les roturiers conservateurs sans étiquette, et les membres du Parti démocrate ayant fait défection)[47].

Le fils aîné d'ʻAkilisi Pohiva, Siaosi Pohiva, remporte toutefois de justesse, et sous les couleurs démocrates, l'élection partielle du pour son siège vacant à l'Assemblée. Il promet de poursuivre les idéaux de son père[48].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Robert D. Craig, Historical Dictionary of Polynesian Biography, Rowman & Littlefield, 2011, (ISBN 978-0-8108-6772-7), pp.214-215
  2. (en) "Tongan PM, 'Akilisi Pohiva, medevaced to Auckland", rnz.co.nz, 12 septembre 2019
  3. a b et c ‘I. F. Helu, "Democracy Bug Bites Tonga", in Crocombe, Ron, Culture & Democracy in the South Pacific, Suva : Université du Pacifique sud, 1982, (ISBN 982-02-0079-2), pp.139-152
  4. a b et c (en) "PM Pōhiva: We have to prove to His Majesty that we can work together to build Tonga", Kaniva Pacific, 30 décembre 2014
  5. (en) "People's Representatives", Parlement des Tonga
  6. (en) « ʻAkilisi Pohiva », Action parlementaire globale, décembre 2013
  7. (en) "Kingdom of Tonga: Two journalists and a parliamentarian jailed over media criticism of Government Minister", Amnesty International, 1er octobre 1996
  8. (en) Michael Field, "Sign of the Times?", The Pacific Islands Monthly, novembre 1996, p.25
  9. (en) "MPs acquitted on sedition charges", The Age, 20 mai 2003
  10. (en) "Tongan MPs acquitted over 2006 riots", ABC Radio Australia, 17 septembre 2009
  11. (en) "Another new political party emerges in Tonga as country prepares for 2010 elections", Radio New Zealand International, 6 septembre 2010
  12. (en) "Tonga's Human Rights and Democracy Movement confident", ABC Radio Australia, 22 novembre 2010
  13. a et b (en) "Strong showing for Tonga democrats in election", BBC, 26 novembre 2010
  14. (en) "Pro-democracy party in Tonga a big in winner general elections", Radio New Zealand International, 25 novembre 2010
  15. (en) "Veteran pro-democracy campaigner has major success in historic Tonga elections", Radio New Zealand International, 25 novembre 2010
  16. (en) Résultats officiels des élections de 2010 à Tongatapu, Matangi Tonga
  17. (en) "Lord Tu'ivakano becomes new Tongan prime minister", BBC, 21 décembre 2010
  18. (en) "Editorial: Democracy's day one step closer in Tonga", New Zealand Herald, 4 janvier 2011
  19. (en) "First meeting of Tonga's new Cabinet", Matangi Tonga, 5 janvier 2011
  20. (en) "Tonga's democracy campaigner quits", Michael Field, Stuff.co.nz, 14 janvier 2011
  21. (en) "Democractic Party head resigns as Tongan health minister", Australia Network News, 14 janvier 2011
  22. "Tonga leader unfazed by motion of no confidence", Radio New Zealand International, 20 juin 2012
  23. (en) "Tonga democrats hope King will veto bill reducing illegal gun penalties", Radio New Zealand International, 2 décembre 2011
  24. (en) "Democracy at Work? Part II", Lopeti Senituli, Taimi Media Network, 17 novembre 2011
  25. (en) "King withholds assent on lower firearms penalties", Matangi Tonga, 10 janvier 2012
  26. (en) "Tongans' champion of democracy to push for full voting rights", New Zealand Herald, 30 mars 2012
  27. (en) "Tonga’s Pohiva says Defender of Democracy Award important", Radio New Zealand International, 17 décembre 2013
  28. (en) "Akilisi Pohiva Tonga's new PM", Radio New Zealand, 29 décembre 2014
  29. (en) "Pohiva is new Prime Minister", Tonga Daily News, 29 décembre 2014
  30. (en) "King appoints ‘Akilisi Pohiva as Tonga’s Prime Minister", Kaniva Pacific, 30 décembre 2014
  31. (en) "New Tongan PM "really sick", rushed home after election", Radio New Zealand International, 29 décembre 2014
  32. a et b (en) "King of Tonga dismisses Prime Minister, as Kiwi SAS troops in country", New Zealand Herald, 25 août 2017
  33. (en) "King Tupou VI proclaims current govt as Caretaker Government", Matangi Tonga, 26 août 2017
  34. (en) "Speaker counters moves to strip King's Constitutional rights", Matangi Tonga, 28 août 2017
  35. (en) "Landslide victory for Democrats in Tongan election", New Zealand Herald, 16 novembre 2017
  36. (en) "Tonga 2017 General Election Results", Matangi Tonga
  37. (en) "‘Akilisi Pohiva, returned as Tonga’s PM", Matangi Tonga, 18 décembre 2017
  38. (en) "Tongan PM speaks out for West Papua and questions solidarity and regionalism", Papua New Guinea Today, 14 août 2019
  39. (en) "Pacific leaders call for human rights action by Indonesia", Papua New Guinea News, 15 août 2019
  40. (en) "Tonga's prime minister reduced to tears over climate change inaction", Special Broadcasting Service, 16 août 2019
  41. (en) "'From firebrand activist to elder statesman': Pacific mourns Tongan PM 'Akilisi Pohiva", The Guardian, 12 septembre 2019
  42. (en) "Tonga's democracy beacon, 'Akilisi Pohiva, dies", Radio New Zealand, 12 septembre 2019
  43. (en) "Prime Minister Hon ‘Akilisi Pohiva laid to rest", Matangi Tonga, 19 septembre 2019
  44. (en) "His Excellency the President attends the State Funeral of the late Prime Minister of Tonga", gouvernement des Fidji, 20 septembre 2019
  45. (en) "Sport: Tonga v England match to pay respect to Pohiva", Radio New Zealand, 20 septembre 2019
  46. (en) "Last day in Tonga for PM nominations", Radio New Zealand, 26 September 2019
  47. (en) "Tonga MPs choose Tu'i'onetoa as new prime minister", Radio New Zealand, 27 septembre 2019
  48. (en) "Akilisi Pohiva’s son wins by-election by 16 votes", Radio New Zealand, 28 novembre 2019