Épouville

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Épouville
Épouville
La mairie.
Blason de Épouville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Le Havre Seine Métropole
Maire
Mandat
Christine Domain
2020-2026
Code postal 76133
Code commune 76238
Démographie
Gentilé Épouvillais
Population
municipale
2 641 hab. (2021 en diminution de 3,54 % par rapport à 2015)
Densité 472 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 33′ 47″ nord, 0° 13′ 25″ est
Altitude Min. 17 m
Max. 98 m
Superficie 5,59 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Le Havre
(banlieue)
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Octeville-sur-Mer
Législatives 7e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Épouville
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Épouville
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Épouville
Liens
Site web epouville.com

Épouville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Épouville se trouve à l'ouest de la Seine-Maritime. Elle se trouve entre Rolleville, Montivilliers (à l'ouest), Manéglise (à l'est) et Saint-Martin-du-Manoir (au sud).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Épouville
Rolleville
Montivilliers Épouville Manéglise
Saint-Martin-du-Manoir

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le point le plus bas de la commune se trouve à une altitude d’environ 18 mètres et est localisé au sud-ouest, là où la Lézarde sort du territoire.

Le point le plus élevé se trouve 99 mètres, au nord-est de la commune.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Lézarde est le principal cours d'eau traversant le territoire de la commune. La Lézarde qui prend sa source à Saint-Martin-du-Bec et se jette à Harfleur dans le canal de Tancarville.

Plusieurs moulins se trouvaient auparavant sur les rives de la Lézarde, aujourd'hui transformés en maisons d'habitation ou abandonnés.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 930 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Octeville-sur-Mer à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Épouville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine du Havre, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[11] et 235 218 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,2 %), zones urbanisées (24,1 %), prairies (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

La ville est citée sous les noms de Epouvilla; Espovilla et Espouvilla[17], Epouvillam et Espovilla en 1035[18]; Espovillam en 1178[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au cours de l'époque mérovingienne, un établissement humain existait autour du domaine de Gray. L'église du village fut bâtie au XIe siècle. D'autres témoignages médiévaux remontent au règne de Philippe Auguste. Au cours de l'époque moderne, le village est sous la domination des sires de Longueville qui rendaient la justice aux XVIe et XVIIe siècles. Épouville connut les ravages provoqués par les affrontements constants entre troupes rivales pendant les Guerres de Religion à la fin du XVIe siècle, ainsi que les passages de troupes que le bourg dut supporter pendant la Guerre de Sept Ans, en 1759. Le bourg garda tout au long de son histoire une vocation économique essentiellement agricole[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Épouville faisait historiquement partie de l'ancien canton de Montivilliers. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton d'Octeville-sur-Mer.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune est membre de la Le Havre Seine Métropole, une Métropole (intercommunalité française), qui a succédé en 2019 à la communauté de l'agglomération havraise (CODAH), un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1972 juin 1995 Claude Evers SE  
juin 1995 mai 2020[20] Gilbert Conan[21] DVD Retraité
Vice-président de la CODAH (2014 → 2020)
mai 2020[22] En cours
(au 10 août 2020)
Christine Domain SE Juriste dans le domaine des opérations portuaires

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 2 641 habitants[Note 3], en diminution de 3,54 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
519400562641675613614574621
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
657682706643626616636700611
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
6557287809098049588851 1601 168
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 1931 1121 0922 6442 9212 9602 8692 8362 788
2015 2020 2021 - - - - - -
2 7382 6382 641------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Denis.
  • L'église Saint-Denis (nef romane XIe siècle à modillons sculptés, clocher XIIe siècle, chœur XIIIe siècle ; cuve baptismale XIIe siècle et piscine XVIe siècle).
  • Le château de Gray (reconstruit au XVIe siècle).
  • Le manoir de Coupeauville.
  • Le manoir de Préfontaine (Henri Jacquelin architecte)
  • Les nombreux moulins.
  • L'Auberge de la Queue du chien, fondée en 1702, située dans le hameau du même nom, tient son nom d'une légende voulant que l'aubergiste aurait coupé la queue du chien de son voisin et l'aurait accrochée à la porte de son auberge[27].
  • La mairie.

Sport[modifier | modifier le code]

La commune abrite un club de football, l'US Épouville, qui évolue en Régional 3

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes d'Épouville

Les armes de la commune d'Épouville se blasonnent ainsi :

D'or au chevron de gueules chargé en cœur d'une fleur de lis du champ, accompagné en chef de deux molettes d'azur et en pointe d'une roue de moulin d'argent ; au chef d'azur chargé d'un lézard d'argent de profil, la queue rabattue.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Épouville et Octeville-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 du Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Le Havre », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a et b Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 342.
  18. D'après différentes copies des XVIIe et XVIIe siècles
  19. C.Cormery, « EPOUVILLE (Notice historique sur) », sur histoire-locale.fr (consulté le ).
  20. Patricia Lionnet, « Municipales 2020. À Épouville, le demi-siècle de vie municipale de Gilbert Conan : Après presque cinquante ans de vie municipale, le maire d’Épouville laisse son siège. Fier d’avoir dirigé une commune aujourd’hui prisée », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Je suis un enfant d’Épouville, le plus ancien habitant et je connais pratiquement tous les administrés à part les derniers arrivés peut-être », s’amuse l’homme de 76 ans, élu en 1971. Quarante-neuf ans de vie municipale – trois mandats d’adjoint et quatre de maire – lui ont permis de cultiver son sens du contact et son goût des défis ».
  21. Marie-Christine Urset, « Plus d’une corde à son arc : Épouville. Pour ne pas devenir une cité-dortoir, la hantise du maire, la commune se lance dans un programme de logements, créée un pôle médical et n’oublie pas ses associations. », Paros Normandie,‎ (lire en ligne).
  22. « Municipales 2020. Chrisitine Domain a été installée dans le fauteuil de maire d’Épouville : La nouvelle équipe municipale d’Épouville a pris ses fonctions, avec à sa tête Christine Domain », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Histoire et patrimoine. La Botte, la Queue du chien: tout savoir sur les vieilles auberges de la région havraise », sur Paris-Normandie, (consulté le ).