Éloise

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Éloise
Éloise
Ruine du village d'Essertoux.
Blason de Éloise
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Saint-Julien-en-Genevois
Intercommunalité Communauté de communes Usses et Rhône
Maire
Mandat
Didier Clerc
2020-2026
Code postal 01200
Code commune 74109
Démographie
Gentilé Éloisiens
Population
municipale
931 hab. (2021 en augmentation de 11,76 % par rapport à 2015)
Densité 104 hab./km2
Population
agglomération
17 226 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 46° 04′ 51″ nord, 5° 51′ 33″ est
Altitude Max. 533 m
Superficie 8,95 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Valserhône
(banlieue)
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Julien-en-Genevois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Éloise
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Éloise
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Éloise

Éloise est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Éloise se trouve en Semine, à l'extrémité nord-ouest de la Haute-Savoie, face au département de l'Ain, sur la route d'Annecy à Valserhône. Son territoire constitue une sorte d'appendice de ce plateau, enserré entre le lac de retenue du barrage de Génissiat sur le Rhône, qui effectue une boucle pour le contourner, et le ruisseau de Balavent. Son habitat est dispersé dans de nombreux hameaux répartis sur le sommet du plateau, dont les principaux sont les Bachats, la Pièce, Fiolaz, le Grand Buisson, Bois d'Arlod, les Grands Champs et Bonvy.

Éloise est l'une des très rares communes de France dont les deux premiers chiffres du code postal ne correspondent pas au numéro minéralogique du département ; en effet, la commune est desservie par le bureau de poste de Bellegarde-sur-Valserine, situé dans l'Ain.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Transport et voies de communication[modifier | modifier le code]

La commune est située 37 km au nord-est d'Annecy, à 12 km après Frangy, et à 6 km avant Valserhône. Elle est desservie par :

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Éloise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Valserhone, une agglomération inter-départementale regroupant 2 communes[4] et 17 226 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,7 %), terres arables (13,2 %), zones urbanisées (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,6 %), eaux continentales[Note 3] (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Élouéze, selon la graphie de Conflans[10].

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors du traité de Lyon, le , le Bugey, le pays de Gex, le Bresse et le Valromey passent de la Savoie à la France. À partir de cette date, le chemin des espagnols est créé. Il s’agit d’une route permettant aux armées espagnoles de rejoindre la Franche-Comté puis la Flandre qui étaient espagnoles à cette époque, depuis l’Italie en passant par la Savoie. Les troupes espagnoles passaient par l’ancêtre du pont de Grésin, construit à peu de distance du pont actuel, pour se diriger vers Lancrans, Chézery, et rejoindre la Franche-Comté[11].

En 1601, le Pont d'Arlod appelé également « Les Certons d'Arlod » ou « Essertoux » ,avec ses 48 habitants[12] est accordé à la France comme tête de pont sur la rive gauche du Rhône. Le traité de Turin de 1760 voit la frontière reportée sur le fleuve[13].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des Maires d'Éloise
Période Identité Étiquette Qualité
1863 1863 Georges Gassillou    
1864 1873 Guillaume Gassilloud    
1873 1874 Joseph-François Perrier    
1876 1877 Jean-Basile Delécraz    
1878 1883 Guillaume Gassilloud    
1884 1888 Hector Gassilloud    
1888 1890 Alexandre Duborgel    
1890 1907 Claude Cattin    
1908 1912 Jean-Marie Bouchoud    
1912 1919 Paul Fenestraz    
1919 1925 Eugène Perrier    
1925 1929 Jean-François Brun    
1929 1946 Robert Gassilloud SFIO  
1946 1946 Arthur Vasgette    
1946 1948 Edmond Fenestraz    
1948 1953 Paul Fenestraz   Plus jeune Maire de France
1953 1965 Paul Perrier    
1965 1977 André Berthelot    
1977 1995 Henri Bouniol    
1995 2008 Jean Ninet    
2008 2020 Marthe Cutelle    
2020 En cours Didier Clerc    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

En 2021, la commune comptait 931 habitants[Note 4], en augmentation de 11,76 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
197252258400458484490427450
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
509504465472402403391383339
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
331320313325253264292377444
1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2021
487656715872898862837927931
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

  • Groupe scolaire « la Prairie » ().

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

  • Bibliothèque municipale.
  • Maison du Terroir : préhistoire, histoire, géologie, ethnographie, botanique.
  • Espace d'animation / salle des fêtes.

Espaces verts et fleurissement[modifier | modifier le code]

En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[18].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Marius Fillion, paysan et archéologue amateur, fondateur du Musée Paysan d'Éloise, à deux pas de l'église.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes d’Éloise

Les armes d'Éloise se blasonnent ainsi :

D'or au pont suspendu de sable posé entre deux rochers de sinople mouvant des flancs en chaussé et entre lequel coule une rivière d'azur, accompagné en chef a dextre de trois feuilles de chêne rangées en bande et au canton senestre d'un écusson de gueules à la croix d'argent.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de ValseRhône », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne [PDF]), p. 16.
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
  11. Ghislain Lancel, Le Chemin des Espagnols, par les cartes anciennes et sur le terrain, Champfromier, Publications Patrimoine et Histoire de Champfromier, tome 5, , 137 p. (ISBN 978-2-9550661-3-3).
  12. « Communes de Pays de Savoie », sur sabaudia.org.
  13. « Traité entre le Roi et le roi de Sardaigne, conclu à Turin le 24 mars 1760 (p.4) », sur Gallica.bnf.fr.
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).