Église Saint-Martin de Cambes

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Église Saint-Martin
de Cambes
Présentation
Type
Destination actuelle
Église paroissiale
Dédicataire
Saint Martin
Style
Construction
XIIe, XVe, XVIe et XIXe siècles
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de la Gironde
voir sur la carte de la Gironde
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

L'église Saint-Martin est une église catholique située dans la commune de Cambes, dans le département de la Gironde, en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église est au centre du bourg de Cambes, sur la route départementale D10, entre Quinsac au nord et Langoiran au sud.

Historique[modifier | modifier le code]

L'église date du XIIe siècle et elle dépendait de l'Abbaye Sainte-Croix de Bordeaux. Les seules traces de l'époque romane qui subsistent sont l'abside heptagonale, le portail occidental et son encorbellement qui est dans un état exceptionnel de conservation.

L'église se compose d'une nef principale terminée par une abside à trois pans, précédée d'une travée droite. Une sacristie s'élève au nord du chevet. Le bas-côté nord aurait été élevé au XVIe siècle; le bas-côté sud au XIXe siècle, à l'identique du nord. Les voûtes d'ogives qui couvrent les trois vaisseaux datent du XIXe siècle.

Le clocher a été réalisé au XIXe siècle et abrite une cloche de 1610.

Un décor peint de la fin du XVIIe ou au début du XIXe siècle orne le chœur.

La façade[modifier | modifier le code]

Le portail roman et la façade au-dessus la corniche a été fortement remanié au XIXe, en conservant, au mieux, l'encorbellement. Tout le programme sculpté roman [2] de l'église est regroupé sur la façade occidentale : les quatre corbeilles du portail(leurs tailloirs sont modernes) et au niveau de la corniche, ou quelques contrefaçons du XIXe siècle sont mélangés avec des consoles authentiques du XIe siècle.

La façade occidentale

Les chapiteaux nord du portail

Les chapiteaux nord du portail

L'homme qui écoute des serpents :

À l'angle de la corbeille se projette le visage d'un homme accosté par deux reptiles enroulés sur eux-mêmes. Ils chuchotent à ses oreilles des mauvaises pensées : Qui écoute le serpent écoute Satan.

La deuxième corbeille est à décor végétal.

Les chapiteaux sud du portail

Les chapiteaux sud du portail

Mauvais oiseaux buvant au calice

On voit deux oiseaux buvant au calice. Ils battent leurs ailes pour tenir à l'équilibre et semblent boire avec avidité. On remarque leurs serres de rapace, des becs puissants et des huppes érectiles. Ces oiseaux sont très différents des douces colombes qui boivent révérencieusement au calice et sont un symbole de l'Eucharistie. Certes, ici le symbole sous-jacent est celui de la Eucharistie, mais la représentation est pour illustrer l'usage sacrilège qui est fait lorsque des êtres qui s'en approchent sont indignes, à l'instar de ces deux oiseaux.

La deuxième corbeille est à décor végétal.

L'encorbellement[modifier | modifier le code]

Au-dessus du portail la corniche est formée par un treillis végétal continu sur toute la largeur de la façade. Ce superbe encorbellement est scandé par quinze modillons et deux pairs de chapiteaux, suivant la formule décorative qui a été calquée sur la façade de l'Abbaye mère de Sainte-Croix à Bordeaux. Il date de 1150.

Parmi ces consoles on peut noter la qualité exceptionnelle du Porteur de poisson; la Sirène, qui ici croise ses nageoires au lieu de les écarter, et l'Homme-oiseau. La clochette est une lubie du XIXe siècle.

La leçon de moralité pour les fidèles qui passaient par le portail, en voyant les corbeilles et l'encorbellement, était claire : Vous êtes tous des pécheurs, avec mauvaises pensées et actions, soyez repentants en entrant ici.

L'église a été inscrite au titre des monuments historiques en totalité par arrêté du [1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Classement MH de l'église », notice no PA33000039, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. L'imagerie romane de l'Entre-deux-Mers de Christian Bougoux, Bellus édition, Bordeaux 2006, (ISBN 978-2-9503805-4-9) édité erroné

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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