Église Notre-Dame-du-Bourg de Rabastens

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Église Notre-Dame-du-Bourg de Rabastens
Image illustrative de l’article Église Notre-Dame-du-Bourg de Rabastens
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse d'Albi Abbaye Saint-Pierre de Moissac de 1040 à 1583 Collège des Jésuites de Toulouse de 1583 à 1764
Début de la construction 1229
Fin des travaux 1889
Style dominant roman et gothique méridional
Protection Logo monument historique Classé MH (1899)
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (1998)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Tarn
Ville Rabastens
Coordonnées 43° 49′ 16″ nord, 1° 43′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte : Tarn
(Voir situation sur carte : Tarn)
Église Notre-Dame-du-Bourg de Rabastens
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
(Voir situation sur carte : Midi-Pyrénées)
Église Notre-Dame-du-Bourg de Rabastens
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Notre-Dame-du-Bourg de Rabastens

L'église Notre-Dame-du-Bourg est une église paroissiale de Rabastens dans le Tarn, ancienne collégiale. Classée monument historique, elle est également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France depuis 1998.

Histoire[modifier | modifier le code]

Durant le XIIe siècle, un prieuré roman est construit à Rabastens par les moines bénédictins de l'abbaye de Moissac. Ils choisissent cet emplacement au carrefour de la route Toulouse-Lyon et d'une région fertile dans la vallée alluviale du Tarn.

Fortement détériorée durant la croisade des Albigeois, l'église est reconstruite à partir du traité de Meaux-Paris et du retour de la paix. Le portail roman est conservé mais le reste est construit en brique selon la mode du gothique méridional. La construction dure environ deux siècles.

Lors des guerres de Religion, le monument est pillé et transformé en corps de garde. Les statues, meubles et orfèvreries sont dispersés. Après le retour au culte catholique l'église est confiée aux Jésuites. Un chapitre est fondé en 1547. Une restauration est entamée qui durera jusqu'au XVIIIe siècle.

Durant la Révolution de 1789, l'église subit de nouveaux dommages. Elle est à nouveau restaurée au XIXe siècle sous la direction de César Daly. À cette occasion, la tourelle nord du clocher est construite en symétrie de l'autre, du XVIe siècle. Des peintures murales sont mises au jour sous les enduits successifs[1]. Les restaurations se poursuivent jusqu'en 1889, avec le réaménagement des chapelles sud de la nef.

Elle est classée aux monuments historiques le [2].

En 1998, elle accède avec les chemins de Saint-Jacques de Compostelle au patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture à la 22e session du Comité du patrimoine mondial de Kyoto[1].

Description[modifier | modifier le code]

Extérieur[modifier | modifier le code]

L’église est bâtie sur la berge occidentale du Tarn qui coule en contrebas. Elle en est séparée par les bâtiments de la collégiale et les remparts.

Les vestiges romans de l'église primitive se réduisent au portail d'entrée avec huit chapiteaux sculptés.

Intérieur[modifier | modifier le code]

La nef rectangulaire mesure 20 m de long sur 12 m de large. Elle est voûtée d'ogives et divisée en quatre travées. L'est est fermé par le chœur composé d'un travée et d'un chevet à 5 pans. Une rosace surmonte le portail sur la façade ouest[3].

  • Dans une chapelle latérale droite: la tombe de Jean Auguste de Chastenet de Puységur évêque de Saint-Omer le , puis évêque de Carcassonne en 1778. En 1788, il devient archevêque de Bourges et primat des Aquitaines. Il est député de l'Assemblée constituante aux États généraux de 1789. La stèle rappelant que le cœur de Marie-Jean Hercule de Chastenet de Puységur (1754-1820), capitaine des garde du corps de Monsieur frère du roi (futur Charles X) et frère du précédent est également dans cette chapelle.
  • En 1860 ont été découverts des fragments de peinture du XIVe siècle représentant des sujets empruntés à la vie de la Vierge, et des décors de Svastika.
  • Le retable du maître-autel représente l'Assomption de Marie.
  • Plusieurs éléments sont inscrits au titre des monuments historique de la base Palissy dont un huile sur toile d'un auteur anonyme datée de 1644 dans a chapelle de gauche : Saint Roch soigné par un ange[4]; dans la sacristie Saint Jérôme dans le désert auteur anonyme du XVIIe [5]; dans la chapelle des pénitents bleus Une Adoration des bergers huile sur toile anonyme du XVIIe [6]; et Saint Jean-Baptiste en prière [7] ces trois tableaux sont exposés au Musée du Pays rabastinois.


L'orgue de tribune

L’orgue de tribune sur la contre-façade est d'Aristide Cavaillé-Coll et date de 1866. La partie instrumentale de l'orgue est classée au titre des monuments historique [7]. (20 jeux), modification de l'orgue par Costa (ajout d'un jeu de soubasse à la pédale entre autres).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église paroissiale Notre-Dame-du-Bourg : Historique », Site « patrimoines.midipyrenees.fr » du patrimoine de Midi-Pyrénées (consulté le )
  2. « Église Notre-Dame-du-Bourg », notice no PA00095621, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (consulté le 15 janvier 2015)
  3. « Église paroissiale Notre-Dame-du-Bourg : description », Site « patrimoines.midipyrenees.fr » du patrimoine de Midi-Pyrénées (consulté le )
  4. Notice no PM81000296, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  5. Notice no PM81000295, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. Notice no PM81002054, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  7. a et b Notice no PM81000656, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Ahlsell-4 1982] Guy Ahlsell de Toulza, « L'église Notre-Dame-du-Bourg de Rabastens », dans Congrès archéologique de France. 140e session, Albigeois, 1982, Paris, Société Française d'Archéologie, , 462 p., p. 399-414
  • Pierre Funk, Les grandes heures de Notre-Dame du Bourg de Rabastens, Rabastens/81-Graulhet, Mairie de Rabastens / Impr. Escourbiac, , 207 p. (ISBN 979-10-699-2618-9)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]