Édouard-Zotique Massicotte

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Édouard-Zotique Massicotte
Édouard-Zotique Massicotte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Adam MizareVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
Distinction
E. Z. Massicotte, à gauche, au bureau des archives du Palais de justice, en 1911.

Édouard-Zotique Massicotte, né le et mort le , est un historien, archiviste, journaliste et critique littéraire québécois. Frère de l'illustrateur Edmond-Joseph Massicotte, il l'a aussi comme collaborateur[1],[2]. Critique moderne séduit par les courants littéraires et les esthétiques de son temps, et notamment par le symbolisme, il s’opposait ouvertement au « ronronnement » de la critique canadienne-française traditionnelle[3]. Il est également l’auteur d’une vingtaine de poèmes en prose d’inspiration décadentiste[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Massicotte naît le à Sainte-Cunégonde[5], municipalité aujourd'hui annexée à Montréal. Il est le fils d'Édouard Massicotte, cordonnier, et d'Adèle Bertrand[6]. Il termine des études de droit.

En 1883, Massicotte s'intéresse au folklore québécois et commence à recueillir des chansons dans la région de Montréal. En 1917 il rencontre Marius Barbeau et poursuit avec lui sa collecte de chansons à Montréal et dans la région de Trois-Rivières.

Il recueille quelque 5 000 versions de chansons et récits. En même temps, il publie un nombre considérable d'articles et d'ouvrages se rapportant aux traditions et coutumes ainsi qu'à la petite histoire du Québec. Ses travaux lui assurent la renommée. Il est élu en 1920 à la Société royale du Canada, qui, en 1936, lui décerne la médaille d'or Tyrrell. Avec Marius Barbeau, il collabore aux premières Soirées du bon vieux temps (1919). Il organise les Soirées de famille animées par Ovila Légaré au Monument national.

Il pratique longtemps le journalisme et s'intéresse aussi à l'histoire (surtout de Montréal) et à la recherche archivistique.

Responsable des recherches au palais de justice de Montréal, il est connu pour son travail fouillé sur les objets provenant du Régime français. Il publie de nombreux articles dans le Bulletin des recherches historiques de Pierre-Georges Roy.

Surnommé le « jeune barbare » à cause de son intérêt pour le symbolisme, il est, en 1895, membre fondateur de l'École littéraire de Montréal.

Il est nommé archiviste du district judiciaire de Montréal en 1911[7].

Il meurt à Montréal le à l'âge de 79 ans[8].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Massicotte a aussi compilé, revu et annoté :

Collaborations à des revues et journaux[modifier | modifier le code]

Archives[modifier | modifier le code]

  • Les fonds d'archives d'Édouard-Zotique Massicotte et de Léon Trépanier sont conservés au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[12].
  • Le texte, la musique et certains enregistrements de chansons ont été déposés au Musée national du Canada (Musée canadien des civilisations) ainsi qu'à la bibliothèque de la Ville de Montréal.
  • Collection Edouard-Zotique Massicotte, 1850–1947, Archives de Montréal[13]

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Karel.
  2. David Karel, « Massicotte, Edmond-Joseph », dans Dictionnaire biographique du Canada.
  3. Marie-Andrée Beaudet et Denis Saint-Jacques, « Lectures et critiques de la littérature française contemporaine au Québec à la fin du XIXe siècle », Études françaises, vol. 32, no 3,‎ , p. 7-20 (lire en ligne)
  4. Jean-Pierre Bertrand, « Édouard-Zotique Massicotte : la prose de passage », Études françaises, vol. 39, no 3,‎ , p. 13-27 (lire en ligne)
  5. « Vieux-Montréal – Fiche d'un personnage : Édouard-Zotique Massicotte », sur vieux.montreal.qc.ca (consulté le ).
  6. Fils de Pierre Massicotte et Julie Lyonnais, Édouard Massicotte (père d'Édouard-Zotique) était originaire de Sainte-Geneviève-de-Batiscan. Il épousa Adèle Bertrand (Joseph Bertrand et Flavie Deschamps) en l'église Notre-Dame à Montréal le 27 novembre 1865. Édouard-Zotique et son frère Edmond-J. ont puisé de nombreuses informations historiques à Sainte-Geneviève-de-Batiscan lorsqu'ils se rendaient visiter leur parenté.
  7. wvi.com.
  8. « Édouard-Zotique Massicotte », sur er.uqam.ca (consulté le ).
  9. Benjamin Sulte avait intitulé un poème « Les miettes de l'histoire ».
  10. 1864–1944.
  11. Fiche de BAnQ.
  12. Fonds Édouard-Zotique Massicotte (P750) Fonds Léon Trépanier et Édouard-Zotique Massicotte (P308) — Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  13. « Collection Edouard-Zotique Massicotte. - 1850-1947 - Archives de Montréal », sur ica-atom.org (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Massicotte, Édouard-Zotique », dans Encyclopédie canadienne
  • (en) Maude Abbott, Mr. E. Z. Massicotte on the physicians and surgeons of the XVIIth and XVIIIth centuries in the district of Montreal, [1923?]
  • David Karel, Edmond-Joseph Massicotte, illustrateur, Presses Université Laval, , 222 p. (ISBN 978-2-7637-8275-1, lire en ligne)PassimExtraits en ligne
  • Marie-Andrée Beaudet et Denis Saint-Jacques, « Lectures et critiques de la littérature française contemporaine au Québec à la fin du XIXe siècle », Études françaises, vol. 32, no 3,‎ , p. 7-20 (lire en ligne)
  • Jean-Pierre Bertrand, « Édouard-Zotique Massicotte : la prose de passage », Études françaises, vol. 39, no 3,‎ , p. 13-27 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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