Tribunal de commerce de Paris

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Tribunal de commerce de Paris
Le tribunal de commerce vu depuis le quai de Gesvres.
Présentation
Type
Fondation
Architecte
Patrimonialité
Site web
Localisation
Adresse
Emplacement
Coordonnées
Carte
Salle au Tribunal de Commerce de Paris
Tribunal de commerce de Paris, coursives.
La salle des pas perdus au tribunal de commerce
Salle des Pas perdus.

Le tribunal de commerce de Paris est un bâtiment situé sur la rive nord de l'île de la Cité à Paris, abritant le tribunal de commerce de la capitale française.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Situé entre le quai de la Corse, le boulevard du Palais, la rue de Lutèce et la rue Aubé (4e arrondissement), il est construit 1860 à 1865, selon les plans de l'architecte Antoine-Nicolas Bailly (1810-1892), sur ordre de l'empereur Napoléon III.

Palais du tribunal de commerce de Paris[modifier | modifier le code]

Panneau.

Bâtiments précédents[modifier | modifier le code]

Le palais Brongniart, place de la Bourse, en 1831. La bourse des valeurs et le tribunal de commerce de Paris y cohabitent jusqu'en 1860.
Le bal du Prado, en 1855. La salle est détruite en 1858 en vue de la construction de l'actuel bâtiment du tribunal de commerce.

Alors que le tribunal de commerce siège encore au palais Brongniart (inauguré en 1826), qu'il se partage avec la bourse des valeurs[1], la partie ouest de la rue de la Pelleterie est déblayée[2] pour faire place à la construction d'un nouveau bâtiment qui lui sera entièrement destiné. Le bal du Prado, qui se trouvait à l'angle de la rue de la Pelleterie et de la rue de la Barillerie (actuellement boulevard du Palais), est démoli en 1858. Il occupait le théâtre de la Cité-Variétés, lui-même construit à l'emplacement de l'église Saint-Barthélemy. La construction du tribunal entraine également la disparition de la rue du Marché-aux-Fleurs, percée en 1812 à l'emplacement de l'église Saint-Pierre-des-Arcis.

Description[modifier | modifier le code]

Le corps de logis se présente sous la forme d'un quadrilatère de 50 sur 70 mètres de côtés couronné d'une coupole à huit pans de 45 mètres. L'édifice s'inspire de l'hôtel de ville de Brescia, en Italie, que l'Empereur admirait particulièrement.

Sa façade principale ouest, sur le boulevard du Palais, ne comporte qu'un seul étage, surmonté d'un attique. Au rez-de-chaussée, un avant-corps central est percé de cinq grandes arcades en plein cintre. Les pavillons d'angle sont aussi faiblement accusés que l'avant-corps central ; c'est le défaut habituel des constructions modernes ; elles manquent de saillies prononcées.

La façade du nord palais, sur le quai de la Corse, offre trois arcades portées par des colonnes de style composite, que surmontent les statues de la Loi, par Elias Robert, de la Justice par Jacques-Marie-Hyacinthe Chevalier, de la Fermeté par Louis-Adolphe Eude, et de la Prudence par Jules Salmson. Au-dessus d'elles règne un fronton en attique que supportent quatre figures décoratives de Albert-Ernest Carrier-Belleuse. La façade sud, sur la rue de Lutèce, répète la façade nord. La façade est, sur la rue Aubé, ne répète rien et ne représente rien. Les arcades de la façade principale ouvrent sur un grand vestibule d’où l'on monte à la salle des Pas Perdus et aux salles d’audiences par un escalier dont l'aspect monumental et la riche décoration ne compensent pas la raideur de ses marches. Elle est ornée de peintures dues à Joseph-Nicolas Robert-Fleury et rappelant les fastes de la juridiction consulaire depuis Charles IX jusqu’à Napoléon III. La rue Aubé fait référence à Ambroise Guillaume Aubé, qui fut président du Tribunal de commerce de Paris[3],[4].

La coupole, qu'on a beaucoup critiquée, a cependant un double caractère historique. Elle reproduit, sur le désir exprimé par l'Empereur, le trait principal d'une petite église que ce dernier apercevait à sa gauche, émergeant des bords du lac de Garde, pendant qu'il attendait les résultats de l'attaque qu'il venait d'ordonner sur la tour de Solférino. Ce petit bourg perdu dans les arbres, c'était Desenzano, et Bailly, en élevant la coupole octogonale du Tribunal de commerce, a doté Paris d'un souvenir consacré à la glorieuse bataille du .

Cette coupole excentrée est une volonté du baron Haussmann. en effet lors de la création de ses Boulevards parisiens ce dernier voulait que chaque boulevard soit terminé par un bâtiment reconnaissable. Il a donc exigé de son architecte, Antoine-Nicolas Bailly, que celui-ci aligne la coupole avec le boulevard Sébastopol nouvellement rénové, au détriment de la symétrie du bâtiment.

Galerie[modifier | modifier le code]

Historique de la juridiction[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

Le président du tribunal est 41e dans l'ordre de préséance à Paris.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir Édouard Baldus, La Bourse, photographie prise entre 1851 et 1870, alors que la façade du bâtiment porte encore l'inscription « Bourse et Tribunal de Commerce ».
  2. Frères Avril, Plan d'expropriation pour la construction de la préfecture de police et du marché aux fleurs, Paris, imp. Lemercier, 1860 [lire en ligne]
  3. Promenade dans toutes le rues de Paris par le marquis de Rochegude (1910)
  4. Quelques mots sur Ambroise-Guillaume Aubé
  5. « Tribunal de commerce de Paris Michel ROUGER », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Renaud de LA BAUME, « La présidence du tribunal de commerce de Paris échappe à Elf », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Interview de Jean Messinesi, nouveau Président du Tribunal de commerce de Paris », sur jss.fr (consulté le ).
  8. « AUDIENCE SOLENNELLE DE RENTREE DU TRIBUNAL DE COMMERCE DE PARIS - INSTALLATION DU NOUVEAU PRESIDENT, PAUL-LOUIS NETTER », sur AFFIC (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :