Rigny

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Rigny
Rigny
Château de Rigny.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Intercommunalité Communauté de communes Val de Gray
Maire
Mandat
Alain Blinette
2020-2026
Code postal 70100
Code commune 70446
Démographie
Population
municipale
628 hab. (2021 en augmentation de 5,55 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 24″ nord, 5° 38′ 02″ est
Altitude Min. 189 m
Max. 246 m
Superficie 12,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Gray
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dampierre-sur-Salon
Législatives Première circonscription
Localisation
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Rigny est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Village situé sur la rive droite de la Saône, en amont de Gray.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Le pont sur la Saône[modifier | modifier le code]

Le pont communal franchissant la Saône a été inauguré le 13 août 1905[1]. C’était un ouvrage métallique de 150 m de long à 4 travées.

Durant la Bataille de France de la Seconde Guerre mondiale, et devant l’avance de l’armée allemande, il est détruit sur la moitié de sa longueur, le , par les artificiers du génie militaire. Sa reconstruction provisoire est réalisée en bois pendant la guerre. Cette réparation provisoire perdure jusqu'au 9 mai 1957, lorsque sous le poids d’un troupeau de vache, elle s’effondre. Pendant deux ans, les troupeaux ont traversé la Saône à la nage et les agriculteurs devaient passer par Ancier pour exploiter leurs parcelles et acheminer leur fourrage. La reconstruction de la partie effondrée du pont intervient en 1959[1].

Un diagnostic établi au printemps 2009 a conclu à un état de ruine avancé de l’ouvrage, sous l’effet de la corrosion, et a préconisé sa fermeture immédiate à la circulation. Le pont a été démoli en décembre 2009 et janvier 2010[2].

Sa reconstruction est demandée par les habitants, agriculteurs, salariés et entreprises du secteur, malgré son coût élevé[3]. Un nouveau pont métallique de 4 m de large, conçu par les architectes DVVD (Daniel Vaniche, Vincent Dominguez, Bertrand Potel), a été reconstruit en 2010 et 2011 par l’entreprise Brisard de Dampierre-sur-Salon. Il a été inauguré le 26 novembre 2011.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 919 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chargey-lès-Gray », sur la commune de Chargey-lès-Gray à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 834,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,9 %), forêts (19,1 %), prairies (12 %), zones urbanisées (6,2 %), eaux continentales[Note 4] (4,8 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Fragment de mosaïque gallo-romaine découverte à Rigny.

L'histoire de Rigny est étroitement liée à celle de son château. Une monographie établie par Raymond Fournier Sarlovèze en 1902, en relate en détail l'histoire[17].

L'existence de Rigny remonte à l'époque gallo-romaine.

Fouilles et découvertes[modifier | modifier le code]

  • Fouilles archéologiques
Sur le plateau dominant la vallée de la Saône, au nord du village, se trouve un placage alluvial composé de galets vosgiens. Dans cette zone, au lieudit En Terreday, a été trouvé un ensemble industriel composé de pièces lithiques attribuées au Magdalénien final. Une zone de concentration d'outillage de 80 m par 50 m a fourni plusieurs milliers d'éclats de silex. L'homogénéité du matériel plaide pour un habitat de surface bien circonscrit et monogénique. À faible distance, mais nettement séparées de cette concentration majeure, trois petites stations moustériennes ont été reconnues[18].
  • Pirogue monoxyle
En 1878, lors des travaux du canal latéral de la Saône, à 50 m de la rivière, à 4 m de profondeur, soit 2 m au-dessous de l'étiage, a été trouvé une pirogue « semi-cylindrique et creusée dans un chêne ».
Sa longueur est de 6,40 m, sa largeur de 0,84 m et sa hauteur de 0,45 m. Elle comporte 3 membrures transversales réservées, percées de trous « destinés à l'écoulement des eaux ». Elle était accompagnée de « poteries noirâtres à forme ventrue[19] »
  • Cimetière mérovingien
En 1951, dans le village, rue des quatre vents, lors de travaux de terrassements aux abords d’une grange, MM. Rougeot et Blinette ont trouvé une quinzaine de vases et un squelette datant de l'époque mérovingienne. Quatre vases ont été confiés à la direction des antiquités historiques et un autre a été conservé par l’ancien directeur de l’école[20].
Un autre cimetière mérovingien avec sépultures en sarcophages aurait été fouillé au lieudit « le bois de l’Homme Mort » par un dénommé Raclot[21].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Dès 891, Rigny, alors appelé Rione, est détruit par les Vikings dont Charles III le Gros avait autorisé l'hivernage en, Bourgogne[22].

En 1286, les troupes du comte Othon IV de Bourgogne s'emparèrent du château et parmi les prisonniers, il est fait mention d'un Jean de Rigny[23]. C'était le père du fameux Foulque de Rigny, sénéchal de Bourgogne, qui se mit, dès 1290, à reconstruire le château[24].

Rigny fut de nouveau ruinée en 1298, lors des luttes entre Philippe le Bel et les barons comtois qui, n'acceptant pas les effets du traité de Vincennes (1295) qui cédait au roi l'administration du comté de Bourgogne, se révoltèrent contre celui-ci. À la suite de ces évènements et considérant « les grans travaux, mésaises, griefs et dommages que ses hommes et ses gens de Rigny ont eus, soufferts et encourus de courses d'armes et de prises de leurs chevaux et de leurs biens par aucun gens et par plusieurs personnes qui lui étoient nuisants... » Foulques de Rigny, en 1311, affranchit ses sujets de la mainmorte[25]. Philippe IV le Bel confirma et Charles IV le Bel étendit ces privilèges, exemptant les habitants de Rigny « toujours fidèles et obéissants sujets du Roi de France... de toutes tailles, aydes et subsydes et aussi des gabelles »[26].

Lors de la guerre de Cent Ans, le petit-fils de Foulques, Hugues Ier de Rigny, pour s'être allié avec Jean de Neufchâtel, s'était vu confisquer Rigny, que Philippe VI avait donné à sa femme Jeanne de Bourgogne. Mais, en récompense de ses services, Jean II le Bon lui rendit son château en 1359[27]. La mort de Hugues est rapportée par Froissart, dans le récit du siège de Termonde par les Gantois[28].

Plus tard, quand la France fut divisée par les partis des Armagnacs et des Bourguignons, les seigneurs de Rigny se rangèrent sous la bannière de leur suzerain. C'est ainsi qu'Antoine de Vergy-Champlitte, qui était devenu seigneur de Rigny par suite de son mariage avec Jeanne, la fille de Hugues II, fut blessé en défendant Jean sans Peur à l'entrevue du pont de Montereau et « aussitost arrêté et détenu prisonnier en dures prisons desquelles toutefois, il eschappa quelque temps après[29] ».

Dans la troisième ligue[Quoi ?] contre Louis XI, Guillaume IV de Vergy-Champlitte (arrière-petit-cousin d'Antoine) combattit aux côtés de Charles le Téméraire. Il prit part à la journée de Morat (1446), puis, après la bataille de Nancy, il fut fait prisonnier par les Français en défendant les droits de la fille du duc de Bourgogne. Cependant, Louis XI, reconnaissant ses mérites, sut se l'attacher en lui donnant tous les biens des Vergy et l'admit au nombre de ses conseillers. À l'avènement de Charles VIII, le sire de Rigny offrit ses services à Maximilien d'Autriche, qui avait épousé la fille du Téméraire et fut chargé par l'empereur du commandement de ses troupes en Bourgogne[30].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

À cette date, le domaine de Rigny passa aux Pontailler, qui le gardèrent un siècle et le vendirent, en 1608, pour 25 000 livres tournois à César de Vendôme, duc de Vendôme et fils naturel de Henri IV[31].

Douze ans plus après, Jacques Morin, seigneur du Bocage, l'achetait à son tour au duc de Vendôme[32].

Au chevalier du Bocage succède, en 1627, comme seigneur de Rigny, J-J de Longueval, homme d'armes de monseigneur le duc d'Orléans, frère de Louis XIV et gentilhomme de sa chambre[33].

Le siège et la prise de Rigny par les Graylois en 1636[modifier | modifier le code]

Depuis longtemps déjà, les habitants de Rigny et ceux de Gray, voisins d'une lieue à peine, étaient divisés par une sourde inimitié. Gray, ville espagnole, ne devait pas regarder sans convoitise la seigneurie française de Rigny, « une des plus belles et des plus considérables de la province de Champagne et qui lui fermait le passage des vivres et des marchandises par eau, en raison de sa situation au-dessus de la rivière de Saône[34]." En résumé, Rigny, pour se servir d'une expression du conseiller Pétey de Champvans, était "une paille dans l'œil de Gray[35] ».

« Fin mai 1636, lorsque le Roy entreprit le siège de Dole sous la conduite de Monseigneur le prince de Condé, la place de Rigny fut visitée par son ordre et ayant trouvé ce poste fort avantageux pour maintenir le pays ennemi, il commanda au sieur de Longueval de tenir bon dans son château et l'assura que s'il était assiégé, il distrayrait des troupes du siège de Dôle pour faire cesser celui de Rigny ; si bien que le sieur de Longueval demeura ferme dans la résolution de s'y bien défendre[36] ».

Le 16 juin 1636, le conseiller de Champvans, sollicité par le lieutenant au gouvernement et par les bourgeois, de dénicher ce hobereau de son aire, fit passer à cette entreprise le sieur de Mandre avec sa cavalerie, et le Sergent de bataille Bonourse, avec huit-cents fantassins tirés de Gray, conduisant deux petites pièces. Longueval sommé de rendre la place, s’en moque, fort courageusement, et repoussé soutient cette faible batterie tout le reste du jour du suivant, pendant quoi les soldats assiégeants irrités embrasent tout le village.

Le prince de Condé auquel Longueval avait dépêché pour l’avertir, ne tarda pas de détacher douze-cents chevaux des meilleurs de son camp, afin de s'en aller au secours. Ils ne purent éviter d'être découverts, cherchant le gué pour passer la Saône près de Gray, d'où ils furent salués, et l'un de leurs escadrons, qui parut à la vue de la ville, percé à jour d'une canonnade, qui les obligea de se tenir plus à couvert.

Cependant le conseiller de Champvans met ordre que les siens retirent promptement le canon qui s'en allait être irrémédiablement perdu : celui-là étant mis en assurance, les hommes pouvaient aisément échapper, à raison du voisinage de la ville[pas clair].

Ce qui devait relever le courage des assiégés, fut le piège qui les fit tomber. Le capitaine Bresson, envoyé par le sieur de Champvans, leur persuade que ces deux petits canons s'en vont pour faire place à deux puissantes pièces de batterie, qui sortent en même temps de Gray ; que s'ils les attendent, ils ne doivent plus espérer de composition.

La dame du lieu se laissant voir pendant ce pourparler, écoute le chevalier de Moiron, qui la salue courtoisement, feint de regretter son infortune, la prie comme cavalier d'honneur de penser au sien, qu'il n'y avait si chétif malotru dans l’armée qui ne se promit de s'en jouer et d'en faire curée, si la place était emportée de force, qu'il était temps de détourner ce malheur, qui lui était inévitable, si son mari attendait, le canon de batterie qui marchait déjà.

La pauvre dame prend l'épouvante, fond en larmes, se jette aux pieds de son mari avec ses petits-enfants, le conjure de sauver leur honneur et leur vie, que l'excès de son courage allait exposer à la rage de ennemis. Il fléchit à ces larmes et accepta la composition, qui lui fut bientôt accordée, de sortir avec armes et bagages, tambour battant, mèche allumée, la Dame avec ses enfants et ses femmes en son carrosse, liberté d'emmener tous ses meubles et bestiaux, qui seraient conduits à Saint Seigne en toute sûreté ; et que les habitants pourraient demeurer, ou se retirer avec leurs meubles et bétail. Un traité fut conclu et tandis que l’armée de secours regagnait le siège de Dôle, M. de Longueval, après six jours de siège, sortait de son château à la tête de seize six domestiques[37].

À peine était-il parti que les Graylois et les gens de guerre, en dépit du traité, saccagèrent le village et le détruisirent de fond en comble. « Tout fut pillé et mis à sac, dit Pétrey, et avant que j'en fusse adverty, le feu fut mis partout », le procureur fiscal de Rigny ajoute « Ils ont brûlé et ruiné entièrement, démoli et abattu les murailles dudit château, tué plusieurs habitants, violé plusieurs femmes et filles, tué et jeté icelles dans la rivière de Saulne, tellement que ledit Rigny est entièrement désert et inhabitable[38] ».

Blason de Rigny
« Pour sa fidélité, Rigny ne paye rien au Roy », telle était l'inscription qui se lisait sur les grilles du château en 1789, et il fallait la tourmente révolutionnaire pour effacer un témoignage aussi flatteur de la largesse royale[39].

Pendant ce temps, Longueval et les habitants de Rigny s'étaient réfugiés à Saint-Seine[40] où procès-verbal fut rédigé, devant notaire royal, et avec déposition des témoins oculaires, de tous les événements qui venaient de se dérouler.

M. de Longueval sollicita la libéralité du roi Louis XIII, qui lui donna par brevet du et par forme de représailles, la terre de Montfalconnet en Bresse, et celle de Mignot en Bourgogne, dont les seigneurs avaient pris une part active au siège de Rigny. Mais lorsque après la paix de 1643, les habitants de la Franche Comté recouvrèrent leurs biens, M. de Longueval, à qui l’on rendait Rigny, du rétrocéder Montfalconnet et Mignot a leurs anciens propriétaires. Il en appela à la justice du roi pour se faire indemniser ses pertes. « il n'y a plus sur les lieux, ny bois ni pierres qu'il faudrait aller chercher à plus de quatre grandes lieues par charroy, avec une dépense incroyable, ce qu'il ne peut faire de façon quelconque n'ayant aucun bien en quelque lieu que ce soit, tout son bien consistant en la terre de Rigny».

Un modeste château fut reconstruit sur les ruines de l’ancienne forteresse, par le sieur de Billy qui épousa la fille de Longueval en 1665. M. de Billy mourut quelques années plus tard, et la seigneurie de Rigny fut achetée par les Gérard, seigneurs de Mont Saint-Léger en 1690. Ils la cédèrent en 1717 à J. B. Baulard, avocat du roi au bailliage présidial de Gray.

Franchises et privilèges du bourg de Rigny-sur-Saône[modifier | modifier le code]

Jules Finot[41], archiviste de la Haute-Saône, dans ses études sur la mainmorte dans le bailliage d’Amont, aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, publiée en 1881, retrace avec précision l'histoire des franchises et privilèges octroyés aux habitants de Rigny.

Le château de Rigny dut à sa situation géographique, qui en faisait un lieu stratégique et un poste militaire de la plus haute importance pour l’attaque et l’invasion de la Franche-Comté, d’être assiégé, pris et repris plusieurs fois pendant les guerres des XVe, XVIe et XVIIe siècles. Le village fut à maintes reprises ravagé et brûlé, en punition des sympathies de ses habitants pour la France. Les privilèges et franchises qui leur furent successivement accordés ou confirmés retracent les diverses vicissitudes et calamités qu’ils eurent à subir.

Par une charte de janvier 1276, Foulques, futur sénéchal de Bourgogne, accorda à ses hommes de Rigny l’affranchissement « des tailles et prises de ventes, lods (sorte de droits de mutation), corvées de charrois et de toutes servitudes. » Il ne se réserve pour lui et ses successeurs, que trois corvées de fenaison, moissons et vendanges, et trois corvées de charrue par an « en vahin » (automne), « en resmoy » (carême), « en sombre » (hiver), rachetables moyennant douze deniers tournois ou estevenins chacune. Lesdits sujets devront aussi lui payer douze deniers par chaque journal de terre ou ouvrée de vigne qu’ils cultiveront, cinq sols par fauchée de pré, douze deniers par chaque feu, avec trois sols et une géline (poule) à carmentrand (carnaval).

Par ce premier acte les habitants n’étaient pas affranchis de la mainmorte, il s’agissait plutôt d’un règlement des droits seigneuriaux qu’un affranchissement. Ce ne fut qu’en 1311 que Foulques devenu maréchal de Bourgogne, prenant en considération « les grands travaux, mésaises, griefs et dommages que ses hommes et gens de Rigny ont eus, soufferts et encourus de courses d’armes et de prises de leurs chevaux et de leurs biens par aucun gens et par plusieurs personnes qui lui estoient nuisans, pour occasion et pour mal de lui ors et à l’advenir, » accorda à tous les habitants nés de loyal mariage et à leurs héritiers, l’affranchissement de la « morte main » avec le droit de succéder aux plus proches parents, ne retenant pour lui et ses héritiers que les échuttes (héritages) et demeurances des bâtards et des malfaiteurs exécutés à mort ou exilés de la terre..

Ces exactions sont celles que dut entraîner la lutte qui éclata en 1293 entre Philippe le Bel, à qui le comte Othon IV de Bourgogne avait, par le traité de Vincennes, cédé l’administration du comté de Bourgogne, et les barons Comtois coalisés sous la bannière de Jean Ier de Châlon Arlay , que l’ambition avait poussé à se faire le champion des prétentions de l’empereur. Foulques resta fidèle à la cause française, et dans le cours de la guerre qui couvrit alors le pays de ruines de la Saône au Jura, sa terre de Rigny souffrit cruellement du passage des troupes françaises et des courses des barons Comtois.

Aussi Philippe le Bel confirma cet affranchissement, qui fut aussi vidimé et ratifié, ainsi que l’acte de 1276, par le roi Charles VI, en 1299.

Antoine de Vergy qui par la suite de son mariage avec Jeanne de Rigny, était devenu seigneur de ce lieu, accorda en 1405 à Jehan Burgnot dit de Remilly et à Jehannotte de Lanthe, sa femme, pour et leurs héritiers, l’exemption du paiement des dîmes de blé, grains et vins dues par les autres manants de Rigny, et leur concéda des droits d’affouage et de futaie dans les bois. Cette exemption personnelle indique quelle était alors la condition des habitants de Rigny, affranchis de la mainmorte, mais toujours soumis aux redevances et aux prestations seigneuriales réservées dans la charte de 1276.

Ces actes montrent que Rigny relevait bien de la couronne de France et que la situation de Rigny n’était pas sans préoccuper le pouvoir royal. En effet, par acte du 12 avril 1287, Philippe IV demande au bailli de Sens d’enquêter sur la forteresse de Rigny pour savoir si elle appartient à l'Empire ou au royaume, et par acte du 26 avril 1292, il demande à Jean LeDuc, clerc du roi, et à Guillaume d'Herbloy d’enquêter sur Rigny et Richecourt pour savoir s'ils sont du fief ou de l'arrière-fief du comte de Bourgogne. Le comte de Bourgogne Othon IV revendiquait ce fief, que Foulques de Rigny avait repris directement de lui. En 1293, Othon se soumet sur cette affaire à une sentence rendue par ordre du roi.

La terre de Rigny qui était située à l’extrémité du royaume, sur la frontière du comté de Bourgogne et en butte à des attaques et à des courses continuelles, les rois avaient exempté les habitants des tailles et subsides royaux nécessités par les guerres contre les Flamands et les Anglais. C’est ce qui résulte du préambule des lettres patentes par lesquelles Charles VII, en 1450 confirma cette exemption.

Dans la requête qu’ils adressèrent au prince pour obtenir ces lettres patentes, les habitants de Rigny sur Saône firent observer « qu’ils étoient sur les extrémités du royaume, près la Franche Comté de Bourgogne, et à cause de ce, eux et leurs prédécesseurs ont toujours eu de grandes charges à supporter, des pertes et des dommages à soutenir ; que pour ce motif, ils ont été d’ancienneté et passé quarante ans et plus par les rois de France tenus francs, quittes et exemps de toutes tailles, aydes, et subcydes, et aussi des gabelles. » Que malgré leur situation difficile sur la frontière en très pauvre et indigent pays, « ils ont toujours été fidèles et obéissants sujets du roi de France, ce qui leur mérite bien d’être maintenus dans l’exemption des tailles, aides et gabelles dont ils redoutent d’être frappés ; que s’il en était ainsi à cause des aultres grandes charges et affaires qu’ils ont à supporter, ils abandonneraient le pays et leurs maisons et mesnages ; que tous les autres lieux et villages d’environ eulx sont voulu exempter du royaume être de ladicte comté de Bourgogne, pour ce quie en ladicte comté ne courent aucune aides, tailles et subsides, ce qu’ils n’ont jamais voulu faire, ainsi se sont toujours advoués et advouent dudit royaume de France, ainsi que véritablement ils sont. »Le roi Charles VII, prenant en considération leur requête et « voulant préserver et garder ses subjectz de charges à eux insupportables, et mesmement lesdicts supplians pour les autres affaires qu’ils ont, enjoint en conséquence à ses officiers de l’élection de Langres de les tenir et faire tenir quiètes et paisibles desdites tailles, droits de gabelle et autres subcides. »Ces lettres patentes furent entérinées au bureau de l’élection de Langres, le 7 décembre 1452.

À l’avènement de chaque roi, les habitants de Rigny crurent bon de faire confirmer ces privilèges et franchises. Il nous reste les chartes octroyées à cet effet par Charles IX (février 1569), Henri III (mai 1579), Henri IV (avril 1599), Louis XIII (avril 1612), Louis XIV (novembre 1656), Louis XV (1720). Dans le préambule de ces actes, il est toujours déclaré que ces privilèges et immunités sont accordés en considération de ce que le bourg de Rigny est situé aux extrémités du royaume voisin de la Franche-Comté, exposé aux pillages et invasions de gens de guerre, et que ses habitants se sont toujours maintenus en l’obéissance qu’ils doivent au roi de France, comme bons et fidèles sujets.

Dans les lettres de confirmation de Louis XIV, il est dit de plus que « depuis l’ouverture de la guerre des deux couronnes (entre la France et l’Espagne), ledit village de Rigny, qui est près de la ville de Dole, a esté sy fort ruyné par les armées françoises lors du siège de ladite ville (en 1636), que les habitants furent contraincts d’en abandonner la demeure après la démolition de leurs maisons et perte de tous leurs biens, sétanz retirez es lieux circonvoisins et subsisté comme ils ont pu depuis ce temps-là, avec grande misère et désolation, en sorte sue ledit village seroit demeuré désert et inhabité jusqu’à ce moment, qu’ils désireroient y revenir et y réhabiliter pour faire valoir leur héritage qui sont en friches, rétablir leurs maisons abattues et ruinées, afin d’en pouvoir tirer leur subsistance. »

La mainmorte fut officiellement abolie par loi relative aux droits féodaux du 25 août 1792 (an IV de la liberté).

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1791, Mme de Pécaud, petite-fille de J.-B. Baulard baron de Rigny, qui résidait à Rigny, se vit demander par les habitants du pays une renonciation à tous ses droits et redevances et, quoiqu'elle eût acquiescé à ces réclamations, on renversa les murs de sa propriété sur laquelle ont commis force dégâts. Elle se retira avec ses enfants à Fourgs, près de Pontarlier.

Revenue à Vesoul, elle fit lever le séquestre apposé sur ses biens, mais la loi du 28 mars 1793 annula les jugements. Elle fut arrêtée le 4 avril, emprisonnée jusqu'au 27, puis condamnée à la déportation avec ordre de passer en Suisse dans les huit jours. Elle y séjourna deux ans.

Quand elle rentra à Vesoul (1795), elle sollicita sa radiation de la liste des émigrés, mais ses papiers furent égarés dans les bureaux et ses biens séquestrés une nouvelle fois. Le 3 messidor an IX (21 juin 1801), un arrêté du général de brigade Vergues, préfet de la Haute-Saône, levait définitivement l'interdiction.

Mlle Alexandrine de Pécaud de Rigny épousa le marquis de Charles Alexandre de Montrichard, seigneur de Visemal et de Falletans, qui possédait le château de Frontenay dans le Jura. La marquise de Montrichard vécut à Rigny jusqu'à sa mort le 2 octobre 1865, elle avait 83 ans. Une de ses filles qui avait épousé M. Dornier, hérita du château. Sa fille Marie Dornier, qui épousa Joseph Raymond Fournier Sarlovèze en 1884, en était propriétaire en 1902. Le château a été restauré en 1894.

Le château revint ensuite à la famille Corblet. Suzanne de Montrichard arrière-petite-fille de Alexandrine Pécaud de Rigny avait épousé Léon Gabriel Corblet (1878-1969), armateur havrais, apparenté à Germaine Alice Corblet épouse de René Coty, 17e président de la République française.

Activités au XIXe siècle[modifier | modifier le code]

  • Extraction du minerai de fer
Une ordonnance du roi du 4 octobre 1826, autorise le sieur Lansard à établir quatre lavoirs à bras, pour le lavage du minerai de fer, sur une dérivation du ruisseau de la Bonne Fontaine, au lieudit les Emblains. Une nouvelle ordonnance du 28 février 1840, autorise M. Joseph Falatieu, au maintien des lavoirs existants et à établir un lavoir à cheval et deux lavoirs à bras. Le minerai en grain est employé dans le haut fourneau de Montureux-les-Gray. La forte proportion d’argile qu’il renferme le rend propre à servir de fondant au minerai alumineux[42].
  • Ver à soie du mûrier
Mme la marquise de Montrichard signale en mai 1863 qu’elle a planté, en 1841, 5 hectares de mûriers à haute tige. Dès 1850, elle a fait préparer une magnanerie. Après les premiers essais, elle a vendu, en 1860, 2 700 francs de soie filée entièrement blanche. En 1861, elle envoya 404 kg de cocon à la filature de Montigny-sur-Vingeanne. En 1862, elle réussit de la même manière.
  • Établissement de pisciculture au château de Rigny
Dans une communication dans la revue des sciences appliquées, M. Fournier Sarlovèze évoque les conditions de son élevage de truites saumonées et de truites grandes des lacs, dans l’année 1890. Les alevins qui ont atteint la taille de 7 à 8 cm sont lâchés dans une rivière et une pièce d’eau creusées dans le parc du château. Cette rivière, d'une longueur de cinq à six-cents mètres, mesure en moyenne 5 à 6 mètres de largeur sur une profondeur variant entre 1 et 1,30 m. La pièce d'eau a une longueur de 80 m sur 50 m, et sa profondeur atteint, sur certains points 3,50 m. L’eau qui alimente la rivière provient d’une dérivation de la Saône[43].

Le château a été racheté par Jean Maupin (ancien maire de Rigny), au début des années 1960, qui l’a restauré et aménagé en hôtel restaurant.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Autrey-lès-Gray[44]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Dampierre-sur-Salon.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était l'un des fondateurs du District urbain de Gray, qui s'est transformé en 2000 pour devenir l'ancienne Communauté de communes Val de Gray.

L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010[45] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.

Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) approuvé par le préfet de la Haute-Saône le [46] a prévu la fusion de cette intercommunalité avec la petite communauté de communes du Pays d'Autrey, auxquelles plusieurs communes jusqu'alors isolées devraient se joindre.

La commune est donc membre depuis le de la nouvelle communauté de communes Val de Gray[47].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[48],[réf. nécessaire]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
An X   Jean Antoine Lépine    
en 1828   Jean Antoine Bouvet    
en 1838   Edmé Félin    
en 1863   Maurice Bonnaventure Besancenot    
en 1905   Jean Baptiste Jacquard    
en 1940   Abel Jacquard    
    Robert Seprey    
mars 1971 mars 1983 Jean Maupin    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1983 juin 1995 Pierre Marchiset    
juin 1995 mars 2008 Pierre Poux    
mars 2008 En cours
(au 17 juillet 2020)
Alain Blinette Sans étiquette Professeur de mathématiques
Conseiller général d'Autrey-lès-Gray (2011 → 2015)
Conseiller départemental de Dampierre-sur-Salon (2015 → )
Président de la CC Val de Gray (2014 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[49],[50]

Démographie[modifier | modifier le code]

En 1735, Rigny sur Saône, vers le comté de Bourgogne, comte 110 feux (environ 500 habitants). Le bourg de Rigny est situé dans la généralité de Champagne, élection de Langres. À la même époque la ville de Gray compte 608 feux (environ 2 700 habitants)[51].


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[53].

En 2021, la commune comptait 628 habitants[Note 5], en augmentation de 5,55 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
613569638625702794757732759
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
720715691658630592558556530
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
500472442453465438395403395
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
385475501516529586604606616
2014 2019 2021 - - - - - -
599604628------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[54].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'ancien château féodal, détruit en 1636, a été remplacé au XVIIe siècle par un nouveau château qui est aujourd'hui un hôtel restaurant.
  • L’ancien chemin de halage aménagé pour la promenade donne de beaux points de vue sur la Saône.
  • Station magdalénienne. Vestiges d'établissements gallo-romains. Sépulture burgonde.
  • Deux lavoirs du XIXe siècle que la commune de Rigny a fait construire pour répondre aux besoins de ses habitants. Le premier, à arcades, se trouve au centre du village, il a été construit en 1840 par l’architecte graylois Delanne. Le deuxième, est situé au nord du village, rue du Moulin, après la dernière maison, ses plans datent de 1817. De forme rectangulaire à 4 pans, il est soutenu par 8 colonnes.
  • L’église Saint-Étienne, construite en 1720, renferme un retable en stuc polychrome du XVIIIe siècle (classé au titre des objets MH). Il est l’œuvre des frères Marca, sculpteurs et stucateurs italiens qui ont réalisé de nombreux retables remarquables dans les églises paroissiales de Franche-Comté. Également dans l’église figurent deux toiles de Pierre-Paul Prud'hon de 1794.
  • le pont de Rigny

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Historique du pont de Rigny »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Le Pont de Rigny, Mairie de Rigny, (consulté le ).
  2. « Pont : Démolition »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Le Pont de Rigny, Mairie de Rigny, (consulté le ).
  3. Sophie Ovigne, « Le pont de la rivière... couaille : Les Rignolais passent à la vitesse supérieure afin d'accélérer la construction d'un pont neuf. Association et pétition en marche », La Presse de Gray,‎ (lire en ligne).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Rigny et Chargey-lès-Gray », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Chargey-lès-Gray », sur la commune de Chargey-lès-Gray - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Chargey-lès-Gray », sur la commune de Chargey-lès-Gray - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gray », sur insee.fr (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Ancien Carnet historique et littéraire, 1902-01, Bibliothèque nationale de France
  18. Michel Campy - Franche-Comté - Gallia préhistoire. Tome 28 fascicule 2, 1985. pp. 235-258
  19. Vie de la société - Bulletin de la Société préhistorique française. 1963, tome 60, N. 5-6. pp. 273-325.
  20. Les Cimetères mérovingiens de la Haute-Saône par André Thévenin, Presses universitaires de Franche-Comté.
  21. idem précédent et citation dans histoire de la ville de Gray par les abbés Gatin et Besson (1851) "À l'angle du bois qui sépare les villages de Prantigny et de Rigny, on voit quelques ruines qui semblent appartenir à l'époque gallo-romaine."
  22. Roussel, Le Diocèse de Langres, 4 vol, in-4°, L III, p 354.
  23. Archives départementales du Doubs, B 485.
  24. Il acheta, en 1284, la charge de sénéchal de bourgogne, qui resta héréditaire dans la famille jusqu'en 1388. À cette date, elle passa à la maison de Vergy, par le mariage de Jeanne, fille de Hugue II de Rigny, avec Antoine Vergy. (L. Gollut, Mémoires historiques de la république séquanoise, édition 1846.
  25. Archives départementales de la Haute-Saône, N 635
  26. 22 décembre 1450 (copie de 1579 aux archives départementales de la Haute-Saône, série E)
  27. Duchesne, Histoire généalogique de la maison de Vergy, p. 228 - Bibliothèque nationale, collection Bourgogne, vol 23, Folio 119.
  28. Froissart, édit. Bruxelles, 1867-77.
  29. Duchesne, p 228 et p 299-391
  30. Il conserva cette charge sous l'archiduc Charles et Marguerite d'Autriche. Il avait succédé, en 1481, à Guillemette de Vergy, qui gardait le château depuis 1470 - (Archives du château de Rigny)
  31. 15 janvier 1608. Adjudication de la terre de Rigny par décret et après surenchères successives, pour la somme de 25 000 livres, au profit du duc de Vendôme (archives du château, liasse B, cote 1)
  32. Archives du château
  33. Il avait épousé dame Marie Morin, dame du Bocage et de Rigny (Archives du château)
  34. Estat de la situation, de la valeur et comme estoit la terre de Rigny avant sa ruine et sa démolition. (Mémoire sans date. Archives du château)
  35. Le conseiller P. de Champvans envoyé en 1635 par la Cour d'Espagne pour organiser la défense de Gray. (V. Gatin et Besson, Histoire de la ville de Gray, édition 1892, p. 196) Une longue lettre de lui raconte le siège et la prise de Rigny. (lettre du conseiller Pétrey, in-4è, p.32 et suiv.)
  36. Copie collationnée d'un procès-verbal de Antoine Martin, lieutenant ordinaire au bailliage de Rigny sur Saulne, du 27 juin 1636, relatant le siège et la prise de Rigny par les Graylois. (Archives du château, liasse A, cote 2)
  37. Le siège de la ville de Dôle, Jean Boivin 1637
  38. Procès-verbal de Antoine Martin, lieutenant ordinaire au bailliage de Rigny sur Saulne, du 27 juin 1636, relatant le siège et la prise de Rigny par les Graylois.
  39. R Fournier Sarlovèze, Ancien Carnet historique et littéraire, 1902-01, Bibliothèque nationale de France.
  40. Saint Seine sur Vingeanne, commune de Fontaine Française
  41. Jules Finot, archiviste de la Haute-Saône – Études sur la mainmorte dans le bailliage d’Amont, aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, Vesoul, 1881 - Librairie Louis Bon
  42. Les Annales des mines, recueil agronomique publié par la Société centrale d'agriculture de la Haute-Saône (1831)
  43. Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France (1892)
  44. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  45. Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
  46. « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011 portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 4.
  47. « CC Val de Gray (N° SIREN : 200036549) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
  48. « Les maires de Rigny », sur francegenweb.org (consulté le ).
  49. Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Municipales : Alain Blinette pour un nouveau bail », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  50. « Alain Blinette débute un troisième mandat », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  51. Le nouveau dénombrement du Royaume par généralités, élections, paroisses et feux, de 1735 – Tome 1, page 459 - BNF
  52. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  53. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  54. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  55. P.V. de réception 115.200, par délégation du Grand-chancelier de l'Ordre de la Légion d'honneur au 15 octobre 1932 (« Cote cote : 19800035/809/91978 »)
  56. États de services de Georges-Henri Perron
  57. Jésuites au Prôche-Orient : Henri Jalabert, université Saint-Joseph (Beyrouth, Liban). Faculté des lettres et des sciences humaines - 1987
  58. Notice historique sur la vie et les ouvrages de Pierre Paul Prudhon, peintre (Voïart Elise, 1824)
  59. René Jean – La Gazette des Beaux Arts49e année 1907- 2e semestre – Prud’Hon dans la Haute Saône. René Jean cite une lettre de M" S. Grangier, du 23 août 1905. «.Je puis cependant vous donner les quelques détails suivants, que mon mari tenait de sa tante, Mme d'Arestel, née de Velfrey, dont le portrait vous intéresse: « Prud'hon passait en Franche-Comté, et fut arrêté par un accident de voiture à proximité du château habité par la famille de VeIfrey-Authony. Il fut recueilli et soigné dans cette famille, auprès de laquelle il fit un long séjour. »