Prunus cerasifera

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Le Myrobolan ou Prunier-cerise (Prunus cerasifera), parfois appelé Prunier myrobolan ou Myrobalan, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Rosaceae. C'est un arbre fruitier trouvé dans certaines parties de l'Europe et de l'Asie.

Description[modifier | modifier le code]

Le Prunier myrobolan est un arbuste ou un arbre petit à moyen, de 5 à 15 mètres de hauteur.

Ses feuilles caduques de 4 à 6 cm de long sont vert brillant sur le dessus et mat au revers (pourpre foncé pour la forme Pissardii).

Le myrobolan est l'un des premiers arbres européens en fleurs au printemps, souvent à partir de la mi-février. Les fleurs à cinq pétales sont blanches, ou roses chez les variétés à feuilles pourpre, et mesurent environ 2 cm de diamètre.

Le fruit est une drupe de 2-3 cm de diamètre, ressemblant à la mirabelle. Cette prune jaune, rouge, violette ou noire[1], est comestible quoiqu'un peu aigre, aqueuse et fade. Elle arrive à maturité à partir de début juillet et jusqu'à la mi-septembre.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Fleurs du prunier.

Le Prunier myrobolan doit son nom au grec μυροβάλανος (myrobalanos) littéralement « gland parfumé », composé de μύρον « parfum » et βάλανος «gland». À noter qu'on désigne aussi par le nom de « myrobolan » le fruit desséché du badamier. Le latin « myrobolanus » était employé aussi pour désigner une espèce particulière de fruit séché notamment la prune qui prit le nom de mirabella puis qui est passé en français sous la forme de mirabelle.

Répartition[modifier | modifier le code]

Il est originaire du sud-est de l'Europe et du sud-ouest de l'Asie. Il est naturalisé de façon dispersée en France continentale (0-800 m.)[réf. souhaitée].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Le Prunier myrobolan est utilisé comme porte-greffe pour différents types de pruniers tels que la Reine-claude, la quetsche ou la mirabelle car il se multiplie bien par semis, il drageonne peu, se développe même dans les terres pauvres et donne des arbres moyennement vigoureux.

On ne l'utilise généralement pas comme porte-greffes pour l'abricotier car le point de greffe entre l’abricot et le Prunier myrobolan est fragile et sensible au vent. De plus, les abricotiers greffés sur ces francs entrent en production plus tard que les arbres greffés sur des porte-greffes d’abricots. On peut toutefois utiliser des francs de pruniers myrobolans dans les zones où le drainage est imparfait et où les francs d’abricotiers ne donneraient pas de bons résultats.

Le Prunier myrobolan est une des 38 Fleurs du Docteur Bach. Il est classé dans la famille des émotions « peurs »[2].

Formes[modifier | modifier le code]

La forme Pissardii ou Atropurpurea est couramment utilisée dans les jardins pour son feuillage pourpre. Cette variété a été découverte à Tabriz en Iran en 1880. Par hybridation avec Prunus pumila, elle a donné Prunus × cistena, qui est aussi couramment utilisé dans les jardins.[réf. nécessaire]

Synonymes[modifier | modifier le code]

  • Armeniaca sogdiana Kudrj.
  • Cerasus myrobalanos Hort.
  • Prunus caspica Kovalev & Ekimov
  • Prunus cerasifera subsp. caspica N. N. Luneva
  • Prunus cerasifera subsp. divaricata (Ledeb.) Schneid.
  • Prunus cerasifera var. georgica G. V. Eremin & V. M. Garkovenko
  • Prunus cerasifera var. iranica (Luneva & Erem.) G. V. Eremin & V. M. Garkovenko
  • Prunus cerasifera subsp. iranica N. N. Luneva & Erem.
  • Prunus cerasifera var. macrocarpa G. V. Eremin & V. M. Garkovenko
  • Prunus cerasifera subsp. macrocarpa G. V. Eremin & V. M. Garkovenko
  • Prunus cerasifera subsp. myrobalana (L.) C. K. Schneid.
  • Prunus cerasifera subsp. nachichevanica Koval.
  • Prunus cerasifera var. nairica G. V. Eremin & V. M. Garkovenko
  • Prunus cerasifera var. orientalis M. Pop.
  • Prunus cerasifera var. ovali-putaminata N. N. Bregadze
  • Prunus cerasifera subsp. pissardii (Carr.) J. Dostál
  • Prunus cerasifera var. pissardii (Carriere) L. H. Bailey
  • Prunus cerasifera subsp. sogdiana (Vassilcz.) Eremin
  • Prunus cerasifera var. taurica G. V. Eremin & V. M. Garkovenko
  • Prunus cerasifera subsp. turcomanica N. N. Luneva
  • Prunus communis subsp. divaricata (Ledeb.) Brandis
  • Prunus divaricata Ledeb.
  • Prunus divaricata subsp. boreali-caucasica Kov. & V. Ekim.
  • Prunus divaricata subsp. caspica (Kovalev & Ekimov) Browicz
  • Prunus divaricata subsp. nairica Kov.
  • Prunus divaricata subsp. pontica Koval. & Ekim.
  • Prunus domestica subsp. cerasifera (Ehrh.) Arcang.
  • Prunus domestica var. myrobalana Ser.
  • Prunus domestica var. myrobalanus L.
  • Prunus mirabilis Sumn. (synonyme ambigu)
  • Prunus monticola K. Koch
  • Prunus myrobalana (L.) Desf.
  • Prunus nachichevanica (Koval.) Kudr.
  • Prunus orientalis (M. Pop.) Kudr. ex Vassilcz. (synonyme ambigu)
  • Prunus pissardii Carr.
  • Prunus sogdiana Vassilcz.
  • Prunus sogdiana var. mirabilis (Sumn.) Bondar. ex O. N. Korovina[3]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Arthur Haines, New England Wild Flower Society's Flora Novae Angliae, Yale University Press, p. 798.
  2. Pascale Millier-Boullier, Les fleurs de Bach, Éditions Eyrolles, , 235 p. (ISBN 978-2-212-31365-9, lire en ligne), p. 80
  3. Catalogue of Life Checklist, consulté le 4 août 2020

Liens externes[modifier | modifier le code]

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