Pinson

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Pinson
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Pinson » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après

Taxons concernés

Plusieurs espèces des genres Fringilla, Geospiza,
Camarhynchus, Certhidea et Pinaroloxias.

Pinson est un nom vernaculaire donné à plusieurs petits passereaux granivores tous protégés par la loi. Ce terme désigne principalement deux espèces communes en Europe, mais aussi plusieurs Fringillidae et passereaux de familles proches de cette dernière. Tous les pinsons sont morphologiquement assez proches, leur bec est plus massif que chez les espèces appelées moineaux par exemple. Il est facile de les confondre avec les bruants.

Les pinsons européens sont des oiseaux chanteurs et de ce fait les « Pinsonneux » les élèvent pour faire des concours de chants. Plusieurs expressions font référence à cette capacité à chanter : l'expression gai ou joyeux comme un pinson est très commune.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de ces oiseaux est issu d'une déformation de pincio, terme désignant ce genre de passereau en latin vulgaire et correspondant probablement à une onomatopée. Pincio correspond à la racine indo-européenne, on en retrouve la racine non seulement en français et dans les langues celtiques (par ex. gallois pinc) mais aussi, grâce à son adoption en latin du bas empire, dans plusieurs langues latines méridionales comme le portugais/galicien pisco, toscan pincione, l'occitan quinçon, le catalan pinsà, l'espagnol pinzón, le corse pinziolo ou le pinzuni du sicilien.

Le terme latin classique, fringilla (Varron, Ier siècle av. J.-C.), est d'origine inconnue (étrusque ?), il ne reste présent qu'en italien (fringuello) et en occitan cisalpin (fringuel). En langue basque, son nom, elurtxori, signifie "oiseau des neiges".

Il existe une forme féminine du mot français pour désigner la femelle : la « pinsonne ».

Vrais pinsons[modifier | modifier le code]

Il existe en Europe deux espèces de pinsons :

Le bec du pinson lui permet de manger des graines et des noyaux. Le plumage du mâle est multicolore. Sa tête possède un capuchon gris, son dos est roux, ses joues et son poitrail sont rose orangé. Ses ailes sont barrées de blanc. Le plumage peut varier en fonction des régions.

Pinsons de Darwin[modifier | modifier le code]

Charles Darwin leur donna ce nom par erreur, lorsqu'il les découvrit en 1835 aux Îles Galápagos. Il existe treize espèces de « pinsons » de Darwin, réparties dans tout l'archipel ; ils sont tous grisâtres ou brun pâle[1].

Protection[modifier | modifier le code]

Tous les pinsons sont des espèces protégées en France[2] depuis la loi de protection de la nature du [3]. À ce titre sont interdits[4] "La destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat"[5]. Un célèbre restaurateur bordelais en a fait les frais en 2013[6]; en effet, dans le sud-ouest de la France et notamment dans le département des Landes, les pinsons (au sens large, couvrant diverses espèces de "petits oiseaux" toutes protégées[7]) restent abondamment capturés en automne en substitution des ortolans.

Classification[modifier | modifier le code]

Les pinsons se regroupent sous trois catégories : les meilleurs chanteurs, soit les fringillidés ; la plus grosse catégorie, soit les estrildidés (astrildidés ou astrildes) ; et le dernier groupe, catégorie de pinsons qui sont plus rares, soit les plocéidés.

Les pinsons appartiennent à la famille des fringillidés de l'ordre des Passeriformes :

Expression[modifier | modifier le code]

Être gai comme un pinson est une expression française signifiant être de bonne humeur.

Cette expression fait référence au chant très gai du pinson que l'on prend comme type dans la locution proverbiale.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Charles Darwin, Zoologie du voyage du H.M.S. Beagle. Troisième partie : Oiseaux, trad. Roger Raynal sous la direction de Patrick Tort, coord. par M. Prum. Précédé de Patrick Tort, « L’ordre des migrations ». Vol. V des Œuvres complètes de Darwin. Travaux de l’Institut Charles Darwin international, Genève, Slatkine, 2015.
  2. Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (lire en ligne)
  3. « Loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  4. Code de l'environnement - Article L411-1 (lire en ligne)
  5. Code de l'environnement - Article L415-3 (lire en ligne)
  6. « Le restaurateur Jean-Pierre Xradakis poursuivi par les petits oiseaux », France 3 Nouvelle-Aquitaine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Landes : 158 matoles ainsi que 500 pinsons et ortolans congelés découverts à Laurède », SudOuest.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Article connexe[modifier | modifier le code]