Panniculite

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Panniculite
Description de l'image An introduction to dermatology (1905) erythema induratum 2.jpg.

Traitement
Spécialité RhumatologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 M79.3
CIM-9 729.3
DiseasesDB 29081
MeSH D015434

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Les Panniculites sont un groupe de maladies caractérisées par une inflammation de la couche graisseuse sous-cutanée (dite pannicule ou panniculus adiposus).

Symptômes[modifier | modifier le code]

Ils comprennent :

  • tension anormale de la peau, avec des nodules profonds et sensibles associée à un érythème et un œdème environnant[1] ou des tuméfactions roses à jaunâtres, généralement chaudes et sensibles, plutôt sur les membres inférieurs ; tuméfactions pouvant alors produire des cicatrices définitives ;
  • signes systémiques tels que perte de poids et fatigue ;
  • la maladie de Weber-Christian en est une forme particulière souvent induite par une maladie pancréatique (pancréatite, cancer, etc.) ou parfois par un déficit enzymatique en alpha-1-antitrypsine. Elle aboutit à une nécrose du tissu graisseux hypodermique (cyto-stéato-nécrose) marquée par des tuméfactions rouges, souvent douloureuses et parfois fistulantes d'où s'écoule de la graisse liquéfiée[1].

Origines[modifier | modifier le code]

L'origine de l'inflammation peut être multiple, exogène et/ou endogène ;

  • infectieuse et systémique (ex-maladie de Lyme, lupus érythémateux, sarcoïdose, tuberculose (cause la plus fréquente de vasculite nodulaire)[2], etc.) ;
  • toxique (les graisses peuvent concentrer divers polluants liposolubles) ;
  • médicamenteuse notamment chez les enfants (les graisses peuvent concentrer certaines molécules ou métabolites). Les corticostéroïdes sont connus pour leur capacité à induire une panniculite[2] ;
  • froid[2] ;
  • frottements induits par des vêtements ou gaines trop serrés[2] ;
  • introduction accidentelle ou délibérée de corps étrangers tels que huiles minérales ou végétales sous la peau ;
  • ...et souvent inconnue, ce qui fait de ces troubles un défi tant pour le clinicien que le dermatologue[3].

Diagnostic[modifier | modifier le code]

Une panniculite peut toucher n'importe quel tissu adipeux (cutanée ou viscéral). Elle peut être fébrile et récidivante, stérile ou purulente ou liquéfiante (« panniculite nodulaire liquéfiante »).
Le diagnostic est habituellement fait sur la base de l'observation de l'apparence et de la localisation des nodules, puis de la recherche de causes possibles, et pour les causes endogènes sur l'étude d'éventuels antécédents médicaux et l’examen des systèmes corporels.
Il est confirmé sur la base d'une biopsie profonde (excisionnelle ou incisionnelle) de la peau (pour colorations spéciales et mise en culture) et le cas échéant par des examens biologiques ou radiologiques complémentaires.

Classification[modifier | modifier le code]

Du point de vue histologique[modifier | modifier le code]

Un classement histologique est possible sur la base de critères tels que :

– la localisation des cellules inflammatoires (dans les cellules qui stockent le gras, ou dans les cloisons qui les séparent) ;
– la présence ou l'absence de vascularite associée.

On a ainsi défini quatre principaux sous-types histologique[4] :

  1. Panniculite lobulaire (nodulaire) sans vasculite (Panniculite aîgue, autrefois nommée maladie de Weber-Christian[5] ou panniculite nodulaire systémique ; Les causes sont alors traumatiques (engelures, traumatisme contondant, injection), ou infectieuses, pancréatique, liée à un problème néonatal ou de l'enfance, Histiocytaire cytophagique ; maladies du tissu conjonctif (MTC) telles que dermatomyosite DM) ou lupus érythémateux systémique (LES), Lipodermatosclérose, Calciphylaxie, carence en α1-antitripsine[1] ;
  2. Panniculite (lobulaire) nodulaire avec vasculite ; érythème induré, érythème noueux lépreux, phénomène de Lucio[1] ;
  3. Panniculite septale sans vascularite[6]. Les causes peuvent être un Érythème noueux (panniculite la plus fréquente), sclérodermie / morphée profonde / fascite à éosinophiles[1] ;
  4. Panniculite septale avec vascularite[6]. Les causes sont alors possiblement : Vasculite leucocytoclasique (petits vaisseaux) ; polyartérite noueuse (PAN) cutanée (artères moyennes), thrombophlébite migratoire superficielle (grosses veines)[1].

Du point de vue symptomatologique[modifier | modifier le code]

Les panniculites peuvent aussi être classées sur la base de la présence/absence de symptômes systémiques :

Symptômes ou troubles associés[modifier | modifier le code]

Lipoatrophie ou lipodystrophie (perte de tissus adipeux sous-cutanés).

traitements[modifier | modifier le code]

  • Traitement des symptômes
  • Mise au repos avec les jambes surélevées[2],[1]
  • Médication anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)[2] ou salicylates contre la douleur[1]
  • Quand la cause est connue ; suppression de celle-ci[2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (en)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) Susan M Poelman & Denis Sasseville La panniculite : une approche pratique 2007, Vol 6, N°5, www.dermatologieconferences.ca
  • (en) Requena L, Sanchez Yus E. Panniculitis. Part II. Mostly lobular panniculitis. J Am Acad Dermatol 2001;45(3):325-361.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Susan M Poelman & Denis Sasseville La panniculite : une approche pratique 2007, Vol 6, N°5, www.dermatologieconferences.ca
  2. a b c d e f et g Encyclopédie larousse, article Pnniculite
  3. (en) James, William D.; Berger, Timothy G.; et al., Andrews' Diseases of the Skin: clinical Dermatology, Saunders Elsevier, (ISBN 0-7216-2921-0)
  4. (en) « Panniculitis. DermNet NZ » (consulté le )
  5. (en) « eMedicine - Weber-Christian Disease : Article by Moise L Levy » (consulté le )
  6. a et b Requena L, Yus ES. Panniculitis. Part I. Mostly septal panniculitis. J Am Acad Dermatol. Aug 2001;45(2):163-183.
  7. (en) « eMedicine - Cold Panniculitis : Article by Geromanta Baleviciene » (consulté le )