Maroquin

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Reliure de Charles Capé.

Le maroquin (ou cuir marocain) est une peau de chèvre épaisse tannée au sumac ou à la noix de galle, le nom dérive du terme Maroc[1],[2],[3]. Elle a un grain apparent, large et irrégulier. Elle est utilisée en reliure pour les ouvrages qui ont vocation à être souvent manipulés, car elle est très résistante, à l’inverse de la peau de chagrin, à grain plus petit et fragile ou de la peau d’agneau, fine et facilement déchirable.

Les termes de « chèvre maroquinée » sont couramment utilisés en reliure.

Il existe un maroquin à grain long, qui semble étiré ou strié de petites hachures parallèles. Rare et prisé, il se rencontre surtout au XIXe siècle, sur des reliures de grande qualité.

Le cuir de Russie ne doit pas être confondu avec le maroquin. Il s'agit d'un cuir de bovin ou, plus rarement de renne, tanné aux écorces de bouleau et de saule ce qui le rend résistant à la moisissure et aux insectes[4].

Le maroquin peut également être écrasé par un passage à la calandre. Son grain, moins visible, prend alors un aspect un peu glacé.

Certains meubles de la Renaissance ont été entièrement recouverts de maroquin[5].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Une bible ayant appartenu à Toros Roslin, lié dans la modification de Maroquin.

À l'origine, le maroquin est une peau de chèvre tannée au sumac (tanin extrait d’un arbuste des régions chaudes) au grain prononcé, d'abord importée du Maroc, qui fut utilisée à partir de la fin du XVIe siècle dans la reliure de luxe, où elle était particulièrement appréciée pour sa résistance et parce qu’elle mettait en valeur la dorure.

Sens dérivé[modifier | modifier le code]

Par extension c'est le nom qu'on donne à une fonction ministérielle. On parle aussi de portefeuille ministériel. Le cuir de ce portefeuille étant de haute qualité, le nom maroquin a été retenu.

Homonyme[modifier | modifier le code]

En termes de marine, un maroquin est un étai reliant deux mâts en hauteur pour aider à la rigidité de la mâture. Par exemple, sur un ketch, le maroquin d’artimon relie le mât du même nom au grand mât.

Histoire[modifier | modifier le code]

Voir également[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Goatskin », sur Cambridge University Press (consulté le ).
  2. « MAROQUIN : Etymologie de MAROQUIN », sur cnrtl.fr (consulté le ).
  3. « maroquin — Wiktionnaire », sur fr.wiktionary.org (consulté le ).
  4. Mouquin Sophie, Cuir de Russie, mémoire du tan, Paris, Monelle Hayot, .
  5. Musée Renaissance.fr.