Jupe crayon

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Une jupe crayon est un élément vestimentaire féminin datant des années 1940. Si elle est parfois dénommée jupe droite[1],[2], la jupe crayon est plutôt considérée comme une variante de la jupe droite, taille haute[3] et qui s'arrête au genou[4].

Historique[modifier | modifier le code]

Jupe crayon (1954)

La jupe crayon trouve ses origines et devient un « classique » dans les années 1940, où l'interdiction de la ceinture en cuir[réf. nécessaire], les restrictions de tissus durant la guerre raccourcissent et simplifient les jupes.

Elle prend la forme d'une jupe au genou et étroite, galbant le corps, le plus souvent légèrement fendue à l'arrière pour ne pas contraindre le mouvement de marche. Se portant à la taille haute, elle offre la particularité d'affiner visuellement celle-ci[5]. Portée avec des talons hauts, elle prend une connotation sexy en modifiant la démarche et poussant les femmes à légèrement onduler[2]. Sa forme de cylindre fait qu'elle semble d'une apparente simplicité[2].

La taille de guêpe qui prévaut dans les années 1950 fait de la jupe crayon une création fréquente[6] : Christian Dior en fait un élément de sa collection 1954, et reste parfois crédité comme son inventeur, alternative à ses jupes corolles du New Look[2]. Elizabeth Taylor apparait à la fin des années 1950 dans Soudain l'été dernier ou dans La Chatte sur un toit brûlant vêtue de jupes crayon étroites[2].

Plus tard, elle revient sur le devant de la scène comme composante de la garde robe des working girls grâce, entre autres, à Thierry Mugler ou Claude Montana[7], puis devient un élément basique de la garde-robe féminine dans les années 2010[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Georgina O'Hara Callan (trad. Lydie Échasseriaud), Dictionnaire de la mode [« The Encyclopaedia of Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », (réimpr. 2011) (1re éd. 1986), 303 p. (ISBN 978-2-87811-327-3), p. 142 à 143
  2. a b c d et e Antonio Mancinelli (dir.) (trad. de l'italien), Fashion Box : les icônes de la mode, Paris, Éditions du Chêne, , 480 p. (ISBN 978-2-8123-0426-2), « Jupe droite », p. 212 à 235 « […] la jupe crayon, la jupe jusqu'au genoux, parfois même plus longue […] La jupe droite ou « jupe crayon » […] »
  3. Richard Zingoula, Sape et appropriation technologique, Editions Publibook, , 236 p. (ISBN 978-2-342-03637-4, lire en ligne)
  4. Matthew Frederick et Alfredo Cabrera, 101 petits secrets de mode qui font les grandes créations, Dunod, , 224 p. (ISBN 978-2-10-059351-4, lire en ligne)
  5. a et b Audrey Moulin, « La jupe crayon », L'Obs, no 2638,‎ , p. 111 (ISSN 0029-4713)
  6. Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « L'ensemble en tweed Cumberland - 1950 », p. 305
  7. Palais Galliera et Olivier Saillard (préf. Anne Hidalgo), Les années 50 : la mode en France 1947 - 1957, Paris Musées, , 259 p. (ISBN 978-2-7596-0254-4), p. 48 à 49