Gonfaron

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Gonfaron
Gonfaron
Église de Gonfaron.
Blason de Gonfaron
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Brignoles
Intercommunalité Communauté de communes Cœur du Var
Maire
Mandat
Thierry Bongiorno
2020-2026
Code postal 83590
Code commune 83067
Démographie
Gentilé Gonfaronnais
Population
municipale
4 342 hab. (2021 en augmentation de 0,14 % par rapport à 2015)
Densité 107 hab./km2
Population
agglomération
16 019 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 43° 19′ 17″ nord, 6° 17′ 23″ est
Altitude Min. 98 m
Max. 766 m
Superficie 40,42 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Gonfaron
(ville-centre)
Aire d'attraction Le Luc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Luc
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Gonfaron
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Gonfaron
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Gonfaron
Liens
Site web mairie-gonfaron.fr

Gonfaron est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Gonfaron, village du Centre Var situé à 10 km de Le Luc, à 22 de Le Thoronet, à 24 de Brignoles et à 44 de Toulon[1], est membre de la communauté de communes Cœur du Var.

Communes limitrophes de Gonfaron
Flassans-sur-Issole Le Luc Le Luc
Pignans Gonfaron Les Mayons
Pignans Collobrières Les Mayons

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le village est adossé à la colline de la Roquette, à environ 200 m d'altitude. Il est niché au pied du massif des Maures dont la face Nord et les crêtes culminantes, Notre-Dame-des-Anges et la Sauvette, dominent la région, à l'extrémité ouest de la plaine des Maures.

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par l'Aille, un affluent de l'Argens, ainsi que par plusieurs de ses affluents[2], et ses 5 ruisseaux : de la Nasque, des Bourganières, de Front Fraye et de la Haute Sauvette.

Ressource en eau des contreforts de la Sainte-Baume[modifier | modifier le code]

Dans le secteur Cœur du Var, les communes de Gonfaron, Les Mayons, Le Cannet des Maures, Le Luc et Le Thoronet, appartenant au territoire Cœur de Var, n’ont pas été intégrées au secteur « Ouest Cœur de Var ». Ces cinq communes sont desservies par le syndicat d’Entraigues, dont les ressources en eau relève d’un autre contexte géographique.

  • Le secteur « Ouest Cœur de Var » regroupe six communes (Cabasse, Flassans-sur-Issole, Besse-sur-Issole, Pujet-Ville, Carnoules et Pignans)[3].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 6,6 jours de précipitations en janvier et 1,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Luc », sur la commune du Cannet-des-Maures à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 832,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Gonfaron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gonfaron, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[14] et 16 019 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[15],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Luc, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

La commune est dotée d'un plan local d'urbanisme[19],[20].

Elle a une superficie de 4 042 ha. Actuellement, la partie « village » bâtie sur la colline se compose de petites rues et ruelles entrecoupées d'escaliers ou de porches qui conduisent immanquablement vers la chapelle Saint-Quinis. La partie basse entoure la nationale et la place de la Victoire. C'est là que se situe la majorité des commerces et l'animation.

Tout autour et plus au sud, il y a d'abord des « quartiers » de résidences entourées de jardins. Plus loin, dans les campagnes, de nouveaux lotissements se construisent jusqu'au pied du massif des Maures.

En matière d'urbanisme intercommunal, qui fixe les orientations générales et objectifs, la commune de Gonfaron fait partie intégrante du schéma de cohérence territoriale (SCoT) de la communauté de communes Cœur du Var[21],[22].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,4 %), cultures permanentes (27,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), zones urbanisées (4,6 %), terres arables (0,9 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

  • lieu-dit Aille[24] ;
  • lieu-dit Saint-Jacques[25].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par l'autoroute A57. la sortie la plus proche est la Sortie 11, entre Carnoules et Pignans. La route départementale RD 97, reliant Le Luc à Toulon, passe par le centre du village.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![26].

Lignes SNCF[modifier | modifier le code]

La gare de Gonfaron est desservie par les TER Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille.

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Risque sismique[modifier | modifier le code]

La commune est située en zone 2, sismicité faible[27].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Gonfaronus, Gonfanonus (bas latin), Gonfanonem (1039), Confanone (1062), Gonfarone (1341), Gonfaron (1793). Son nom en provençal est Gonfaron (écriture classique) et Gounfaroun (écriture mistralienne) et leur prononciation identique avec le -r intervocalique roulé presque comme un -l[28].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Les premières traces d'habitat sur la commune ont été retrouvées dans deux grottes, de la colline de la Roquette. Elles remontent à l'âge du bronze. Proche de ses grottes se trouvent les restes d'un oppidum ligure[29].

Antiquité[modifier | modifier le code]

Des traces d'occupation romaine, datant de 100 av. J.-C., ont été retrouvées le long de la route reliant Gonfaron à Flassans-sur-Issole[29].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le village faisait partie de la seigneurie de Pignans. En 1481, Charles V d'Anjou, alors comte de Provence, désigne Louis XI comme héritier. À son décès, la commune, comme l'ensemble de la Provence, est alors rattachée à la France[29].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Gonfaron est membre de la communauté de communes Cœur du Var de 37 829 habitants, créée en janvier 2002[30].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Maire en 1920[31] ? Oscar Carrassan Rad. Conseiller général du canton de Besse-sur-Issole (1919 → 1925)
Jules Cheilan[32],[33] (1925-2011)    
Jean de Bengy[34] (1939-2004) PS Haut fonctionnaire du Ministère de la Culture
Président du SIVOM du Centre Var
Yves Orengo[35] UMP-DVD 9e vice-président de la CC Cœur du Var (2001 → 2014)
En cours
(au 25 mai 2020)
Thierry Bongiorno (1967- ) UMP-LR Chef d'entreprise BTP
3e vice-président de la CC Cœur du Var (2014 → 2020)
1er vice-président de la CC Cœur du Var (2020 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026

Finances communales[modifier | modifier le code]

Mairie de Gonfaron.

En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[36] :

  • total des produits de fonctionnement : 4 102 000 , soit 937  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 3 869 000 , soit 883  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 514 000 , soit 117  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 596 000 , soit 136  par habitant.
  • endettement : 1 271 000 , soit 290  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 19,90 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 18,42 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 73,82 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : Médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 640 [37].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Une nouvelle station d'épuration d'une capacité de 6350 équivalent-habitants a été réalisée[38],[39],[40],[41].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].

En 2021, la commune comptait 4 342 habitants[Note 4], en augmentation de 0,14 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1021 2951 3231 3991 5961 6731 8101 7731 882
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 1012 4912 4572 4802 3392 1752 0852 5772 524
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 5552 2322 2412 0482 1152 1642 0351 7061 627
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 7522 1332 3082 2772 5662 8053 4813 7134 107
2014 2019 2021 - - - - - -
4 3024 3294 342------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements :

  • La commune de Gonfaron compte[46] :
    • une école maternelle, l'école publique Jules-Serre,
    • une école primaire publique, l'école Jean-Aicard,
  • Le collège de rattachement des Gonfaronnais est le collège Pierre-de-Coubertin au Luc-en-Provence.
  • Le lycée de rattachement est le lycée Raynouard à Brignoles.

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[47] :

  • Un centre de santé comptant trois médecins généralistes, kiné, infirmières, ostéopathes, podologue, pédicure est implanté dans la commune[48].
  • Pharmacies à Gonfaron, Pignans.
  • Hôpitaux à Le Luc, Pierrefeu-du-Var, Bormes-les-Mimosas.
  • Centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer.
  • Hôpital privé Toulon Hyères-Saint Jean[49] à 43 km.

Cultes[modifier | modifier le code]

La paroisse catholique romaine de l'Immaculée Conception est une paroisse du diocèse de Fréjus-Toulon, son curé est le père Krzysztof KLYSIAK[50].

La Salle du Royaume (Temple des Témoins de Jéhovah), située chemin de la Gare.

Économie[modifier | modifier le code]

L'activité agricole à travers son patrimoine :

  • Moulin à farine[53] ;
  • Coopérative vinicole dite Coopérative les Maîtres Vignerons de Gonfaron[54] ;

Autres activités :

  • Tuilerie, puis ferme[55].
  • L'industrie de liège dans le massif des Maures[56].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Légendes[modifier | modifier le code]

La légende de l'âne volant[modifier | modifier le code]

Carte postale ancienne.

La commune est surtout connue pour la légende de l'âne volant. Cette légende lie le village à saint Quinis, son saint patron. La chapelle qui surplombe le village porte d'ailleurs le nom de chapelle de Saint-Quinis. La mention de « Âne volant » est reprise tant dans des enseignes de magasin que des noms d'associations locales.

La fête de l'âne volant se fête en avril. En fin de journée, l'âne édifié à cette occasion est brûlé. Au cours du temps, plusieurs versions de la légende son nées. La légende la plus réputée est celle-ci : le village est surmonté par une chapelle portant le nom de son saint patron, saint Quinis. La tradition voulait que les habitants se réunissent pour une procession vers la chapelle, il était donc demandé aux habitants de nettoyer les rues par lesquelles passerait le cortège. En 1645, un Gonfaronnais « grincheux » refusa, on ne sut jamais pourquoi, de faire cette besogne de propreté et s'écria simplement : « Si saint Quinis trouve le passage trop sale, il n'aura qu'à sauter par-dessus ! ». Selon certains, il ajouta quelques propos désobligeants.

Le pays où les ânes volent dans le caveau de dégustation de la cave.

La municipalité fit procéder d'autorité au travail nécessaire. La fête eut lieu dans la joie et la bonne humeur, mais l'incident resta pourtant dans la mémoire des habitants... Quelque temps après, le vieil homme revenant de la campagne sur son âne, descendait les pentes de la Carnaraute (nom local de la montagne qui domine Gonfaron au nord). Or sa bête, énervée par les taons, prit soudain une allure précipitée. À tel point que, quittant son chemin, elle fit un vol plané au-dessus du ravin tandis que son piteux cavalier était projeté rudement sur le sol. Connue aussitôt, sa mésaventure fit la joie et la risée de tout le pays, et chacun de s'écrier : « C'est bien fait, saint Quinis l'a puni, son âne a volé ».

Cette légende, quelle qu'en soit la version retenue, est directement liée à une expression familière, « à Gonfaron les ânes volent / à Gounfaroun leis ai volon », destinée à indiquer à son interlocuteur que l'on n'en croit rien, que l'on n'est pas dupe de ce qui vient d'être dit. L'expression d'origine en provençal joue sur l'homophonie entre Gounfaroun et gounfaloun ou gounfaroun, mot qui signifie bannière. Et une bannière vole dans le vent, comme l'âne de la légende[86],[87].

La vie de saint Quinis[modifier | modifier le code]

Maître-autel de la cathédrale Saint-Quenin à Vaison-la-Romaine.
Abside triangulaire de la chapelle de saint Quenin à Vaison-la-Romaine.

Saint Quinis, patron de Gonfaron, est né à Vaison-la-Romaine (Vaucluse) vers l’an 500. On le nommait "Quenin" ou "Quinidius" (en latin). Ses parents étaient chrétiens, très pieux et son père occupait un poste important à la municipalité. Sa mère fit un jour un pèlerinage à Arles et là, elle entendit une voix lui annonçant qu’elle aurait un fils qui serait évêque et ferait beaucoup de conversions de pécheurs et de miracles[88].

Quinis fut baptisé à sa naissance et élevé dans la religion chrétienne par de très bons maîtres. Très bon élève, il apprit en classe : la grammaire, le latin, le calcul, la musique. Quand il fut plus grand, l’évêque de Vaison l’envoya compléter son instruction au monastère des Îles de Lérins (îles en face de Cannes), qui existe toujours. Les moines y tenaient une école très connue et très bonne où l’on formait des savants, des prêtres et même des évêques[89].

Quinis partit donc et passa par Avignon, Brignoles, Besse-sur-Issole, Gonfaron. Il traversait les villes et les campagnes, couchant chez les paysans ou dans les auberges. Il prêchait l’évangile de Jésus avec charité et douceur aux personnes qu’il rencontrait sur son chemin. Il parlait aux laboureurs, aux vignerons, aux bergers, aux bûcherons et leur apprenait la charité et l’amour de Dieu. Il leur conseillait d’abandonner les cultes païens, hérités des Romains[89].

Comme le Vaisonnais avait séjourné à Gonfaron et converti la population, celle-ci fit construire une chapelle, en son honneur, au Xe siècle. Située en haut du vieux village ; elle subit de nombreux avatars. Elle fut détruite, une première fois, au XVIe siècle au cours des guerres de Religion et restaurée en 1638 puis en 1849, un peu plus bas que l’ancienne. Pourtant, une quarantaine d’années de nouveaux travaux de réfection s'imposèrent, enfin au XXe siècle une ultime rénovation fut nécessaire. Chaque année, au mois de février, les paroissiens du village fête leur saint lors d'une neuvaine. Celle-ci a perduré quant à la fête de l’âne, elle se déroule fin mars, et la statue de saint Quinis l'accompagne en procession jusqu'à la chapelle[90].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Le peintre Janusz de Rola a vécu à Gonfaron de 1981 à sa mort. Un pont[91] porte d'ailleurs son nom.
  • Le pilote Henri Julien (en), né en 1927, qui créa en 1968, l'écurie de course automobile AGS Automobiles Gonfaronnaises Sportives. Cette marque participa à d'innombrables compétitions en Formule France, Formule Renault, Formule 3, Formule 2, Formule 3000, et même Formule 1 de 1986 à 1991. C'est sur son initiative que fut fondé le Circuit du Var au Luc que l'équipe utilise toujours. AGS survit à son départ de la Formule 1, dès 1992 germe l'idée d'utiliser le matériel de l'équipe dans le cadre de stages de pilotage haut de gamme. En 2002, AGS a même conçu des toutes nouvelles Formule 1 répondant à la réglementation technique en vigueur : les SH01, SH02, SH03 et deux biplaces. Outre ces dernières et les anciennes JH24, l'entreprise propose aussi de piloter dans le cadre de ses stages des anciennes Arrows, Prost Grand Prix, Jordan Grand Prix ainsi qu'une Peugeot 905. Henri Julien est aussi détenteur du record du monde de l'heure des Racer 500 le 3/9/1997 à la vitesse de 222,557 km/h en collaboration avec son ami Bernard Boyer[92].
  • Jeannine Leïd, conservatrice des valeurs gonfaronnaises et de l'histoire de ce village[93]. L'association Les Amis de Saint-Quinis a pour but de venir en aide aux plus démunis mais aussi à l'amélioration de la vie des paroissiens.
  • Lucien Sapin, peintre et sculpteur est arrivé à Gonfaron à l'âge de 6 mois. Très jeune, il fera de la sculpture son métier. Chef d'atelier des Marbres Français, il dirige 32 ouvriers ; attaché au musée du Louvre au titre de meilleur ouvrier de France, il restaure : La grande galerie du Louvre avec son équipe de spécialistes en ce qui concerne la marbrerie, et le pavillon de Flore. Chargé de mission par le ministère de la Culture, il travaille dans les musées étrangers. Il visite des carrières et sélectionne des marbres pour les restaurations futures[94].
  • Fernand Briano, leveur de liège, à qui le musée du liège de Gonfaron[95] consacre un encart, puis pompier bénévole où il applique des contre feux, système interdit actuellement[96], et toute sa vie il forme les jeunes à la chasse, passion qu'il a pratiqué jusqu'à 90 ans. Il œuvra aussi à la Résistance de Gonfaron durant la Seconde Guerre mondiale où il fut maquisard; il alimentait ses collègues abrités dans un cabanon dans les Maures, notamment[97].

Héraldique[modifier | modifier le code]

La commune porterait[98] :

De gueules à la hure de sanglier en chef et au renard argenté en pointe, les deux au naturel

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Itinéraires
  2. Cours d'eau sur la commune ou à son aval (rivière, canal...)
  3. Identification et caractérisation de la ressource majeure à préserver pour l’alimentation en eau potable, juillet 2011
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Gonfaron et Le Cannet-des-Maures », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Le Luc », sur la commune du Cannet-des-Maures - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Le Luc », sur la commune du Cannet-des-Maures - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Unité urbaine 2020 de Gonfaron », sur insee.fr (consulté le ).
  15. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Luc », sur insee.fr (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. Plan local d'urbanisme
  20. PLU sur www.geoportail-urbanisme.gouv.fr/
  21. "Cœur du Var"
  22. Schéma de cohérence territoriale, État d’avancement dans le département du Var : Cœur du var : Gonfaron
  23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  24. « Ecart Aille », notice no IA00127338, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Ecart Saint-Jacques », notice no IA00127349, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Réseau régional de transports en commun
  27. La commune est située en zone de sismicité faible
  28. Frédéric Mistral, Lou Tresor dou Felibrige, https://www.lexilogos.com/provencal/felibrige.php?q=gounfaroun
  29. a b et c histoire de Gonfaron
  30. Communes appartenant au Groupement Fiscalisé : Communauté de communes Cœur du Var et les Comptes des communes : Commune Gonfaron
  31. Le 5 juin 1920, il inaugure le monument aux morts de la commune
  32. « Ancien maire de Gonfaron, Jules Cheilan est décédé », Nice-Matin,‎ (lire en ligne)
  33. [PDF] « Jules Cheilan nous a quittés »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur mairie-gonfaron.fr, Gonfaron Infos n°30, , p. 7.
  34. [1]
  35. « Municipales à Gonfaron : Yves Orengo adoube son dauphin Thierry Bongiorno », Var-Matin,‎ (lire en ligne).
  36. Les comptes de la commune
  37. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  38. Station d'épuration Gonfaron/Village
  39. Gonfaron. Station d'épuration
  40. Service : Gonfaron / assainissement collectif
  41. Poste de refoulement Gonfaron Reyran - Communauté d'agglomération Var Estérel Méditerranée
  42. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  43. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  44. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  45. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  46. Établissements d'enseignements
  47. Professionnels et établissements de santé
  48. centre de santé
  49. Hôpital privé Toulon Hyères-Saint Jean
  50. Paroisse de l'Immaculée Conception de Gonfaron
  51. « moulin à huile place Frédéric Mistral », notice no IA00127330, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  52. « moulin à huile rue Marceau », notice no IA00127331, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  53. « Moulin à farine », notice no IA00127344, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture pré-inventaire normalisé
  54. « Coopérative vinicole dite Coopérative les Maîtres Vignerons de Gonfaron », notice no IA00127329, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture pré-inventaire normalisé ; enquête thématique régionale (coopératives agricoles de Provence-Alpes-Côte d'Azur)
  55. « Tuilerie, puis ferme », notice no IA00127355, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture pré-inventaire normalisé
  56. L'industrie du liège dans le massif des Maures du début du XIXe siècle à la fin du XXe siècle. Apogée et déclin d'une industrie rurale provençale, pp. 10-19-23
  57. « Eglise paroissiale Notre-Dame-de-L'Immaculée-Conception », notice no IA00127318, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  58. Gonfaron – église de l’Immaculée Conception
  59. Notice no PM83000337, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de l'église de l'Immaculée Conception
  60. « Chapelle Saint-Quinis », notice no IA00127319, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  61. Notice no PM83000336, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de la chapelle Saint-Quinis
  62. « Chapelle Saint-Sépulcre », notice no IA00127353, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  63. « Chapelle Notre-Dame-du-Figuier », notice no IA00127345, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  64. « Croix monumentale dite Croix de mission », notice no IA00127320, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  65. Le monument aux morts
  66. « Monument aux morts de la Guerre de 1914-1918 », notice no IA00127322, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  67. « Monument aux morts de la Guerre de 1914-1918 », notice no IA00127323, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  68. Notice no IM83000666, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture monument aux morts, de la guerre de 1914-1918, Saint-Pons
  69. Notice no IM83000665, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture monument aux morts, de la guerre de 1914-1918, place de la Victoire
  70. « beffroi rue du Président Wilson », notice no IA00127325, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  71. La fresque de l'âne volant
  72. « parc du château des Houerts », notice no IA83000396, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture pré-inventaire (jardins remarquables ; documentation préalable)
  73. « fontaine avenue du 11 Novembre 1918 », notice no IA83000758, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  74. « fontaine place du 8 Mai 1945 », notice no IA00127332, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  75. « fontaine place Aimé Mario », notice no IA00127333, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  76. « fontaine rue Albert 1er », notice no IA83000756, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  77. « borne-fontaine avenue Foch », notice no IA83000794, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  78. « fontaine place Frédéric Mistral », notice no IA00127334, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  79. « fontaine place Gambetta », notice no IA00127335, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  80. « fontaine Grand rue », notice no IA00127336, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  81. « fontaine place Jean Giono », notice no IA00127337, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  82. « lavoir ; remise de matériel d'incendie », notice no IA83000759, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  83. « fontaine rue Marceau », notice no IA83000757, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  84. « fontaine rue du Président Wilson », notice no IA83000792, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  85. « fontaine rue de la Treille », notice no IA83000793, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  86. Lou tresor dóu felibrige, Fr. Mistral, vol. 2 p. 70 de l'édition CPM de 1979.
  87. Zou, boulégan ! expressions familières de Marseille et de Provence, Philippe Blanchet, Bonnetton 2000.
  88. La chapelle de saint Quinis
  89. a et b Vie de saint Quenin
  90. Histoire de la chapelle de saint Quinis
  91. Pont
  92. Réunion des anciens de l'écurie AGS, en octobre 2012
  93. Jeannine Leïd : gardienne des traditions
  94. Un peintre sculpteur à Gonfaron
  95. Écomusée du Liège
  96. L'Oiseau et le Trésor, par Didier Briano, p.115
  97. Albin Roux originaire de Gonfaron, maquisard au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP)
  98. Coeur du Var Plaine des Maures : Gonfaron , Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

La grotte de Gonfaron

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]