Frise Beethoven

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Frise Beethoven
Artiste
Date
Type
Matériau
peinture à la caséine (en), craie, peinture, graphite et plâtreVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de création
Dimensions (H × L)
215 × 3 414 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Inspiration
Mouvements
No d’inventaire
5987Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

La frise Beethoven est une œuvre de Gustav Klimt datant de 1902 et conservée au palais de la Sécession de Vienne.

Création de l'œuvre[modifier | modifier le code]

En 1901, la Sécession viennoise cherche pour sa 14e exposition, consacrée à la musique de Beethoven, à montrer l’interaction entre architecture, peinture, sculpture et musique, dans le but de créer une œuvre d'art totale. L'architecte Josef Hoffmann dirige le projet et réalise un monument en mémoire de Beethoven dans lequel seront exposées les autres œuvres.

La frise Beethoven est présentée pour la première fois au public en 1902, lors de cette exposition. Klimt a conçu un décor qui consiste en une fresque murale de sept panneaux, mesurant 34,14 mètres de long sur 2,15 mètres de haut[1] et représentant la Neuvième Symphonie. Pour son auteur, il s'agit bien d'une œuvre d'art totale, puisqu'elle unit à la musique la peinture et l'architecture, cette frise occupant le haut de trois murs dans un vaste espace au sein du bâtiment de la Sécession.

L'œuvre est approuvée par Auguste Rodin, qui rencontre Klimt en 1902, et par Gustav Mahler lui-même : pour lui, elle représente l'aspiration au bonheur de l'humanité souffrante, qui cherche son apaisement dans les arts. Mais elle fait l'objet de critiques violentes au nom de la morale et un collectionneur s'exclame en la voyant : « Hideux ! »[2].

Description[modifier | modifier le code]

Acquisitions[modifier | modifier le code]

La frise est acquise en 1907 par Carl Reininghaus puis en 1915 par la famille de l'industriel juif August Lederer. Après sa spoliation par les nazis, l'État autrichien la restitue aux Lederer, assortissant cette restitution d'une interdiction d'exportation, puis finalement l'achète en 1972, après de longues négociations, pour 15 millions de schillings (près d'un million d'euros). La frise est exposée dans le palais de la Sécession depuis 1986[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Stephan Koja, Gustav Klimt. Landscapes, Prestel, , p. 199
  2. François Blondel, Gustav Klimt (1862-1918), entre femmes et paysages, VisiMuZ Editions, , p. 33.
  3. (en) Peter Vergo, Art in Vienna, Phaidon Press, , p. 70

Liens externes[modifier | modifier le code]

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