Xavier Dumusque

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Xavier Dumusque

Naissance
? (Arabie saoudite)
Nationalité Suisse
Domaines Astronomie
Institutions Observatoire de Genève/Centre d'astrophysique de l'Université de Porto (2008-2012)
Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics (2012-2015)
Observatoire de Genève (2015-)
Directeur de thèse Stéphane Udry (UNIGE) et Nuno Cardoso Santos (U. Porto)
Renommé pour Découvertes d'exoplanètes
Distinctions voir section dédiée

Xavier Dumusque, né en en Arabie saoudite, est un astronome suisse et professeur assistant à l'Université de Genève[1]. Docteur en astrophysique, il est spécialisé dans la détection et la caractérisation des planètes extrasolaires (exoplanètes), notamment de dimensions terrestres. Il est le codécouvreur d'exoplanètes dont α Centauri Bb, considérée un temps comme l'exoplanète connue la plus proche du Système solaire[2] mais qui a par suite été contestée[3],[4]. Il a aussi contribué à caractériser Kepler-10 c comme la première méga-Terre à avoir été découverte[5]. Il est également le chercheur principal du télescope solaire HELIOS, servant à alimenter le spectrographe HARPS pour observer le Soleil comme une étoile.

Enfance[modifier | modifier le code]

Xavier Dumusque naît en 1985[6] en Arabie saoudite[6], où son père, un ingénieur suisse, participe alors à la construction d'une ville en plein désert[6]. Sa mère est française[6]. La famille rentre à Genève trois mois plus tard[6]. En 1995, elle part pour le Cameroun où elle réside trois ans[6].

Études[modifier | modifier le code]

En 2003, Xavier Dumusque passe son baccalauréat (maturité) à Saint-Julien-en-Genevois[6] puis commence des études de physique à l'Université de Genève[6], non sans avoir hésité entre la physique et la biologie[6]. Il poursuit par un master en astrophysique[6]. Un de ses professeurs, Michel Mayor, alors directeur de l'Observatoire de Genève, le convainc de poursuivre ses études d'astrophysique par un projet de recherche doctoral sur les exoplanètes[6]. Ce projet, qu'il commence en 2008[6] sous la double direction[7] de Stéphane Udry[7], de l'équipe Exoplanètes[6] du département d'astronomie de l'Université de Genève, et de Nuno Cardoso Santos[7], du Centre d'astrophysique de l'Université de Porto[8], porte sur l'atténuation du « bruit » de l'activité stellaire en vue de faciliter la détection de planètes analogues à la Terre[précision nécessaire][7]. C'est dans le cadre de ce projet qu'il découvre ses premières exoplanètes, parmi lesquelles[7] α Centauri Bb[2]. Il soutient finalement sa thèse de doctorat en 2012[7]. Il quitte alors Genève et devient chercheur postdoctoral au sein du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. Il travaille à nouveau à l'Observatoire de Genève à partir d'octobre 2015.

Honneurs et distinctions[modifier | modifier le code]

En 2012, Xavier Dumusque est lauréat du prix Plantamour-Prévost de la Faculté de sciences de l'Université de Genève[9].

Le , il est lauréat du prix Alexander Friedrich Schäfli de l'Académie suisse des sciences naturelles pour sa thèse de doctorat en astrophysique[10], prix qu'il partage avec Julien Carron.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Prof. Xavier Dumusque », sur Université de Genève (consulté le )
  2. a et b (en) Xavier Dumusque et al., « An Earth-mass planet orbiting α Centauri B » [« Une planète de masse terrestre en orbite autour d'Alpha Centauri B »], Nature, vol. 491, no 7423,‎ , p. 207-211 (DOI 10.1038/nature11572, Bibcode 2012Natur.491..207D, résumé)
  3. Devin Powell, « Disparue ! L'exoplanète la plus proche de notre système solaire n'existe plus », sur national geographic, (consulté le )
  4. (en) V. Rajpaul, S. Aigrain, M. A. Osborne, S. Reece, S. Roberts, « A Gaussian process framework for modelling stellar activity signals in radial velocity data », sur Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, (consulté le )
  5. (en) Xavier Dumusque et al., « The Kepler-10 planetary system revisited by HARPS-N : A hot rocky world and a solid Neptune-mass planet » [« Le système planétaire Kepler-10 revisité par HARPS-N : Un monde rocheux chaud et une planète solide de masse neptunienne »], The Astrophysical Journal, vol. 789, no 2,‎ , id. 154, 14 p. (DOI 10.1088/0004-637X/789/2/154, Bibcode 2014ApJ...789..154D, arXiv 1405.7881, résumé)
  6. a b c d e f g h i j k l et m Céline Garcin, « Le gendre idéal a découvert sa bien-aimé dans les étoiles : L'astronome genevois Xavier Dumusque, Prix Schäfli 2014, a découvert la plus petite planète extrasolaire » [html], sur Tribune de Genève, (consulté le )
  7. a b c d e et f (en) Xavier Dumusque (thèse de doctorat sous la direction de Stéphane Udry et de Nuno Cardoso Santos), Mitigating stellar signals in the quest for other Earths [« Atténuer les signaux stellaires dans la quête d'autres Terre »], Genève, Département d'astronomie de la Faculté des sciences de l'Université de Genève, (présentation en ligne)
  8. (en) « Xavier Dumusque » [html], sur Centro de Astrofísica da Universitade do Porto (consulté le )
  9. Université de Genève, Rapport de gestion 2012, Genève, Université de Genève, , 48 p. (lire en ligne [PDF]), p. 43 (consulté le 15 mars 2015)
  10. « Lauréats du Prix A. F. Schäfli » [PDF], sur Académie suisse des sciences naturelles, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]