Santiago Abascal

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Santiago Abascal
Illustration.
Santiago Abascal en 2022.
Fonctions
Président de Vox
En fonction depuis le
(9 ans, 6 mois et 25 jours)
Élection
Prédécesseur Alejo Vidal-Quadras
José Luis González Quirós (intérim)
Député aux Cortes Generales
En fonction depuis le
(4 ans, 10 mois et 24 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Madrid
Législature XIIIe et XIVe
Groupe politique Vox
Député au Parlement basque

(3 ans, 3 mois et 2 jours)
Circonscription Alava

(1 an, 1 mois et 8 jours)
Circonscription Alava
Biographie
Nom de naissance Santiago Abascal Conde
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Bilbao (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PP (1994-2013)
Vox (depuis 2014)
Diplômé de Université de Deusto
Profession Sociologue
Religion Catholicisme
Site web santiagoabascal.es

Santiago Abascal Conde [sanˈtjaɣo aβasˈkal ˈkonde][1], né le à Bilbao, est un homme politique espagnol.

Il est président du parti politique d'extrême droite Vox.

Lors des élections générales d'avril 2019, il est élu député dans la circonscription électorale de Madrid.

Biographie[modifier | modifier le code]

Santiago Abascal Conde naît le à Bilbao. Son père était membre du parti Alliance populaire et son grand-père maire franquiste de la ville d'Amurrio[2].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

De 1994 à 2013, il milite au Parti populaire (PP), sous la bannière duquel il est député au Parlement basque entre 2004 et 2009. Il occupe des fonctions importantes dans la communauté autonome de Madrid grâce à son amitié avec Esperanza Aguirre, qui en est la présidente de 2003 à 2012[3].

Critiquant les positions de son parti dans plusieurs domaines (scandales de corruption touchant le PP, politique antiterroriste, attitude vis-à-vis des nationalismes basque et catalan[4]) il quitte le PP en novembre 2013[5] et participe, en janvier 2014, au lancement de Vox, parti se présentant comme une alternative à la particratie du PP et du Parti socialiste espagnol (PSOE) et dont le programme prône la « régénération » de la démocratie et la défense de « l'unité de l'Espagne »[6],[7].

Abascal est élu président de Vox en septembre 2014[8]. Depuis, il entend briguer la fonction de président du gouvernement d'Espagne[9],[10],[11].

En première position sur la liste de Vox dans la circonscription de Madrid pour les élections générales d’avril 2019, il est élu député. Il est réélu lors des élections générales anticipées de novembre 2019 ; lors de ce scrutin, après avoir privilégié la lutte contre l’immigration et contre les velléités indépendantistes aux sujets économiques et sociétaux, son parti passe de 10 % et 24 élus (lors des élections d’avril) à 15 % et 52 élus[12].

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Le programme politique de Santiago Abascal comprend en 2018 l'expulsion de tous les immigrés illégaux, la construction de « murs infranchissables » dans les enclaves espagnoles d'Afrique de Ceuta et Melilla, l'interdiction de l'enseignement de l'islam, l'exaltation des « héros nationaux », la fin des subventions à « tous les organismes féministes », la suppression des parlements régionaux et l'opposition aux séparatismes catalan ou autres[13]. Le magazine Le Point rapproche Santiago Abascal de Marine Le Pen, Viktor Orbán, Frauke Petry, ou Geert Wilders, qui seraient ses inspirateurs[13]. Il est également admirateur de Donald Trump, Jair Bolsonaro et Matteo Salvini[14]

Il intervient pour qu'une rue de Madrid conserve le nom de José Millan-Astray, général franquiste de haut rang, responsable de crimes de guerre pendant la guerre du Rif et dirigeant la propagande franquiste pendant la guerre civile espagnole[15]. Il déclare aussi que le gouvernement de Pedro Sanchez est pire que la dictature de Franco[16],[17]. Il s'oppose à l'exhumation de Francisco Franco de son mausolée[18],[19], et à celle du général Gonzalo Queipo de Llano[20]. En 2019, il déclare que les défenseurs de l'œuvre de Franco ont tout à fait leur place au sein de Vox[21].

Il fait de la lutte contre le féminisme — qu'il qualifie de « féminazisme » — l'une de ses priorités. Hostile à la politique de lutte contre les violences de genre, il estime que les hommes sont stigmatisés par les féministes[14]. Climato-négationniste, il estime que le réchauffement climatique est la « plus grande escroquerie de l’histoire »[22].

Sur les questions économiques, il revendique l'héritage José Maria Aznar (président du gouvernement de 1996 à 2004), se montre partisan d'une ligne libérale et conservatrice, prévoyant notamment de fortement réduire les dépenses publiques[23].

Engagement associatif[modifier | modifier le code]

Il est l’un des fondateurs de la Fondation pour la défense de la nation espagnole (DENAES), qu'il préside entre 2006 et 2014, lorsqu'il est élu président de Vox[24].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au Congrès des députés[modifier | modifier le code]

Au niveau local[modifier | modifier le code]

  • Député au Parlement basque (du 14 janvier 2004 au 22 février 2005 puis du 4 octobre 2005 au 6 janvier 2009)
  • Conseiller municipal de Llodio (du 13 juin 1999 au 16 juin 2007)

Au sein de Vox[modifier | modifier le code]

  • Président de Vox (depuis le 20 septembre 2014)

Essais[modifier | modifier le code]

  • Secesión y exclusión en el País Vasco, Ikusager Ediciones, Vitoria, 2004.
  • ¿Derecho de autodeterminación? Sobre el pretendido derecho de secesión del "Pueblo Vasco", Centro de Estudios Políticos y Constitucionales, Madrid, 2004.
  • La farsa de la autodeterminación. El plan Ibarretxe: al asalto del País Vasco y España, Ediciones Áltera, Barcelona, 2005.
  • En defensa de España. Razones para el patriotismo español, Ediciones Encuentro, Madrid, 2008. Avec Gustavo Bueno Sánchez.
  • No me rindo, La Esfera de los Libros, Madrid, 2014. Avec Gonzalo Altozano.
  • Hay un camino a la derecha, Stella Maris, Madrid, 2015. Avec Kiko Méndez-Monasterio.
  • avec Fernando Sánchez Dragó et Kiko Méndez-Monasterio, Santiago Abascal. España Vertebrada, Editorial Planeta, 2019.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en espagnol d'Espagne retranscrite selon la norme API.
  2. Julie Connan, « Espagne : Santiago Abascal se rêve en chevalier de la «Reconquista» », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  3. Aurora Mínguez, « L'extrême droite au sein des Parlements européens : en Espagne, la question du cordon sanitaire autour de Vox », sur Fondation Jean-Jaurès,
  4. (es) Jesús Rodríguez, « La derecha se libera de complejos y ya no quiere ser de centro », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  5. (es) « Abascal deja el PP y acusa a Rajoy de 'traicionar sus ideas' », El Mundo, (consulté le )
  6. (es) « Vox, el nuevo partido de Ortega Lara, aboga por fortalecer el papel del Rey, la familia y el centralismo en España », Diario Crítico (consulté le )
  7. (es) Mariano Alonso, « Nace Vox, el partido político de Santiago Abascal y Ortega Lara », Libertad Digital, (consulté le )
  8. « Santiago Abascal, nuevo presidente de Vox con el 91% de los votos », Público (consulté le )
  9. (es) « Santiago Abascal, candidato de VOX a las elecciones generales », sur Antena3, (consulté le )
  10. (es) « Nace el hijo del candidato de Vox, Santiago Abascal, el día de las elecciones generales », sur LaSexta, (consulté le )
  11. (es) « Candidaturas presentadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 184/2016, de 3 de mayo », sur www.boe.es (consulté le )
  12. « De l’ultraconservatisme au populisme: la mue de Vox pour séduire un nouvel électorat », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  13. a et b François Musseau, « Espagne: Santiago Abascal la nouvelle tempête populiste », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. a et b « Santiago Abascal, l’homme derrière le retour de l’extrême droite en Espagne », sur leparisien.fr,
  15. (es) Manuel Viejo, « ¿Por qué Madrid tiene ahora una calle dedicada al general Millán Astray? », sur El País, (consulté le )
  16. (es) « Lluvia de burlas a Abascal tras 'confesar' que prefiere la dictadura de Franco a Sánchez », sur El Español, (consulté le )
  17. (es) Carmen Moraga, « Abascal hace guiños al franquismo y dice que el dictador gobernó mejor que Sánchez, Zapatero y Rajoy », sur ElDiario.es, (consulté le )
  18. Jefatura del Estado, Real Decreto-ley 10/2018, de 24 de agosto, por el que se modifica la Ley 52/2007, de 26 de diciembre, por la que se reconocen y amplían derechos y se establecen medidas en favor de quienes padecieron persecución o violencia durante la Guerra Civil y la Dictadura, (lire en ligne), p. 84607–84610
  19. (es) Miguel González, « Vox estalla contra la exhumación de Franco y acusa a Sánchez de “carroñero” », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  20. Sandrine Morel, « A Séville, les restes du général franquiste Queipo de Llano sortent de la basilique de la Macarena », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. (es) « Santiago Abascal: "Los que defienden la obra de Franco tienen cabida en Vox" », sur ElHuffPost, (consulté le )
  22. Sophie Chapelle, « Déni du réchauffement, mépris pour les renouvelables, haine des réfugiés climatiques : le « fascisme fossile » », sur Bastamag,
  23. Le Point magazine, « Santiago Abascal, l'homme au pistolet qui a ressuscité l'extrême droite espagnole », sur Le Point, (consulté le )
  24. http://www.nacionespanola.org/esp.php?articulo4951 Variaciones en el Patronato de la Fundación DENAES 27 novembre 2014

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]