Saint-Jean-Kerdaniel

Saint-Jean-Kerdaniel
Saint-Jean-Kerdaniel
La croix de Kerfontan.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Communauté de communes Leff Armor Communauté
Maire
Mandat
Maelle Lagree
2020-2026
Code postal 22170
Code commune 22304
Démographie
Gentilé Kerdanielais, Kerdanielaise
Population
municipale
680 hab. (2021 en augmentation de 9,5 % par rapport à 2015)
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 57″ nord, 3° 01′ 12″ ouest
Altitude 143 m
Min. 102 m
Max. 174 m
Superficie 11,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Plélo
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Saint-Jean-Kerdaniel [sɛ̃ʒɑ̃kɛʁdanjɛl] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Géographie[edit | edit source]

Au carrefour du pays gallo et du pays breton, entre Saint Brieuc et Guingamp, Saint-Jean-Kerdaniel est pris en étau par le bois de Malaunay et la commune de Plouagat.

La RN 12 (Rennes-Brest) traverse le sud de la commune. On arrive au bourg depuis Plouagat par la D 65.

Communes limitrophes de Saint-Jean-Kerdaniel
Le Merzer Bringolo
Saint-Agathon Saint-Jean-Kerdaniel Châtelaudren-Plouagat
Ploumagoar Lanrodec

Climat[edit | edit source]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 805 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lanleff à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[edit | edit source]

Typologie[edit | edit source]

Saint-Jean-Kerdaniel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[edit | edit source]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,1 %), terres arables (28,6 %), forêts (25,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), zones urbanisées (1,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[edit | edit source]

Saint-Jean-Kerdaniel tire son origine de la chapelle Saint-Jean (dépendance du château de Kerdaniel) et de Saint-Deiniol[14], « Il s'agit de saint Jean Baptiste et de Daniel »[15].

Sant-Yann-Gerdaniel en breton[16].

Histoire[edit | edit source]

  • XVe siècle : construction de l'ancien château (occupé par la famille Rosmar)
  • 1555 : édification de la croix de Kerfontan par l'abbé Illien (classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 22/02/1926)
  • 1581 : construction d'une chapelle privée par la famille Rosmar
  • 1600 : le château est occupé par la famille de Guébriant
  • 1655 : édification de la croix du cimetière
  • 1656 : la chapelle est érigée en église tréviale
  • 1656 (28/10) : St Jean devient une trève de la paroisse de Plouagat-Châtelaudren
  • 1790 : Saint-Jean-Kerdaniel devient une commune
  • 1791 : le curé trévial Etienne-Jean Soulas prête serment
  • 1794 : St Jean prend le nom de Bois-Daniel pendant 2 ans (arrêté du district de Guingamp le 28 pluviôse an II soit le 16/02/1794)
  • 1816 : naissance d'Alfred Louis Budes vicomte de Guébriant
  • 1823 : naissance de Laurence-Joséphine-Eléonore Marie de Durfort Civrac de Lorge
  • 1838 : agrandissement de la chapelle érigée en église
  • 1841 : (01/01) : Marguerite Le Coz met au monde 4 enfants (3 garçons et une fille)
  • 1842 : ajout d'un chemin de croix à l'église
  • 1844 (27/05) : mariage de Laurence-Joséphine-Eléonore Marie de Durfort Civrac de Lorge et d'Alfred Louis Budes vicomte de Guébriant (reposent dans la crypte sous l'église)
  • 1846 : ajout des fonts baptismaux à l'église
  • 1850 : construction du nouveau château
  • 1857 – 1860 : restauration de la chapelle Saint-Guignan
  • 1860 : construction du portail du château
  • 1874 (14/04) : autorisation de destruction de l'ancienne chapelle en vue de la construction de l'église
  • 1874 (27/09) : première pierre de l'église Saint-Jean-Baptiste
  • 1884 (02/08) : consécration de l'église par l'ambassadeur du Vatican (nonce apostolique)
  • 1890 : construction du four à pain à Kerjoly (remanié en 1940)
  • 1894 : décès de Laurence-Joséphine-Eléonore Marie de Durfort Civrac de Lorge (vicomtesse de Guébriant)
  • 1900 (15/04) : décès d'Alfred Louis Budes vicomte de Guébriant

XXe siècle[edit | edit source]

Guerres du XXe siècle[edit | edit source]

Le monument aux morts porte les noms des 32 soldats morts pour la Patrie[17] :

Politique et administration[edit | edit source]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1792 Louis Le Page    
1792 1795 Tugdual Le Creuer    
1800 1800 Raoul Le Coqu    
1800 1811 Yves Jégo    
1812 1816 Jean-Marie Le Creuer    
1828 1828 Jean-Louis Le Belleguy    
1831 1837 Yves Taton    
1848 1874 Gilles Le Coqu    
1874 1899 Alfred Louis Budes de Guébriant Légitimiste Propriétaire, Conseiller général du canton de Plouagat (1871-1892)
1899 1908 Jacques Coassin    
1908 1912 Yves-Marie Boisard    
1919 1965 Alfred Budes de Guébriant    
1965 1971 Jean-Baptiste Jégo    
1971 1989 Eugène Le Goff    
mars 2001 2008 Louis Le Chevanton    
mars 2008 En cours Jean-Baptiste Le Verre DVD Attaché territorial
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 680 habitants[Note 2], en augmentation de 9,5 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
450494645634755731720476794
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
776828831809800775745708750
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
702671615507494510462429383
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
410379303289373461524586631
2021 - - - - - - - -
680--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[edit | edit source]

  • Le Château de Kerdaniel (1850)

Le Château de Kerdaniel, siège d’une seigneurie relevant du comte de Goëlo est occupé au XVe siècle par les Rosmar. En 1600 la famille Guébriant succède aux Rosmar et voit la construction d’un nouveau château lui-même remplacé par l’édifice actuel, entouré d’un parc de 50 hectares et ceint d’un mur de 2 km. En , la famille Merode, actuelle propriétaire, succède à la famille Guébriant. Ce château est toujours une propriété privée et non accessible au public[22].

  • Portail du château (vers 1860)

A l’entrée du bourg on remarque ce portail à l’aspect crénelé et »château fort » qui n’est en fait qu’un élément ornemental où le blason des Guébriant trône en son milieu[22].

  • l'église Saint-Jean-Baptiste (1874 – 1884)

C’est en 1581 que la famille de Rosmar alors propriétaire du château fit construire une chapelle privée qui fut cédée en 1656 à la commune, ainsi qu’un terrain pour le futur cimetière. La famille de Guébriant fait agrandir la chapelle en 1838 et érige un clocher. Un Chemin de Croix est ajouté en 1842 et des fonts baptismaux de marbre blanc en 1846. Malgré toutes ces reconstructions, la vieille église menace de s’effondrer et en 1874 on décide d’en reconstruire une nouvelle que le nonce apostolique ambassadeur du Vatican viendra consacrer le . À la suite de nouvelles rénovations, et après quelques années de fermeture au public, l’église Saint Jean Baptiste a pu retrouver ses fidèles fin 2007[22].

  • Gisant des Rosmar (XVe siècle)

Lors de la reconstruction de l’église en 1874 on découvre sous le dallage de l’ancienne église une pierre tombale sculptée en haut relief représentant le seigneur Guy de Rosmar en armure de chevalier, son écusson sur la poitrine et sa femme Jeanne Lenoir, dame de Bringolo en longue robe. Cette pierre est aujourd’hui posée sur un soubassement rectangulaire et on peut y lire, gravé tout autour, une inpas_de_pas_de_pas_de_pas_de_scription identifiant les personnages[22].

  • la chapelle Saint-Guignan (XVeXIXe siècles)

Cette chapelle doit certainement son nom à Saint Nimian, moine irlandais du IVe siècle. Vers 1860, des rénovations importantes sont apportées : réfection du clocheton en 1857, nouvelle cloche en 1860, pose d’un lambris et d’une balustrade en 1861. Autrefois deux pardons étaient célébrés à la chapelle : Saint Eloi le et Saint Guignan le premier weekend de mai. Seul ce dernier est encore aujourd’hui célébré à la chapelle[22].

Lors du pardon de Saint Eloi, protecteur des chevaux le , tous les chevaux étaient rassemblés à Saint Guignan et baignés dans le bassin recevant l’eau de la fontaine. IL s’agissait d’une sorte de bénédiction, le jour de la Saint Jean Baptiste, saint auquel est dédiée l’église paroissiale[22].

Personnalités liées à la commune[edit | edit source]

Voir aussi[edit | edit source]

Articles connexes[edit | edit source]

Liens externes[edit | edit source]

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Notes et références[edit | edit source]

Notes[edit | edit source]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[edit | edit source]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[edit | edit source]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Jean-Kerdaniel et Lanleff », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lanleff » (commune de Lanleff) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Lanleff » (commune de Lanleff) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Jean-Kerdaniel ».
  15. Hervé Abalain : Les noms de lieux bretons. Universels Guisserot. 2000.
  16. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  17. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. a b c d e et f Le Patrimoine des Communes des Côtes-d'Armor. Ed Le Flohic
  23. Notice no PA00089634, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture