Parcé

Parcé
Parcé
Panneau routier bilingue gallo-français à l'entrée de Parcé
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Intercommunalité Fougères Agglomération
Maire
Mandat
Laurent Legendre
2020-2026
Code postal 35210
Code commune 35214
Démographie
Population
municipale
647 hab. (2021 en diminution de 0,61 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 16′ 23″ nord, 1° 12′ 01″ ouest
Altitude Min. 73 m
Max. 166 m
Superficie 16,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Fougères
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fougères-1
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.parce.fr

Parcé est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 647 habitants[Note 1].

Géographie[edit | edit source]

Couvrant une superficie de 1 688 hectares, la commune est située dans l'arrondissement de Fougères-Vitré et dans le canton de Fougères-Sud.

Communes limitrophes[edit | edit source]

Climat[edit | edit source]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 859 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fougères à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 939,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[edit | edit source]

Typologie[edit | edit source]

Parcé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fougères, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[edit | edit source]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,2 %), zones agricoles hétérogènes (34,4 %), prairies (14,5 %), zones urbanisées (1,7 %), forêts (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[edit | edit source]

Attestations anciennes[14],[15] :

de Parraceio (1254)

Parciacum, Paeceyum (1513)

Paracé (1579)

Étymologie:

Il s'agit d'un nom de domaine gallo-romain dérivé de l'anthroponyme latin Pa(t)rius[16].

Le nom de la commune est Parczae en gallo.

Histoire[edit | edit source]

Révolution française[edit | edit source]

Le , des Chouans commirent des vols à Balazé : le curé constitutionnel de Parcé, de la Hubaudière, écrit le aux administrateurs du district : « les cultivateurs des environs sont dans un état d'inquiétude et d'alarme qui me paraît assez fondé (...). Vendredi dernier le bruit se répandit que le tocsin avait sonné à Balazé, que les brigands s'étaient jetés sur cette paroisse, qu'une partie des habitants de Châtillon allaient au secours de Balazé, que les autres s'enfuyaient. Le premier officier de cette paroisse, faisant fonction de maire, s'empressa de me prévenir pour que j'eusse à me cacher ; un autre citoyen des confins de cette paroisse du côté de Dompierre m'envoya donner le même avis. Je me bornai à déplacer quelques effets et à quiiter ma maison à dix heures du soir pour coucher ailleurs ; je rentrai chez moi vers sept heures et depuis j'y suis resté sans interrompre les fonctions de mon ministère »[17]. Le maire de Parcé et ses deux parents furent tués par une bande de chouans en représailles car celui-ci avait averti la garnison de Fougères de leur présence[18].

Le , des administrateurs du district de Fougères écrivent : « Les cultivateurs sont dans un état d'inquiétude et d'alarme. Les brigands sont à Balazé, 15 brigands de la Petite Vendée à la tête desquels sont les Chouans frères. Il semble que ces hommes sont les mêmes que ceux qui firent une incursion à la mi-août dernier sur Montautour, Châtillon, Parcé »[19].

Parcé fait partie des communes déclarées totalement insurgées en 1793-1794[20]. La commune est acquise aux Chouans pendant la Révolution, malgré une minorité républicaine. Lors de l'insurrection de , trois patriotes de Parcé, dont le maire de la commune, sont fusillés le par des insurgés à Dompierre-du-Chemin[21]. Une compagnie chouanne est formée, commandée par le capitaine Joseph Bucheron. Quelques affrontements se déroulent sur son territoire comme le Combat de la Vilorais le [22].

La population de la commune fut en partie favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[23].

Le XIXe siècle[edit | edit source]

L'insurrection légitimiste de 1832[edit | edit source]

En , environ 800 chouans prirent les armes dans la région de Vitré, particulièrement aux environs de Parcé, Châtillon et Izé. Plusieurs détachements de la garde nationale de Vitré, du 56e de ligne et du 16e léger les affrontèrent. Le combat de Toucheneau, en date du , aurait fait 80 victimes parmi les Chouans et trois parmi la troupe selon la version officielle[24].

Le XXe siècle[edit | edit source]

Politique et administration[edit | edit source]

La mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 avril 2014 Lézin Gallais[25] DVG Agriculteur retraité, syndicaliste agricole
avril 2014 En cours Laurent Legendre[26] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

En 2021, la commune comptait 647 habitants[Note 4], en diminution de 0,61 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9079649391 0621 0521 002965933974
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9671 005930889913932904941896
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
821868885764773761790750768
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
694622568546562602636646645
2018 2021 - - - - - - -
650647-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[edit | edit source]

Lieux et monuments[edit | edit source]

L’église Saint-Pierre.

Monuments et vestiges sur la commune[edit | edit source]

La commune n'abrite pas de monument historique. Parmi les éléments marquants de son patrimoine, on peut noter :

  • Église Saint-Pierre du XVIe siècle ; le transept et la sacristie ont été réalisés entre 1845 et 1849, le clocher a été édifié entre 1878 et 1887 et la flèche du clocher fut posée en 1886[31].
  • Grotte religieuse.
  • Croix en pierre à l'entrée du bourg (en direction de Fougères et Luitré).
  • Forge située dans le centre-bourg à côté de l'étang (visitable).

Lieux de promenade ou de divertissement[edit | edit source]

  • Les Landes de Jaunousse : site naturel départemental[32].
  • Circuit découverte de la commune et de son passé (chemin de 10 km).
  • L'étang : terrain à boules, jeux, pêche.
  • Terrain de football.
  • Terrain de bi-cross.

Activité et manifestations[edit | edit source]

Jumelages[edit | edit source]

Culture[edit | edit source]

  • Prix Froger-Ferron : festival de musiques et danses traditionnelles, concours d'accordéon et concerts, tous les ans en septembre depuis 1984, sur le site des Landes de Jaunousse.
  • Fête du blé noir.
  • La Granjagoul[33] : maison du patrimoine oral en Haute-Bretagne, centre de ressources et d'animations autour de la culture gallèse réalisée par Fougères communauté[34]. Inaugurée officiellement le .

Notes et références[edit | edit source]

Notes[edit | edit source]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[edit | edit source]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[edit | edit source]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Parcé et Fougères », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Fougeres » (commune de Fougères) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Fougeres » (commune de Fougères) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Bossard (Abbé), Dictionnaire topographique du département d'Ille-et-Vilaine, AD35 (manuscrit).
  15. « Kerofis », sur Office public de la langue bretonne.
  16. Dauzat-Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Guénégaud (1963) ; Nègre, Toponymie générale de la France, Droz (1990), no 8315.
  17. Théodore Lemas, "Un district breton pendant les guerres de l'Ouest et de la chouannerie : 1793-1800", 1895, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61053305/f95.image.r=Balaz%C3%A9?rk=2489282;4 et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61053305/f62.image.r=Balaz%C3%A9
  18. Roger Dupuis, "De la Révolution à la Chouannerie", Nouvelle bibliothèque scientifique, Flammarion, 1988,[ (ISBN 2-08-211173-3)]
  19. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, cité par Roger Dupuis, "De la Révolution à la Chouannerie", Nouvelle bibliothèque scientifique, Flammarion, 1988,[ (ISBN 2-08-211173-3)]
  20. Jean-Baptiste Kléber et Henri Baguenier-Desormeaux, "Kléber en Vendée (1793-1794) / documents publiés, pour la Société d'histoire contemporaine", 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111939x/f461.image.r=Saint-Aubin-des-Landes
  21. Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie', p. 32-37.
  22. Marcel Hodebert, Billé, Javené, Parcé dans la tourmente révolutionnaire, 1989.
  23. Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399.
  24. Roger Dupuy, De la Révolution à la chouannerie paysans en Bretagne 1788-1794, Paris, Flammarion, , 363 p. (ISBN 2-08-211173-3 et 978-2-082-11173-7).
  25. Portail internet des services de l'État
  26. « Parcé : Laurent Legendre élu maire », La Chronique Républicaine, 4 avril 2014.
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Église paroissiale Saint-Pierre », notice no IA00006884, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. Fiche de présentation sur le site du conseil général
  33. Site de la Granjagoul
  34. Nous Vous Ille, juillet-septembre 2008

Voir aussi[edit | edit source]

Articles connexes[edit | edit source]

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Liens externes[edit | edit source]