Mégrit

Mégrit
Mégrit
La mairie.
Blason de Mégrit
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Marie-Jeanne Després
2020-2026
Code postal 22270
Code commune 22145
Démographie
Gentilé Mégritien, Mégritienne
Population
municipale
818 hab. (2021 en augmentation de 1,87 % par rapport à 2015)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 32″ nord, 2° 14′ 50″ ouest
Altitude 90 m
Min. 29 m
Max. 130 m
Superficie 20,63 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Broons
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Mégrit
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Mégrit

Mégrit [megʁi] Écouter est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Ses habitants sont les Mégritiens [megʁisjɛ̃] et les Mégritiennes.

Géographie[edit | edit source]

Le territoire, façonné par la nature au cours des millénaires et, plus modestement par l'homme, dévoile toute la richesse et la diversité de son environnement, tant du point de vue naturel que patrimonial.

Situation[edit | edit source]

Mégrit est à dix minutes de deux voies rapides : la RN 12 (donnant accès à Rennes ou Saint-Brieuc) et la RN 176 (vers Dinan et la Normandie).

Dinan est accessible en 20 minutes, Saint-Malo en 30 minutes, Saint-Brieuc en 40 minutes et Rennes en 50 minutes.

Outre le petit commerce local, Mégrit est traditionnellement ancrée dans les zones de chalandise de Broons et de Dinan.

Site[edit | edit source]

Le territoire communal se situe essentiellement sur un plateau d'une altitude moyenne d'une centaine de mètres, dominant la vallée de la Rosette au sud ainsi que le lac de Jugon-les-Lacs. Le bourg est à une altitude de 96 mètres[1].

Le sous-sol est de type granitique[2], donc majoritairement drainant hormis les zones périphériques du territoire plus humides, ce qui s'explique par des frontières naturelles constituées de cours d'eau (la courte limite nord de la commune exceptée).

Le tertre de Quélaron est l'une des éminences de la commune. Sa nature granitique est exploitée à des fins de transformation en sable de carrière et graviers.

L'occupation du sol se répartit entre zones agricoles et terres arables (80 %), forêts et landes (10 %), prairies (5 %), zones urbanisées (2 %), divers autres (3 %)[2]

Communes limitrophes[edit | edit source]

Cadre géologique[edit | edit source]

Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Lanhélin, Louvigné, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 km (d'Alençon à la Rance) sur 90 km (de Vitré à Vire)[3].

Mégrit est localisée dans le domaine nord armoricain, dans la partie orientale du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de Mégrit se situe plus précisément dans la massif granitique à biotite et muscovite de Dinan - Bobital, qui recoupe en direction le massif de Lanhélin, pluton faisant partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[4].

Le « Roux de Mégrit » est une granodiorite appréciée dans les travaux de restauration[5].

Climat[edit | edit source]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 709 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 18 km à vol d'oiseau[9], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme[edit | edit source]

Typologie[edit | edit source]

Mégrit est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

Occupation des sols[edit | edit source]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,9 %), zones agricoles hétérogènes (36 %), forêts (9,7 %), prairies (5,1 %), mines, décharges et chantiers (2,3 %), zones urbanisées (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), eaux continentales[Note 2] (0,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[edit | edit source]

Le nom de la localité est attesté sous les formes de Miguerito en 1109, Mignerito au XIIe siècle[19], Miguerit vers 1110, Miguerit en 1226 et en 1259, Migrit en 1235, Ecclesia de Miguerit vers 1330, Mesgrit au XVe siècle [20], Megrit en 1522[19]. Mégrid en breton[20].

Le nom de Mégrit procède probablement du latin maceria (ruines)[20].

Selon Guillaume Béchard, Mégrit pourrait être issu du breton "maez" signifiant "le champ" et, plus largement, "la campagne". Le second terme "grit" reste obscur[21].

Histoire[edit | edit source]

Moyen-Âge[edit | edit source]

Du Moyen-Âge jusqu'à la fin de l'année 1789, l'entité religieuse et administrative était la paroisse. Mégrit était une paroisse du diocèse de Saint-Malo[22].

La Révolution française[edit | edit source]

Le , des chouans commettent quelques exactions à Mégrit[22].

Le , le chanoine de Saint-Brieuc, Paul-Gédéon Rabec, est tué dans sa maison du Val-Martel à Mégrit par les colonnes mobiles (armée du général Hoche)[22].

Par la loi du , Mégrit devient une commune. Elle élit sa première municipalité au début de l'année 1790. En même temps, Mégrit acquiert le statut de chef-lieu de canton jusqu'à l'an X (1801-1802 du calendrier grégorien)[22]

Le XIXe siècle[edit | edit source]

La section de Saint-René, jusqu'alors faisant partie de Mégrit, est rattachée à la commune de Languédias (ordonnance du )[22]

Le XXe siècle[edit | edit source]

Le Monument aux Morts porte le nom de 79 soldats morts lors des différentes guerres[23] :

  • Guerre 1914-1918 : 68 soldats
  • Guerre 1939-1945 : 9 soldats
  • Guerre d'Algérie : 2 soldats

Yves Guinamant, originaire de Plusquellec, cheminot et résistant, fut assassiné par les Allemands le 3 août 1944[24].

L'extraction du granite bleu pour la construction est une des activités importantes de la commune jusque dans les années 1960. La concurrence du béton aboutit à l'arrêt de ces petites structures liées au secteur du bâtiment vers les années 1970. Aujourd'hui, l'extraction du granite continue, mais seulement pour la production de sable de carrière et de gravier.

Héraldique[edit | edit source]

Blason Blasonnement :
D'argent à l'épervier essorant de sable armé, becqué, longé et grilleté d'or.

Politique et administration[edit | edit source]

Appartenant à la Communauté de communes du Pays de Du Guesclin jusqu'au , Mégrit est rattaché depuis le à Dinan Agglomération

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
juin 1995 mars 2014 Patrick Boloré DVG  
mars 2014 27 mai 2020 Jean Giblaine PS Retraité
27 mai 2020 En cours Marie-Jeanne Després[25]   Professeure des écoles
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

En 2021, la commune comptait 818 habitants[Note 3], en augmentation de 1,87 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4591 4571 6081 5561 6231 3141 3081 2331 340
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3521 3011 3411 2971 3641 4151 4161 4631 419
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3111 3331 2661 1351 0891 031985876847
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
827776721702654645692770811
2021 - - - - - - - -
818--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[edit | edit source]

Édifices[edit | edit source]

  • L'ossuaire du cimetière (XVIIe siècle) : inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques[22]
  • L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XIVe siècle), restaurée en 1784 et 1823.
  • Le manoir du Val-Martel (XVIe siècle).
  • Le manoir de Kergu, (XVIIIe siècle).
  • Le manoir des Clos (XVIIe siècle).
  • Le manoir de Bonan (XVIIe siècle).
  • Le manoir du Placis (XVIIe siècle).
  • Le manoir du Pingy,
  • Le manoir du Francoeur (XVIIe siècle)[30]
  • Le presbytère (XVIIIe-XIXe siècle).
  • La maison du notaire (XVIIe siècle).
  • Une maison du village de Francoeur (1775).
  • Trois moulins : le moulin à vent de Locriac et les moulins à eau de la Burie et du Val-Martel.

Croix[edit | edit source]

  • Le calvaire de Saint-Maudez (XVe siècle - 1781) : les quatre faces du piédestal sont ornées de bas-reliefs plus anciens représentant des personnages ou animaux ailés, peut-être celtiques[31].
  • La croix de Leumé de la route de Jugon (XVe siècle),
  • La croix de Queslain (Haut Moyen-Âge),
  • La croix Verte (Haut Moyen-Âge),
  • La croix de la Ville-es-Rays
  • La croix située près de l’église.

À signaler aussi[edit | edit source]

  • Le tertre de Kerlaron ou Quélaron.
  • La tombe de l’abbé de Rabec (XVIIIe siècle).

Voir aussi[edit | edit source]

Communes des Côtes-d'Armor

Personnalité[edit | edit source]

Émile Poilvé (1903-1962), lutteur, champion olympique en 1936, est né à Mégrit.

Notes et références[edit | edit source]

Notes[edit | edit source]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[edit | edit source]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[edit | edit source]

  1. Carto-exploreur 3D - IGN
  2. a et b « Fiche Ma Commune - SIGES Bretagne », sur brgm.fr (consulté le ).
  3. Carte géologique de la France au 1/50000 Fougères 13-17, éditions du BRGM, 1981, p. 5
  4. De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
  5. Louis Chauris, « Brest : vieilles pierres et pierres neuves dans une cité reconstruite », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. XC=,‎ , p. 22 (lire en ligne).
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  8. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Mégrit et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune du Le Quiou) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  13. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. a et b Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  20. a b et c infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Motreff ».
  21. Guillaume Béchard, Les noms de lieux entre la Rance et le Gouët (Thèse de 3e cycle, Faculté de Lettres de Rennes, 1967)
  22. a b c d e et f Préfecture des Côtes-du-Nord, Éléments d'histoire et d'archéologie, communes de l'arrondissement de Dinan, Saint-Brieuc, 1975
  23. ACAM-MEMORIAL, « Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  24. https://www.ouest-france.fr/yves-guinamant-resistant-cheminot-mort-le-3-aout-1944-2737429
  25. « Municipales à Mégrit. Pour la première fois, le premier édile est une femme », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « Mégrit : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Broons) », sur infobretagne.com (consulté le ).
  31. Marcel Chassaing, « De la hache gravée de la Table des Marchands à certains bas-reliefs compris dans le piédestal d'un calvaire breton », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. 47, nos 11-12,‎ , p. 533-536 (lire en ligne).

Voir aussi[edit | edit source]

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Articles connexes[edit | edit source]

Liens externes[edit | edit source]