Mamadi Doumbouya

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Mamadi Doumbouya
Illustration.
Mamadi Doumbouya en 2022.
Fonctions
Président de la République de Guinée
En fonction depuis le
(2 ans, 6 mois et 27 jours)
Premier ministre Mohamed Béavogui
(transition)
Bernard Goumou (transition)
Bah Oury (transition)
Prédécesseur Alpha Condé
Président du Comité national du rassemblement pour le développement
En fonction depuis le
(2 ans, 7 mois et 8 jours)
Chef de l'État Lui-même
Biographie
Date de naissance (39 ans)
Lieu de naissance Bananköröda, Kankan
Nationalité Guinéenne
Père Karifala Doumbouya[1]
Mère Hadja Mandioula Sylla[2]
Conjoint Lauriane Doumbouya
Diplômé de Université Paris-Panthéon-Assas
Profession Militaire
Religion Islam

Mamadi Doumbouya
Chefs d'État guinéens

Mamadi Doumbouya (Écouter), né le à Bananköröda dans la ville de Kankan, est un militaire et homme d'État guinéen.

Il est nommé commandant du Groupement des forces spéciales de l’armée guinéenne en 2018 et obtient le grade de colonel en 2020.

En 2021, il conduit un coup d'État contre le président Alpha Condé et devient président du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et président de la Transition.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Mamadi Doumbouya naît le 04 Mars 1980, fils de Karifala Doumbouya et de Hadja Mandioula Sylla. Il est originaire de la région de Kankan[1], deuxième plus grande ville de Guinée, dans l'est du pays, où il fait ses études primaires à l'école Dramé Oumar[3].

Stagiaire guinéen de l'École de guerre en France, il est titulaire d'un brevet français d'études supérieures militaires[4],[5] et d’un master de défense de l’université Paris-Panthéon-Assas. Il est titulaire d'un diplôme de Saumur dans le cadre de la coopération entre la France et les États africains partenaires pour la formation de gradés[réf. nécessaire].

Il suit des formations militaires au Sénégal, au Gabon et en Israël et participe à des missions et opérations à l'École de guerre en France, en Afghanistan, en Côte d'Ivoire, à Djibouti, en République centrafricaine, en Israël, à Chypre et au Royaume-Uni[6].

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Légionnaire de l'armée française, il termine son contrat en 2009 au grade de caporal. Il revient en 2012 en Guinée pour finalement commander, à partir de 2018, le Groupement des forces spéciales (GFS ou GPS), une unité d'élite de l'armée spécialisée dans l'antiterrorisme[7],[8]. Il défile en tête de cette unité lors de la fête nationale des 60 ans de l'indépendance de Guinée[9].

En février 2019, il est l'un des participants à une formation militaire Flintlock pour l'élite militaire africaine[10]. Comme Assimi Goïta pour le Mali, le lieutenant-colonel Doumbouya représente son pays à Ouagadougou lors d'exercices militaires organisés par l'armée américaine[11],[12].

Il devient lieutenant-colonel en 2019 et colonel en 2020[13].

Au cours de l'année 2021, il tente de rendre le Groupement des forces spéciales moins dépendant du ministère de la Défense nationale, ce qui suscite la méfiance du pouvoir guinéen. En , des rumeurs font même état de son arrestation[7].

Le 24 janvier 2024, Mamadi Doumbouya est élevé au grade de général de corps d'armée des forces armées de la Guinée[14] et quitte la tête des groupement des forces spéciales après six ans de commandement pour être remplacé par le colonel Mouctar Kaba[15].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Coup d'État de 2021[modifier | modifier le code]

Le , il annonce l'arrestation du président de la République Alpha Condé, la destitution du gouvernement, la suspension de la Constitution, l’instauration d’un couvre-feu ainsi que la fermeture des frontières terrestres et aériennes[16],[17]. Invoquant « la situation socio-politique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens », il proclame la mise en place d'un Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et invite les militaires à rester dans les casernes[7]. Il déclare alors : « Nous n'avons plus besoin de violer la Guinée : on a juste besoin de lui faire l'amour, tout simplement[18]. »

Président de la Transition[modifier | modifier le code]

Le 17 septembre 2021, douze jours après le coup d’État, la junte le désigne président de la République[19].

Premières mesures[modifier | modifier le code]

Le 27 septembre est publiée la charte de la transition qui fait de Doumbouya le président de la Transition, et prévoit la désignation d'un Conseil national de la transition — qui fait office de Parlement et devra rédiger la prochaine Constitution — et d'un Premier ministre civil. Par ailleurs, Doumbouya et les autres membres de la junte sont inéligibles pour les prochaines élections[20],[21]. Il prête serment le 1er octobre au palais Mohammed V devant la Cour suprême, qui détient les prérogatives de la Cour constitutionnelle dissoute[22],[23].

Le 6 octobre 2021, il nomme Mohamed Béavogui Premier ministre[24]. Dès le 11 octobre 2021, il reçoit le soutien de Julius Maada Bio, président de la république de Sierra Leone, qui a effectué le déplacement en Guinée devenant le premier président à rendre visite depuis le coup d'État du 5 septembre[25],[26], qui a permis la réouverture de frontières guinéen avec les pays limitrophes du pays[27],[26].

Le 10 décembre 2021, Mamadi Doumbouya met en place le Bureau de suivi des priorités présidentielles (BSPP)[réf. souhaitée]. L'organe veille à l'exécution des programmes prioritaires du président de la transition[28].

En avril 2022, il ordonne aux compagnies minières majoritairement détenues par des capitaux étrangers de lancer la construction d'usines afin de raffiner la bauxite dans le pays[29].

Le 20 août 2022, il nomme Bernard Goumou Premier ministre en remplacement de Mohamed Béavogui[30].

Le 27 février 2024, il nomme Bah Oury Premier ministre en remplacement de Bernard Goumou[31].

Pérennisation de la transition[modifier | modifier le code]

Début mai 2022, la junte annonce une transition de trois ans et trois mois à partir de cette date[32]. Le délai est finalement écourté à trois ans[33].

En octobre 2022, sous la pression de la CEDEAO et d'une partie de la communauté internationale, Mamadi Doumbouya accepte de raccourcir encore sa présence à la tête du pays[34]. Il s'engage en effet à réduire le délai avant la remise du pouvoir aux civils et annonce deux années de transition à compter de janvier 2023[35].

Le 28 janvier 2023, il reçoit la visite du président sierra-léonais à l'aéroport Ahmed-Sékou-Touré de Conakry, en visite de travail en Guinée.

À la suite de l'Explosion du dépôt de carburant de Kaloum, le président présente ses condoléances dans ses mots « Suite à l’explosion enregistrée dans la nuit du 17 au 18 décembre 2023 aux environs de 00 heure au principal dépôt d’hydrocarbures de la Société Guinéenne des Pétroles (SGP) dans la commune de Kaloum, je tiens à présenter mes condoléances attristées aux familles des victimes ainsi qu’au peuple de Guinée, je souhaite prompt rétablissement aux blessés qui sont immédiatement et entièrement pris en charge par l'État. Je félicite les Forces de Défense et de Sécurité, les différentes unités de secours publics et privés pour leur prompte réaction en vue de porter secours aux sinistrés et maîtriser l’incendie. En attendant les enquêtes diligentées par le Gouvernement pour connaître les causes exactes de l’incendie ainsi que le bilan humain et matériel de ce drame, j’appelle à l’occasion le peuple de Guinée à la solidarité et à la prière pour la Nation en ces moments de dure épreuve »[36].

Le , il annonce l'organisation d'un référendum constitutionnel « au cours de la nouvelle année »[37].

Dissolution du gouvernement[modifier | modifier le code]

Le 19 février 2024, le général Mamadi Doumbouya, via le porte-parole de la présidence général Amara Camara, annonce avoir dissous le gouvernement de la transition dirigé par Bernard Goumou sans donner plus de détails sur les raisons de cette décision[38],[39]. Dans ce contexte, le CNRD indique le gel des comptes bancaires, le retrait des gardes du corps, la récupération des véhicules de fonction et la saisie des passeports des membres du gouvernement. Il est indiqué que « la gestion des affaires courantes sera assurée par les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux et les secrétaires généraux adjoints jusqu’à la mise en place d’un nouveau gouvernement »[40],[41],[42].

Politique étrangère[modifier | modifier le code]

Le 21 septembre 2021, Mamadi Doumbouya se rend à Bamako pour une visite de travail, reçu à l'aéroport international Modibo Keita à son arrivée par le colonel Assimi Goita pour 24 heures[43].

Rendant visite au président sierra-léonais par voie terrestre le 28 octobre 2022, il est accueilli à la frontière par le vice-président de la République, d'origine guinéenne, le docteur Mohamed Juldeh Jalloh, à Kambia, avant d'être reçu à la présidence de la République par Julius Maada Bio[44],[45].

Le 3 juin 2023, Mamadi Doumbouya se rend à Ankara pour participer à l'investiture du président turc Recep Tayyip Erdoğan, réélu à la suite de l'élection présidentielle de 2023, aux côtés de cinq autres chefs d’État africains[46],[47],[48].

Il participe à la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre 2023, avec un discours tourné vers l'Afrique en général et la Guinée en particulier[49],[50].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Mamadi Doumbouya est marié et père de cinq enfants[51],[52]. Lauriane Doumbouya[53], son épouse, est française et sous-officier de gendarmerie[54],[55].

Décorations et honneurs[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Qui est le colonel Mamady Doumbouya, nouvel homme fort de la Guinée ? », sur aa.com.tr, (consulté le ).
  2. « Kankan : immersion dans la famille du Colonel Mamady Doumbouya, nouvel homme fort du pays », sur Guineematin.com, (consulté le )
  3. « Arrêt sur image à Kankan : l'état piteux de l’école où Mamadi Doumbouya a fait ses premiers pas », sur Africa Guinee | Actualité sur la Guinée et l'Afrique (consulté le )
  4. « La prise en compte de l’interculturalité dans les actions militaires. Colloque organisé par l’EMSOME, sous la présidence d’honneur du chef d’état-major de l’armée de terre », sur emsome.terre.defense.gouv.fr, (consulté le ).
  5. « Arrêté du 12 février 2019 portant attribution du brevet d'études militaires supérieures », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Guinée : portrait du colonel Mamady Doumbouya, auteur du putsch du 5 septembre 2021 », sur africa24tv.com, (consulté le ).
  7. a b et c « Guinée : Alpha Condé arrêté par les putschistes », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  8. Lassaad Ben Ahmed, « Guinée-Conakry : le colonel Mamady Doumbouya annonce la prise du pouvoir », sur aa.com.tr, (consulté le ).
  9. « Coup d’Etat : qui est Mamady Doumbouya, le nouvel homme fort de Conakry ? », sur africaguinee.com, (consulté le ).
  10. « Exclusif-Opération Flintlock 2019: sur les pas des Forces Spéciales Guinéennes au Burkina Faso (Reportage) », sur guineenews.org, (consulté le ).
  11. « Mamady Doumbouya, de la légion étrangère au coup d’État en Guinée », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  12. « En Guinée, l’ascension-éclair du colonel putschiste Doumbouya », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  13. (en-US) « Focus on Lt Col Mamady Doumbouya in Guinea 'coup' », sur independent.co.ug, (consulté le ).
  14. « Guinée : colonel Mamadi Doumbouya élevé au grade de Général de corps d’armée… » (consulté le ).
  15. Sekou Sanoh, « Armée : le Commandant des Forces Spéciales et ses adjoints nommés (Décret) », sur Guinéenews©, (consulté le )
  16. « Coup d’État en Guinée : la prévisible chute du président Alpha Condé », sur France 24, (consulté le )
  17. « Guinée : Coup d'État à Conakry, Alpha Condé arrêté par des militaires », sur koaci.com, (consulté le ).
  18. « Mamady Dombouya, l’homme en armes qui veut « faire l’amour » à la Guinée », sur agenceecofin.com, (consulté le ).
  19. « Guinée: la junte s'affirme face aux exigences des Etats d'Afrique de l'Ouest », sur tv5monde.com, (consulté le ).
  20. « En Guinée, la junte dévoile une « charte de la transition » sans en fixer la durée », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  21. « Espoir. En Guinée, la charte de transition rassure quant aux intentions des putschistes », sur Courrier international, (consulté le ).
  22. « Guinée-Le colonel Mamadi Doumbouya prête serment vendredi devant la Cour suprême - Guinee114 », (consulté le )
  23. « Guinée : le colonel Mamady Doumbouya prête serment comme président de transition », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
  24. https://www.facebook.com/RFI, « Guinée: la junte nomme Mohamed Béavogui, un vétéran du développement, Premier ministre », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  25. Justin Morel, « CONAKRY : Maada Bio le président sierra léonais en Guinée », sur GuineeConakry.online, (consulté le )
  26. a et b (en) FAAPA, « Guinée/Coopération : Le président Maada Bio attendu à Conakry, ce 11 octobre – FAAPA ENG » (consulté le )
  27. « Guinée : la junte militaire annonce la réouverture progressive des frontières terrestres | TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le )
  28. « Transition. En Guinée, les militaires cherchent-ils à mettre en place un “gouvernement de l’ombre” ? », sur Courrier international, (consulté le )
  29. « Guinée : les compagnies minières sommées de transformer la bauxite sur place – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  30. « Urgent-Guinée : Dr Bernard Goumou confirmé Premier ministre (décret) », sur Guinéenews©, (consulté le )
  31. « Urgent: Bah Oury nommé Premier, Chef du Gouvernement en remplacement de Dr Bernard Goumou », sur CIEL DE GUINEE, (consulté le )
  32. « En Guinée, les putschistes fixent la transition à « 39 mois », au mépris de la communauté internationale », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  33. « Guinée : la transition vers un retour des civils au pouvoir finalement fixée à trois ans par les putschistes », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
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  35. « En Guinée, la junte accepte de rendre le pouvoir aux civils dans deux ans », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
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  38. Mohamed Bangoura, « Urgent: le gouvernement Goumou dissout, les affaires courantes confiées aux secrétaires généraux (Décret) », sur Mosaiqueguinee.com, (consulté le )
  39. « Guinée : Que savons-nous de la dissolution du gouvernement de la transition ? », sur BBC News Afrique, (consulté le )
  40. « En Guinée, la junte annonce la dissolution du gouvernement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  41. Dissolution du gouvernement guinéen avec des mesures conservatoires () Consulté le .
  42. « En Guinée, la junte annonce la dissolution du gouvernement », sur France 24, (consulté le )
  43. « Guinée : Mamadi Doumbouya en visite au Mali avant un sommet de la Cedeao – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  44. « Alerte info : Mamadi Doumbouya en visite en Sierra Léone… – Africa Guinee » (consulté le )
  45. (en) AfricaNews, « Guinea's Colonel Doumbouya visits Sierra Leone », sur Africanews, 2022-10-29cest17:50:28+02:00 (consulté le )
  46. « Guinée : Mamadi Doumbouya en Turquie, ce qu'il va faire chez Erdogan », sur www.afrique-sur7.ci (consulté le )
  47. « Mamadi Doumbouya en route pour la Turquie », sur Guinéenews©, (consulté le )
  48. « Mamadi Doumbouya invité en Turquie pour l’investiture d’Erdogan », sur Kababachir, (consulté le )
  49. Wakat Sera, « Colonel Mamadi Doumbouya: "Nous ne sommes ni pros ni anti américains, ni pro ni anti français, ni pro ni anti russes..." », sur Wakat Séra, (consulté le )
  50. « Assemblée générale de l'ONU: le chef de la junte guinéenne se fait le porte-parole de l’Afrique », sur RFI, (consulté le )
  51. Mohamed Bangoura, « Naissance : un nouvel héritier sous le toit du couple présidentiel », sur Mosaiqueguinee.com, (consulté le )
  52. « Guinée : Mamadi Doumbouya de nouveau papa d’un garçon... », sur Africa Guinee | Actualité sur la Guinée et l'Afrique (consulté le )
  53. (en-US) « Lauriane Doumbouya Guinea new 1st lady », sur Lipstick Alley (consulté le )
  54. « Qui est Mamady Doumbouya, le nouvel homme fort de Conakry ? », sur guineenews.org, (consulté le ).
  55. « Qui est Mamady Doumbouya : L'enfant de Kankan qui a destitué Condé », sur seneweb.com, (consulté le ).
  56. « Mali : le col. Doumbouya quitte Bamako avec un sabre et le titre de Grand-Croix », sur Guinéenews©, (consulté le )
  57. Saidou 2 SOW, « Guinée : le titre de docteur honoris causa décerné au colonel Doumbouya - Guinee360 », sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]