Loix

Loix
Loix
L'église Sainte-Catherine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement La Rochelle
Intercommunalité Communauté de communes de l'île de Ré
Maire
Mandat
Lionel Quillet
2020-2026
Code postal 17111
Code commune 17207
Démographie
Gentilé Loidais
Population
municipale
739 hab. (2021 en augmentation de 5,57 % par rapport à 2015)
Densité 110 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 13′ 24″ nord, 1° 26′ 28″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 10 m
Superficie 6,70 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de l'Île de Ré
Législatives Première circonscription
Localisation
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Loix
Liens
Site web http://www.iledere.com/

Loix est une commune du sud-ouest de la France, située sur la côte nord de l'île de Ré, dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Loidais et les Loidaises[1].

Géographie[edit | edit source]

Situation de Loix sur l'île de Ré.
  • Il s'agit du plus petit village et du plus petit port de l'île de Ré, sur 14 km de la côte nord de l'île au cœur des marais salants. Il forme une presqu’île dans l’île, bordée par le Fier d'Ars à l'ouest et la fosse de Loix à l'est. Seule une route, bordée de marais (et marais salants) gagnés sur la mer par endiguement, relie Loix au reste de l’île.
  • Rivage bas, galets, baie et petite plage en forme d'anse au sud est (fosse de Loix).
  • En mer, une tour (phare) : les Ilates.

Urbanisme[edit | edit source]

Typologie[edit | edit source]

Loix est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ars-en-Ré, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[5] et 4 492 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].

Occupation des sols[edit | edit source]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des zones humides (54,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones humides côtières (54,7 %), zones agricoles hétérogènes (23,7 %), zones urbanisées (15,1 %), prairies (6,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[edit | edit source]

Le territoire de la commune de Loix est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[edit | edit source]

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de La Rochelle-Île de Ré, regroupant 21 communes concernées par un risque de submersion marine de la zone côtière, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Loire-Bretagne et confirmé en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation[16]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siècles antérieures à 2019 sont celles liées à la tempête du , à la tempête du , aux tempêtes Lothar et Martin des 26 et et à la tempête Xynthia des 27 et . Cette tempête a eu pour conséquence l’instauration de zones de solidarité, où les parcelles considérées comme trop dangereuses pour y maintenir des maisons pouvaient à terme être expropriées (Loix, La Flotte, Nieul-sur-Mer, La Rochelle,…). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[17],[18]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[19],[14].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Loix.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 62,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 114 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 41 sont en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].

Risques technologiques[edit | edit source]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].

Toponymie[edit | edit source]

L'origine du nom de la commune paraît assez floue. Le nom existe cependant au moins depuis 1372:

Selon l'historien Louis-Étienne Arcère concernant la presqu’île, « Une Ordonnance de Charles V de l’an 1372, donne à cette Isle le nom de Loys »[24].

On peut cependant remarquer qu'en relation avec l'ancienne île sur laquelle la localité est implanté, elle a porté les noms de Loye (1684 et 1757) et Oye (1675).

Histoire[edit | edit source]

En 1627 eut lieu un siège de l'île de Ré par les forces anglaises menées par le duc de Buckingham. C'est au lieu-dit du « Feneau » que le , se déroula la bataille du pont du Feneau, qui mit un terme à l'invasion anglaise. Le maréchal de Toiras, avec le régiment des Gardes françaises avec d'autres troupes royales, associé à la flotte de Louis XIII et de Richelieu, repoussèrent les forces de Buckingham, le contraignant à abandonner le siège de l'île et près de 6 000 hommes en perdition dans ses vases[25],[26].

Administration[edit | edit source]

Liste des maires[edit | edit source]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1983 1995 Jean-René Girolet    
1995 En cours Lionel Quillet DVD Chef d'entreprise
Conseiller général puis départemental
Président de la Communauté de communes de l'Île de Ré

Démographie[edit | edit source]

Évolution démographique[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

En 2021, la commune comptait 739 habitants[Note 2], en augmentation de 5,57 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1431 1891 0971 1521 2661 2691 3161 3501 395
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3491 2881 2041 1121 0151 0311 024993957
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
820780711570535520459454424
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
439439470433561619703715674
2017 2021 - - - - - - -
729739-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[edit | edit source]

  • Agriculture : pomme de terre (AOC), vignes, oliviers...
  • Dans le village artisanal : une savonnerie, une fromagerie (chèvres) et l'Atelier Quillet, un atelier de restauration de documents anciens (livres, affiches, parchemins, cartes)[31] ; celui-ci, fondé en 1991, emploie quarante personnes en 2022 dont le travail s'effectue uniquement de façon manuelle[31] ; l'entreprise s'est vu décerner en 2010 le label Entreprise du patrimoine vivant (EPV)[31].
  • Ostréiculture.
  • Saliculture, au cœur des marais salants. Un écomusée explique l'histoire de l'or blanc qui faisait jadis la richesse de l'île avec plus de 30 000 tonnes en 1911. Il montre la vie et le savoir-faire des sauniers et l'ingénieux système d'alimentation des bassins. On comptait environ 1 500 sauniers il y a 100 ans, mais avec l’exploitation industrielle des salins du Midi de la France et malgré la création de la Coopérative des sauniers de l’île de Ré en 1942, dans les années soixante, ils ne sont plus qu’une cinquantaine. Depuis les années 1990, la politique de la Communauté de communes de l'île de Ré permet à de jeunes sauniers de reprendre des marais abandonnés et de les moderniser ; les outils traditionnels, simoussi et souvron, côtoient la pelleteuse et les canalisations en PVC, mais la méthode reste identique. On compte actuellement une centaine de sauniers pour une production annuelle de 2 500 tonnes.
  • Tourisme et hébergements : hôtel, un camping, locations saisonnières, chambres d'hôtes.

Lieux et monuments[edit | edit source]

Personnalités liées à la commune[edit | edit source]

Galerie[edit | edit source]

Voir aussi[edit | edit source]

Articles connexes[edit | edit source]

Liens externes[edit | edit source]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[edit | edit source]

Notes et cartes[edit | edit source]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[edit | edit source]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Unité urbaine 2020 d'Ars-en-Ré », sur insee.fr (consulté le ).
  6. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  11. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Loix », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Liste des territoires à risque important d'inondation (TRI) de 2012 sur le bassin Loire-Bretagne, actualisée par arrêté du préfet coordonnateur en date du 22 octobre 2018. », sur centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  17. « cartographie des risques d'inondations du TRI de La Rochelle-Île de Ré », sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire (consulté le ).
  18. « La cartographie du risque d’inondation sur les Territoires à Risque Important (TRI) du bassin Loire-Bretagne », sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  22. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Loix », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  23. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  24. « L'ile de Ré (17) et l'ile de Loix, par Louis-Etienne Arcère (...) - Histoire Passion - Saintonge Aunis Angoumois », sur histoirepassion.eu (consulté le ).
  25. « La Cabane du Feneau au milieu des marais salants de l'île de Ré », sur lacabanedufeneau.fr (consulté le ).
  26. « Chroniques ordinaires des petits moments de la vie rétaise », sur notre-ile-de-ré.com.
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. a b et c Jenny Delrieux, « Au chevet des documents anciens », Le Mag no 510, supplément à Sud Ouest, , p. 37-40.
  32. Les fortifications du littoral - La Charente Maritime - R. Desquesne, R. Faille, N. Faucherre, P. Prost, éditions Patrimoine et médias (ISBN 2-910137-03-1)
  33. André Patou sur le site de l'ordre de la Libération
  34. « Jean-Jacques GOLDMAN "Comme toi" Clip à l'île de Ré 1983. » (consulté le ).
  35. Notice no IA00043005, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture