James Lovell

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Jim Lovell)

James Lovell
James Lovell en 1969.
James Lovell en 1969.

Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Sélection Groupe d'astronautes 2
Naissance (96 ans)
Cleveland, Ohio
Grade Captain[1], US Navy
Durée cumulée des missions 29 j 19 h 4 min
Mission(s) Gemini 7
Gemini 12
Apollo 8
Apollo 13
Insigne(s)

James Arthur Lovell Jr. dit Jim Lovell (né le à Cleveland) est un astronaute, aviateur naval, pilote d'essai et ingénieur américain. En 1968, en tant que pilote du module de commande d'Apollo 8, il devient, avec Frank Borman et William Anders, l'un des trois premiers astronautes à voler et à orbiter autour de la Lune. Il commande ensuite la mission Apollo 13 en 1970 qui, après un accident en cours de route, parvient à faire le tour de la Lune et à revenir en toute sécurité sur Terre.

Diplômé de l'Académie navale d'Annapolis dans la promotion 1952, Lovell pilote des chasseurs nocturnes McDonnell F2H Banshee. Il réalise un déploiement dans le Pacifique occidental à bord du porte-avions USS Shangri-La. En janvier 1958, il entre dans un cours de formation de pilote d'essai de six mois au Naval Air Test Center de la base aéronavale de Patuxent River avec la classe no 20 et y obtient son diplôme. Major de promotion, il est ensuite affecté aux tests électroniques, travaillant notamment sur la technologie de radar, et en 1960, il devient directeur du programme de conception du McDonnell Douglas F-4 Phantom II. L'année suivante, il devient instructeur de vol et officier d'ingénierie de sécurité à la Naval Air Station Oceana de Virginia Beach et étudie à l'école de sécurité aérienne de l'université de Californie du Sud.

Lovell n'a pas été sélectionné dans le premier groupe d'astronautes (Mercury Seven) de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) en raison d'un taux de bilirubine élevé. Il est toutefois sélectionné en septembre 1962 dans le groupe d'astronautes 2 pour les programmes Gemini et Apollo. Avant Apollo, Lovell vole dans l'espace lors de deux missions Gemini, Gemini 7 (avec Borman) en 1965 et Gemini 12 en 1966. Il est la première personne à voler quatre fois dans l'espace. Il est également l'une des 24 personnes à avoir volé vers la Lune et le premier à y voler deux fois. Il est récipiendaire de la Congressional Space Medal of Honor et de la médaille présidentielle de la Liberté. Il a co-écrit un livre, Lost Moon: The Perilous Voyage of Apollo 13 (1994), sur lequel est basé le film Apollo 13 (1995).

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Lovell comme midshipman à l'académie navale d'Annapolis en 1952.

James Arthur Lovell Jr. naît le à Cleveland, dans l'Ohio[1]. Il est le fils unique de James Lovell Sr.[1], un vendeur de fours à charbon né à Toronto, dans l'Ontario au Canada, mort dans un accident de voiture en 1933[2] et de Blanche Lovell[1] (née Masek), d'origine tchèque. Pendant les deux premières années après la mort de son père, Lovell et sa mère vivent avec un parent à Terre Haute en Indiana. Ils déménagent ensuite à Milwaukee au Wisconsin[3]. Il est membre des Boy Scouts pendant son enfance et atteint le rang d'Eagle Scout, le plus élevé de l'organisation[4]. Il s'intéresse aux fusées et a construit des maquettes à l'adolescence[5].

Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, Lovell fréquente l'université du Wisconsin à Madison pendant deux ans et y étudie l'ingénierie dans le cadre du programme Flying Midshipman de la marine américaine de 1946 à 1948[1]. Au Wisconsin, il joue au football américain et s'engage auprès de la fraternité étudiante Alpha Phi Omega[6]. Alors que Lovell suit une formation pré-vol à l'été 1948, la marine commence à réduire l'envergure de son programme de formation et les cadets subissent de fortes pressions pour être transférés hors de celui-ci. L'inquiétude monte ainsi pour les étudiants diplômés qui, en tant qu'aviateurs navals, n'auraient pas forcément débouché en tant que pilote dans la marine. Pour éviter cette perspective, Lovell décide de postuler à l'Académie navale d'Annapolis dans le Maryland[7]. Il obtient le soutien de son représentant au Wisconsin, John C. Brophy (en), et entre à l'académie en juillet 1948[6].

Au cours de sa première année, Lovell écrit un traité sur le moteur-fusée à propergol liquide. Il obtient au printemps 1952 un Bachelor of Science et est nommé enseigne dans la marine[6]. Le 6 juin, il épouse Marilyn Lillie Gerlach lors d'une cérémonie à l'église Sainte-Anne d'Annapolis[6]. Ils avaient commencé à se fréquenter alors qu'ils étaient au lycée[6],[8]. En tant qu'étudiante, Gerlach avait quitté le Wisconsin State Teachers College pour l'université George-Washington à Washington, afin de pouvoir être près de lui pendant qu'il étudie à Annapolis. De leur union naîtront quatre enfants : Barbara, James (III), Susan et Jeffrey[1].

Carrière dans la marine[modifier | modifier le code]

Les Mercury Seven posant devant un vaisseau spatial Mercury le sur une base militaire de Houston. Si Walter Schirra (dit Wally Schirra) fait partie de la sélection, Lovell n'est pas retenu pour une raison médicale.

Lovell est l'un des cinquante membres de sa promotion de 783 diplômés initialement sélectionnés pour la formation en aviation navale[9]. Il suit une formation de pilotage à la base aéronavale de Pensacola d'octobre 1952 à février 1954. Il est désigné aviateur naval le à la fin de sa formation de pilote et est affecté au Composite Squadron 3 (VC-3) à Moffett Field près de San Francisco en Californie. De 1954 à 1956, il pilote des chasseurs nocturnes McDonnell F2H Banshee. Cela comprend un déploiement dans le Pacifique occidental à bord du porte-avions USS Shangri-La. Lovell effectue finalement 107 atterrissages sur le pont du porte-avions. À son retour au service à terre, il est réaffecté pour assurer la formation de transition des pilotes sur les North American FJ-4 Fury, McDonnell F3H Demon et Vought F8U Crusader[10].

En janvier 1958, Lovell commence une formation de pilote d'essai de six mois dans ce qui est alors le Naval Air Test Center (actuelle United States Naval Test Pilot School) de la base aéronavale de Patuxent River dans le Maryland, avec la classe no 20[11], qui comptent également les futurs astronautes Walter Schirra (dit Wally Schirra) et Charles Conrad (dit Pete Conrad)[12], qui donnent à Lovell le surnom de « Shaky »[13]. Lovell obtient son diplôme en tant que major de promotion[12]. Habituellement, le meilleur diplômé est affecté au test en vol après l'obtention de son diplôme, mais le responsable des tests d'électronique s'étant plaint de ne jamais obtenir le meilleur diplômé, Lovell est affecté aux tests d'électronique où il travaille sur la technologie de radar[12],[14].

Plus tard cette année-là, Lovell, Conrad et Schirra font partie des 110 pilotes d'essai militaires sélectionnés comme candidats astronautes potentiels pour le programme Mercury de la National Aeronautics and Space Administration (NASA). Schirra est sélectionné dans le groupe d'astronautes 1 — les Mercury Seven — mais Lovell n'est pas retenu en raison d'un taux de bilirubine élevé[15]. En 1960, les tests électroniques sont fusionnés avec les tests d'armement pour devenir les tests d'armes, et Lovell devient le directeur du programme de développement du McDonnell Douglas F-4 Phantom II[16]. Durant ce temps, le futur astronaute John Young sert sous ses ordres. En 1961, Lovell devient instructeur de vol pour le VFA-101 et officier d'ingénierie de sécurité à la Naval Air Station Oceana de Virginia Beach[17] et complète ses études à l'école de sécurité aérienne de l'université de Californie du Sud[17].

Carrière dans la NASA[modifier | modifier le code]

Sélection comme astronaute[modifier | modifier le code]

Les Next Nine lors d'un entraînement de survie dans le désert au Nevada en août 1963. Au premier rang, de gauche à droite : Borman, Lovell, Young, Conrad, McDivitt, White. Derrière eux, de gauche à droite : Raymond Zedehar, Stafford, Slayton, Armstrong et See.

En 1962, la National Aeronautics and Space Administration (NASA) commence à recruter son deuxième groupe d'astronautes pour les programmes Gemini et Apollo. Cette fois-ci, le processus est public. Lovell découvre cette nouvelle sélection grâce à une annonce publiée dans Aviation Week & Space Technology et décide de postuler une seconde fois[18]. Un jury de sélection de trois personnes composé des astronautes des Mercury Seven Alan Shepard et Donald Slayton (dit Deke Slayton), ainsi que du pilote d'essai de la NASA Warren J. North, réduit les candidats à 32 finalistes[19],[20], qui sont envoyés à la base aérienne Brooks à San Antonio pour des examens médicaux. Les tests sont à peu près les mêmes que ceux utilisés pour sélectionner le premier groupe, mais cette fois, Lovell les réussi[21]. Les 27 autres se rendent ensuite à la base aérienne Ellington près de Houston, pour des entretiens individuels avec le jury de sélection[22].

Le 14 septembre, Slayton informe Lovell qu'il est accepté[23]. Pour éviter d'avertir les médias, tous les sélectionnés s'enregistrent au Rice Hotel de Houston sous le nom de Max Peck, le directeur général de l'hôtel qui est dans la confidence[24]. Le 17 septembre, les médias se rassemblent dans l'Auditorium Cullen de 1 800 places de l'université de Houston pour l'annonce officielle, mais il s'agit d'un événement de moindre importance comparé au dévoilement du premier groupe trois ans auparavant[25]. Le groupe devient connu sous le nom de Next Nine (« Les Neufs Prochains ») ou de New Nine (« Les Neuf Nouveaux »)[26],[27].,[28],[29]. Les « nouveaux » aspirants astronautes déménagent dans la région de Houston en octobre 1962[30]. Conrad et Lovell construisent des maisons à Timber Cove, au sud du Manned Spacecraft Center (MSC, futur centre spatial Lyndon B. Johnson)[31] grâce à une incitation des promoteurs immobiliers de cette zone qui proposent aux astronautes des prêts hypothécaires avec de petits acomptes et des taux d'intérêt bas[32]. Le complexe du MSC n'est alors pas encore terminé, c'est pourquoi la NASA loue temporairement des bureaux à Houston[33].

La tâche de superviser l'entraînement des Next Nine incombe à l'astronaute Virgil Grissom (dit Gus Grissom)[30]. Initialement, chacun des astronautes suit quatre mois de cours en classe sur des sujets tels que la propulsion des engins spatiaux, la mécanique orbitale, l'astronomie, l'informatique et la médecine spatiale. Les cours durent six heures par jour à raison de deux jours par semaine et les seize astronautes doivent y assister. Il y a également une familiarisation avec le vaisseau spatial Gemini, les fusées Titan II et Atlas, ainsi que le véhicule cible Agena[34]. Un entraînement à la survie dans la jungle est dispensé à la Tropic Survival School de l'US Air Force (USAF) à la base aérienne Albrook dans la zone du canal de Panama, un entraînement à la survie dans le désert à la base aérienne Stead (futur Aéroport Reno Stead) au Nevada et un entraînement à la survie dans l'eau sur le Dilbert Dunker de la base aéronavale de Pensacola et dans la baie de Galveston[35]. Suivant le précédent établi par les Mercury Seven, chacun des Next Nine se voit attribuer un domaine spécial dans lequel développer une expertise qui peut être partagée avec les autres et pour fournir une contribution des astronautes en soutien aux concepteurs et aux ingénieurs[30]. Lovell devient responsable des systèmes de récupération[36].

Programme Gemini[modifier | modifier le code]

Gemini 7[modifier | modifier le code]
Lovell avant le lancement de Gemini 7 dans une combinaison Gemini G5C, qui a une capuche zippée avec une visière au lieu d'un casque solide.

Lovell est sélectionné comme pilote de réserve pour Gemini 4[37] qui a été officiellement annoncé le . Avec système de rotation conçu par Slayton, cela le place en position pour son premier vol spatial trois missions plus tard, c'est-à-dire en tant que pilote de Gemini 7 avec le pilote commandant de bord Frank Borman[37]. Borman est un officier de l'armée de l'air (USAF) et Lovell l'avait rencontré pour la première fois lors du processus d'évaluation pour la sélection des astronautes[38]. Leur sélection pour la mission Gemini 7 est officiellement annoncée le , avec celle d'Edward White et Michael Collins comme équipage de réserve[39].

Comme toutes les missions du programme Gemini, elle fait partie des préparatifs du programme Apollo. L'objectif du vol est d'évaluer les effets sur l'équipage et l'engin spatial Gemini d'une période de quatorze jours en orbite — c'est-à-dire suffisamment longue pour une éventuelle mission sur la Lune — et permet donc aux médecins d'évaluer les aspects médicaux d'un tel vol. La mission Gemini 6 qui la précède devait elle démontrer des techniques de rendez-vous spatial, également une exigence critique pour Apollo. Ces techniques avaient pour base les travaux de Dean F. Grimm et de Buzz Aldrin, ce dernier ayant rédigé sa thèse de doctorat sur le sujet[40].

La mission Gemini 6, avec comme pilote commandant de bord Walter Schirra (dit Wally Schirra) et comme pilote Thomas Stafford (dit Tom Stafford), connaît un sérieux revers le , lorsque le véhicule cible Agena avec lequel Gemini 6 est censé faire un rendez-vous spatial explose peu après le décollage. Lovell est présent au centre de contrôle de lancement du centre spatial Kennedy lorsque cela se produit. Les responsables de McDonnell Aircraft Corporation, le fabricant du vaisseau spatial Gemini, évoquent alors la possibilité d'un rendez-vous entre Gemini 6 et Gemini 7 pendant les deux semaines pendant lesquelles Gemini 7 est en orbite[41]. Le seul changement nécessaire au plan de vol de cette dernière est de circulariser son orbite pour qu'elle corresponde à celle destinée au véhicule cible Agena. Borman rejette une proposition de Schirra selon laquelle Lovell et Stafford échangent leurs places, au motif que cela est dangereux et risque de compromettre l'objectif de la mission de quatorze jours en raison d'une possible perte d'oxygène[42].

Lors de la planification de la mission, il est décidé que les deux astronautes dormiront à la même heure et observeront les mêmes périodes de travail, une le matin et une l'après-midi. Les expériences ne sont pas programmées, mais seront intégrées lorsque le temps le permet[43]. Sur les vingt expériences, huit sont médicales et visent à recueillir des données sur les effets des vols spatiaux de longue durée. Parmi les autres, quatre sont des tests de systèmes d'engins spatiaux, cinq impliquent la radiométrie ou la navigation et trois impliquent la photographie et l'observation[44]. Afin d'économiser de l'espace, la combinaison Gemini G5C est conçue avec une capuche souple au lieu d'un casque et des fermetures éclair au lieu d'un anneau de cou. Elle pèse donc un tiers de moins que la combinaison Gemini standard et peut être rangée plus facilement[43].

Gemini 7 décolle le et atteint son orbite quasi circulaire prévue de 300 kilomètres. Lovell est plus grand que Borman et a plus de difficulté à enfiler et à retirer sa combinaison spatiale. Au départ, un astronaute doit porter une combinaison, mais la chaleur la rend très inconfortable et finalement le contrôle de mission permet aux deux astronautes de laisser leurs combinaisons spatiales retirées[45]. Gemini 6, désormais appelé Gemini 6A, décolle le 15 décembre et rencontre Gemini 7 sur la quatrième orbite de Gemini 6A. Les deux vaisseaux spatiaux volent ensuite en tandem sur trois orbites, la distance entre eux variant entre 0,30 et 90 mètres. Gemini 6A revient sur Terre le 16 décembre[46].

Gemini 7 (avec Borman et Lovell à bord) vu par Gemini 6 le .

Au cours des deux derniers jours de la mission, Lovell a le temps de lire une partie du roman Sur la piste des Mohawks de Walter D. Edmonds. Comme lors des vols de longue durée précédents, les dysfonctionnements s'accumulent au fur et à mesure du vol. Deux des propulseurs cessent de fonctionner. Après le vol, cela est attribué au fait qu'un ancien type de matériau est utilisé dans la chambre de poussée au lieu du nouveau développé pour résoudre ce problème. Cela s'avère n'être qu'un inconvénient, mais l'inquiétude réside surtout dans la perte de puissance que cela provoque dans les piles à combustible. Au treizième jour, un voyant d'avertissement est allumé en permanence et il est craint que les cellules, qui ne donnent qu'un rendement partiel, ne tombent en panne complètement et que la mission doive être interrompue. Des tests sont effectués à Saint-Louis pour démontrer que les batteries peuvent se maintenir pendant le reste du vol. Gemini 7 réussi son retour d'orbite le 18 décembre[47]. Le vol de quatorze jours établi un record d'endurance et réalise 206 -orbites[48].

Gemini 12[modifier | modifier le code]

Le , Lovell est nommé pilote commandant de bord de réserve de Gemini 10 avec Buzz Aldrin comme pilote. Le 21 mars, cela change à la suite de la mort de l'équipage principal de Gemini 9, Elliot See et Charles Bassett, dans un accident d'avion à Saint-Louis. L'équipage de réserve de Gemini 9 composé de Thomas Stafford (dit Tom Stafford) et Eugene Cernan (dit Gene Cernan) devient l'équipage principal de Gemini 9A, et Lovell et Aldrin deviennent alors leurs remplaçants. Cela positionne Lovell pour son deuxième vol et son premier commandement de Gemini 12. La sélection de Lovell et Aldrin pour cette mission est officiellement annoncée le 17 juin, avec celle de Gordon Cooper et d'Eugene Cernan comme remplaçants[49].

L'équipage principal de Gemini 12 dans une réplique de leur vaisseau spatial : les astronautes Aldrin et Lovell (à droite) le .

Les objectifs de Gemini 12, la dernière mission du programme Gemini, sont initialement mal définis. « Essentiellement, Gemini 12 n'avait pas de mission », se souviendra plus tard Lovell. « Il était, je suppose, par défaut […] censé mettre fin au programme Gemini et attraper tous les [sujets] qui n'avaient pas été [traités] lors des vols précédents »[50]. En juillet, sa mission est devenue la maîtrise de l'activité extravéhiculaire (EVA), ce qui s'était avéré problématique lors des missions Gemini précédentes car elles avaient été plus fatigantes que prévu et l'exécution de tâches simples était plus compliquée. Une série d'innovations sont développées en réponse aux problèmes rencontrés. Il est découvert que se déplacer dans l'espace est similaire à être sous l'eau et Aldrin utilise ainsi cette nouvelle technique d'entraînement. Un dispositif de retenue à la taille est prévu sur la combinaison spatiale, et le vaisseau spatial Gemini et le véhicule cible Agena disposent de mains courantes, de poignées et d'anneaux supplémentaires pour attacher ce dispositif. Les procédures sont également modifiées pour minimiser la fatigue[51].

Gemini 12 décolle le 11 novembre et atteint rapidement son orbite. Sa première tâche est de rencontrer son véhicule cible Agena. Cela se complique lorsque le radar de rendez-vous tombe en panne. Au lieu de cela, Aldrin, qui avait rédigé son doctorat sur le rendez-vous spatial, utilise un sextant pour mesurer l'angle entre le vaisseau spatial et l'Agena, puis calcule les actions requises à l'aide de l'ordinateur de bord. Lovell pilote ensuite le vaisseau spatial en conséquence. Le rendez-vous est réussi et Gemini s'amarre avec succès à l'Agena, réalisant le cinquième rendez-vous spatial et le quatrième amarrage spatial avec un véhicule cible Agena. Lovell se désamarre ensuite avec succès avant de s'amarrer de nouveau[52].

Aldrin effectue trois sorties extravéhiculaire. La première est une sortie debout le 12 novembre, au cours de laquelle la porte du vaisseau spatial est ouverte et il se lève, mais ne quitte pas le vaisseau. Cette sortie debout imite certaines des actions qu'il devra faire lors de sa prochaine sortie en vol libre, afin de pouvoir comparer l'effort dépensé entre les deux. Il établit un record avec une sortie de deux heures et vingt minutes. Le lendemain, Aldrin effectue sa sortie en vol libre. Il grimpe sur les poignées nouvellement installées jusqu'à l'Agena et installe le câble nécessaire à l'expérience de stabilisation du gradient gravitationnel. Il effectue plusieurs tâches, notamment l'installation des connecteurs électriques et des outils de test qui sont nécessaires pour le futur programme Apollo. La sortie se termine après deux heures et six minutes[53],[54]. Avant de retourner au vaisseau spatial, Aldrin nettoie la fenêtre du pilote avec un chiffon et Lovell lui demande en plaisantant, le comparant à un pompiste, s'il peut aussi changer l'huile[55]. Une troisième sortie debout de 55 minutes est menée le 14 novembre, au cours de laquelle Aldrin prend des photographies, mène des expériences et jéte dans l'espace certains objets inutiles[54],[56].

Aldrin et Lovell (à droite) arrivant à bord du navire de récupération, le porte-avions USS Wasp, après la mission Gemini 12.

Gemini 12 revient sur Terre le 15 novembre, après 59 orbites. Lors de la rentrée, une pochette contenant des livres et de petites pièces d'équipement tombe et atterri sur les genoux de Lovell. Ne voulant pas risquer d'activer le siège éjectable par mégarde, il la laisse ainsi et l'atterrissage se passe bien. Le vaisseau spatial atterri à seulement 5,5 kilomètres du navire de récupération, le porte-avions USS Wasp. Douze expériences sont réalisées dans la mission et elle prouve que les humains peuvent travailler efficacement en dehors du vaisseau spatial, ce qui est un prérequis nécessaire pour les missions Apollo dans le but d'amener l'homme sur la Lune d'ici la fin de la décennie[57].

Programme Apollo[modifier | modifier le code]

Apollo 1[modifier | modifier le code]

Le , Virgil Grissom (dit Gus Grissom), Edward White et Roger B. Chaffee sont tués dans l'incendie d'Apollo 1. À l'époque, Lovell se trouve à Washington où, avec ses collègues astronautes Neil Armstrong, Scott Carpenter, Gordon Cooper et Richard Gordon, il assiste à la signature du Traité sur l'espace et à la réception qui suit dans la Green Room de la Maison-Blanche organisée par le président des États-Unis Lyndon B. Johnson. Quatre jours plus tard, Lovell s'envole pour West Point avec Borman dans un Northrop T-38 Talon de la NASA pour les funérailles de White à l'ancienne chapelle des cadets. Après le service, White est inhumé au cimetière de West Point ; Lovell servant de porteur du cercueil avec Neil Armstrong, Frank Borman, Charles Conrad (dit Pete Conrad), Thomas Stafford (dit Tom Stafford) et Buzz Aldrin[58],[59].

En vue d'une amélioration de la sécurité, le module de commande Apollo est repensé après l'incendie et subit ensuite une série de tests de qualification[60]. En avril 1968, Lovell, avec ses collègues astronautes Stuart Roosa et Charles Duke, passe 48 heures dans le module de commande CM-007A, flottant dans le golfe du Mexique pour tester la navigabilité du vaisseau spatial Apollo[61]. Le navire de recherche de la NASA, le MV Retriever, est accompagné de techniciens et de plongeurs[62], tandis que les astronautes évaluent la rapidité avec laquelle les dispositifs de flottaison du vaisseau spatial peuvent le redresser de la position « stable II » (à l'envers). Le tuyau de collecte d'urine est utilisé pour aspirer l'eau qui pénètre dans la cabine[60]. Même si cela ne semble pas déranger Lovell, Duke considère cela comme sa pire expérience en tant qu'astronaute et Roosa a le mal de mer. Le journal de la NASA Roundup décrit l'événement sous le titre Yo, Ho, Ho et une bouteille de Marezine en référence au nom de marque d'un médicament contre le mal des transports[62].

Apollo 8[modifier | modifier le code]
L'équipage d'Apollo 8 en décembre 1968 : William Anders, James Lovell et Frank Borman.

Lovell est initialement choisi comme pilote du module de commande (CMP) dans l'équipage de réserve d'Apollo 9 avec Neil Armstrong comme commandant (CDR) et Buzz Aldrin comme pilote du module lunaire (LMP). Apollo 9 est prévu comme un test orbital terrestre à haute apogée du module lunaire (LM). Lovell remplace ensuite Michael Collins en tant que CMP dans l'équipage principal d'Apollo 9 en juillet 1968, lorsque Collins doit subir une intervention chirurgicale pour un éperon osseux sur sa colonne vertébrale. Cela réuni Lovell avec son commandant de Gemini 7 Frank Borman, ainsi que le LMP William Anders. Aldrin est devenu le CMP de réserve de Lovell et Fred Haise rejoint l'équipage d'Armstrong en tant que LMP[63].

Les retards de construction du premier module lunaire avec équipage empêche ce dernier d'être prêt à temps pour voler sur Apollo 8, prévu comme un test en orbite terrestre basse. Il est donc décidé d'échanger les équipages principaux et de réserve d'Apollo 8 et d'Apollo 9 dans le programme de vol afin que l'équipage formé pour le test en orbite basse puisse le piloter sous le nom d'Apollo 9, lorsque le module lunaire sera prêt. Un vol orbital lunaire, désormais inclus dans Apollo 8, remplace la mission d'essai originale en orbite terrestre moyenne Apollo 9[63]. L'équipage est informé de cette décision le et le programme d'entraînement est ajusté en conséquence. À partir de septembre, l'équipage passe ainsi dix heures par jour dans le simulateur pour répéter la mission[64].

Apollo 8 est lancé le et Borman, Lovell et Anders deviennent alors le premier équipage à monter sur la fusée Saturn V, ainsi que le premier à se rendre vers la Lune[65]. Leur vaisseau spatial Apollo entre en orbite lunaire le 24 décembre (la veille de Noël) et réduit sa vitesse pour se placer sur une orbite de 11 sur 312 kilomètres. Le moteur est ensuite rallumé pour entrer sur une orbite circulaire de 112 kilomètres autour de la Lune[64].

La veille de Noël, l'équipage diffuse sur Terre des images télévisées en noir et blanc de la surface lunaire. Lovell lit tour à tour avec Borman et Anders un passage de l'histoire biblique de la création dans le livre de la Genèse[66]. Ils effectuent un total de dix orbites autour de la Lune en 20 heures et dix minutes[67] et commencent leur retour sur Terre le 25 décembre (jour de Noël) avec l'allumage de leur fusée sur la face cachée de la Lune, hors contact radio avec la Terre. Lorsque le contact est rétabli, Lovell indique taquin : « S'il vous plaît soyez informé, il y a un Père Noël »[68].

Lovell à la station de guidage et de navigation du module de commande pendant la mission Apollo 8.

En tant que CMP, Lovell sert de navigateur, utilisant le sextant intégré du vaisseau spatial pour déterminer sa position en mesurant la position des étoiles. Ces informations sont ensuite utilisées pour calculer les corrections requises à mi-parcours. Lovell utilise un certain temps d'inactivité pour effectuer des observations de navigation, en manœuvrant le module pour visualiser les étoiles à l'aide du clavier de l'ordinateur de guidage Apollo. Lovell efface accidentellement une partie de la mémoire de l'ordinateur en entrant des codes erronés, ce qui amène l'unité de mesure inertielle (IMU) à avoir des données indiquant que le module est dans la même orientation relative qu'il avait avant le décollage. L'IMU active ensuite sur les propulseurs pour « corriger » l'attitude du module[69].

Une fois que l'équipage comprend pourquoi l'ordinateur change l'attitude du module, il sait qu'il faut réintroduire les données correctes pour indiquer à l'ordinateur l'orientation réelle du module. Cela prend dix minutes à Lovell pour trouver les valeurs correctes, en utilisant les propulseurs pour aligner les étoiles Rigel et Sirius[69], et encore quinze minutes pour saisir les données corrigées dans l'ordinateur[67]. Seize mois plus tard, pendant la mission Apollo 13, Lovell devra effectuer un réalignement manuel similaire dans des conditions encore plus critiques après que l'IMU du module soit éteinte pour économiser de l'énergie[70].

L'équipage pulvérise logiquement le record du plus grand éloignement de la Terre et fait partie des tout premiers humains à découvrir la face cachée de la Lune. Un élément à la surface de la Lune — le mont Marilyn (en) — est nommé par Lovell en l'honneur de sa femme.

Le vaisseau spatial amerrit en toute sécurité avant l'aube du 27 décembre après 147 heures de vol, à 4,8 kilomètres du navire de récupération, le porte-avions USS Yorktown. Il est estimé que l'équipage a parcouru 933 419 kilomètres pendant ce périple[71].

Apollo 13[modifier | modifier le code]
James Lovell s'entraînant pour Apollo 13 dans une combinaison spatiale A7L.

James Lovell est le CDR de réserve d'Apollo 11 — la mission permet pour la première fois à des hommes de marcher sur la Lune —, avec William Anders comme CMP et Fred Haise comme LMP[63]. Au début de l'année 1969, Anders accepte un poste au National Aeronautics and Space Council à compter d'août 1969 et annonce qu'il prendra sa retraite en tant qu'astronaute à ce moment-là. Ken Mattingly est transféré de l'équipe de réserve à une formation parallèle avec Anders en tant que CMP de réserve au cas où Apollo 11 est retardé au-delà de sa date de lancement prévue en juillet, et donc dans le cas où Anders serait indisponible[72].

Dans le cadre de la rotation normale de l'équipage mise en place pendant Apollo par Donald Slayton, Lovell, Mattingly et Haise doivent voler en tant qu'équipage principal d'Apollo 14, mais George Mueller, directeur du Bureau des vols spatiaux habités de la NASA, rejette le choix de Slayton de l'astronaute issu des Mercury Seven {Alan Shepard pour le commandement d'Apollo 13. Shepard vient tout juste de redevenir apte vol après avoir été interdit pendant plusieurs années pour une maladie, et Mueller pense qu'il a besoin de plus de temps de formation pour se préparer à une mission sur la Lune. Slayton demande alors à Lovell s'il est prêt, avec son équipage, à changer de place avec l'équipage de Shepard pour leur permettre d'avoir plus de temps d'entraînement[72]. « Bien sûr, pourquoi pas ? » répond Lovell : « Quelle pourrait être la différence entre Apollo 13 et Apollo 14 ? »[73].

Il y a encore un changement dans l'organisation : sept jours avant le lancement, un membre de l'équipage de réserve d'Apollo 13, Charles Duke, contracte la rubéole d'un ami de son fils[74]. Cela expose les équipes principales et de réserve qui se sont entraînées ensemble. Parmi les cinq, seul Mattingly n'est pas à l'abri grâce à une exposition antérieure. Normalement, si un membre de l'équipage principal ne peut voler, l'équipage restant doit également être remplacé par l'équipage de réserve, mais la maladie de Duke exclut cette possibilité. Deux jours avant le lancement, Mattingly est alors uniquement remplacé par Jack Swigert de l'équipe de réserve. Mattingly ne développera jamais la rubéole et réalisera une autre mission vers la Lune à bord d'Apollo 16[75].

Lovell décolle à bord d'Apollo 13 le [76]. Lui et Haise doivent atterrir près du cratère lunaire Fra Mauro. À l'époque, il est estimé que la formation Fra Mauro contient beaucoup de matériaux issus de l'impact qui avait rempli la mer des Pluies au début de l'histoire de la Lune, et sa datation peut fournir des informations sur les débuts de l'histoire de la Terre et de la Lune[77],[78].

« Houston, on a eu un problème. (écouter le fichier audio) »

— La célèbre phrase prononcée par Jack Swigert lors de sa conversation radio avec le centre de contrôle de Houston puis reprise par James Lovell[79].

Lovell lisant le un article de journal sur le retour sain et sauf d'Apollo 13 à bord du navire de récupération USS Iwo Jima.

Au cours d'une opération de routine, un incendie se déclare dans un réservoir d'oxygène liquide alors que la mission est en transit vers la Lune. La cause la plus probable déterminée par la NASA est une isolation électrique endommagée sur un câblage qui a créé une étincelle qui a déclenché l'incendie[80]. Un problème de vidange du réservoir avait été signalé avant la mission, et Lovell avait approuvé l'action d'allumer les radiateurs pour purger l'oxygène plutôt que de remplacer le réservoir défectueux, ce qui aurait retardé la mission d'un mois. Ni lui ni l'équipage de la rampe de lancement ne savent que le réservoir contient le mauvais interrupteur de thermostat. Les radiateurs sont laissés allumés pendant huit heures et, bien que cette opération réussit à purger l'oxygène, elle retire également l'isolation en téflon du câblage électrique en cuivre[81]. L'oxygène liquide se transforme rapidement en gaz à haute pression, ce qui fait éclater le réservoir et provoque la fuite d'un deuxième réservoir d'oxygène. En un peu plus de deux heures, tout l'oxygène à bord est perdu, désactivant les piles à combustible à hydrogène qui fournissent l'énergie électrique au module de commande et de service surnommé Odyssey[82].

Apollo 13 est la deuxième mission à ne pas utiliser de trajectoire de retour libre, afin de pouvoir explorer les régions lunaires occidentales[83]. Utilisant le module lunaire Apollo comme « bateau de sauvetage » fournissant l'énergie de la batterie, l'oxygène et la propulsion, Lovell et son équipage rétablissent la trajectoire de retour libre qu'ils avaient quittée et font le tour de la Lune pour rentrer chez eux[84]. Sur la base des calculs des contrôleurs de vol effectués sur Terre, Lovell doit ajuster la trajectoire à deux reprises en contrôlant manuellement les propulseurs et le moteur du module lunaire[85].

Apollo 13 revient sain et sauf sur Terre le 17 avril[86]. « J'ai peur [que] », déclare Lovell, « ce soit la dernière mission lunaire avant longtemps »[87]. Son commentaire est réfuté par l'administrateur de la NASA, Thomas O. Paine, qui s'empresse de rassurer le public que la NASA travaille à davantage de missions sur la Lune[88]. Neuf mois plus tard, Apollo 14 fera le voyage vers Fra Mauro, avec des réservoirs de carburant modifiés et une batterie supplémentaire en cas d'urgence[87].

La trajectoire de vol d'Apollo 13 donne à Lovell, Haise et Swigert le record de la distance la plus éloignée que les humains aient jamais parcourue depuis la Terre[89],[90]. Lovell est l'un des trois seuls hommes à avoir voyagé deux fois sur la Lune, mais contrairement aux deux autres, John Young et Eugene Cernan, il n'a jamais marché dessus[91]. Il a effectué 715 heures[1] et 5 minutes de vols spatiaux lors de ses vols Gemini et Apollo, un record personnel qui dure jusqu'à la mission Skylab 3 en 1973[92].

Après la NASA[modifier | modifier le code]

Lovell lors d'une conférence au North Carolina Science Festival (en) en avril 2017.

Lovell prend sa retraite de la marine et du programme spatial le et travaille ensuite à la Bay-Houston Towing Company à Houston[93], assumant le rôle de président-directeur général en 1975. Il devient président de Fisk Telephone Systems en 1977[94] puis travaille pour la Centel Corporation (en) à Chicago, prenant sa retraite en tant que vice-président exécutif le [95].

Lovell reçoit le Distinguished Eagle Scout Award[96]. Il est également reconnu par les Boy Scouts of America avec leur Silver Buffalo Award[97].

Lovell siège au conseil d'administration de plusieurs organisations, dont la Federal Signal Corporation (en) à Chicago de 1984 à 2003, l'Astronautics Corporation of America (en) dans sa ville natale de Milwaukee de 1990 à 1999 et Centel de 1987 à 1991[92],[98],[99],[100],[101].

En 1999, la famille Lovell ouvre le restaurant Lovell's of Lake Forest à Lake Forest, dans l'Illinois. Le restaurant présente des souvenirs de l'époque de Lovell avec la NASA et du tournage du film Apollo 13. Le restaurant est cédé à son fils James en 2006[102] avant d'être mis sur le marché en février 2014 et de fermer définitivement ses portes en avril 2015, la propriété étant mise aux enchères le même mois[103].

Marilyn Lovell (née le ) est morte de causes naturelles à l'âge de 93 ans, à son domicile de la communauté pour retraités de Lake Forest Place à Lake Forest le [104],[105].

Trophées et décorations[modifier | modifier le code]

La combinaison spatiale A7L de Lovell pour la mission Apollo 13 exposée en 2018 à Hutchinson.

Les trophées et décorations de Lovell incluent[106] :

Les équipages de Gemini 6 et 7 reçoivent le trophée Harmon pour l'année 1966 lors d'une cérémonie à la Maison-Blanche[125]. Lovell reçoit un deuxième trophée Harmon en 1967 lorsque lui et Aldrin sont sélectionnés pour leur vol Gemini 12[126]. L'équipage d'Apollo 8 remporte le trophée Collier en 1968[127] et le président Richard Nixon leur décerne le trophée commémoratif du Dr Robert H. Goddard en 1969 que Lovell accepte au nom de l'équipage[128]. Le General Thomas D. White USAF Space Trophy est normalement décerné au personnel de l'armée de l'air, mais une exception est faite pour inclure Lovell, et l'équipage d'Apollo 8 reçoit le trophée en 1968[129],[130]. Lovell reçoit un troisième trophée Harmon en 1969 pour son rôle dans la mission Apollo 8[131]. L'équipage d'Apollo 8 reçoit également le Haley Astronautics Award de l'American Institute of Aeronautics and Astronautics (AIAA) en 1970[132] et est nommé Personnalité de l'année selon Time Magazine en 1968[133]. Les équipages d'Apollo 7, 8, 9 et 10 reçoivent le prix spécial des administrateurs de l'Académie nationale des arts et des sciences de la télévision pour 1969[134]. Lovell est l'un des dix astronautes du programme Gemini intronisés à l'International Space Hall of Fame du musée de l'histoire spatiale du Nouveau-Mexique en 1982[106],[135] et, avec les douze autres astronautes du programme Gemini, Lovell est intronisé dans la deuxième classe du United States Astronaut Hall of Fame en 1993[136],[137]. Lors d'un défilé auquel assistéent 500 000 personnes, Lovell reçoit la médaille du mérite de la ville de Chicago[138]. L'équipage d'Apollo 13 reçoit la médaille d'or de la ville de New York, mais Lovell l'avait déjà reçue pour la mission Apollo 8. Au lieu d'une deuxième médaille, le maire lui a offert un presse-papier en cristal[139]. Il reçoit également la médaille de bravoure de la ville de Houston en 1970 pour la mission[140]. Enfin, il reçoit son deuxième Haley Astronautics Award pour son rôle sur Apollo 13[141].

Lovell fait la couverture du magazine Time le et le et la couverture du magazine Life le [142].

Lovell et sa femme Marilyn en 2009 sur le chantier du Captain James A. Lovell Federal Health Care Center (en).

Lovell reçoit le Distinguished Alumni Service Award de l'université du Wisconsin en 1970[143]. Il reçoit un doctorat honorifique en sciences de l'université de Western Michigan en 1970[144]. Il reçoit également un doctorat honorifique en droit du William Paterson College (en) en 1974[145].

Lovell est membre du National Space Institute[92], président de la National Eagle Scout Association (en)[92] et membre de la Society of Experimental Test Pilots (SETP)[92].

Postérité[modifier | modifier le code]

Environ un mois après le retour sur Terre d'Apollo 13, Lovell et ses coéquipiers, Fred Haise et Jack Swigert, apparaissent dans The Tonight Show Starring Johnny Carson[146]. En 1976, Lovell fait une apparition dans le film de Nicolas Roeg L'Homme qui venait d'ailleurs (1976)[147].

Lovell et Jeffrey Kluger écrivent un livre sur la mission Apollo 13, Lost Moon: The Perilous Voyage of Apollo 13 (1994)[148], sur lequel est basé le film Apollo 13 (1995) de Ron Howard. La première impression de Lovell lorsqu'il est approché à propos du film est que l'acteur Kevin Costner serait un bon choix pour le représenter, compte tenu de la ressemblance physique, mais c'est Tom Hanks qui est choisi pour le rôle[149]. Pour se préparer à celui-ci, Hanks rend visite à James et Marilyn Lovell chez eux au Texas et vole également avec Lovell dans son avion privé[150]. L'actrice Kathleen Quinlan est nommée pour un Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de Marilyn[151]. Dans le film, Lovell et sa femme Marilyn font une apparition dans le film, le premier en tant que capitaine de l'USS Iwo Jima[152].

L'acteur Timothy Daly interpréte Lovell dans la mini-série De la Terre à la Lune (1998) de Tom Hanks[153], l'acteur Pablo Schreiber dans le film sur Neil Armstrong, First Man : Le Premier Homme sur la Lune (2018) de Damien Chazelle[154] et l'acteur Matty Ferraro (en) dans la série télévisée The Astronaut Wives Club (2015)[155]. Il est aussi interviewé dans le documentaire In the Shadow of the Moon (2007) de David Sington.

Un petit cratère sur la face cachée de la Lune est nommé Lovell (en) en son honneur en 1970[156]. Le Discovery World (en) à Milwaukee est rebaptisé officiellement James Lovell Museum of Science, Economics and Technology et il était autrefois situé sur la rue James Lovell, également nommée en l'honneur de Lovell[157],[158]. Le Captain James A. Lovell Federal Health Care Center (en) est achevé en octobre 2010, fusionnant la clinique de la base navale des Grands Lacs et le North Chicago Veterans Affairs Medical Center[159].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) « James Lovell Fast Facts », sur CNN, (consulté le ).
  2. Burgess 2011, p. 290.
  3. Burgess 2013, p. 150–151.
  4. Townley 2006, p. 80–86.
  5. Lovell et Kluger 1995, p. 57–59.
  6. a b c d et e Burgess 2011, p. 291.
  7. Lovell et Kluger 1995, p. 60–61.
  8. (en) UPI, « Lovell, Haise married high school sweethearts », The Bryan Times,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Lovell et Kluger 1995, p. 65.
  10. Lovell et Kluger 1995, p. 72.
  11. Burgess 2013, p. 151.
  12. a b et c Lovell et Kluger 1995, p. 173–174.
  13. Wolfe 1979, p. 16, 80.
  14. Goldberg 2003, p. 15.
  15. Lovell et Kluger 1995, p. 195.
  16. Lovell et Kluger 1995, p. 181–182.
  17. a et b Burgess 2011, p. 292.
  18. Lovell et Kluger 1995, p. 182–183.
  19. Burgess 2013, p. 7.
  20. Burgess 2013, p. 32–33.
  21. Lovell et Kluger 1995, p. 180–183.
  22. Burgess 2013, p. 50–52.
  23. Slayton et Cassutt 1994, p. 120.
  24. Burgess 2013, p. 62–63.
  25. Burgess 2013, p. 64–66.
  26. (en) Ben Evans, « 'The Best All-Around Group': NASA's Astronauts of '62 », sur AmericaSpace, (consulté le ).
  27. (en) « Here are the Next Nine Astronauts Who Will Join in U.S. Race to the Moon », The Tampa Tribune, Tampa,‎ , p. 4A (lire en ligne, consulté le ).
  28. Wolfe 1979, p. 392–393.
  29. Koppel 2013, p. x.
  30. a b et c Slayton et Cassutt 1994, p. 123.
  31. Koppel 2013, p. 103–104.
  32. Wolfe 1979, p. 396.
  33. Burgess 2013, p. 163.
  34. Burgess 2013, p. 165.
  35. Burgess 2013, p. 170–174.
  36. Burgess 2013, p. 166–167.
  37. a et b Slayton et Cassutt 1994, p. 138.
  38. Hacker et Grimwood 2010, p. 239–240.
  39. Hacker et Grimwood 2010, p. 265.
  40. Hacker et Grimwood 2010, p. 266–268.
  41. Hacker et Grimwood 2010, p. 268–269.
  42. Hacker et Grimwood 2010, p. 276.
  43. a et b Hacker et Grimwood 2010, p. 277–280.
  44. Hacker et Grimwood 2010, p. 547–551.
  45. Hacker et Grimwood 2010, p. 280–282.
  46. Hacker et Grimwood 2010, p. 286–289.
  47. Hacker et Grimwood 2010, p. 291–294.
  48. (en) « Gemini 7 », sur NASA Space Science Data Coordinated Archive (consulté le ).
  49. Hacker et Grimwood 2010, p. 325, 342, 354, 533.
  50. Hacker et Grimwood 2010, p. 370.
  51. Hacker et Grimwood 2010, p. 370–373.
  52. Hacker et Grimwood 2010, p. 373–375.
  53. (en) « Gemini 12 », sur NASA Space Science Data Coordinated Archive (consulté le ).
  54. a et b Reichl 2016, p. 141–142.
  55. Hacker et Grimwood 2010, p. 378.
  56. Hacker et Grimwood 2010, p. 377.
  57. (en) Bob Granath, « Gemini XII Crew Masters the Challenges of Spacewalks », sur NASA, (consulté le ).
  58. Hansen 2012, p. 304–308.
  59. Lovell et Kluger 1995, p. 21–26.
  60. a et b Brooks, Grimwood et Swenson 1979, p. 263.
  61. (en) « Apollo Command Module CM007A », Museum of Flight (consulté le ).
  62. a et b (en) « Yo, Ho, Ho and a Bottle of Marezine », NASA Roundup, Houston, vol. 7, no 14,‎ 26 avrvil 1968, p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
  63. a b et c Brooks, Grimwood et Swenson 1979, p. 260–265.
  64. a et b Brooks, Grimwood et Swenson 1979, p. 275.
  65. Ertel, Newkirk et Brooks 1978, p. 236–254.
  66. (en) « The Apollo 8 Christmas Eve Broadcast », sur NASA Space Science Data Coordinated Archive, (consulté le ).
  67. a et b Orloff 2000, p. 39.
  68. (en) « Apollo 8: Christmas at the Moon », sur NASA, (consulté le ).
  69. a et b Kluger 2017, p. 259–261.
  70. Lovell et Kluger 1995, p. 282–283.
  71. Orloff 2000, p. 40.
  72. a et b Slayton et Cassutt 1994, p. 237.
  73. Thompson 2004, p. 392.
  74. (en) « Charles M. Duke, Jr. Oral History », sur NASA (consulté le ).
  75. (en) Nancy Atkinson, « 13 things that saved Apollo 13, Part 3: Charlie Duke's measles », Universe Today,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  76. (en) « Apollo 13 », sur NASA, (consulté le ).
  77. (en) Robin McKie, « Apollo 13: celebrating the unsung heroes of mission control », The Guardian, London,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  78. Harland 1999, p. 51–53.
  79. Lovell et Kluger 1995, p. 95.
  80. (en) Edgar M. Cortright, Report of the Apollo 13 Review Board, Washington, NASA, (lire en ligne).
  81. Lovell et Kluger 1995, p. 348–350.
  82. Lovell et Kluger 1995, p. 95–105.
  83. Chaikin 2007, p. 298.
  84. Chaikin 2007, p. 304–305.
  85. Chaikin 2007, p. 314, 322.
  86. Chaikin 2007, p. 611.
  87. a et b (en) « Apollo 13 Flight Journal - Day 3, part 5: Minimising Power », NASA (consulté le ).
  88. Chaikin 2007, p. 323.
  89. Glenday 2010, p. 13.
  90. (en) Mike Wall, « The Most Extreme Human Spaceflight Records », sur Space.com, (consulté le ).
  91. Burgess 2013, p. 152.
  92. a b c d e et f (en) « Astronaut Bio: James A. Lovell », sur NASA, (consulté le ).
  93. (en) Associated Press, « Astronaut Lovell to Retire Soon », The Indianapolis Star, Indianapolis,‎ , p. 20 (lire en ligne, consulté le ).
  94. (en) « Astronaut James Lovell Featured Speaker at WMC », The Montana Standard, Butte,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  95. (en) Martha Engber, « The Moon, and Back », Chicago Tribune,‎ , p. 18-1 (lire en ligne, consulté le ).
  96. (en) « Astronaut to Speak at Eagle Gathering », The Springville Herald, Springville,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  97. (en) « Silver Buffalo Award (Buckeye Counci)l », sur Boy Scouts of America (consulté le ).
  98. (en) Kenneth N. Gilpin et Todd S. Purdum, « Centel Changes Involve Ex-Apollo Astronaut », The New York Times,‎ , p. D2 (lire en ligne, consulté le ).
  99. (en) Charles Storch, « Lights Out for Centel's Role in Electric Utilities », Chicago Tribune,‎ , p. 35 (lire en ligne, consulté le ).
  100. (en) « The History of Astronautics Corporation of America », sur Astronautics (consulté le ).
  101. (en) « People », Chicago Tribune,‎ , p. 12–4C (lire en ligne, consulté le ).
  102. (en) « Lovells of Lake Forest », sur Lovells of Lake Forest (consulté le ).
  103. (en) Karie Angell Luc, « Lovells of Lake Forest Reaches Journey's End », Chicago Tribune,‎ , p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
  104. (en) « Marilyn Lovell, wife of Apollo 13 commander, dies », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  105. (en) Alex Traub, « Marilyn Lovell, Astronaut's Wife in the Spotlight, Is Dead at 93 », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  106. a et b (en) « James A. Lovell Jr., USA, Inducted in 1982 », sur New Mexico Museum of Space History (consulté le ).
  107. a et b (en) « James A. Lovell », sur The Hall of Valor Project (consulté le ).
  108. (en) Associated Press, « Heroes of Apollo 13 Welcomed by President and Loved Ones », The Philadelphia Inquirer,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  109. (en) Associated Press, « Real-Life Apollo Astronaut Wins Medal », Pensacola News Journal, Pensacola,‎ , p. 2A (lire en ligne, consulté le ).
  110. (en) Associated Press, « America Pays Tribute to 'Boldest Explorers' », Tampa Bay Times, St. Petersburg, vol. 85, no 170,‎ , p. 1A (lire en ligne, consulté le ).
  111. (en) Associated Press, « Agnew Confers Awards on Crews of 3 Apollos », Arizona Republic, Phoenix,‎ , p. 23 (lire en ligne, consulté le ).
  112. (en) « 4 Gemini Astronauts Agree Man Can Survive in Space », The Tampa Tribune, Tampa,‎ , p. 3-B (lire en ligne, consulté le ).
  113. (en) Associated Press, « Johnson Sees Greater U.S. Success in Space », The Evening Times, Sayre,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  114. Science and Technology Division, Library of Congress, Astronautics and Aeronautics : Chronology of Science, Technology, and Policy, 1970, Washington, NASA, (lire en ligne), p. 249.
  115. (en) « Lambda Omicron Chapter Namesakes », sur wvualphaphiomega.webs.com (consulté le ).
  116. (en) « All Honorees », sur American Academy of Achievement (consulté le ).
  117. (en) Richard Nixon, « Remarks on Presenting the Robert H. Goddard Memorial Trophy to the Apollo 8 Astronauts. », sur The American Presidency Project, (consulté le ).
  118. (en) United Press International, « Hubbard Medal to Borman Crew », Muncie Evening Press, Muncie,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  119. (en) « Col. Rockwell Honored by Aero Group », The Morning Herald, Uniontown,‎ , p. 16 (lire en ligne, consulté le ).
  120. a et b (en) « Jim Lovell - Our History (Order of the Arrow) », sur Boy Scouts of America (consulté le ).
  121. (en) « General James E. Hill Lifetime Space Achievement Award », sur spacefoundation.org, (consulté le ).
  122. (en) « James Lovell Received NASA's Ambassador of Exploration Award », sur NASA, (consulté le ).
  123. (en) « Laureates Alphabetically », sur The Lincoln Academy of Illinois (consulté le ).
  124. (en) « The Award of Honour Air Pilots », sur The Honourable Company of Air Pilots (consulté le ).
  125. (en) Associated Press, « 4 Spacemen are Honored », The Baltimore Sun, Baltimore,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  126. (en) UPI, « Harmon Awards to Astronauts », Lincoln Journal Star, Lincoln,‎ , p. 9 (lire en ligne, consulté le ).
  127. (en) Associated Press, « Apollo 8 Wins Collier Trophy », Alabama Journal, Montgomery,‎ , p. 18 (lire en ligne, consulté le ).
  128. (en) Associated Press, « Paine Selected as NASA Chief », The San Francisco Examiner, San Francisco,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
  129. (en) « The Gen. Thomas D. White USAF Space Trophy », Air Force Magazine,‎ , p. 156 (lire en ligne, consulté le ).
  130. (en) UPI, « Apollo 8 Crew Honored », Valley Times, North Hollywood,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  131. (en) UPI, « AF Major, 3 Astronauts Get Harmon », Fort Lauderdale News, Fort Lauderdale,‎ , p. 3E (lire en ligne, consulté le ).
  132. (en) « Apollo 8 Crew Honored », Florida Today, Cocoa,‎ , p. 12C (lire en ligne, consulté le ).
  133. (en) Joan Levinstein, « Person of the Year Astronauts Anders, Borman and Lovell: 1968 », Time,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  134. (en) Associated Press, « Television Industry Honors Astronauts », The Charleston Daily Mail, Charleston,‎ , p. 11 (lire en ligne, consulté le ).
  135. (en) Erin Shay, « Astronauts Laud Gemini as Precursor to Shuttle », Albuquerque Journal, Albuquerque,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  136. (en) « James Lovell », sur Astronaut Scholarship Foundation (consulté le ).
  137. (en) Amy Clark, « Activities Honor Gemini Astronauts », Florida Today, Cocoa,‎ , p. 41 (lire en ligne, consulté le ).
  138. (en) Sheila Wolfe, « Apollo 13 Astronauts Cheered by 500,000 in Triumphal City Visit », Chicago Tribune,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  139. (en) William E. Sauro, « Mayor Honors Apollo 13 Crew at Lincoln Center », The New York Times,‎ , p. 27 (lire en ligne, consulté le ).
  140. (en) « Space City Cover Society Plans Medal for Astronauts », Clarion-Ledger, Jackson,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
  141. (en) Wayne Thomis, « Plane Talk », Chicago Tribune,‎ , p. 3–21 (lire en ligne, consulté le )
  142. (en) « Life Magazine covers: Jim Lovell », Life, vol. 68, no 15,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  143. (en) Barbara Greenwood, « Lovell Says Talk, Don't Throw Rocks », Wisconsin State Journal, Madison,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  144. (en) « Apollo 13 Astronauts Made Honorary WMU Alums (ScholarWorks at WMU) », sur Western Michigan University, (consulté le ).
  145. (en) « Ex-astronaut Talks to Grads at Ceremonies », The Herald-News, Passaic,‎ , p. 9 (lire en ligne, consulté le ).
  146. (en) Margot Reisel Bara, « Astronauts Shine on 'Tonight Show' », Florida Today, Cocoa,‎ , p. 12A (lire en ligne, consulté le ).
  147. (en) Nina Metz, « Brew & View to screen David Bowie's 'The Man Who Fell to Earth' », Chicago Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  148. Lovell et Kluger 1995.
  149. (en) Associated Press, « Lovell Gets Medal of Honor, Confesses Costner His First Pick to Play Him », (consulté le ).
  150. (en) Dunn Marcia, « Apollo 13 Film Realistic », The Herald-News, Passaic,‎ , B5 (lire en ligne, consulté le ).
  151. (en) Russ Spencer, « Kathleen Quinlan is waiting for the right role », Entertainment Weekly,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  152. (en) Susan King, « Human Dram of 'Apollo 13' Captured », Los Angeles Times,‎ , E5 (lire en ligne, consulté le ).
  153. (en) Caryn James, « Television Review; Boyish Eyes on the Moon », The New York Times, (consulté le ).
  154. (en) Anthony D'Alessandro, « Damien Chazelle Astronaut Movie 'First Man' Finds Its Jim Lovell », Deadline Hollywood,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  155. « The Astronaut Wives Club » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  156. (en) Victor K. McElheny, « Armstrong, Aldrin, Collins on Moon again–as Names », The Boston Globe,‎ , p. 16 (lire en ligne, consulté le ).
  157. (en) Martin Hintz, Wisconsin Portraits : 55 People who Made a Difference, Black Earth, Big Earth Publishing, (ISBN 978-0-915024-80-3, OCLC 44508414), p. 91.
  158. (en) Don Davenport, « Milwaukee Museums Reveal a World of Science », Chicago Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  159. (en) Dan Moran, « Namesake Brings Personal Touch to Lovell Center Fete », Chicago Tribune,‎ 2 cotobre 2015, p. 1-1 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :