Fosse no 7 - 7 bis des mines de Bruay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fosse no 7 - 7 bis des mines de Bruay
Vue aérienne de la fosse no 7 - 7 bis en 1935. Le puits no 7 bis est visible en bas à droite.
Vue aérienne de la fosse no 7 - 7 bis en 1935. Le puits no 7 bis est visible en bas à droite.
Puits n° 7
Coordonnées 50,46181, 2,55095[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1929
Profondeur 1 059 mètres
Étages des accrochages 284, 379, 473, 528, 608, 723, 851 et 1 000 mètres
Arrêt 1954 (extraction)
1979 (service)
1980 (remonte du matériel)
Remblaiement ou serrement 1980
Puits d'aérage n° 7 bis
Coordonnées 50,4628, 2,550303[BRGM 2]
Début du fonçage
Profondeur 869 mètres
Étages des accrochages mètres
Arrêt 1973 (aérage)
Remblaiement ou serrement
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Houdain
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Bruay
Groupe Groupe de Bruay
Groupe d'Auchel-Bruay
Unité de production UP de Bruay
Ressources Houille
Concession Bruay
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 7 - 7 bis des mines de Bruay
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 7 - 7 bis des mines de Bruay

La fosse no 7 - 7 bis de la Compagnie des mines de Bruay est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Houdain. Un puits d'aérage no 4 ter est creusé à partir du à 1 558 mètres au sud-sud-est de la fosse no 4 - 4 bis sise à Bruay-la-Buissière. En 1919, un puits d'extraction no 4 ter est ajouté sur le carreau de la fosse no 4 - 4 bis, et un puits d'extraction no 7 l'est sur le carreau du puits d'aérage d'Houdain, ce dernier est alors renommé 7 bis. La fosse no 7 - 7 bis commence à extraire en 1929, elle est la dernière à être mise en service par la Compagnie de Bruay. Elle est située à un peu plus d'un kilomètre de la fosse no 6 - 6 bis - 6 ter. Des cités et des écoles sont édifiées à proximité de la fosse.

La Compagnie des mines de Bruay est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Bruay. La fosse no 7 - 7 bis cesse d'extraire en 1954, date à laquelle elle est concentrée sur la fosse no 6 - 6 bis - 6 ter. Elle assure dès lors le service et l'aérage. Le puits no 7 bis est remblayé en . Le puits no 7 continue d'assurer le service jusqu'à la fermeture du siège de concentration en 1979. Il assure la remonte du matériel et est remblayé en 1980. Son chevalement est détruit en .

À la place de l'ancien pont ferroviaire reliant la fosse no 7 - 7 bis à la fosse no 6 - 6 bis - 6 ter, un rond-point a été construit où trône une des molettes du puits no 7. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 7 bis. Quelques bâtiments et des pans du mur d'enceinte ont été conservés. La partie orientale du carreau accueille des entreprises. La cité pavillonnaire de la Victoire et son école, la cité moderne des Arbres, son école, et un dispensaire de la Société de Secours minière, ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse[modifier | modifier le code]

Alors que la Compagnie des mines de Bruay entreprend les travaux de la fosse no 6 - 6 bis[note 2] en 1909 à Haillicourt[A 1], elle a déjà commencé depuis deux ans à Houdain le fonçage d'un puits d'aérage[A 2].

Fonçage[modifier | modifier le code]

Le puits no 7 bis est commencé le , au diamètre de cinq mètres[A 2]. Il s'agit à l'origine du puits d'aérage no 4 ter, dépendant de la fosse no 4 - 4 bis sise à Bruay-la-Buissière, à 1 558 mètres au nord-nord-ouest[note 3],[JC 1]. L'orifice du puits est à l'altitude de 94 mètres, le terrain houiller a été atteint à la profondeur de 153 mètres[JC 1].

En 1913, la fosse no 6 - 6 bis, commencée quatre ans plus tôt, entre en production[A 1]. Elle est située à Haillicourt à 1 175 mètres à l'est-nord-est du puits d'aérage[note 3].

En 1919, la fosse n° 4 - 4 bis est doté sur son carreau d'un puits d'extraction no 4 ter[A 3], et un puits d'extraction no 7 est ajouté à Houdain, à 120 mètres au sud-est du puits d'aérage[note 3]. Ce dernier est alors renommé puits no 7 bis. Le puits no 7 est commencé le 15 décembre, son diamètre est de 6,30 mètres, un des plus larges du bassin minier[A 2]. Le puits no 7 bis est doté de ventilateurs, alors que le puits no 7 est doté d'un chevalement possédant quatre molettes alignées sur le même axe[A 2], ce qui est unique dans le bassin minier. Le puits no 7 possède deux compartiments pouvant fonctionner de manière indépendante, il y a ainsi deux machines d'extraction.

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse no 7 - 7 bis commence à extraire en 1929, il s'agit alors de la dernière de la Compagnie à avoir été mise en service[A 2].

La Compagnie des mines de Bruay est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Bruay. La fosse no 7 - 7 bis cesse d'extraire en 1954, date à laquelle elle est concentrée sur la fosse no 6 - 6 bis - 6 ter[B 1]. Le carreau de fosse sert de lieu de stockage pour les bois du Groupe de Bruay, sur une surface de 18 000 m2. Le puits no 7 bis, profond de 869 mètres, est remblayé en . Le puits no 7 continue d'assurer le service jusqu'à la fermeture de la fosse no 6 - 6 bis - 6 ter en 1979, et est ensuite affecté à la remonte du matériel jusqu'à son remblaiement en 1980. Il était profond de 1 059 mètres. Son chevalement est détruit en [B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

À la place de l'ancien pont ferroviaire reliant la fosse no 7 - 7 bis à la fosse no 6 - 6 bis - 6 ter, un rond-point a été construit où trône une des molettes du puits no 7[1],[2],[3]. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 7 bis. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[4]. Quelques bâtiments subsistent, comme le local du concierge, le local électrique, les ateliers et le magasin, ainsi qu'une partie des murs d'enceinte[5]. Des entreprises se sont installées sur la partie orientale du carreau.

Les cités[modifier | modifier le code]

Des cités ont été bâties par la Compagnie des mines de Bruay à proximité de la fosse. La cité pavillonnaire de la Victoire et son école, la cité moderne des Arbres, son école, et un dispensaire de la Société de Secours Minière, fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco. Ils constituent le site no 99[6].

Les écoles[modifier | modifier le code]

Les écoles.
50° 27′ 27″ N, 2° 33′ 06″ E

Comme dans ses autres cités, la Compagnie de Bruay a bâti des écoles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la cité pavillonnaire de la Victoire et son école, la cité moderne des Arbres, son école, et un dispensaire de la Société de Secours Minière.
  2. Le puits n° 6 ter n'ayant été commencé qu'en 1915, on parle à l'époque de fosse no 6 - 6 bis.
  3. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a et b Dubois et Minot 1991, p. 146
  2. a b c d et e Dubois et Minot 1991, p. 147
  3. Dubois et Minot 1991, p. 145
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1911, p. 138

Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 145-147. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , 138 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article