Florenville

Florenville
Florenville
L'église Notre-Dame de l'Assomption (1873–1951)
Blason de Florenville
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Luxembourg Province de Luxembourg
Arrondissement Virton
Bourgmestre Caroline Godfrin (MR)
(Ambition Commune)
Majorité Ambition commune - Vivr'ensemble
Sièges
VivrEnsemble
Ambition commune (AC)
C.U.P.
17
5

6
6
Section Code postal
Florenville
Fontenoille
Muno
Sainte-Cécile
Lacuisine
Villers-devant-Orval
Chassepierre
6820
6820
6820
6820
6821
6823
6824
Code INS 85011
Zone téléphonique 061
Démographie
Gentilé Florenvillois(e) ou
Florentin(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
5 765 ()
49,12 %
50,88 %
38,92 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
19,79 %
57,86 %
22,35 %
Étrangers 6,24 % ()
Taux de chômage 14,26 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 18 232 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 41,9′ nord, 5° 18,6′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
148,07 km2 (2021)
92,77 %
1,46 %
5,76 %
Localisation
Localisation de Florenville
Situation de la commune dans l'arrondissement de Virton et la province de Luxembourg
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Florenville
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Florenville
Liens
Site officiel florenville.be

Florenville (en gaumais Floravile) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Luxembourg.

Elle est située en Gaume et fait frontière avec l'Ardenne et la France. Elle surplombe un méandre de la Semois et est orientée vers le tourisme.

Histoire[edit | edit source]

L'histoire de Florenville est celle d'une entité rurale, paisible et discrète, collée à une frontière mouvante et disputée et partant, occupée, traversée ou échangée par des belligérants étrangers. Elle est intimement liée au destin du comté de Chiny.

Antiquité[edit | edit source]

Avant la conquête romaine, le territoire de Florenville est situé en Gaule et occupé par les Trévires.

En 45 av. J.-C., l'empereur Claude fait construire la chaussée romaine reliant Reims à Cologne qui traverse la région. Des fouilles menées dans le hameau de Chameleux révélèrent le site d'une auberge-relais composée de plusieurs bâtiments répartis de part et d'autre de la chaussée et de nombreux objets du quotidien (pièces de monnaie, outils, une clé, d'innombrables tessons, pierres sculptées , etc.)

Haut Moyen Âge[edit | edit source]

Aux XIe et XIIe siècles, le territoire de Florenville se situe sur le comté de Chiny, en Lotharingie.

Un prieuré est bâti à Muno en 1053 par des Bénédictins. L'abbaye d'Orval est fondée en 1070 par des moines bénédictins venus de Calabre sur des terres offertes par Arnoul, comte de Chiny.

XIIe siècle[edit | edit source]

Louis, comte de Chiny, offre le prieuré de Conques à l'abbaye d'Orval en 1173.

XIIIe et XIVe siècles : la seigneurie de Florenville[edit | edit source]

Louis, comte de Chiny crée la seigneurie de Florenville pour doter sa fille, Isabeau[1], qui épouse Othon III de Trazegnies au début du XIIIe siècle[2].

Cette seigneurie incluait Florenville, Martué, Chassepierre, Sainte-Cécile, Cugnon, Auby, Mortehan et Conques. Un château[3] fut construit dans le bas de la ville, en bordure de la Semois, au lieu-dit de la Coue[4].

Le titre de seigneur de Florenville se transmit de père en fils comme suit.

  • Jean l'Ardinois de Florenville de Trazegnies, né vers 1235, fils d'Othon III de Trazegnies. Il affranchit le village de la Loi de Beaumont le . Fontenoille avait précédé en 1270 ; Chassepierre, Laiche, Azy et Le Ménil suivent en 1274, Lacuisine en 1304 et Martué en 1327 (date de l'érection de la croix de Justice).
    • Arnould de Trazegnies, né vers 1260.
      • Gérard de Trazegnies, mort en 1345.
        • Gérard de Florenville de Trazegnies, écuyer de Guillaume Ier de Hainaut, transmet le titre à sa fille, Claire de Florenville de Trazegnies[5] qui semble s'éteindre avec le titre.

En 1364, Arnoul de Rumigny vend le comté de Chiny à Wenceslas Ier, duc de Luxembourg qui sera enterré à Orval en 1383.

XVe siècle : de la France aux Pays-Bas des Habsbourg[edit | edit source]

En février 1413, Charles Ier d'Orléans donne ou vend la seigneurie de Sedan et la terre de Florenville à Guillaume, sire de Braquemont, qui était son conseiller et chambellan - et conseiller et chambellan du roi Charles VI lui-même, d'ailleurs[6].

Son fils[7], Louis de Braquemont, échanson du Dauphin, hérite de ces domaines. Lui-même sans héritier, il les vend à Évrard II de La Marck-Arenberg le 8 mai 1424. Signalons que Marie, fille de Guillaume de Braquemont, avait déjà épousé en secondes noces[8] le même Evrard de la Marck en 1401[9].

1443, Élisabeth de Goerlitz vend le duché de Luxembourg à Philippe le Bon et verse ainsi Florenville aux Pays-Bas bourguignons.

Héritière de Charles le Téméraire (1433-1477), Marie de Bourgogne (1457-1482) passe l'essentiel de sa courte vie à défendre ses droits face aux revendications de roi de France, tout en devant faire face à des crises internes. Le duché de Luxembourg restera néanmoins intégré aux Pays-Bas des Habsbourg jusqu'au traité de Versailles de 1756, mais les guerres de successions seront incessantes entre la Maison de France et la Maison de Habsbourg, perturbant la vie dans les régions frontalières.

XVIe siècle[edit | edit source]

L'abbaye d'Orval se voit autorisée à construire une forge par lettres patentes de Charles Quint. Les bâtiments, classés, en sont toujours visibles. En 1521, le château des Trazegnies, datant du XIIIe siècle est détruit par Charles Quint, à qui Robert II de La Marck, seigneur de Florenville, avait déclaré la guerre.

XVIIe siècle[edit | edit source]

Louis XIV installe une ligne de défense composée de redoutes et de fortifications tout le long de la Semois. La redoute de Florenville, qui existe toujours en 2015 (voir le chapitre Patrimoine), apparaît dans une liste datée de 1697 qui en mentionne 28 relevant de cette ligne de fortification.

XVIIIe siècle[edit | edit source]

Dans le cadre de la guerre de succession d'Espagne, la France envahit les Pays-Bas espagnols en février 1701.

La guerre provoquera des troubles importants dans la région jusqu'au traité d'Utrecht en 1713 qui transfère les Pays-Bas espagnols aux Habsbourg d'Autriche.

Un incendie ravage la ville en 1759.

Florenville, Martué, Lacuisine, Chassepierre... apparaissent bien sur la carte de Ferraris (1777). On distingue différents éléments.

  • une chapelle Sainte-Anne, toujours située rue d'Izel, devant le cimetière (2014)
  • deux moulins à eau situés le long de l'actuelle rue de la Rosière[10] et du Florenville, petit ruisseau qui prend sa source au centre de Florenville et se jette directement dans la Semois[11]. Notons que la redoute de Louis XIV n'est pas clairement mentionnée sur la carte.
  • un moulin à eau à Martué, face à une île sur la Semois.
  • cinq passages sur la Semois sur la boucle qu'elle dessine entre Martué et Lacuisine.
  • l'île sur la Semois au sud de Lacuisine
  • un ermitage à Izel
  • une petite église au centre de Florenville[12].

On voit également que les routes qui partent de Florenville sont majoritairement dirigées vers le sud, en direction de Villers-devant-Orval et Izel.

Lors de la révolution brabançonne (1787-1790) la région de Florenville reste fidèle à la couronne d'Autriche et n'intègre pas les États belgiques unis.

Le 17 mai 1793, Joseph Massart, maître d'école et résistant aux autorités françaises, fut tué par des soldats français dans une maison près de l'église.

L'abbaye d'Orval est incendiée et pillée le 23 juin 1793.

Le décret du 14 fructidor an II (31 août 1794), la région est intégrée au département des Forêts ; Florenville en est le 28e canton, lui-même divisé en cinq circonscriptions. Le 2 juin 1796, Florenville devient chef-lieu du canton.

XIXe siècle[edit | edit source]

Dans son Dictionnaire géographique et topographique paru en 1804[13], Charles Oudiette donne une brève description de Florenville.

FLORENVILLE, village, départ. des Forêts, arrond. de Neuf-Château, ci-devant province de Luxembourg.

Pop. 12 à 1300 habitants avec ses dépendances. Il était une chef-lieu de canton avant les préfectures, à une lieue de Chiny.

Le Dictionnaire du Luxembourg[14] publié en 1838 donne une description plus complète de l'état de la commune au début du XIXe siècle.

FLORENVILLE, commune et chef-lieu du canton de son nom ; de l'arrondissement et à 3 lieues S. de Neufchâteau ; à 6 lieues O d'Arlon et à 10 lieues [???] O de Luxembourg.

Ses dépendances sont Chameleux, Hayon et Scierie.

Hydrographie : cette commune est arrosée par la Semois, qui reçoit par la rive gauche, le ruisseau de Florenville.

Sol : généralement sablonneux et inégal.

Agriculture : on y récolte du froment, du seigle, de l'avoine et des pommes de terre. - Animaux domestiques : 150 chevaux, 7 poulains, 300 bêtes à cornes, 50 veaux et 80 porcs.

Population : 1527 habitants.

Habitations : les maisons sont construites en pierre, couvertes en ardoises et agglomérées. Il y a 2 fermes, une église, une chapelle et une école.

Commerce et industrie : Cette commune possède 2 tanneries, une brasserie, 3 scieries et des moulins à farine, à tabac et à écorces.

Routes et chemins : Les chemins vicinaux sont en très bon état.

Victor Hugo passe à Florenville les 29 et 30 août 1862, les 21 et 22 août 1863 et les 22 et 23 août 1864 - durant la période belge de son exil volontaire.

L'église actuelle est construite en 1874-1875 par l'architecte Albert Jamot. Le chantier reçut la visite de Marie-Henriette, épouse du roi Léopold II.

Le développement du chemin de fer et la création de la gare de Florenville en 1879 transforment progressivement la ville et toute la vallée de la Semois en destination touristique et ouvrent une période particulièrement florissante pour la ville.

XXe siècle[edit | edit source]

Début du XXe siècle[edit | edit source]

Le docteur Paul Famenne fonde le Mémabile, clinique psychiatrique en 1901[15].

À partir de 1907 deux lignes de tram vicinaux traversent la région : la ligne 141 Étalle-Orval et la ligne 558 Marbehan-Florenville-Sainte-Cécile.

Le pont métallique du Breux, destiné au chemin de fer vicinal à Chassepierre est construit vers 1910. Il comptait 3 travées sur ses 50 mètres de long.

Première Guerre mondiale[edit | edit source]

La ville — comme toute la région — fut fortement marquée par la Première Guerre mondiale et plus encore par la Seconde. Entre 1914 et 1918, plusieurs maisons furent bombardées, incendiées, et pillées et une vingtaine d'habitants furent tués ; l'église servit d'hôpital militaire. Au début d'août 1914, la 4e division de cavalerie dirigée par le général Abonneau s'installe à Florenville ; le général lui-même s’installe à l’Hôtel du Commerce avec son état-major[16]. Le clinique psychiatrique du docteur Paul Famenne accueille les cavaliers français[15].

Entre-deux-guerres[edit | edit source]

L'avènement des congés payés (1936 en Belgique) amplifie encore les flux touristique dans la région, au point que Florenville comptera jusqu'à 17 hôtels.

L'abbaye d'Orval est reconstruite en 1926 et une communauté de cisterciens-trappistes venue de l'abbaye Notre-Dame de La Trappe s'y installe.

Seconde Guerre mondiale[edit | edit source]

En 1940, 85 maisons furent détruites et 135 fortement endommagées, sur 365 maisons que comptait Florenville. L'église fut bombardée le , par les Français qui redoutaient de laisser aux Allemands le clocher en guise de point d'observation privilégié de toute la région. Le pont du Breux à Chassepierre est également bombardé.

Dès 1943, de nombreux Florenvillois rejoignirent la Résistance. Le , un groupe de maquisards fut massacré par les Allemands dans le bois du Banel - un hommage officiel leur est rendu annuellement[17].

Fin du XXe siècle[edit | edit source]

En 1948, la nouvelle abbaye d'Orval est consacrée. L'église de Florenville, bombardée pendant la guerre, est reconstruite en 1951 par l'architecte R. Vanhoutte.

L'économie de Florenville, tournée vers le tourisme et la France commence à souffrir dans les années 1970. La fermeture des laminoirs de Blagny au début des années 1970 laisse 200 ouvriers belges sans emploi. Plusieurs filatures françaises cessent également leurs activités à la même époque, faisant augmenter le chômage féminin.

Les vingt dernières années du XXe siècle sont marquées par un déclin du tourisme, propre à l'ensemble de la vallée de la Semois[18].

En 1977, Florenville fusionne avec les villages avoisinants dans le cadre de la fusion de communes en Belgique : Chassepierre, Fontenoille, Lacuisine, Muno, Sainte-Cécile, Orval et Villers-devant-Orval, Azy, Laiche, Martué, Le Ménil, Watrinsart et Lambermont.

Le , Florenville signe la convention "Combles et Clochers"[19] visant la protection d'habitat spécifique à certaines espèces animales protégées (chauve-souris, chouette effraie, choucas des tours, martinet noiretc.) et aménage en conséquence les clochers des églises de ses villages[20].

Le titre de ville est accordé à la commune de Florenville par la loi du [21].

XXIe siècle[edit | edit source]

L'église de Muno est ravagée par un incendie en 2005.

En 2009-2010, d'importants travaux de rénovation ont été entrepris au centre-ville : aménagement d’un amphithéâtre et d’un espace public agrémenté de fontaines, égouttage, rénovation de l'église, aménagement de voiries et de trottoirs.

Héraldique[edit | edit source]

La ville possède des armoiries. Ce sont celles de François II, dernier roi des Romains et dernier seigneur de Florenville, juste avant la révolution belge de 1830. Elles regroupent les armoiries des anciens archiducs d’Autriche, ducs de Lorraine et ducs de Bourgogne. Elles furent accordées par arrêté royal du 12 mai 1965, après accord de l’archiduc Otto de Habsbourg, descendant de François II.
Blasonnement : Parti : au 1, parti a, de gueules à la fasce d’argent ; b, d’or à la bande de gueules, chargée de trois alérions d’argent, posés dans le sens de la bande ; au 2, bandé d’or et d’azur de six pièces, à la bordure de gueules.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 350-351.
Les seigneurs de Florenville de la branche de la famille de Trazegnies possédaient leurs propres armoiries.
Blasonnement : Bandé d’argent et d’azur (ou d’argent à trois bandes d’azur), à l’ombre de lion brochante, à la bordure engrelée de gueules.
Source du blasonnement : Jean-Claude Loutsch, Armorial du pays de Luxembourg, Luxembourg, Publications nationales du Ministère des Arts et des Sciences, , p. 364.


Patrimoine[edit | edit source]

De nombreux éléments architecturaux de Florenville sont dorénavant protégés ou classés.

Parmi eux, le plus célèbre est l'ensemble de l'abbaye d'Orval.

De nombreux éléments remarquables de la ville et de ses environs sont décrits à l'article Florenville de l'ouvrage Région wallonne, Division des monuments, sites et fouilles, Province du Luxembourg, arrondissement de Virton, Mardaga, 1995[22]. Consultez aussi les articles des entités de Florenville : Muno, Lacuisine, Chassepierre...

On ne présente ci-après que les éléments les plus importants du centre historique de Florenville.

Redoute[edit | edit source]

49° 42′ 07″ N, 5° 18′ 35″ E

rue de la Rosière, no 20

La redoute, aujourd’hui appelée La Poivrière faisait partie d’une ligne de surveillance et de fortification érigée par Louis XIV le long de la Semois[23]. Son plus ancien signalement connu apparait dans une liste de datée de 1697 qui mentionne 28 redoutes construites le long de la rivière. Celle de Florenville semble être la dernière visible de nos jours.

Le bâtiment rectangulaire, sur deux niveaux, présente une façade semi-circulaire au nord-est, vers la rivière et est percé de plusieurs meurtrières[24].

Église de l'Assomption[edit | edit source]

L’église de Florenville est dédiée à l’Assomption de Marie[25]. Construite en 1951, elle remplace l'église néo-gothique datant de 1873, bombardée en 1940 par les Français, qui ne voulurent pas abandonner aux Allemands un tel poste d'observation sur les alentours.

Elle a été rénovée en 2010, en particulier la façade avant et l'horloge, dans le cadre du réaménagement du centre ville[26]. Son clocher comporte un carillon de 48 cloches.

Du haut de sa tour-belvédère, à 50 m, par temps clair, on peut admirer un vaste panorama de 800 km2 embrassant les tours de Montmédy, l'Église Saint-Donat d'Arlon, l'Église Saint-Martin d'Arlon, voire les hauteurs de Douaumont (Verdun).

Derrière l’église, du haut de la première cuesta, on découvre un panorama sur la vallée de la Semois, Sainte-Cecile, Martué, Lacuisine, Chiny et la forêt ardennaise.

Mémabile ou maison Famenne[edit | edit source]

rue de la station

Il s'agit d'une clinique psychiatrique fondée en 1900 par le docteur Paul Famenne. L'immeuble date de 1865 et se visite toujours[27].

Azy[edit | edit source]

Chassepierre[edit | edit source]

  • Église Saint-Martin de Chassepierre, construite en 1702 et restaurée, à l'identique, en 2015.
  • Le pont métallique du Breux, destiné au chemin de fer vicinal à Chassepierre est construit vers 1910. Il comptait 3 travées sur ses 50 mètres de long. Il fut bombardé et détruit en 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale. Les bases des piles d'origines sont encore visibles, autour de la passerelle rétablie[28].

Muno[edit | edit source]

Martué[edit | edit source]

Villers-devant-Orval[edit | edit source]

  • la fontaine et l'ancien kiosque
  • l’église Saint-Gengoulf
  • le musée du tram, rue Des Hawys 23-25
  • la Marche

Forge Roussel[edit | edit source]

49° 43′ 47″ N, 5° 18′ 09″ E

L'ancienne forge Roussel, à l'origine, une platinerie, en 1604, classée, a fait l'objet d'un documentaire radiophonique de Christine Van Acker[29]. Il subsiste la demeure du maître de forges et les ruines de celle-ci.

La forêt alluviale alentours, en bordure de la Semois, est considérée comme un site de grand intérêt biologique par la Région wallonne[30]. Voir aussi le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum, circonférence de 4,72 m et 40 m de haut) à proximité de la forge[31].

  • S. de Mevius, La forge Roussel, Maisons d'hier et d'aujourd'hui, 1981, no 49, p. 40-61.
  • Forge Roussel, in : Région wallonne, Division des monuments, sites et fouilles, Province du Luxembourg, arrondissement de Virton, Mardaga, 1995, p. 125-126.

Site archéologique de Chameleux[edit | edit source]

49° 40′ 08″ N, 5° 18′ 51″ E Voir la description systématique du site, entreprise et publiée par Joseph Mertens, Le Relais romain de Chameleux, Bruxelles, 1968.

Monument du Banel[edit | edit source]

49° 40′ 56,75″ N, 5° 17′ 08,67″ E

Monument érigé en 1958 à la mémoire des résistants de Florenville assassinés par les Allemands dans le bois du Banel le 18 juin 1944[32]. Une commémoration s'y tient annuellement, le dimanche qui suit le 18 juin.

Autres centres d'intérêt à Florenville[edit | edit source]

Sentiers de promenades au Parc naturel de Gaume
Panorama sur la Semois
  • Florenville fait partie du Parc naturel de Gaume[33].
  • L'Esplanade du Panorama : panorama sur la vallée de la Semois, situé à l'arrière de l'église, à côté de l'office du tourisme.
  • Festival International des Arts de la Rue de Chassepierre, organisé chaque année, fin août[34].
  • Un cortège carnavalesque[35] se déroule annuellement le 3e dimanche avant Pâques.
  • Festival de la pomme de terre, la Plate de Florenville en particulier.
  • La série télévisée La Trêve de Matthieu Donck a été en partie filmée à Florenville.
  • X-Cape[36] : parc de sports et aventures (kayak, parcours d'orientation souterrain...)

Personnalités liées à Florenville[edit | edit source]

Florenville, comme la Gaume dans son ensemble, entretient avec les artistes, peintres et photographes une relation particulière, en partie liée à la beauté des paysages, des forêts et des méandres de la Semois.

Artistes[edit | edit source]

Autres personnalités[edit | edit source]

Gastronomie[edit | edit source]

Florenville, au cœur d'une région de chasse et de pêche, est aussi spécialement connue pour plusieurs produits de bouche. Elle abrite notamment un site de production à l'export de saucisson gaumais ainsi que la brasserie Sainte-Hélène.

Plate de Florenville[edit | edit source]

La plate de Florenville est une variété locale de pomme de terre[39], mise chaque année à l'honneur depuis 1994 lors de la Fête de la pomme de terre.

Touffaye[edit | edit source]

La touffaye est une potée composée de pommes de terre, de lardon, de crosse de jambon et de saucisse fumée ou de côtelettes de porc.

Produits d'Orval[edit | edit source]

Le symbole d'Orval.

Les produits de l'abbaye d'Orval sont largement connus, au-delà même des frontières de la Belgique : la bière et le fromage, trappistes, mais aussi des bonbons au miel et autres produits dérivés.

Boudin noir[edit | edit source]

Sans être une spécialité traditionnelle de la ville, le boudin noir de Florenville a été primé plusieurs fois[40].

Géographie[edit | edit source]

La ville est délimitée au sud-ouest par la frontière française qui les sépare du département des Ardennes et de la région Grand Est.

La commune est située en Gaume, région de la province de Luxembourg. Florenville est bordée au nord par la Semois, qui y forme un méandre.

La Roche de l'Appel, à Muno, est un centre d'intérêt géologique d'importance européenne, situé au milieu d'une réserve naturelle de 30 ha. On y voit du poudingue, sorte de ciment naturel formé de cailloux qui signale la limite de la Gaume de l'Ardenne.

Sections[edit | edit source]

# Nom Superf.
(km²)[41]
Habitants
(2020)[41]
Habitants
par km²
Code INS
1 Florenville 17,14 2.548 149 85011A
2 Villers-devant-Orval 31,67 533 17 85011B
3 Chassepierre 14,94 433 29 85011C
4 Lacuisine 25,40 684 27 85011D
5 Fontenoille 7,65 272 36 85011E
6 Sainte-Cécile 21,09 477 23 85011F
7 Muno 30,21 647 21 85011G

Autres villages[edit | edit source]

Géographie humaine[edit | edit source]

Le gaumais est la langue vernaculaire traditionnelle.

Démographie[edit | edit source]

Évolution démographique avant la fusion de 1977[edit | edit source]

  • Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre

Évolution démographique de la commune fusionnée[edit | edit source]

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier

Économie[edit | edit source]

13,3 % de demandeurs d'emploi.

Florenville compte 70 exploitations agricoles.[réf. nécessaire] Les principaux viviers d'emploi actuels sont le commerce, l'enseignement et le service aux personnes âgées.

Transports[edit | edit source]

La gare ferroviaire de Florenville est desservie par la ligne 165 Athus-Libramont. Florenville est le point de départ de la route nationale 88 menant à Athus (Aubange). Elle est traversée par la route nationale 83 Arlon-Bouillon et par la route nationale 85 frontière française-Bastogne.

Sécurité et secours[edit | edit source]

La commune fait partie de la zone de police Gaume pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg - Poste 15 - pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.

Galerie[edit | edit source]

Notes et références[edit | edit source]

  1. Présente avec sa belle-fille Agnès parmi les reines qui assistent en 1285 aux fêtes du Tournoi de Chauvency, d'après le trouvère Jacques Bretel.
  2. « Généalogie de Isabeau de Chiny », sur Geneanet (consulté le ).
  3. * J. de Rémont, André Matthys, Le château des seigneurs de Florenville, Service national des fouilles, 1972.
  4. Des vestiges étaient encore visibles au début du XIXe siècle (Annales de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques et des Œuvres d'Art dans la Province de Luxembourg, Arlon, Bruck, 1832 ,en ligne p. 157). On peut encore deviner les fondations sur les photos aériennes (49° 42′ 19,5″ N, 5° 18′ 17,4″ E), sur Google Maps par exemple.
  5. « Recherches sur la généalogie historique belge et ses ramifications (généalogie) », sur Geneanet (consulté le ).
  6. Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique, Chez Jean Brandmuller, 1731, p. 392.
  7. Guillaume de Braquemont eut 6 enfants de son épouse Marie de Campremi : Louis de Braquemont, chevalier, seigneur de Bracquemont et Pontrancart, marié avec Ysabelle La Maréchalle ; Braquet de Braquemont, sieur de Berry au Bacq ; Guillaume II de Braquemont, marié avec Jeanne de HARCOURT ; Marie de Braquemont, marié en 1396 avec Louis d’ARGIES, seigneur de Béthencourt sur Somme, puis avec Evrard de La Marck, seigneur d’Arenberg ; Robine de Braquemont, marié avec Jean de BETHENCOURT ; Marguerite de Braquemont, mariée en 1401 avec Jean Tyrel, seigneur de Poix et Mareuil.
  8. Premières noces avec Louis d’Argies, seigneur de Béthencourt-sur-Somme.
  9. Maur-François Dantine, et al., L'Art de vérifier les dates des faits historiques (...), chez Alexandre Jombert Jeune, 1784, p. 744 ; Anselme de Sainte-Marie [(1625-1694)], et al., Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la couronne & de la maison du Roy, & des anciens barons du royaume (...), 3e éd., tome septième, compagnie des libraires associez, 1733, p. 819.
  10. Les bâtiments peuvent correspondre à l'actuelle maison des jeunes
  11. Philippe Vandermaelen, Dictionnaire géographique du Luxembourg, À l'Établissement géographique, 1838, p. 53.
  12. Elle datait du XVIIe siècle ; toujours debout vers 1832 ; grand hôtel superbe et tableaux anciens (Annales de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques et des Œuvres d'Art dans la Province de Luxembourg, Arlon, Bruck, 1832 (en ligne p. 157). Aujourd'hui disparue ; l'actuelle église de Florenville (2014) se trouve à une autre emplacement.
  13. Charles Oudiette, Dictionnaire géographique et topographique des treize départements qui composaient les Pays-Bas autrichiens, Pays de Liège et de Stavelo; les Electorats de Trèves, Mayence et Cologne... Juliers, Guildre, Clèves [...] réunis à la France [...], vol. 1., Paris, Cramer, 1804, p. 101.
  14. Dictionnaire géographique du Luxembourg, Dictionnaire du Luxembourg, À l'Établissement géographique, 1838, en ligne, p. 53.
  15. a et b « Le Mémabile du Dr Paul Famenne à Florenville », sur 1914-18.be (consulté le ).
  16. « La Cavalerie Française dans les Ardennes Belges », sur skynetblogs.be via Wikiwix (consulté le ).
  17. Pierre SAUTÉ, « Un hommage aux héros du Banel », L'Avenir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  18. IDELUX [inter-communales des communes de la province de Luxembourg], Étude sur le redéploiement touristique, en ligne
  19. en ligne
  20. Église Saint-Martin (Chassepierre), église Assomption de Notre-Dame (Florenville), église Saint-Georges (Fontenoille), église Saint-Nicolas (Lacuisine), église Saint-Jean-Baptiste (Lambermont), chapelle Saint-Roch (Martué), église Saint-Martin (Muno), église Sainte-Cécile (Sainte-Cécile), église Saint-Gengoul (Villers-devant-Orval). Opération Combles et clochers, en ligne.
  21. Moniteur belge du
  22. Le Patrimoine monumental de la Belgique, , 508 p. (ISBN 978-2-87009-602-4, lire en ligne).
  23. Historique de Florenville
  24. Une description architecturale complète est disponible en ligne.
  25. a et b Florenville sur le site des Combles et clochers
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  28. Photos anciennes et récentes du pont et plan d'origine, en ligne.
  29. « A LA FORGE ROUSSEL (Docu, autoproduction) », sur lesgrandslunaires.org (consulté le ).
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  32. Hélène Solot, Céline Raymond, Un exemple de maquis dans les Ardennes : le maquis du Banel, Le Pays d'Yvois (ISSN 1623-6246), 2004, n° 9 (voir en ligne) ; http://www.bel-memorial.org/cities/luxembourg/florenville/banel.htm ; http://ardennetiensferme.over-blog.com/article-20959733.html ; Annette Biazot, A propos du maquis du Banel, 3 juillet 2008, en ligne.
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  37. Jean-Claude Delhez, L'album du docteur Famenne : la Belle Époque vue par un médecin gaumais, Éole.
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Voir aussi[edit | edit source]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[edit | edit source]

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Florenville, historique et statistiques, in : Votre commune à la loupe : profil socio-économique de la province de Luxembourg (ISSN 1783-2780), 2e éd., Arlon, Idexlus, 2009, p. 108-111.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Florenville, in : Région wallonne, Division des monuments, sites et fouilles, Province du Luxembourg, arrondissement de Virton, éditions Mardaga, 1995, p. 112-119.
  • A. Matthys, J. De Remont, Le château des seigneurs de Florenville, Bruxelles,
  • A. Matthys, La redoute de Florenville, in : G. Lambert (dir.), Archéologie en Semois et Chiers, Virton, Crédit communal, 1987, p. 257-261.
  • Florenville, éd. Cosyn, vers 1925, coll. Guide des Ardennes belges, 112 p. Guide touristique et historique.
  • Chiny / Florenville / Herbeumont [carte topographique], Bruxelles, Institut géographique national, 2008, (ISBN 9789059344938).
  • Germain Ninane & alii, 700e anniversaire de l'affranchissement de Florenville au droit de Beaumont (1273–1973) : [catalogue d'exposition], Virton, 1973. In-8° broché, 203 p.
  • Germain Ninane, L'aventure de deux Aquitains en Franche-Comté. Saints Berthaire et Attalein. Leur culte à Menoux, Saint-Remy, Faverney, Bleurville et Florenville. Pour un douzième centenaire (766–1966), Michel Frères,
  • F. Leroy, Le Comté de Chiny (Suxy, Straimont, Assenois, Moyen, Izel, Jamoigne, Valansart, Prouvy),
  • Les Villages de la commune de Florenville en Province de Luxembourg, en ligne.
  • Annales de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques et des Œuvres d'Art dans la Province de Luxembourg, Arlon, Bruck, 1832 (en ligne).

Liens externes[edit | edit source]

  • Site officiel
  • Site du Syndicat d'initiative de Florenville sur Semois, en ligne.
  • Site du Syndicat d'initiative du Pays de la Semois entre Ardenne et Gaume, en ligne