Champéry

Champéry
Champéry
Champéry vu depuis la route des Rives.
Blason de Champéry
Armoiries
Champéry
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Monthey
Localité(s) Barme, Planachaux
Président Jacques Berra (PDC)[1]
NPA 1874
No OFS 6151
Démographie
Gentilé Champérolain
Population permanente 1 350 hab. (31 décembre 2022)
Densité 35 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 10′ 41″ nord, 6° 52′ 13″ est
Altitude 1 050 m
Superficie 38,88 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte topographique de Suisse
Champéry
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Champéry
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
Voir sur la carte administrative du canton du Valais
Champéry
Liens
Site web www.admin-champery.ch
Sources
Référence population suisse[2]
Référence superficie suisse[3]

Champéry est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Monthey. À une altitude moyenne de 1 050 mètres, elle se situe dans le Val d'Illiez, au pied du massif des dents du Midi.

Géographie[edit | edit source]

Situation[edit | edit source]

Champéry est situé sur la rive gauche de la Vièze, sur un plateau de flysch nommé plateau de la Fin, à l'ouest des Dents du Midi et à l'est de la pointe de Chésery, à 12 km au sud-ouest de Monthey[4].

Le territoire de Champéry s'étend sur 38,88 km2[3]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 4,0 % de sa superficie, les surfaces agricoles 30,8 %, les surfaces boisées 36,3 % et les surfaces improductives 28,9 %[5].

Climat[edit | edit source]

Relevé météorologique de Champéry
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) −6,1 −4,9 −2,3 1 4,9 8 10 9,5 7,5 3,5 −0,8 −4,5
Température moyenne (°C) −2,5 −1,2 2,2 5,7 10 13,3 15,6 14,9 12,4 7,6 2,5 −1,3
Température maximale moyenne (°C) 1,1 2,6 6,7 10,5 15,1 18,7 21,2 20,3 17,3 11,8 5,9 1,9
Précipitations (mm) 101 95 89 79 96 102 87 103 91 86 100 106
Source : climate-data.org[7]


Transports[edit | edit source]

Toponymie[edit | edit source]

Champéry est formé d’un nom de personne latin (campărĭus, le garde-champêtre) et du suffixe toponymique celtique -akos/-acum. Il désigne un domaine rural appartenant à une famille[8]. Selon l'étymologie populaire, il serait composé du mot champ et du nom de personne Péry[8] ou signifierait champ pierreux[9],[10].

La première occurrence du toponyme dans un texte, sous la forme de champeirie, date de 1180[8].

La commune se nomme Tsanpirey en patois valaisan[11].

Population[edit | edit source]

Gentilé et surnoms[edit | edit source]

Les habitants de la commune se nomment les Champérolains[12] ou Champérolins (fém. : Champérolindzes)[11].

Ils sont surnommés lou Tsêtrin, tsêtro signifiant le licou en patois valaisan, et les Pipatses, soit les fumeuses de pipes[11].

Démographie[edit | edit source]

Évolution de la population[edit | edit source]

Champéry compte 1 350 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 35 hab/km2[2]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 4,9 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[3].

Évolution de la population de Champéry entre 1850 et 2020[13],[2]

Pyramide des âges[edit | edit source]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 22,9 %, au-dessous de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 38,2 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[14].

La même année, la commune compte 707 hommes pour 664 femmes, soit un taux de 52,4 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,4 %)[14].

Pyramide des âges de Champéry en 2020 (%)[14]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,3 
90 ans ou +
1,2 
10,5 
75 à 89 ans
13,6 
24,8 
60 à 74 ans
25,0 
19,7 
45 à 59 ans
19,4 
19,0 
30 à 44 ans
20,0 
12,3 
15 à 29 ans
9,8 
12,6 
- de 14 ans
11,0 
Pyramide des âges dans le canton du Valais en 2020 (%)[14]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,2 
7,5 
75 à 89 ans
9,4 
16,8 
60 à 74 ans
17,7 
22,2 
45 à 59 ans
21,7 
20,3 
30 à 44 ans
19,4 
17,7 
15 à 29 ans
16,6 
14,9 
- de 14 ans
14,1 

Jumelage[edit | edit source]

La commune de Champéry est jumelée depuis 2022 avec la ville de Llandudno, au Pays de Galles. Le lien s'est créé autour des championnats de ski alpin du Pays de Galles, qui se déroulent depuis 2007 sur le territoire des Portes du Soleil. Le jumelage concerne surtout une coopération touristique, culturelle et scolaire[15].

Tourisme[edit | edit source]

Hôtel de la Dent-du-Midi.

Champéry est un site touristique de Suisse[16]. Tout a débuté avec l’ouverture de l’hôtel de la Dent-du-Midi en 1857. Le tourisme hivernal gagna en notoriété dans la deuxième partie du XXe siècle et Champéry participa en 1969 à la création du domaine des Portes du Soleil.

Hiver[edit | edit source]

Le domaine skiable de Champéry - Les Crosets - possède 50 km de pistes et 17 remontées mécaniques. Il est connecté au domaine international des Portes du Soleil par le téléphérique Champéry-Planachaux et le télésiège 6 places débrayable du Grand-Paradis. Ce téléphérique a un dénivelé de 899 m.

Activités estivales[edit | edit source]

24 remontées mécaniques sont en fonction durant l'été. Les randonnées à pied ou en VTT sont donc possibles durant la belle saison.

Les randonneurs peuvent aussi bénéficier du téléphérique faisant la liaison entre le village de Champéry et la Croix-de-Culet.

Culture et patrimoine[edit | edit source]

Patrimoine bâti[edit | edit source]

Champéry a conservé le clocher d'une église baroque construite en 1725. Rattachée à la paroisse du Val d'Illiez, les habitants construisent une nouvelle église baroque en 1725, en remplacement de la première chapelle dédiée à Théodore d'Octodure construite en 1436. La particularité de cette église se trouvait dans ce clocher qui se termine non par un toit ni par une flèche, mais par une balustrade sur laquelle s'appuient quatre arcs en pierre évidés à jour, portant un lanterneau à leur point d'intersection et rappelant la forme d'une couronne fermée. Son carillon possède huit cloches, dont quatre datent de 1725, une cinquième de 1842 et les trois dernières de 1996. Ce clocher a été classé au patrimoine suisse en 1974.

Une nouvelle église construite en 1897 remplaça celle de 1725 mais cette dernière fut démolie en 1966 laissant sa place à l’église actuelle, dédiée également à Saint-Théodule[17].

Événements[edit | edit source]

Sportifs[edit | edit source]

Champéry a accueilli les 7e championnats d'Europe de curling du 5 au . Chez les femmes, c'est la Suède qui a remporté l'or, tandis que chez les hommes, la Norvège a triomphé. Suissesses et Suisses sont arrivés 3e dans leur catégorie respective.

Champéry a accueilli des compétitions internationales de vélo tout-terrain, en particulier les Championnats du monde de VTT et de trial 2011 ainsi que des manches de coupe du monde de mountain bike.

Deux étapes du critérium du Dauphiné sont arrivées à Champéry. La première fois en 2013 lors de la 1re étape avec la victoire de David Veilleux; la seconde en 2019 lors de l'ultime étape avec le succès de Dylan Van Baarle au sprint devant Jack Haig tandis que Jakob Fuglsang remportait le classement général, profitant de l'abandon d'Adam Yates. En 2019, la montée fut classée en 3e catégorie car précédée de la côte des Rives.

Champéry fut à l'arrivée de la 1re étape du tour de Romandie 2017 à l'issue d'un parcours de 173,3 km depuis Aigle, et la montée finale fut classée en première catégorie. Michael Albasini remportait cette étape.

Culturels[edit | edit source]

Champéry accueille différents festivals tels que les Rencontres musicales de Champéry et le Maxi-Rires festival.

Héraldique[edit | edit source]

Anciennes armoiries de la commune de Champéry comme présentées dans l’Armorial Valaisan de 1946[18].
Blason Blasonnement :
« Écartelé : aux 1 et 4 d'argent à trois sapins de sinople fûtés au naturel, plantés sur trois coupeaux de sinople ; aux 2 et 3 d'azur à un semeur au naturel répandant des grains d'or sur une terrasse du même[19]. »

Les armoiries de Champéry datent du XIXe siècle. Comme celles de Val-d'Illiez et Troistorrents, elles comprennent trois arbres. Le semeur représente le personnage de Péry ensemençant son champ[20].

Voir aussi[edit | edit source]

Fonds d'archives[edit | edit source]

Articles connexes[edit | edit source]

Liens externes[edit | edit source]

Sur les autres projets Wikimedia :

Références[edit | edit source]

  1. « Commune de Champéry », sur www.vs.ch (consulté le )
  2. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  4. Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 1 : Aa - Engadine, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 438-439 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 21 novembre 2022)]
  5. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  6. « Limites de commune : Champéry » Accès libre, sur geo.admin.ch (consulté le ).
  7. « Climat Champery: Pluviométrie et Température moyenne Champery, diagramme ombrothermique pour Champery - Climate-Data.org », sur fr.climate-data.org (consulté le )
  8. a b et c « Champéry - commune », sur toponymes.ch (consulté le )
  9. « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs », sur henrysuter.ch (consulté le )
  10. Patrick Elsig, Les Monuments d’art et d’histoire du canton du Valais : Le district de Monthey, (ISBN 978-3-03797-179-6), p. 429
  11. a b et c Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 24
  12. Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 6 : Toffen - Zybachsplatte, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 191 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 17.11.2022)]
  13. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  14. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  15. David Genillard, « Noces touristiques – Portes du Soleil et Pays de Galles resserrent les liens », 24 heures,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Dictionnaire historique de la Suisse, Champéry
  17. L'ancienne église de Champéry, site notrehistoire.ch
  18. L. Dupont Lachenal, « Armoiries des communes de la vallée d'Illiez », Archives héraldiques suisses,‎ , p. 27-28 (lire en ligne Accès libre [PDF]).
  19. « Champéry », sur www.aveg.ch (consulté le ).
  20. Armorial valaisan, Zurich, Orell Fuessli, , 304 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 57.