Canohès

Canohès
Canohès
Vue générale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Perpignan
Intercommunalité Perpignan Méditerranée Métropole
Maire
Mandat
Jean Louis Chambon
2020-2026
Code postal 66680
Code commune 66038
Démographie
Gentilé Canouhards
Population
municipale
6 534 hab. (2021 en augmentation de 17,92 % par rapport à 2015)
Densité 763 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 39′ 10″ nord, 2° 50′ 06″ est
Altitude Min. 54 m
Max. 104 m
Superficie 8,56 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Perpignan
(banlieue)
Aire d'attraction Perpignan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Perpignan-5
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Canohès
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Canohès
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Voir sur la carte topographique des Pyrénées-Orientales
Canohès
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Voir sur la carte administrative d'Occitanie
Canohès
Liens
Site web www.canohes.fr

Canohès [kano.ɛs] Écouter est une commune française située dans l'est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Basse, el Correc, l'Adou et par un autre cours d'eau.

Canohès est une commune urbaine qui compte 6 534 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération de Perpignan et fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Canouhards ou Canouhardes.

Géographie[edit | edit source]

Localisation[edit | edit source]

Carte
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune de Canohès se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].

Elle se situe à 7 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département La commune fait en outre partie du bassin de vie de Perpignan[I 1].

Les communes les plus proches[Note 1] sont[2] : Toulouges (2,1 km), Pollestres (3,1 km), Ponteilla (3,3 km), Le Soler (4,7 km), Trouillas (5,0 km), Villeneuve-la-Rivière (5,3 km), Baho (5,5 km), Llupia (6,3 km).

Sur le plan historique et culturel, Canohès fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790[3] et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne[4].

Communes limitrophes de Canohès[5]
Toulouges Perpignan
Thuir Canohès[5] Pollestres
Ponteilla
Carte de la commune.

Géologie et relief[edit | edit source]

Le village est situé au bord d'une dépression formant un étang aux bords marécageux actuellement en grande partie asséché.

La superficie de la commune est de 856 hectares. L'altitude varie entre 54 et 104 mètres[6].

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[7].

Hydrographie[edit | edit source]

  • Ruisseau de « Les Canals ».
    • Il amène l'eau de la Têt, et ce d'Ille-sur-Têt à Perpignan.
    • Il traverse Canohès, au nord, et son origine semble remonter au Xe siècle. Il a subi depuis l'origine diverses modifications. Il a été en effet fortement réaménagé par Jacques II, roi de Majorque, dont il est sans doute la réalisation la plus prestigieuse. Le ruisseau permet l'irrigation de la rive droite de la Têt et servait de source d'énergie à plusieurs moulins royaux. Bordé d'arbres qui dispensent une ombre bienfaitrice en été, propriété de la ville de Perpignan, le chemin qui le longe est aujourd'hui une très agréable promenade pour les canouhards, et sa transformation en piste cyclable est envisagée dans le Cadre de la voie verte entre Perpignan et Villefranche-de-Conflent.

Climat[edit | edit source]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 640 mm, avec 5,5 jours de précipitations en janvier et 2,7 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Perpignan à 7 km à vol d'oiseau[10], est de 16,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 578,3 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Milieux naturels et biodiversité[edit | edit source]

Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[14],[15],[16].

Urbanisme[edit | edit source]

Typologie[edit | edit source]

Canohès est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[17],[I 2],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Perpignan, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[I 3] et 201 061 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 4],[I 5].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 6],[I 7].

Occupation des sols[edit | edit source]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (59,5 %), zones urbanisées (27 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[edit | edit source]

La ligne 12 du réseau urbain Sankéo relie le centre de la commune à Torreilles, en desservant au passage le centre de Perpignan, et notamment sa gare SNCF.

Risques majeurs[edit | edit source]

Le territoire de la commune de Canohès est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[20],[21].

Risques naturels[edit | edit source]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt. La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant 43 communes du bassin de vie de l'agglomération perpignanaise, un des 31 TRI qui ont été arrêtés le sur le bassin Rhône-Méditerranée. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[22],[23].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[24]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[25].

Risques technologiques[edit | edit source]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une infrastructure ferroviaire. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].

Toponymie[edit | edit source]

Formes du nom

Les premières mentions du nom sont Kanoas (843)[27], Canohas (951) et Kanovas (968)[28]. On rencontre ensuite Kanouas et Canoves au XIe siècle, Canoas au XIIe siècle, Canois au XIIIe siècle, Canohes et Canoes au XIVe siècle et Canoes, Canues et Canohes au XVIIe siècle[29].

En catalan, le nom de la commune est Cànoes[30].

Étymologie

Une première étymologie propose de trouver l'origine du nom de Canohès dans la racine pré-indo-européenne Kan et désignant une hauteur rocheuse, suivie du double suffixe -av -es. Mais cette origine semble peu probable du fait de la situation de ce village en plaine. Une autre hypothèse y voyait une contraction de l'expression casa nova et signifiant maisons nouvelles. Cette origine est également improbable car le terme casa qui existait déjà dans les formes anciennes d'autres noms de lieux de la même époque devrait apparaître aussi ici et ce n'est pas le cas. Une dernière origine improbable serait le latin cannaba, du pré-latin kan signifiant creux et du latin canna désignant le roseau, dont la forme ancienne n'aurait pu évoluer en Canohès[29].

L'étymologie la plus probable de Canohès est à chercher dans un nom composé de Kan (creux, ayant donné le canna déjà vu du roseau) et de Nauda (marécages). Le village était situé près d'un étang marécageux avec des roseaux et la contraction des deux termes a pu aboutir au kanoas du IXe siècle, l'accentuation du premier a ayant rendu neutre le deuxième qui ne s'entend quasiment plus, voire pas du tout, dans les formes les plus récentes, conduisant à la forme Cànus ou Cànoes en catalan normalisé. Malheureusement, l'administration française a mis un accent sur le -es final, le rendant sonore et dénaturant le nom d'origine[29].

Histoire[edit | edit source]

Canohès.

Quelques poteries et une hache polie trouvées au Camp del Roure témoignent d'une occupation du territoire au néolithique. D'autres poteries et fragments de murs près de l'église ainsi que des fragments d'amphores près du Mas de les Coves prouvent quant à eux l'occupation à l'époque romaine[28].

Six sites archéologiques sont répertoriés sur le territoire, aucun cependant n'a été jusqu'ici exploré cependant, lors des travaux pour le passage du TGV, un site wisigothique alors mis au jour à Manrèse a été fouillé avant d'être détruit.

Au Xe siècle, Canohès devient possession de l'abbaye de Lagrasse, dont les moines asséchèrent sans doute les marécages s'étendant sur toute la Prade, en contrebas du village.

Au XIVe siècle, le village est fortifié (il n'en reste presque aucune trace) : il est probable qu'il se soit développé autour d'une cellera beaucoup plus ancienne. En 1356 on dénombre 37 feux, en 1358 Canohès compte 46 feux. En 1359 la situation est telle que l'on ne peut déclarer que 2 feux (fochs) soumis à la taxe, comme en 1378 et 1470. En 1515, la communauté ne compte plus qu’un seul feu. En 1709, 39 feux, 1720, 30 feux, 1730, 31 feux. En 1767 Cànohes compte 139 habitants, en 1774, 194 habitants, en 1790, 72 habitants.

Comme toutes les communes du Roussillon, Canohès est annexé au royaume de France par le Traité des Pyrénées de 1659[31].

Canohès se trouve, en 1793, au centre de batailles de la guerre avec l'Espagne. Le 13 pluviose de l'an V (calendrier républicain), Canohès compte 114 habitants, en l'an VIII 175.

Canohès développe son agriculture grâce à l'assèchement des marécages et le canal de Perpignan (ou Les Canals). Ce canal a été aménagé par le roi Jacques II de Majorque pour irriguer les moulins (à Canohès le Mas du Moulin en est un vestige) et les châteaux royaux. Il traverse Canohès de part en part, depuis le mas Vézian, en provenance de Thuir, et au-delà du mas Gaffart, en direction de Perpignan.

Canohès connaît actuellement une grande expansion du fait de sa proximité avec Perpignan : sa population a triplé en trente ans.

Politique et administration[edit | edit source]

Mairie de Canohès.

Canton[edit | edit source]

En 1790, la commune de Canohès est incluse dans le canton d'Elne. Elle rejoint en 1801 le canton de Perpignan-Est puis, à partir de 1973, le canton de Perpignan-V (renommé Perpignan-5 en 1985). La commune est rattachée en 1982 au canton de Toulouges, qu'elle ne quitte plus par la suite[32],[6].

À compter des élections départementales de 2015, la commune de Canohès rejoint le canton de Perpignan-5, déjà existant mais reconfiguré.

Administration municipale[edit | edit source]

Tendances politiques et résultats[edit | edit source]

Liste des maires[edit | edit source]

Liste des maires successifs[33]
Période Identité Étiquette Qualité
         
1800 1815 Pierre Hostailier    
1815 1821 André Tourne    
1821 1826 Jean-Pierre Goni    
1826 1830 André Tourne    
1830 1838 Jacques Rovira    
1838 1842 Jean-Pierre Goni    
1842 1846 Jacques Rovira Jalabert    
1846 1847 Simon Puget    
1847 1848 André Tourne    
1848 1851 Michel Clar    
1851 1866 Jacques Rovira Jalabert    
1866 1870 Michel Clar    
1870 1871 Barthélémy Boyer    
1871 1876 Jean-Pierre Molins    
1876 1877 Jean Guillemoles    
1877 1878 Barthélémy Boyer    
1878 1878 Jean-Baptiste Hostailler    
1878 1881 Asque    
1881 1884 Jean-Baptiste Hostailler    
1884 1888 Barthélémy Boyer    
1888 1892 Pierre Coubris    
1892 1900 Jean Gony    
1900 1904 Michel Coubris    
1904 1912 Boniface Escudier[34] SFIO Ouvrier agricole
1912 1917 Raymond Salvat    
1917 1919 Pierre Surjus    
1919 1925 Raymond Salvat    
1925 1929 Dominique Terris    
1929 1943 Casimir Payret    
1943 1944 Jean Vallarino    
1944 1960 Louis Doutres SFIO[réf. nécessaire] Agriculteur
1960 mars 1977 Ferdinand Pouquet SFIO puis PS Agriculteur
mars 1977 mars 2008 Romain Escudier[35]   Vice-président de la CA Perpignan Méditerranée (2003 → 2008)
mars 2008 En cours Jean-Louis Chambon[36],[37],[38] PS ensuite DVG[39] puis SE enfin LR[40] soutien LREM lors des législatives 2022[41] Fonctionnaire retraité
Conseiller général du canton de Perpignan-2 (2011 → 2015)
Conseiller départemental du canton de Perpignan-5 (2015 → 2021)

Population et société[edit | edit source]

Démographie ancienne[edit | edit source]

La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

Évolution de la population
1358 1365 1378 1470 1515 1709 1720 1730 1767
46 f37 f2 f2 f1 f39 f30 f31 f139 H
1774 1789 1790 - - - - - -
31 f42 f72 H------
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

Démographie contemporaine[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[43].

En 2021, la commune comptait 6 534 habitants[Note 4], en augmentation de 17,92 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Orientales : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
145175196314310345373440450
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
485505556630757926926941938
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0161 0201 1161 0631 0131 1101 0661 0091 050
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 2101 5122 1312 9083 5684 3494 7714 8314 875
2017 2021 - - - - - - -
6 0976 534-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[44].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[45] 1975[45] 1982[45] 1990[45] 1999[45] 2006[46] 2009[47] 2013[48]
Rang de la commune dans le département 36 27 22 21 20 19 19 19
Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

Manifestations culturelles et festivités[edit | edit source]

  • Fête patronales : 6 janvier et 3e dimanche de mai[49].

Sports[edit | edit source]

  • Club de rugby à XV, le SOC (Stade olympique canouhard), champion du Roussillon 2e série en 1976 et 1979, 1re série en 1980 3e série 2003-2004 et quart de finaliste en championnat de France la même année. Champion de France 2e série en 1976 lors d'une finale disputée à Foix.
  • Club de football, avec quatre équipes, une équipe féminine et un club corpo.
  • Club de tennis de table, une activité escalade, un club de judo, un club de taekwondo, un club de pétanque, un club de jeu lyonnais (sport-boules) créé en 1946.

Économie[edit | edit source]

Revenus[edit | edit source]

En 2018, la commune compte 2 743 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 6 420 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 110 [I 8] (19 350  dans le département[I 9]). 54 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 6] (42,1 % dans le département).

Emploi[edit | edit source]

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 10] 6,8 % 7,5 % 10,6 %
Département[I 11] 10,3 % 12,9 % 13,3 %
France entière[I 12] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 3 841 personnes, parmi lesquelles on compte 76,6 % d'actifs (66 % ayant un emploi et 10,6 % de chômeurs) et 23,4 % d'inactifs[Note 7],[I 10]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 13]. Elle compte 901 emplois en 2018, contre 731 en 2013 et 692 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 555, soit un indicateur de concentration d'emploi de 35,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,6 %[I 14].

Sur ces 2 555 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 502 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 89,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 5,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].

Activités[edit | edit source]

Revenus de la population et fiscalité[edit | edit source]

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 33 561 [I 17].

Culture locale et patrimoine[edit | edit source]

Monuments et lieux touristiques[edit | edit source]

L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte
Le lavoir public.

L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte (ou Sant-Quirc Santa-Julite) (Logo monument historique Inscrit MH (1972)[50]) est dédiée à saint Cyr.

L'édifice proprement dit est située en plein centre du village et remonte au XIe siècle. L'abside, semi-circulaire mais sensiblement outrepassée, remonte à cette époque. Au XIIe siècle vraisemblablement, la charpente de la nef unique fut remplacée par une voûte en pierre.

Au XIXe siècle, on adjoint deux collatéraux de part et d'autre de la nef romane (en 1876 et 1878). Ces travaux causent l'effondrement de toute la nef. Il ne reste donc de roman, mis à part l'abside, que le massif occidental de l'édifice, ou du moins partiellement. Une restauration récente y a mis au jour une fenêtre géminée.

  • Le lavoir : Le 27 octobre 1894, M. Fournols, architecte, dresse le plan du lavoir que l'on va établir sur le « Correch des Romanis ». Ce lavoir se composait à l'origine d'un bassin en ciment placé au niveau du sol. Modifié par la suite, il est toujours ouvert au public.

Le tunnel de les Coves n'est pas daté par les historiens. Il est probable que cette œuvre a été réalisée ou du moins continuée et confortée par les moines bénédictins de l'abbaye de Lagrasse (située sur les bords de l'Orbieu dans l'Aude), dont Canohès était une possession du XIIe siècle jusqu'à la Révolution. La tradition aurait tendance à en attribuer la construction aux Templiers. Cet émissaire souterrain a pour vocation d'évacuer les eaux de la cuvette naturelle de « la Prada », qui collecte les eaux de pluie amenées par les « agulles », et est à l'origine du « Ganganell » qui arrose Perpignan. Ce tunnel n'était sans doute pas unique puisque l'on parle également de « Coves velles ». Dans le passé, il a permis la mise en culture de nouvelles terres et l'assainissement du territoire. Aujourd'hui, il assure toujours sa fonction qui est essentielle pour le village. En effet, son obturation provoquerait l'inondation de plusieurs hectares de terre. Creusé sous un plateau, il se situe à certains endroits à 15 m de profondeur[51].

Le monument funéraire d'Auguste Estrade (au cimetière du village), décédé le 6 septembre 1892, qui était propriétaire du Mas du Moulin : construit par l'entreprise Sarda de Perpignan sous le contrôle de M. Viggo Dorph-Petersen, architecte danois (Danemark 1851 - Perpignan 1937), selon les dessins de M. Estrade, il a été terminé le 8 mai 1896. En céramique romaine, il fait 11 m 80[Quoi ?] de haut. C'est un monument d'inspiration hellénique : il rappelle le trophée chorégique de Lysicrate (-334) à Athènes. Sa construction a été commandée par l'Institut de France à Paris auquel Estrade avait laissé ses instructions.

Le monument aux morts se trouve dans un petit square devant le cimetière. Il s'agit d'une stèle en granit d'une hauteur totale de 3 m 18[Quoi ?], surmontée d'une Pietà en bas-relief et de l'inscription « À nos Morts ». Elle porte une plaque de marbre blanc sur laquelle sont gravés les noms des Morts pour la France du village : 45 morts lors de la Première Guerre mondiale et 12 lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a été inauguré le 14 juillet 1948 en présence de Louis Doutres, maire de la commune à l'époque, et du docteur Guiry, président du Comité qui a initié et financé le projet par souscription publique.

Équipements culturels[edit | edit source]

Clubs Culturels
  • Club de Point Compté.
  • Association « Patrimoine Histoire et Collections de Cànohes et des Environs » qui afin de préserver le patrimoine du village recherche et réunit dans ses « cahiers », tous documents, écrits, photos, se rapportant à l'histoire de Canohès et de ses habitants et réunit les collectionneurs de cartes postales, timbres, etc.
  • Le Groupement Féminin qui recouvre, la cuisine, la couture, la peinture sur porcelaine et le cartonnage.
  • Le Club des retraités.
  • La Chorale « Canohes chante ».
  • Club d'échecs L'échiquier diabolique de Canohès (EDC).
  • La Chorale Catalane " Les Veus de la Prada "

Personnalités liées à la commune[edit | edit source]

Voir aussi[edit | edit source]

Bibliographie[edit | edit source]

  • Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Les Presses du Languedoc, 2003 (ISBN 2-85998-244-2)
  • Les Cahiers de Patrimoine, Histoire, Collections de Cànohes et des environs (11 numéros)

Articles connexes[edit | edit source]

Liens externes[edit | edit source]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[edit | edit source]

Notes et cartes[edit | edit source]

  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  6. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
  7. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références[edit | edit source]

Site de l'Insee[edit | edit source]

  1. a et b « Métadonnées de la commune de Canohès » (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition » (consulté le ).
  3. « Unité urbaine 2020 de Perpignan » (consulté le ).
  4. « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
  5. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », (consulté le ).
  6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Perpignan » (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  8. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Canohès » (consulté le ).
  9. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
  10. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Canohès » (consulté le ).
  11. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
  12. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  14. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Canohès » (consulté le ).
  15. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  16. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  17. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 » (consulté le ).

Autres sources[edit | edit source]

  1. Stephan Georg, « Distance entre Canohès et Perpignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  2. « Communes les plus proches de Canohès », sur villorama.com (consulté le ).
  3. Carrere, J.B., Description de la Province de Roussillon, Paris, chez Lamy, , 438 p. (lire en ligne).
  4. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 222-225.
  5. Carte IGN sous Géoportail.
  6. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. « Plan séisme » (consulté le ).
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. « Orthodromie entre Canohès et Perpignan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Perpignan » (commune de Perpignan) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Perpignan » (commune de Perpignan) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  14. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Canohès », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  15. « Liste des ZNIEFF de la commune de Canohès », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  16. « Liste des espaces protégés sur la commune de Canohès », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  17. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), chapitre 1 - Liste des risques par commune.
  21. « Les risques près de chez moi - commune de Canohès », sur Géorisques (consulté le ).
  22. « cartographie des risques d'inondations du tri de perpignan/saint-cyprien », sur le site du service public d’information sur l’eau et les milieux aquatiques dans le bassin Rhône-Méditerranée, (consulté le ).
  23. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  24. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  25. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  26. « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 3 - chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  27. Site mairie de Canohès.
  28. a et b Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN 2904610014).
  29. a b et c Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p..
  30. (ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
  31. Site univ. de Perpignan Traité des Pyrénées.
  32. Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9).
  33. Liste des maires sur MairesGenWeb
  34. La fiche biographique de Boniface Escudier sur le Maitron en ligne
  35. « Canohès : l’ancien maire Romain Escudier n’est plus… », Ouillade.eu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010.
  37. Réélection 2014 : « Maires »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site de la Préfecture du département des Pyrénées-Orientales (consulté le ).
  38. Réélection 2020 : « Canohès : la nouvelle équipe municipale installée autour de Jean-Louis Chambon », L'Indépendant,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. Élections sénatoriales de 2017 - Pyrénées-Orientales, Politiquemania.com
  40. [1], Le sénateur Jean Sol (LR66) a présenté sa liste ouillade.eu
  41. [2], Jean-Louis Chambon soutient Grau L'Indépendant
  42. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  43. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  44. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  45. a b c d et e INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
  46. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  47. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  48. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  49. Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7).
  50. « Eglise Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  51. « Histoire & patrimoine », sur Canohes (consulté le ).